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Description
Dans ce recueil mêlant librement poésie, fable et humour, Louis Wild chante les beautés éphémères de la vie. Le ton est tantôt léger, tantôt grave, au gré des liens qui se font et se défont entre lui et les êtres qu'il aime. Aux prises avec sa propre existence, le poète n'est pas pour autant insensible au chaos du monde dans lequel il vit. D'un regard amusé, il relève de petits détails du quotidien, qui selon l'angle sous lequel il les regarde, recèlent un attrait particulier. Il exhorte son lecteur à se saisir de l'instant pour profiter du jour présent tant qu'il est encore temps. Toutes les belles choses ont une fin et l'amour autrefois passionné ne tarde pas à se déliter si l'on n'en prend soin.
Sujets
Informations
Publié par | Edilivre |
Date de parution | 28 avril 2017 |
Nombre de lectures | 0 |
EAN13 | 9782414066032 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 1 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Couverture
Copyright
Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
ISBN numérique : 978-2-414-06601-8
© Edilivre, 2017
Donne moi un caillou
Cache-moi tes fleurs cache-moi ta rose. Donne-moi un caillou en guise de baiser. Dis-moi, la belle, que je n’ai plus dix ans. Dis-moi que je suis grand, que mon père est parti maintenant, pour toujours. Donne-moi des chagrins. Parle-moi des soupirs que je n’entendrai plus. Dis-moi que ce n’est rien ces mots que tu susurres. Dis-moi que tu passais, que ce n’est que ton ombre. Dis-moi que ce n’est rien. J’aime trop tes douceurs pour encore les perdre. Donne-moi un caillou en guise de baiser.
Elle file la vie
Peine perdue bonheur trouvé, elle file la vie. Tu me souris de l’œil, tu caresses ma joue. Elle file la vie. Tu souffles des douceurs. Tu coules ta langueur. Elle file la vie. Tu me reçois, tu me demandes. Elle file la vie. Comment fais-tu quand tu te donnes, quand tu me donnes ? Comment fais-tu, mon bel amour, pour arrêter le temps et me faire oublier qu’elle file la vie, qu’elle file la vie ?
J’avais les fleurs
J’avais les fleurs, j’avais les mots, j’avais le soleil sur mon chapeau. T’avais les pleurs et le gros dos, t’avais du brouillard dans ton cerveau. Je t’ai tendu la main avec des bouts de moi dedans. Tu les as pris et je t’ai dit merci. Je t’ai regardée longtemps manger du moi à belles dents. Tu souriais la bouche pleine en me faisant des nuits sereines. Et puis, les pleurs séchés. Plus faim, plus soif, plus rien : du laid. Il y a de la douleur sur mon dos, il y a du brouillard sur mon chapeau.
Je les aimais
Je les aimais, ces riens, ces misères, ces petits bouts de rien du tout, que tu laissais traîner dans mes chimères quand tu me tenais, là, dans ton cou. Je les aimais ces phrases bêtes avec des mots en sucre roux, ces phrases qui remplissent la tête de vertige à vous rendre fou. Je t’aimais toi qui m’aimais moi et notre image dans la glace quand on se faisait l’amour doux avant que tout ne s’efface comme une larme sur la joue.
Tu pleures ?
Il te disait des mots d’amour qui te disaient son désamour. Il te disait des "je ne t’aime pas" avec des sanglots dans la voix. Toi, tu le regardais se morfondre. Tu le regardais se confondre. Tu le serrais fort dans tes bras. Tu le recouchais dans tes draps. Alors, ses pleurs devenaient des sourires. Ces petits verres qui t’enivrent. Ce matin, tu t’éveilles seule. L’oiseau a fui après l’amour, après la nuit. Il dit que ce n’est pas chez toi que finira sa quête. Tu pleures. Tu le crois. Tu as mal à la tête.
Silences
Elle n’a pas de secrets. Elle n’a que des silences. Pas de barrières, qu’un no man’s land. Une terre sans hommes. Elle n’a pas de rancune juste de la mémoire. Elle n’a que des silences. Et son doux regard, seul, vous caresse l’envie. Il vous fait les douceurs Qu’elle veut vous donner. Juste assez pour que naisse, au creux de ses silences, votre plus doux secret.
Regarde
Regarde, regarde le gris de mes cheveux. Regarde, regarde, Le bleu se lave dans mes yeux. Toi tu te tiens comme une fille devant sont premier amoureux. Et mon étoile qui s’éteint. Il est loin le temps des jonquilles, des cabrioles dans les foins. Ce soir j’ai peur du temps qui passe, de ces amis qui sont si loin, dans leur été en plein soleil. Ce soir je vois le temps passé à te redire que je t’aime, à te le faire deviner. Je sens tes doigts qui m’aiguillonnent qui s’évertuent à effacer ce voile noir qui me bâillonne et me voudrait déjà tombé.
Ne pas rêver
Poser le livre sur la table de nuit, les lunettes dessus. La joue sur l’oreiller. Ne pas dormir, penser, rêver éveillé. Penser à ses douceurs passées. Ne pas dormir, rêver, écouter son souffle, cette soie qui glisse contre soi. Penser à...