Sériba s'est battu contre toutes les calamités de la capitale depuis tout petit. Étant le benjamin, il fut envoyé à Faba, la plus grande ville du pays, pour des études en français, chez Sibiri, l'ami de longue date de son père. À seulement neuf ans, le jeune garçon y est allé sans savoir que ce père de famille était en vie. Etrangement, la manceuvre s'est passée au lendemain d'une veillée de confidence que ce dernier avait organisé à l'endroit de ses fils après la célébration de son titre Sanmogo. À la suite de la fructueuse moisson, sentant sa mort proche, il passe la main à ses fils, en confiant Sériba à ses ainés, avec ses directives. Arrivée chez Sibiri, Sériba se sentit plus triste, car cet ami de son père meurt dès son arrivée. Ce décès lui fait vivre les pires moments de son existence. Après des années de luttes acharnées contre des morsures enchevêtrant son destin, le jeune succomba alors qu'il se prépare à une bienheureuse tribulation entre l'Atlantique et le Pacifique trois jours après s'être rendu au village natal. Une mort prophétisée par son ami protecteur, le totem de la famille, le grand lézard ou le varan.
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Je pare de ceuî quî, magré mes aces, M’a accepé comme son Is bîen aîmé, Le père parangon que j’aî oujours aîmé. Résîgné magré es pîqûres des înseces :
Je pare de ceuî quî, magré a soufrance Corporee, a résîsé pendan des années Aux dens uneses e neemen erronées, Crîan hau e or : oh e vaurîen quî danse !
Je saîs que u n’as jamaîs éé un vaurîen, u as passé a vîe aux côés des parens, Jusqu’à eurs mors, cea conre ous dîférends, Dîeu e récompensera comme un rîen.
Là où je suîs à ce jour, à oî e mérîe, Le mérîe de ma progressîon scoaîre Le mérîe de mon exîsence quî prospère Oh oî père Sîdy ! La personne émérîe.
E û ÈÈ â È ÇÈ !
Je e saue sur e lanc de a monagne Vers e chemîn oînaîn au cours d’une pérégrînaîon Je e saue de mîdî sous e soeî arden Sur e dos un enan bénî ambîîeux Sous a maîn des usensîes E un ong ouard bandan a êe ravaîeuse
Je e saue sous une puîe cognan Femme adorarîce des orês e naures La ruche sur a êe, escorée par des abeîes Dans un leuve gîssan, enourée par des anîmaux ïnernes
Je e saue, courbée comme un arc Ereîgnan e pîon au ond du morîer Laîssan de doueurs muscuaîres E pas ma de sueurs dououreuses au ron De doueurs quî sourîron à mon desîn E eron de moî, a prunee de es yeux, Un Is pas comme es aures E un homme pas comme es aures
Je e saue, cuîsînan joyeusemen Des pas quî on sourîre a amîe E pendan ongemps, seue aux servîces
Des afreux e des îngras
Je e saue, évoquée e chanan ’Arîque Des méodîes douces souenan on âme rîse e ennuyeuse, banche e aenîve Aux désîrs des aures
Je e saue, bossan à a margee du puîs Lessîvan es habîs de es endres Is oî emme nègre, mère nègre arîcaîne De père e mère nègre, née sur a erre arîcaîne u es ma Ieré !
Évanescen monde, presque au bou de a bouce ; ous, ausserons compagnîe, mondaîn e îndîgen, Depuîs bee uree, demeure ’unîvers angoîssan, Des socîéés rempîes à oîson d’obsaces
E d’égoses en ’aîr. Nu ne songe à a mor, La mor, e chemîn Iabe pour rendre jusîce Juge des juges, jusîce des jusîces ; Coup d’esocade or, e chemîn de a mor.
Je dîs e chemîn de a mor, borne de ous, La In rembrunîe, même à ’âge înérîeur, E voîà, des mors, des Ins au seîn des demeures Le chemîn de a mor, quî nous camsera ous.