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Description
Âpre ou amer est une poésie engagée, imprégnée d’un rapport sensible au monde et aux êtres, qui nous fait réfléchir sur la société, notre univers, la valeur du temps qui passe.
Un recueil composé d’une cinquantaine de poèmes qui ne laisseront pas indifférent·e.
Sujets
Informations
Publié par | Bookless Editions |
Date de parution | 23 mars 2019 |
Nombre de lectures | 1 |
EAN13 | 9782372225472 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Izra ALLEN
Âpre ou amer
Recueil de poèmes
© Izra Allen
Bookless Editions
Tous droits réservés
Isbn : 978237222 5472
***
Notes éparses agencée s sur ce chapelet
Crucifiées sur cette portée
À l’infini mystifiées
De tristesse à joie passer
En une fraction de soupirs
Double ou triple, blanche et noire
Salvatrice mélopée
Présente pour ponctuer
Les instants écoulés
Oscillations
***
La planète triste dépose ses haillons
En guise d’offrande ou bien de don
Auprès de la plus belle tombe fleurie
Dans le cimetière où nulle âme ne vit
La planète triste entame sa guérison
Du moins l’espère-t-elle en murmurant
D’un bout de terre elle gratte sa prison
Mais au fond d’elle son soupir est souffrant
La planète triste observe son horizon
Frissonne devant son déclin, essuie une larme
On s’agite sous elle, on la pilonne sans raison
Fatiguée, elle baisse les armes
La planète triste est bien regrettée
Mais il est trop tard pour la ressusciter
Les gens se repentent, essaient de réparer
Mais il est trop tard pour encore espérer.
***
Au final toutes les routes se ressemblent
Pouvoir, pourtant,
Un caillou dans la chaussure
Juste un caillou dans la chaussure
Qui fera boiter, tant boiter
Qui fera souffrir, tant souffrir
Bientôt devoir s’arrêter
Sur le bord de la route
Sans que les autres s’arrêtent de marcher
Continuant leur chemin
Continuant leur chemin
Sans se retourner,
Peut-être avec quelques pensées
Rester seule, sur sa route avortée.
***
Goût âpre ou amer
Vient inonder le palais
Bien serrées sont les frontières
De ces terres oubliées
Farouche est l’habitude
Rigide est la mouvance
Avec quelle exactitude
Tire-t-elle sa révérence
Les graines sont égrenées
Et le soleil se couche
Les verres bien empilés
Au pied de la souche
Virus de l’âme est son nom
Furtif, son horizon
Soudain sa révérence
Devient une récurrence
Au fond de l’âtre
Lorsque vient l’aube et son sourire
Les épines ne sont plus tranchantes
Et s’immisce un éclat de rire
Qui vient réchauffer le cœur
Qui rallume doucement la lueur
Alors vient la rédemption
L’attente est longue pour ce moment
Fugace et futile finalement
Car à peine arrivé le voilà reparti
Le sourire s’en va et reviennent les pleurs
Ce n’était qu’une illusion
Petite trêve isolée et mesquine
Dans cet océan de noirceur
Comment trouver son chemin
Finalement a-t-on vraiment besoin
De se mêler aux autres et de se débattre
Chercher un peu de douceur
Entretenir le feu au fond de l’âtre
***
Voilà une belle journée
Je ne vais pas me recoucher
Encore une belle journée
J’entends les coups de feu crépiter
Pourquoi se plaindre ?
Tout est si beau ici
Pas d’oppression, pas de tuerie
Pas de suicide à perte de vue
Voilà une belle nuitée
Je vais me coucher
Encore une belle nuitée
De mes agressions je vais rêver
Pourquoi se plaindre ?
Ici tout est parfait
Les gens ont assez à manger
Tout le monde est abrité
...