LES PRÉSIDENTS DE LA VE RÉPUBLIQUE
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LES PRÉSIDENTS DE LA VE RÉPUBLIQUE
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LA RÉPUBLIQUE GAULLIENNE
Appelé à la présidence du Conseil par le président Coty, Charles de Gaulle devient de
fait chef de l’exécutif et met en chantier une Constitution, qu’on dira taillée sur mesure
pour lui, et qu’il fait adopter par référendum en 1958.
Si le régime ne peut être qualifié de présidentiel, il le devient avec un gouvernement qui
n’est responsable que devant le président de la République, et que conduit un Premier
ministre supposé être un fidèle entre les fidèles. Ce n’est pas le suffrage universel, mais un
collège de plus de 80000 grands électeurs représentant les collectivités locales qui élit le
président de la République en décembre
1958 à la charge suprême.
De Gaulle
doit à la fois gérer la crois-
sance exceptionnelle des années fastes de
l’économie française (les Trente
Glorieuses) et un conflit terrible: celui de la
guerre d’Algérie. Confronté à un soulève-
ment militaire, passant plusieurs fois près
de la mort dans des attentats, il instaure,
pour consolider la fonction, l’élection au
suffrage universel en 1962.
Réélu en 1965, après un ballottage au
premier tour qui le surprend et le meurtrit,
il doit encore affronter la tourmente de mai 1968 et démissionne le 29 avril 1969, à la suite
du référendum par lequel les Français viennent de rejeter son projet de régionalisation.
Georges Pompidou,
qui a occupé pendant six ans la charge de Premier ministre, devient
président de la République en 1969, après avoir battu au second tour le président du Sénat,
Alain Poher, président de la République par intérim. En appelant à la tête du gouverne-
ment Jacques Chaban-Delmas, il semble vouloir lancer le pays dans la voie de la « nouvelle
société », mais la maladie l’empêchera d’aller au bout de son mandat, et il s’éteindra le
2 avril 1974, à son domicile personnel.
Valéry Giscard d’Estaing
lui succède de justesse après une campagne difficile, mar-
quée par des retournements à droite, alors que la gauche, avec la candidature unique de
François Mitterrand, semblait bien près de la victoire. VGE, comme on le nommera très
vite, verra dès le début sa présidence marquée par le début des années de crise écono-
mique, et ses initiatives parfois maladroites, jointes à quelques scandales, expliqueront en
partie sa défaite en 1981.
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RÉPUBLIQUE
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La constitution de 1958 érige l’institution présidentielle en premier des pou-
voirs. Lorsque le président de la République est du même bord politique que le
Premier ministre, c’est lui qui dirige. Mais le régime n’est pas strictement
présidentiel comme le montrent les périodes de cohabitation.
La vacance du pouvoir
La Constitution de 1958 prévoit que, en
cas de vacance, l’intérim du président
de la République est assuré par le prési-
dent du Sénat. Alain Poher, qui occupait
cette fonction en 1969 et en 1974, a
donc de facto occupé les fonctions deux
fois: à la suite de la démission du géné-
ral de Gaulle, et après le décès du prési-
dent Pompidou.
