Généralisation inductive et déductive dans un apprentissage par l'action - article ; n°2 ; vol.86, pg 183-200

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L'année psychologique - Année 1986 - Volume 86 - Numéro 2 - Pages 183-200
Résumé
Le but est, d'une part, d'étudier l'effet de feedback lorsque la tolérance des erreurs favorise les réussites accidentelles, d'autre part d'évaluer la contribution respective de différents mécanismes d'apprentissage.
Trente sujets jouent contre un expérimentateur à un jeu de stratégie pendant 25 parties. Les écarts à la stratégie gagnante constituent six catégories d'erreurs hiérarchisables. Dans les conditions I, II, III, E pénalise respectivement les 2, 4, 5 catégories d'erreurs les plus primitives en adoptant systématiquement la stratégie gagnante ; il en résulte que la probabilité de gagner une partie alors qu'on ne connaît pas encore la stratégie gagnante diminue de la condition I à la condition III. Le niveau terminal àapprentissage est très faible dans la condition I, moyen dans les deux autres conditions. Les résultats sont analysés de façon à identifier les activités cognitives mises en jeu, notamment les formes de généralisation inductive et déductive, et leur relation avec le niveau terminal d'apprentissage.
Mots clés : apprentissage, généralisation.
Summary : Inductive and deductive generalization in learning by action.
The objective of this research was, firstly, to study the effect of feedback when the tolerance of errors allows accidental successes, and secondly to appraise the contribution of various mechanisms of learning.
Thirty subjects play a game of strategy against E for 25 rounds. The deviations from the winning strategy form a hierarchy of six kinds of errors, A B C D E. In the conditions I, II, III, E penalizes respectively the errors AB, ABCD or ABCDE, by systematically choosing the winning strategy ; so the probability that S can win a round when he does not yet know the winning strategy, decreases from condition I to condition III. The terminal level of learning is poor in condition I, medium in the two other conditions. The analysis of the results attempts to identify the cognitive activities at work, especially the categories of inductive or deductive generalization, and their relation with the terminal level of learning.
Key words : learning, generalisation.
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.
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01 janvier 1986

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C. George
Généralisation inductive et déductive dans un apprentissage par
l'action
In: L'année psychologique. 1986 vol. 86, n°2. pp. 183-200.
Citer ce document / Cite this document :
George C. Généralisation inductive et déductive dans un apprentissage par l'action. In: L'année psychologique. 1986 vol. 86,
n°2. pp. 183-200.
doi : 10.3406/psy.1986.29139
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1986_num_86_2_29139Résumé
Résumé
Le but est, d'une part, d'étudier l'effet de feedback lorsque la tolérance des erreurs favorise les réussites
accidentelles, d'autre part d'évaluer la contribution respective de différents mécanismes
d'apprentissage.
Trente sujets jouent contre un expérimentateur à un jeu de stratégie pendant 25 parties. Les écarts à la
stratégie gagnante constituent six catégories d'erreurs hiérarchisables. Dans les conditions I, II, III, E
pénalise respectivement les 2, 4, 5 catégories d'erreurs les plus primitives en adoptant
systématiquement la stratégie gagnante ; il en résulte que la probabilité de gagner une partie alors
qu'on ne connaît pas encore la stratégie gagnante diminue de la condition I à la condition III. Le niveau
terminal à"apprentissage est très faible dans la condition I, moyen dans les deux autres conditions. Les
résultats sont analysés de façon à identifier les activités cognitives mises en jeu, notamment les formes
de généralisation inductive et déductive, et leur relation avec le niveau terminal d'apprentissage.
Mots clés : apprentissage, généralisation.
Abstract
Summary : Inductive and deductive generalization in learning by action.
The objective of this research was, firstly, to study the effect of feedback when the tolerance of errors
allows accidental successes, and secondly to appraise the contribution of various mechanisms of
learning.
Thirty subjects play a game of strategy against E for 25 rounds. The deviations from the winning
strategy form a hierarchy of six kinds of errors, A B C D E. In the conditions I, II, III, E penalizes
respectively the errors AB, ABCD or ABCDE, by systematically choosing the winning strategy ; so the
probability that S can win a round when he does not yet know the winning strategy, decreases from
condition I to condition III. The terminal level of learning is poor in condition I, medium in the two other
conditions. The analysis of the results attempts to identify the cognitive activities at work, especially the
categories of inductive or deductive generalization, and their relation with the terminal level of learning.
Key words : learning, generalisation.L'Année Psychologique, 1986, 86, 183-200
Equipe de VU A 660 du CNRS
Université de Paris VIII1
GÉNÉRALISATION INDUCTIVE
ET DEDUCTIVE DANS UN APPRENTISSAGE
PAR L'ACTION
par Christian George
SUMMARY : Inductive and deductive generalization in learning by
action.
The objective of this research was, firstly, to study the effect of feedback
when the tolerance of errors allows accidental successes, and secondly to
appraise the contribution of various mechanisms of learning.
Thirty subjects play a game of strategy against E for 25 rounds. The
deviations from the winning strategy form a hierarchy of six kinds of
errors, A B C D E. In the conditions I, II, III, E penalizes respectively
the errors AB, ABCD or ABCDE, by systematically choosing the winning
strategy ; so the probability that S can win a round when he does not yet
know the winning strategy, decreases from condition I to condition III.
The terminal level of learning is poor in I, medium in the two
other conditions. The analysis of the results attempts to identify the cognitive
activities at work, especially the categories of inductive or deductive gene
ralization, and their relation with the terminal level of learning.
Key words : learning, generalisation.
INTRODUCTION
Un aspect fondamental de nombreux apprentissages réside
dans l'élaboration de connaissances déclaratives ou procédurales
qui vont au-delà des informations présentes dans l'échantillon des
1. uer de Psychologie : « Recherches cognitives sur le développement,
les acquisitions et l'éducation » 2 rue de la Liberté, 93526 Saint-Denis
Cedex 02. 184 Christian George
observations recueillies par le sujet. Il y a là une extension des initiales à des situations nouvelles, qui est assurée
par les diverses formes de généralisation. Deux formes principales
sont aujourd'hui distinguées, la généralisation inductive et la
généralisation deductive ; une dichotomie semblable est proposée
par Piaget (1978) en opposant inductive et généra
lisation « constructive ».
Ce qu'on entend par généralisation inductive comporte un cer
tain flottement, notamment en intelligence artificielle. Cette
situation est vraisemblablement due à ce que, comme le souligne
Blanche (1973), on a souvent affirmé que la science procédait par
induction, ce qui a amené divers auteurs à définir cette dernière
par référence à la démarche attribuée à la science. Ainsi en intell
igence artificielle on a invoqué l'intervention de règles de déduction
(Michalski, 1983) ou celle de l'invention (Kodratofï, 1985). Nous
proposons ici de revenir à la définition traditionnelle en caracté
risant l'induction comme une forme de raisonnement dans laquelle
l'inférence procède du particulier au général (elle est « ampli
fiante »), et sans apporter la garantie que la conclusion est
nécessairement vraie.
Dans ces conditions, une grande partie des travaux sur la
découverte d'une règle, souvent présentés sous des rubriques
comme « induction d'une règle » ou « raisonnement inductif », ne
concernent pas véritablement l'induction. En effet le sujet n'a ici
aucune incertitude sur son inference, aucun problème de géné
ralisation, puisqu'il sait qu'il existe une règle déterministe ou
que l'échantillon présenté constitue toute la population. En
considérant que la généralisation inductive ne consiste pas seul
ement en la découverte d'une régularité sur un échantillon, mais
dans l'extension de celle-ci aux cas non encore observés, peu
de travaux pertinents ont encore été réalisés. Citons les travaux
de Piaget, et en particulier ceux dans lesquels on constate
que la généralisation ne va pas de soi (Piaget, 1974, 1978).
Citons également les travaux de Nisbet et al. (1983) montrant
notamment qu'il faut un échantillon d'observations d'autant plus
grand pour accepter la généralisation de la propriété constatée
à toute la classe, que cette classe est considérée comme plus
hétérogène.
Notre propos est d'étudier les différentes modalités que peuvent
revêtir la généralisation inductive et la généralisation deductive
dans un apprentissage par l'action. Dans ce but, nous avons utilisé par V action 185 Apprentissage
un jeu de stratégie à deux partenaires afin de permettre la manif
estation de conduites aussi différentes qu'une découverte par des
constats empiriques ou par la déduction. Il s'agit de la variante
de Whitoff du jeu de Nim, dans laquelle le joueur qui commence
dispose d'une stratégie gagnante et est assuré de gagner la partie
s'il ne commet pas d'erreur. Chaque sujet est invité à jouer
25 parties contre l'expérimentateur, et il joue toujours le premier.
Puisque la présente situation est interactive, le niveau de jeu de
l'expérimentateur doit constituer un facteur important de l'ap
prentissage. Les erreurs possibles étant réparties en six catégories
hiérarchisables des plus au moins rudimentaires, l'expérimentateur
pénalise les 2, 4 ou 5 premières catégories de cette hiérarchie dans
les conditions I, II, III, en adoptant systématiquement la stra
tégie gagnante. Ainsi la probabilité que le sujet gagne une
partie sans connaître la stratégie gagnante diminue de la condi
tion I à la condition III. Cette situation permet de tester trois
hypothèses concurrentes relatives à l'effet du feedback.
— Hl : le niveau terminal d'apprentissage sera d'autant plus
élevé que le nombre de types d'erreurs sanctionnées sera
plus important : I < II < III ;
— H2 : le niveau terminal sera fonction de la
valeur discriminante de l'issue de chaque partie, faible
en I (S gagne souve

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