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Description
Ces deux courts essais critiques, composés par Camille Damego-Mandeu, forment comme un plaidoyer pour une meilleure connaissance – et reconnaissance – des littératures africaines. De son analyse comparative des figures d’Emma Bovary et de Maïmouna, à ses propositions pédagogiques autour d’un enseignement de ces littératures, c’est en effet toutes les potentialités et toute la richesse (linguistique, culturelle, intellectuelle) de cette production que l’auteur dévoile avec simplicité et limpidité.
Sujets
Informations
Publié par | Société des écrivains |
Date de parution | 22 mai 2012 |
Nombre de lectures | 12 |
EAN13 | 9782748377330 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0034€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Relire les auteurs africains
Camille Damégo-Mandeu
Société des écrivains
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Société des écrivains
14, rue des Volontaires
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Relire les auteurs africains
Le bovarysme et Maïmouna
Tout d’abord, il est judicieux d’en appeler à Jules de Gautier afin d’élucider le sens de ce concept singulier et énigmatique. Il projette un éclairage lumineux sur le bovarysme : « …le pouvoir départi à l’homme de se concevoir autre qu’il n’est en tant que l’homme est impuissant à réaliser cette conception différente qu’il se forme de lui-même. » 1
Madame Bovary et Maïmouna useront et abuseront de ce « pouvoir » jusqu’à leur absolue perdition.
Ainsi, par-delà l’espace et le temps, le bovarysme garde ses droits. Il est l’expression de l’intemporel. Par conséquent, il échappe à toute contingence spatiale, temporelle et sociologique.
Le bovarysme est paré des attraits charmeurs et insidieux. Ici comme ailleurs, il étend son emprise. Inexorablement, il parvient à apprivoiser quelques proies d’élection.
De fait, plus d’une succombe à sa fascination ravageuse.
Madame Bovary et Maïmouna, éloignées l’une de l’autre et que tout sépare – race, naissance, pays, époque –, sont pourtant enchevêtrées dans ses rets. Telle une proie, prisonnière...