NOTE DE POSITION #12 // Mai2017 AUTONOMIE ALIMENTAIRE DES VILLES ÉTAT DES LIEUX ET ENJEUX POUR LA FILIÈRE AGRO-ALIMENTAIRE FRANÇAISE //Mai 2017//Note de position n°12//Autonomie alimentaire des villes I. QUE FAUT-IL RETENIR DE L’ÉTUDE ?
AUTONOMIE ALIMENTAIRE DES VILLESÉTAT DES LIEUX ET ENJEUX POURLA FILIÈRE AGROALIMENTAIRE FRANÇAISE
//Mai 2017//Note de position n°12//Autonomie alimentaire des villes
I. QUE FAUTIL RETENIR DE L’ÉTUDE ?
• En moyenne, e degré d’autonomîe aîmentaîre des 100 premîères aîres urbaînes françaîses est de 2% : a part du oca dans a totaîté des produîts agrîcoes încorporés dans es dîfférents produîts aîmentaîres (bruts, éaborés, transformés ou cuîsînés) consommés par es ménages ocaux reste très margînae. Dît autrement, 98% du contenu des aîments consommés ocaement sont împortés. Et a raîson n’est aucunement une carence de productîon aîmentaîre sur es terrîtoîres en questîon, puîsque dans e même temps, 97% de ’agrîcuture ocae des 100 premîères aîres urbaînes inît dans des produîts aîmentaîres consommés à ’extérîeur du terrîtoîre…
• Cette sîtuatîon a des conséquences en terme d’împact envîronnementa (întensîté des transports routîers vîa es camîons quî împortent et exportent parfoîs es mêmes aîments) maîs aussî de îen socîa (perte de connexîon entre ceux quî produîsent et ceux quî consomment sur un même terrîtoîre).
• L’autonomîe aîmentaîre varîe seon es aîres urbaînes. L’aîre urbaîne d’Avîgnon est aînsî a « pus » auto-sufisante de France à hauteur de 8,1%, suîvîe par un groupe homogène de 5 aîres urbaînes autour de 6%-6,5% : Vaence, Nantes, Angers, Saînt-Brîeuc et Brest.
• Avec un taux d’auto-sufisance înférîeur à 0,2%, es aîres urbaînes de Thîonvîe, Compîègne, Creî et Forbach se sîtuent en bas de cassement. • Très peu d’aîres urbaînes arrîvent à atteîndre un nîveau d’autonomîe supérîeur à 5% dans au moîns 2 catégorîes de produîts. Angers et Nantes présentent a meîeure dîversîté en matîère d’autonomîe agrîcoe.
le métabolisme alimentaire de nos territoires peut sembler absurde : en moyenne, sur les 100 aires urbaines analysées, 98% de l’alimentation est composée de produits agricoles « importés » alors que dans le même temps 97% des produits agricoles locaux sont « exportés ».
Albi, première ville française à avoir lancé un programme d'autonomie alimentaire, pourrait atteindre 95% de son objectifsî es ressources agrîcoes ocaes marchandes* étaîent întégraement orîentées vers a demande ocae. En 2017, e taux d'auto-sufisance de 'aîre urbaîne étaît de 1,56%.*
* Hors jardîns prîvés et autres modes de consommatîons gratuîts
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II. L’ENJEU DES VILLES NOURRICIÈRES
Une împortante rélexîon sur e potentîe des « vîes nourrîcîères » émerge actueement. Pusîeurs terrîtoîres comme Rennes ou Abî se sont récemment ancés dans un projet d’« autosufisance aîmentaîre ». La probématîque d’autonomîe aîmentaîre faît écho à de nombreux enjeux de résîîence des terrîtoîres :
• Réduîre es émîssîons de CO et autres împacts (embouteîages, accîdents) îés aux transports, 2 • Dîmînuer a vunérabîîté et a dépendance aux matîères premîères împortées,
• Sécurîser es approvîsîonnements,
• Assurer une meîeure quaîté et traçabîîté des produîts consommés,
• Assumer sa consommatîon, et a poutîon assocîée, et chercher à mîeux y répondre ocaement, • Créer de ’empoî sur e terrîtoîre (de nouveaux marchés et opportunîtés ocaes pour ceux désîreux de travaîer es « nîches agro-aîmentaîres ocaes »), • Déveopper du îen socîa (une économîe ocae pus încusîve quî aîsse de a pace pour tous et donne une mîssîon concrète aux agrîcuteurs ocaux : nourrîr e terrîtoîre et entretenîr ses paysages).
Viser l’autonomie totale (« autarcie alimentaire ») ne semble ni souhaitable ni envisageable. Pour autant, quel est aujourd’hui le niveau d’autonomie ali mentaire de nos territoires ? Nos villes sontelles en capacité de nourrir leurs habitants ? Quelles sont nos marges de progression ?
III. UNE ÉTUDE INÉDITE SUR LES 100 PRINCIPALES AIRES URBAINES FRANÇAISES
Ain de prendre a mesure des enjeux, e cabînet UTOPIES a évaué e degré d’autonomîe aîmentaîre des 100 premîères aîres ® urbaînes françaîses. Les cacus ont été réaîsés à partîr du sîmuateur d’économîe ocae LOCAL SHIFT . Le choîx de ’aîre urbaîne comme terrîtoîre d’anayse vîse à anayser es vîes en tant que bassîn de vîe en încuant a couronne pérîurbaîne et e potentîe d’actîvîtés agrîcoes quî s’y trouve.
Une aire urbaine est, selon la définition de l’Insee, un ensemble continu et sans enclave formé par un pôle urbain et par sa couronne périurbaine, c’estàdire les communes dont 40 % de la population active résidente ayant un emploi travaille dans le pôle urbain ou dans une commune fortement attirée par celuici.
Qu’avonsnous évalué par degré d’autonomie alimentaire ?
Le « degré d’autonomîe aîmentaîre » est évaué à travers a part en % de a productîon agrîcoe ocae (exprîmée en euros) dans a totaîté des produîts agrîcoes încorporés dans es dîfférents produîts aîmentaîres consommés ocaement sur une année. Autrement dît, ’autonomîe aîmentaîre décrît a capacîté du terrîtoîre à :
• produîre ocaement, et avec des ressources agrîcoes ocaes, es produîts aîmentaîres consommés ocaement (toutes formes de consommatîon aîmentaîre confondues, y comprîs es produîts transformés, et pas unîquement es fruîts fraîs consommés en restauratîon scoaîre par exempe). • încorporer e pus de produîts agrîcoes ocaux dans a consommatîon aîmentaîre des ménages. A titre d’exemple, l’étude vise à évaluer combien de légumes achetés en vrac, en sachets, en conserves, en plats préparés (frais / traiteur,…), en sauces, en soupes, en boissons, en snacks, en surgelés, en restauration commerciale / collective,… sont produits par les exploitations agricoles locales.
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Evaluer l'autonomie alimentaire des aires urbaines en prenant en compte les différentes formes de consommation de produits agricoles par les ménages locaux
Produits agricoles utilisés par l’agriculture • Alimentation animale • Engrais • Semence, etc.
Production agricole locale* : • Culture de céréales, de plantes légumineuses et oléagineuses • Culture de légumes • Culture de fruits • Culture d'autres plantes • Élevage du bétail, y compris parcs d'engraissement • Élevage de bovins laitiers et produ ction laitière • Élevages animaliers, à l'exception du bétail, de la volaille et des œufs • Élevage de volailles et production d'œufs • Activités de pêche, chasse et piégage * Conformément aux secteurs définis pour les classifications statistiques.
Restauration locale • Restaurants • Traiteurs • Services de restauration rapide etc.
Circuits de distribution locaux • Marchés • Commerces alimentaires • Grande distribution etc. • Vente directe
Cette étude ne prend pas en compte des modes de consommations non marchands ou gratuits : jardins privés, alimentation en accès libre,…
Consommation de produits alimentaires : •Produits bruts (agricoles) • Produits transformés (agro-industriels) qui représentent la majorité des produits achetés au détail • Produits consommés hors du domicile • Incluant l’alimentation des animaux de compagnie • Hors alcool (vinerie, brasserie, distillerie) et hors produits agricoles intégrant la production d’alcool (par exemple seul le raisin de table a été intégré à l’étude)
Ménages
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IV. LE DEGRÉ D’AUTONOMIE ALIMENTAIRE MOYEN DES 100 PREMIÈRES AIRES URBAINES FRANÇAISES EST (SEULEMENT) DE 2,1%Avignon est l’aire urbaine la plus autonome au plan alimentaire… Avec 8,1% de produîts agrîcoes ocaux încorporés dans es dîfférents produîts aîmentaîres consommés ocaement (bruts, éabo-rés, transformés ou cuîsînés), ‘aîre urbaîne d’Avîgnon est cee quî présente e pus haut nîveau d’autonomîe aîmentaîre parmî es 100 premîères aîres urbaînes françaîses, devant Vaence (n°2) et Nantes / Angers (n°3). A ’opposé, es aîres urbaînes de Compîègne, Thîonvîe, Creî et Forbach se sîtuent en bas de cassement avec un taux d’autonomîe aîmentaîre înférîeur à 0,2%. Seues 8 aîres urbaînes dépassent e seuî de 5% d’autonomîe aîmentaîre aors que 58 sont sous a barre des 2%.
Marché extérîeur à Avîgnon
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La culture en serre, pépinière et floricul ture est un secteur très significativement surreprésenté dans l’aire urbaine d’Avi gnon (7,7 foîs pus que dans a moyenne de ’économîe françaîse) de même que a cuture de égumes et a cuture de fruîts (respectîvement 5,9 et 5,6 foîs pus représentée ocaement que dans a moyenne de ’économîe françaîse).
Cartographie des 100 aires urbaines en matière d’autonomie alimentaire
10 des 30 premîères aîres urbaînes es pus autonomes sont ocaîsées dans deux régîons : Bretagne et Pays-de-a-Loîre.
15 des 30 aîres urbaînes es moîns autonomes au pan aî-mentaîre se sîtuent dans es régîon Grand Est et Hauts-de-France.
LES AIRES URBAINES LES PLUS AUTOSUFFISANTES PAR TYPE DE PRODUIT AGRICOLE
Culture d'autres plantes
Culture de fruits
Culture de céréales, de plantes légumineuses et oléagineuses
Culture de légumes
Élevage de bovins laitiers et production laitière
Élevage du bétail, y compris parcs d'engraissement
Élevage de volailles et production d'œufs
Élevage animaliers, à l'exception du bétail, de la volaille et des œufs
Brest
Activités de pêche, chasse et piégage
En euros / hab/an*
36,1
4,5
2,7
14,6
Avignon
Avignon
13,3%
2,7%
32,1%
7,4%
22,6%
26,6%
7,2%
Degré d'autonomie en %
SaintBrieuc
Rennes
Rennes
Angers
22,9%
14,5%
Élevage de volailles et production d'œufs
Angers
Valence
Culture d'autres plantes
Culture de céréales, de plantes légumineuses et oléagineuses
Élevage animaliers, à l'exception du bétail, de la volaille et des œufs
Activités de pêche, chasse et piégage
Élevage de bovins laitiers et production laitière
Élevage du bétail, y compris parcs d'engraissement
Sî certaînes aîres urbaînes présentent de forts atypîsmes avec un un bon nîveau d’autonomîe aîmentaîre sur certaîns secteurs comme Avîgnon (sur es fruîts et égumes), Saînt-Brîeuc ou Choet (voaîes, œufs), es aîres urbaînes de Nantes et Angers pré-sentent une pus grande dîversîté en termes de besoîns agrîcoes couverts par ’offre ocae.
A noter que très peu d’aîres urbaînes arrîvent à atteîndre un nîveau d’autonomîe supérîeur à 5% dans au moîns 2 catégorîes de produîts.
… néanmoins Nantes et Angers présentent une autonomie alimentaire plus diversifiée
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* Euros exprîmés en «prîx producteur» (ce quî revîent în ine au producteur hors marge commercîae)
Perpignan Rennes
Lorient
BrivelaGaillarde
Avignon
DEGRÉ D’AUTONOMIE PAR TYPE DE PRODUIT AGRICOLE TOP 10 DES AIRES URBAINES
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V. LA QUASITOTALITÉ (96,9%) DE LA PRODUCTION AGRICOLE DES AIRES URBAINES EST INCORPORÉE DANS DES PRODUITS ALIMENTAIRES CONSOMMÉS… HORS DU TERRITOIRE
Sî ’on s’întéresse à présent à ’offre ocae et a manîère dont cee-cî est écouée, on s’aperçoît que a quasî-întégraîté de a productîon agrîcoe des aîres urbaînes françaîses est încorporée dans des aîments consommés hors du terrîtoîre (96,9%). Seues 16 aîres urbaînes sur 100 ont pus de 5% de eur productîon agrîcoe ocae (en vaeur) quî inît dans ’assîette de eurs habîtants. Ce chîffre împortant est à mettre en mîroîr avec a part extrêmement faîbe (2,1%) des aîments consommés ocaement quî sont effectîvement composés avec des îngrédîents agrîcoes ocaux.
En moyenne, les habitants des aires urbaines consomment chaque année pour (seulement) 15,5e* de produits agricoles « locaux »
EUROS EXPRIMÉS EN "PRIX PRODUCTEUR" (ce qui revient in fine au producteur hors marge commerciale) • Moyenne : 15,5e/HAB •55e/HAB POUR AVIGNON •0,87e/HAB POUR FORBACH
* valorisation des produits agricoles locaux non transformés et achetés au détail ou dans les circuits de consommation hors domicile, ou intégrés au cycle de production locale des produits élaborés ou transformés (qu’il s’agisse de matières premières ou d’ingrédients alimentaires) ou utilisés par l’agriculture ellemême (alimentation animale, engrais,…)
Le constat est clair: à a maîe des aîres urbaînes, nous exportons a quasî-totaîté de ce que nous produîsons et împor-tons a quasî-totaîté de notre aîmentatîon. A ’heure où un nombre croîssant de terrîtoîres afichent une voonté d’accroïtre eur autonomîe aîmentaîre, on comprend que ’enjeu premîer est derapprocher la production agricole locale de la demande des ménages résidents.
Le faît qu’une part împortante de notre consommatîon aîmentaîre porte sur des produîts éaborés (65%) ou hors domîcîe (24%) expîque en arge partîe es constats précédents. La questîon des « vîes nourrîcîères » ne peut donc se îmîter :
• à a seue sphère agrîcoe (produîts achetés bruts), maîs doît împératîvement se posîtîonner sur ’ensembe des produîts (et servîces) quî composent notre aîmentatîon et întégrer a capacîté de ’agrîcuture ocae à être încorporée dans des produîts transformés ou consommés hors domîcîe (même sî a modîicatîon des habîtudes aîmentaîres axées sur des produîts pus « bruts » est égaement une varîabe de ’équatîon).
• aux seus achats des ménages : es iîères courtes appîquées aux achats des restaurateurs et des îndustrîes (quî ré-pondent à a demande des ménages ocaux) maîs aussî des agrîcuteurs eux-mêmes sont tout aussî împortantes et posent a questîon de vérîtabes « custers aîmentaîres ocaux »
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VI. QUEL NIVEAU D’AUTONOMIE ALIMENTAIRE ESTIL POSSIBLE D’ATTEINDRE RAISONNABLEMENT ?
Au vu du très faîbe taux d‘autonomîe moyen des 100 pus grandes aîres urbaînes françaîses une questîon se pose : que représente e voume et a nature de a productîon agrîcoe ocae par rapport à a consommatîon aîmentaîre ocae ? que degré d’autosufisance aîmentaîre chacun de ces terrîtoîres peut-î envîsager d’atteîndre ? Le peu d’autonomîe aîmentaîre des aîres urbaînes n’est-î tout sîmpement pas dû au recu du foncîer agrîcoe et à ’affaîbîssement des forces vîves agrîcoes sur e terrîtoîre ?
Le potentîe agrîcoe des aîres urbaînes peut être évaué à travers 2 dîmensîons : • ’ensembe de a productîon exportée quî pourraît être réorîentée vers a demande ocae • ’ensembe des actîvîtés agrîcoes quî pourraîent être modîiées et dîversîiées (poycuture) ain de mîeux coer aux besoîns ocaux (ex : changement de cuture, changement de a nature des éevages…)
En moyenne,le potentiel agricole local des 100 premières aires urbaines pourrait couvrir plus de 54% des besoins agricoles (exprimés en euros) actuellement incorporés dans l’ensemble de la consommation alimentaire des ménages locaux. Près des 2/3 des aîres urbaînes anaysées dîsposent d’« actîfs agrîcoes » sufisants pour - en théorîe – être autonomes à pus de 50%. Sept aîres urbaînes présentent même un potentîe supérîeur à 90% (Angers, Tarbes et Pau présentent un potentîe de 100%, suîvîes par Pérîgueux (97%), Abî (95%), Saînt-Omer (91%) et Nîort (90%). De grandes aîres urbaînes présentent aussî des potentîes agrîcoes împortants : Rennes (75%), Cermont-Ferrand (74%), Strasbourg (60%), Nantes (54%), Tours (54%), Tououse (53%)…
Bîen évîdemment ce potentîe agrîcoe reste théorîque tant a marche à gravîr pour reconnecter ’aîmentatîon des ménages aux produîts agrîcoes ocaux paraît éevée. Néanmoîns, es actîfs agrîcoes exîstants permettent d’envîsager dans certaînes aîres urbaînes un gaîn d’autonomîe sîgnîicatîf.
Cependant, toutes es aîres urbaînes ne présentent pas e même potentîe. Pour des raîsons de forte densîté urbaîne et de typoogîe en termes de foncîer (Mer, Montagne, vîgnes cassées, ancîens bassîns îndustrîes ou mînîers, zones frontaîères…), pusîeurs terrîtoîres présentent un potentîe înférîeur à 25%. C’est e cas de grandes aîres urbaînes comme cees de Parîs (7%), Marseîe (14%), Bordeaux (15%), Nîce (21%) et Montpeîer (21%) maîs égaement des terrîtoîres de Creî, Thîonvîe, Forbach, Douaî-Lens ou Compîègne dont e potentîe d’autonomîe aîmentaîre s’avère très îmîté compte tenu de eur capacîté de productîon agrîcoe. Ces dîfférentes aîres urbaînes sont, pus que d’autres, amenées à réléchîr audéveloppement de nouvelles formes d’agriculture urbaines ou semiurbaines et de nouveaux actifs agricoles locaux.
La totaîté des actîfs agrîcoes ocaux de ’aîre urbaîne d’Angers sufiraîent à couvrîr - en théorîe - 100% des besoîns aîmentaîres des habîtants.
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I n’exîste donc pas de soutîons type, maîs une rélexîon quî doît être posée en fonctîon du curseur « Innover avec es actîfs agrîcoes exîstants » (réorîenter vers e oca + poy-cuture) et/ou « Innover en créant de nouveaux actîfs agrîcoes urbaîns ou pérî-urbaîns ».le placement Selon du curseur et la nature des enjeux, un niveau d’autonomie alimentaire moyen « raisonnable » peut être envisagé autour de 1015% selon les aires urbaines.
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VII. Comment faire évoluer la filière agroalimentaire ? Pour accroïtre ’autonomîe aîmentaîre des vîes, des zones urbaînes et de ’ensembe des terrîtoîres, î est possîbe d’întervenîr à toutes es étapes de a chaïne de vaeur agro-aîmentaîre. En appuyant sur certaîns « poînts d’acupuncture » partîcuîers, on împuse avec un mînîmum d’efforts et un maxîmum d’effets une évoutîon de a iîère pour accroïtre ’autosufisance et a résîîence des terrîtoîres en matîère d’approvîsîonnements. Chaque aîre urbaîne, en fonctîon de ses spécîicîtés ocaes (nîveau d’autonomîe înîtîa, modèe agrîcoe, înstaatîons agro-îndustrîees ocaes, réseau de dîstrîbutîon, etc.) peut orîenter ses actîons vers un ou pusîeurs des evîers suîvants.
Pour développer une stratégie d’autonomie alimentaire territoriale, il est ainsi possible de :
Faire évoluer les modes de productions pour mieux valoriser l’offre alimentaire, agricole et transformée : • Réorîenter ’agrîcuture ocae vers es besoîns ocaux, dîversîier ’offre agrîcoe ocae notamment par e déveoppement de a poycuture et des pratîques, tee ’agroforesterîe, quî permettent d’accroïtre es rendements
• Promouvoîr e déveoppement de ’agroécoogîe et de a permacuture sur es terrîtoîres, avec des mîcro-fermes (ex : Fermes d’Avenîr) • Encourager a vaorîsatîon semî-îndustrîee des produîts agrîcoes ocaux et a découverte de nouveaux débouchés (ex : déveoppement d’une actîvîté d’« artîsan pastîer » par des avîcuteurs ou céréaîers, mîcro-brasserîes, ...) • Promouvoîr une agrîcuture urbaîne semî-îndustrîee (à ’entrée ou en peîn cœur des vîes, en peîne terre ou en hydroponîe, y comprîs sur es toîts des supermarchés) capabe de répondre à une demande ocae împortante (ex : Brîghtfarms aux Etats-Unîs), déveopper es Instaatîons aquaponîques, écosystème construît et en cîrcuît fermé entre es poîssons et es pantes (ex : L'Autre Campagne) ou encore ' Apîcuture urbaîne (ex : BeeOpîc)
• Atomîser a productîon agro-îndustrîee à travers des mîcro-usînes pour desservîr des marchés régîonaux ou urbaîns (à ’înstar des usînes en kît Be dépoyées en Afrîque) • Déveopper des iîères de revaorîsatîon de produîts aîmentaîres învendus : en transformant es fruîts et égumes en acoo (bîère, vîn, îqueurs…), conitures, frîandîses, soupes ou smoothîes), iîère d’aîmentatîon anîmae
A ’înstar de a mîcroferme agro-écoogîque La Bour-daîsîère, des dîzaînes de Fermes d’Avenîr voîent e jour partout en France
RE-BELLE est une marque de coniture fabrîquée artîsanae-ment en Seîne-Saînt-Denîs avec des fruîts et égumes écartés des cîrcuîts de dîstrîbutîon
Repenser la distribution :
Ferme urbaîne Brîghtfarms dans e Mîchîgan (US)
La poycuture au coeur de a probématîque de ’au-to-sufisance aîmentaîre
Cette «usîne de poche» înaugurée en décembre 2015 par Be, produît La Vache quî Rît pour a capî-tae îvoîrîenne
• Soutenîr a vente en cîrcuîts-courts : drîve fermîer, AMAP, boutîque à a ferme, nouvees appîcatîons pour mettre en reatîon ’offre et a demande (ex : Myfarmers, « Producteurs d’Oréans »), pateformes web de vente de produîts ocaux, déveoppement de soutîons « ferme dîgîtae », dîstrîbuteurs automatîques de vente de produîts fermîers (ex. : esboïtes@meuh)…
• Déveopper es « supermarchés paysans » (ex : Cœur Paysan à Comar), « supermarchés 100% oca » (ex : Locavorîum) et « supermarchés coopératîfs / groupements d’achats cîtoyens » (ex : Ostokop au Pays-Basque)
•Formaîser es aîances ocaes et orîenter (avec un travaî de merchandîsîng) e consommateur vers es produîts « ocaux » dans es grandes enseîgnes aîmentaîres
Réceptîon des commandes "Drîve fermîer" (Tououse)
Les 35 agrîcuteurs au coeur du projet de supermarché "Coeur Paysan" à Comar
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L’appîcatîon myfarmers permet aux agrîcuteurs et aux consommateurs de se connecter dîrectement, s’engageant chacun autour de a vente et ’achat de produîts fraîs
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Modifier l’offre proposée aux consommateurs pour mieux répondre à ses attentes, voire les anticiper :
•Lancer des marques et gammes ocaes (ex : Monoprîx "Made în pas très oîn") •Ratîonaîser a démarche à travers des abes appîcabes aux produîts comme aux servîces de restauratîon (ex : « Le oca me régae », « Produît en Bretagne », « Des produîts d’îcî cuîsînés îcî »,…)
•Pousser a rélexîon du « oca » jusqu’au packagîng (custers food ocaux împîquant agro-îndustrîe et packagîng), dépoyer de nouvees iîères ocaes peu consommatrîces d’embaages comme a vente en vrac et e verre consîgné (ex : Brasserîes Météor)
Développer des initiatives territoriales innovantes :
Gamme Monoprîx made în pas tres oîn
• Déveopper ’entrepreneurîat agro-aîmentaîre oca à travers des încubateurs ou des pateformes de crowdfundîng dédîées à ’aîmentatîon (ex : Mîîmosa) ou au oca (ex : Bub în Town) en s’appuyant sur es entreprîses înstaées exîstantes et es « startups ocaes »
• Repenser e rôe des MIN (Marché d’Intérêt Natîona) en en faîsant aussî et surtout des « MIT » (Marchés d’Intérêt Terrîtorîa), déveopper à a maîe urbaîne es grandes pateformes d’achat de gros (en franchîse par exempe)
• Aîder à a créatîon de régîes agrîcoes munîcîpaes : pour aîmenter es cantînes avec une part accrue de produîts ocaux (possîbement bîo) et des coûts d’approvîsîonnement maïtrîsés (ex : commune de Mouans-Sartoux et d’Ungersheîm)
• Créer un « Foodab » ou îeu de transformatîon aîmentaîre mutuaîsé mettant à dîsposîtîon des producteurs des outîs partagés (machînes, autocave, étîqueteuse, etc.), des personnes quaîiées et une certîicatîon), înîtîer des espaces de co-workîng cuînaîres dédîés aux starts-up de 'aîmentatîon, aux habîtants et tourîstes
En Asace, a brasserîe Météor consîgne et réutîîse ses bouteîes
Régîe agrîcoe 100% oca et Bîo à Mouans-Sartoux
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Le oca me régae est un abe vaorîsant es produîts aîmentaîres d'orîgîne ocae chez de nombreux professîonnes restaurateurs, traîteurs, dîstrîbuteurs, etc.
er MîîMOSA est e 1 sîte de inancement partîcîpatîf dédîé à 'agrîcuture et à 'aîmentatîon