La création d’entreprises a été facilitée en France au cours des dernières années, notamment grâce à la mise en place de l’Agence pour la Création d’Entreprises. Le parcours de l’entrepreneur n’est pas, pour autant, un long fleuve tranquille. Les questions financières, administratives et fiscales restent des sujets complexes. Après leur naissance, les entreprises poursuivent des trajectoires de croissance différentes, selon leurs caractéristiques génétiques. Certaines sont appelées à rester de très petites entreprises (TPE), des « souris ». Elles offrent souvent des services de proximité et sont essentielles au tissu productif local. D’autres sont appelées à croître rapidement pour prendre une dimension nationale, voire internationale. Ce sont les « gazelles ». Ces deux espèces d’entreprises n’ont pas les mêmes difficultés à surmonter. Les « souris » peinent à financer leur cycle d’exploitation, notamment parce que les grandes entreprises leur imposent des délais de paiement de moins en moins favorables. Les « gazelles » sont lestées par une rentabilité trop faible, dans un pays où la croissance n’est que de 2 %. De plus, elles sont freinées par les changements organisationnels qu’elles doivent effectuer au cours de leur développement. Cette espèce souffre particulièrement en France. La démographie des entreprises montre en effet qu’il y a une pénurie de « gazelles ». Ceci se révèle préjudiciable, dans la mesure où elles sont les plus prolifiques en créations d’emplois. Malgré leurs différences, les « souris » et les « gazelles » peuvent cependant présenter des évolutions communes de leurs structures bilancielles. Au cours des dernières années, elles ont en moyenne diminué la part de la dette dans le total de leur bilan afin d’accroître leur flexibilité financière. Elles souhaitent alors bénéficier de solutions de financement alternatives au crédit.