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avec Corrigés bac 2017 Bac 2017 PHILOSOPHIE Série techno SUJET 2 – Réflexion sur les termes et la formulation de l’énoncé : Le bonheur: l’étymologie du mot (bon‐heur, bonum augurium = de «bonne augure») renvoie au hasard, à la chance, donc suggère que le bonheur ne dépend pas de l’homme et des efforts qu’il pourrait mettre en œuvre. Mais le bonheur suggère aussi une recherche, une aspiration, donc une démarche volontaire pour y accéder. Cependant dès qu’on cherche à le définir précisément, on est en difficulté: On le définit souvent par la négative (c’est ne pas être malade, ne pas être au chômage…), mais paradoxalement quand nous sommes en bonne santé ou quand nous avons du travail, nous ne nous pensons pas nécessairement comme « heureux » soit parce que cela nous parait un état «normal »(la santé) ou parce que nous sommes plus sensibles aux difficultés (mauvaises conditions de travail…) On le définit parfois comme un état de « satisfaction durable » (pour le distinguer du plaisir ou de la joie) mais on se rend bien compte que la satisfaction n’est pas vraiment durable, homogène, stable, que le «bonheur »peut inclure des moments de doute, des difficultés etc.… « trouver »,« rechercher » :trouver le bonheur serait le but, le rechercher serait alors mettre en œuvre tous les moyens pour le trouver, s’en préoccuper sans cesse, faire des choix dans notre existence dont on suppose qu’ils nous rendraient heureux.
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15 juin 2017

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Bac 2017 PHILOSOPHIE Série techno SUJET 2 – Réflexion sur les termes et la formulation de l’énoncé : Le bonheur : l’étymologie du mot (bon‐heur, bonum augurium = de « bonne augure ») renvoie au hasard, à la chance, donc suggère que le bonheur ne dépend pas de l’homme et des efforts qu’il pourrait mettre en œuvre. Mais le bonheur suggère aussi une recherche, une aspiration, donc une démarche volontaire pour y accéder. Cependant dès qu’on cherche à le définir précisément, on est en difficulté : On le définit souvent par la négative (c’est ne pas être malade, ne pas être au chômage…), mais paradoxalement quand nous sommes en bonne santé ou quand nous avons du travail, nous ne nous pensons pas nécessairement comme « heureux » soit parce que cela nous parait un état « normal » (la santé) ou parce que nous sommes plus sensibles aux difficultés (mauvaises conditions de travail…) On le définit parfois comme un état de « satisfaction durable » (pour le distinguer du plaisir ou de la joie) mais on se rend bien compte que la satisfaction n’est pas vraiment durable, homogène, stable, que le « bonheur » peut inclure des moments de doute, des difficultés etc.… « trouver », « rechercher » : trouver le bonheur serait le but, le rechercher serait alors mettre en œuvre tous les moyens pour le trouver, s’en préoccuper sans cesse, faire des choix dans notre existence dont on suppose qu’ils nous rendraient heureux. Cette recherche occuperait alors notre esprit. « faut‐il » : dans la vie courante, on considère que si l’on veut trouver quelque chose, il faut en effet le chercher… À moins que cela ne soit que le fait du hasard ou de la chance comme dit dans la définition du bonheur. En ce cas, il n’y aurait pas de sens à chercher quelque chose d’imprévisible par nature. Rechercher quelque chose suppose également que l’on sait ce que l’on cherche : Si on n’a pas une idée claire de ce qu’est le bonheur (comme dit également plus haut), alors y a‐t‐il un sens à le chercher ? N’est‐ce pas une entreprise absurde voire contre‐productive ? ! Ne va‐t‐ on pas s’épuiser (et se rendre malheureux) dans cette vaine recherche ? Le sujet suggère donc une réflexion sur la nature même du bonheur et sur les moyens à mettre en œuvre (ou pas) pour le trouver : Cela peut‐il signifier que pour trouver le bonheur, il ne faut pas le chercher ?
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Pistes et références pour traiter ce sujet : Partir d’une réflexion sur les paradoxes du bonheur. Une copie faible se contentera d’une définition « basique » (état de satisfaction durable) sans la questionner. Une bonne copie s’interrogera de façon critique sur ce concept
er 1 axe : Montrer que si l’homme ne sait pas définir à l’avance ce qu’est le bonheur, alors le chercher est par avance condamné à l’échec. « Le concept de bonheur est un concept si indéterminé, que, malgré le désir qu’a tout homme d’arriver à être heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il désire et il veut ».Kant(Fondements de la métaphysique des mœurs, II.) L’homme serait alors un éternel insatisfait, se rendant malheureux lui‐même en cherchant mais en ne sachant pas ce qu’il faut chercher ! Si le bonheur ne dépend pas de nous, on peut dire (à la manière des stoïciens) que notre opinion sur le bonheur dépend de nous : L’homme heureux serait peut‐être alors celui qui met à distance cette recherche du bonheur, qui agit, qui use de sa liberté, qui s’engage… et qui espère être heureux mais sans se focaliser sur cette recherche. e 2 axe : L’homme est plus conscient du malheur que du bonheur. Schopenhauer écrit que les hommes prennent conscience de leur propre bonheur une fois qu’ils l’ont perdu. Il en est de même pour la santé, la jeunesse et la liberté, écrit‐il. Ne peut‐on pas penser alors que l’homme qui cherche le bonheur, le vit peut‐être déjà mais n’en a pas conscience ? Il s’épuise alors dans des recherches vaines (rêves de gloire ou de richesse… cf. les désirs vains pour Épicure), sortes de fuites en avant, projections dans un futur soi‐disant prometteur… Et il oublie le présent, ainsi quePascall’écrit :« Ainsi, nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre ; et nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais »(Pensées). e 3 axe : Ne faut‐il pas renoncer à rechercher des « moyens » pour être heureux comme si le bonheur n’était qu’une affaire de « recettes », de « secrets » qui en garantiraient l’obtention. L’homme heureux n’est‐il pas celui qui se rend disponible au bonheur ? Celui qui s’intéresse à ce qui l’entoure, aux autres… Celui qui est attentif, qui sait se rendre disponible. On pourrait penser à l’esthète, l’homme qui se rend disponible à la beauté du monde, qui regarde la réalité avec un regard d’artiste (cf. Bergson)
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L’homme malheureux est peut‐être au contraire celui qui a placé trop d’espoirs dans un événement ou un objet représenté comme une source de bonheur. On peut penser ici au beau livre de Georges Perec intituléLes choses,où un jeune couple se projette dans un bonheur matériel, stéréotypé, sans jamais s’interroger sur la valeur de cette recherche. On pourrait parler à leur sujet de « tyrannie du bonheur » (il faut être heureux c’est‐à‐dire « être comme les autres », posséder ce que les autres possédent etc.…) En conclusion, on pourrait se référer à Kant selon qui, le bonheur n’est qu’unde« idéal l’imagination ». Doit‐il alors être recherché comme un but suprême ou bien l’homme doit‐il plutôt s’efforcer de se réaliser en tant qu’être de raison : S’efforcer de penser par lui‐même et bien agir… se rendant par là« digne d’être heureux »
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