La lecture à portée de main
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Je m'inscrisDécouvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Je m'inscrisVous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Description
Sujets
Informations
Publié par | Edilivre |
Date de parution | 11 août 2014 |
Nombre de lectures | 0 |
EAN13 | 9782332753014 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Couverture
Copyright
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
ISBN numérique : 978-2-332-75299-4
© Edilivre, 2014
Du même auteur
Du même auteur :
Flammèches, Editions du Mont noir, Kinshasa 1973
Kamba Luesa. Co-auteur. Kinshasa 2001
Roger Botembe Transymbolisme du masque africain. Co-auteur. Kinshasa, Editions AEG 2002
Par la fenêtre entrouverte, Editions Bookelis, France 2014
Un ange dans la tourmente, Editions Edilivre, France 2014
Lema Kusa : Des laques de soleil dans les laves de lumière Editions Bookelis, France Juin 2014
Citation
« Se brisant contre les barreaux de la cage, mais aussi, y faisant brèche. »
Aimé Césaire, Une Saison au Congo
Ô Congo Sanglot pour mon pays
Congo Ô
Congo, haut de gamme de trames
Congo aux mille plaies béant aux flancs de l’Equateur
Congo, saut irrésistiblement interrompu
Dans les vertiges et les rouages de la mondialisation
Congo tôt sorti, tôt déclassé
Des banquets et des assises internationaux
Congo, pot d’illusions fracassées
Avec mille âmes égaillées aux mille recoins terrestres
Congo, lot de vierges sacrifiées
Sous les bruits des bottes et les chants des kalachnikovs
Congo, faux destin découvert
Entretenu par l’hypocrisie et la médiocrité autocratiques
Congo, peau crevassée de viols
De vols, de prophéties engourdies dans des temples cossus
Congo, eau vagabonde dépourvue d’ondes
Long filet d’espoirs enfouis sur 2.342 000 kilomètres carrés
Congo, corps perclus sur l’horizon immobile
Aux intersections des essors percutés de plein fouet
Congo, enclos privé des prédateurs
Collecteur de leurs urines, de leurs déjections
Congo, dos des démagogues
Depuis leurs tribunes et leur verbe devant la foule.
Congo, Ô, mon Congo !
A l’Est de ton domaine, Kivu, Maniema, Goma
Ecrins des seins perdus
Où le sperme et le sang victorieux
Ont inauguré l’ère de la mutilation
Dans les corps déchirés de tes filles
Ebahies à jamais, mortes dans leur vertu pétrifiée
Au centre de ta demeure : Tshikapa, Mbuji-Mayi, Kananga
Ils ont labouré tes alluvions et raclé tes entrailles
Ils y ont entraîné ta progéniture pour leurs alibis
Ils y ont retiré des gemmes scintillantes, diamants enviés
Aujourd’hui riches prisonniers dans les tailleries outre-Atlantique.
Congo Ô
A l’Ouest et au sud de tes horizons illimités
La sève de manioc s’est asséchée au vent chaud des exodes
Aux formules incantatoires pour des lendemains édéniques
Et l’avenir, coupé à ras de phanère gigote encore, tordu
Dans les gorges impétueuses, dans les rires nubiles
De ta jeunesse aux vases d’intentions fêlés, déversées dans le gouffre
De l’incertitude, dans la hargne qui suinte de frustration retenue.
Ô Congo, longue plainte pour ma terre
Large râle...