Retrouver un temps où l'ont était heureux et où il faisait bon vivre. Étreindre ce temps, le mordre à pleines dents et même boire la nostalgie comme une eau fraiche pour la transformer en danse. La sensation de gouter la joie, de palper les corps... C'est en effet à tout cela que nous convie Roger Mialon à travers des poèmes envoutants et chaleureux. Poésie de l'ivresse et du désenchantement tout à la fois, mélange subtil et fleuri de mots qui semblent sortis d'une bouche insatiable, délivrance et guérison par le simple recours au verbe, la vérité des destins individuels semble mis à nu par une force et une impertinence propre à dépayser le lecteur et à le réveiller d'un éventuel sommeil ou d'une névrose trop longtemps refoulée.