L'alliance des ténèbres 01

Boyer Annabelle

Description

L'écrasement de l'avion a eu lieu 7 jours après l'assassinat du président Kennedy sur des terres marécageuses de Sainte-Thérèse-de-Blainville… La cause exacte de cette catastrophe est encore inconnue, alors que 118 âmes ont perdu la vie. Parmi les curieux venus observer la scène, une femme tente de voler une bague d'une main arrachée d'un cadavre en lambeaux. Un policier tire un coup de semonce pour les éloigner.
Plus de 50 ans après l'événement, lorsqu'Emma et Alexis visitent, avec Mathilde, une maison abandonnée, ils font une découverte qui leur glace le sang : une porte cadenassée, des symboles étranges, un pentagramme, des prières gravées à même le mur. Alors qu'ils continuent leur exploration, la porte pour tant verrouillée s'entrouvre. Et c'est alors que le cauchemar commence… Une enquête paranormale commence et les mène à cet écrasement d'avion, à cette bague disparue et à ce qui s'es t réellement passé à bord. Le mal rôde et il a besoin de se nourrir…

Sujets

• Fantastique
• Romance fantastique
• Romance paranormale
• Fiction
• Romance

Informations

• Publié par: Béliveau Éditeur
• Date de parution: 23 octobre 2018
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782890929555
• Langue: Français

Extrait

C OUVERTURE:
Conception: Alexandre B liveau - R alisation: Jean-Fran ois Szakacs Illustrations: Getty Images et Shutterstock
Photographies l int rieur: Ville de Blainville
Tous droits r serv s
2018, B LIVEAU diteur
D p t l gal: 3 e trimestre 2018
Biblioth que et Archives nationales du Qu bec
Biblioth que et Archives Canada
ISBN 978-2-89092-954-8
ISBN Epub 978-2-89092-955-5

567, rue de Bienville Boucherville (Qu bec) J4B 2Z5 T l phone: [phone]

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I MPRIM AU CANADA
Table des mati res

R EMERCIEMENTS
P ROLOGUE: Priez pour nous
Chapitre 1: Que votre r gne vienne
Chapitre 2: Pardonnez-nous nos offenses
Chapitre 3: Faites ceci en m moire de moi
Chapitre 4: Ainsi soit-il
Chapitre 5: Que votre volont soit faite
Chapitre 6: Par lui, avec lui et en lui
Chapitre 7: Seigneur, prends piti
Chapitre 8: Rendons gr ce
Chapitre 9: levons notre c ur
Chapitre 10: Tout honneur et toute gloire
Chapitre 11: Cela est juste et bon
Chapitre 12: D livrez-nous du mal
Chapitre 13: Le Seigneur est avec vous
Chapitre 14: Et avec votre esprit
Chapitre 15: Il est grand le myst re de la foi
PILOGUE 1: Ce qui s est r ellement pass
PILOGUE 2: Quelques anecdotes
P ROPOS DE L AUTEURE
Remerciements

Merci mes enfants, Simon et Sara, pour leur patience quand je visite des lieux tranges et les id es de g nie quand je n en ai plus! Hihihi! Vous tes ma source d inspiration.
Merci Martin Guitard pour son soutien ind fectible, de m me que pour sa compr hension quand, en plein milieu de la nuit, je me l ve en sursaut parce que je viens d avoir une id e!
Merci C cile Reid-Brisebois qui m a transmis son amour de l histoire, des d tails, des humains derri re les faits, des anecdotes derri re les rapports officiels, et des intrigues cach es entre les lignes.
Merci Martin Rodgers, de la Ville de Blainville, pour le temps consacr m expliquer les nombreux l ments li s cet crasement d avion r ellement survenu le 29 novembre 1963, et merci aussi pour sa passion contagieuse de l histoire.
Prologue Priez pour nous

L homme s installe sur son si ge pr s du hublot. Fort heureusement, personne n a r serv la place ses c t s. La chance est avec lui: il ne sera pas importun par un ingrat qui ne comprendrait pas ce qu il fait. Pendant que les autres passagers prennent place, il sort le grimoire de son sac et le pose sur ses genoux. Il en caresse la couverture faite de peau humaine parchemin e. Son il attentif en distingue ais ment les pores. Il avait fallu trois hommes pour maintenir la sorci re en place pendant qu ils l corchaient vive afin d utiliser ce pr cieux derme pour le tanner, pour l appr ter. La r daction de ce recueil de sortil ges et de magie noire lui avait pris six ans, six mois et six jours 666, quelle co ncidence tout de m me! Son index gauche suit le contour de la t te de bouc du Sabbat entour e d un serpent, dessin e sur la couverture. Il se d lecte de la sensation velout e de l encre.
- Allez, se dit-il. Il est maintenant temps de passer aux choses s rieuses. Plus que quelques minutes avant le d collage.
Il ouvre le bouquin la page 339. Le papier est jauni et sent la moisissure. Le bord des feuilles est l g rement br l . Le texte est crit avec un m lange de sang et de Grande Cigu , ce poison qui avait emport le grand philosophe Socrate.
Tr s rapidement, il retrouve l incantation. Il sort alors de son sac les objets n cessaires son projet: un cr ne humain qu il d pose l envers sur le si ge c t de lui, une bouteille noire, une chandelle noire, une petite fiole et des allumettes. Il allume la bougie, verse quelques gouttes de cire dans le fond du cr ne et la colle bien droite au fond de ce r cipient humain. Personne ne lui pr te attention. D j , plusieurs passagers ont allum des cigarettes. Ils ne remarquent m me pas ce qu il fait tellement ils sont pr occup s par leur petite personne. Et les h tesses sont aux extr mit s de l appareil. Il d verse ensuite le contenu des deux flacons. Tr s rapidement, une odeur de soufre se r pand dans l avion. Quel enivrant parfum! Mais il ne doit pas tre rep r . En une fraction de seconde, il fait craquer une autre allumette pour att nuer la senteur.
Il lui faut se concentrer pour mener bien son plan. Par le hublot, il observe le ciel couvert de nuages. Le d collage de l avion se fera dans quelques minutes. Un sourire malin apparait sur son visage. Il prononce les premi res paroles de l incantation. Le moment approche. Et il a besoin de toutes ces mes pour mener bien son projet
Dans la rang e juste devant lui
John ferme les yeux et pousse un long soupir. Quelle semaine de fou il vient de passer avec Robert et Joseph! Quel d lire! Il reste encore un mois de dur labeur avant de pouvoir rentrer la maison et se reposer. Et, en croire le patron, la prochaine enqu te risque d tre cors e.
Bien qu il ne sache pas encore de quoi il s agit, John connait assez bien la Confr rie pour savoir que, lorsqu un code 5 est donn , l alerte est lev e et la menace est s rieuse. Que peut-il se passer de si grave? Est-ce en lien avec les v nements de la semaine derni re? Possible! Apr s tout, cela ne fait qu une semaine que le pr sident Kennedy a t assassin . Le pr sum meurtrier serait un certain Lee Harvey Oswald, tu deux jours plus tard par Jack Ruby. Saura-t-on jamais le fin fond de ce drame?
Aujourd hui, en ce 29 novembre 1963, John se dit que le monde a perdu le nord. Sans vraiment s en rendre compte, il triture la bague qu il porte l annulaire droit, comme d autres se rongeraient les ongles. Le grenat qu elle contient prend une teinte l g rement plus fonc e. La pierre pr cieuse a ce don trange de sentir les motions de son ma tre et de s y adapter, tout comme elle rep re les dangers imminents.
Les bras crois s sur son torse, John remonte la couverture de laine qu il a apport e et se cale dans le si ge plus ou moins confortable. sa droite, ses deux acolytes restent bien droits, aux aguets, comme ils le sont toujours, surveillant le moindre signe de danger. eux trois, ils forment l quipe la plus performante de la Confr rie, mais aussi la plus clectique.
John entend les moteurs se mettre en marche. a y est, le d collage est pour bient t. Enfin! Il en a assez des bouchons de circulation de Montr al et a h te d en savoir un peu plus sur la mission qui les attend Toronto. Bien qu un peu serr , comme c est toujours le cas dans un avion, il croise les jambes. Il fait signe Robert qui, d un coup de t te, lui confirme qu il veillera sur lui.
Les yeux mi-clos, John l observe un instant. Robert est de ces hommes sans peur et sans motion. Originaire du nord de l Ontario, il chassait d s l ge de neuf ans et se promenait seul dans des bois o bien des adultes n osaient m me pas s aventurer. Adopt en bas ge, il s tait montr tr s habile au tir l arc, au combat corps corps et avait un incroyable sens de l orientation en for t. Il avait joint la Confr rie il y avait plus de deux d cennies, vers l ge de seize ans, et n avait jamais regrett son choix. Au contraire, pour la premi re fois de sa vie, il s tait senti accept pour ce qu il tait: diff rent! Trapu, cet homme la barbe rousse fournie et au cr ne d garni en intimide plus d un par sa simple pr sence.
Juste c t de Robert, pr s du hublot, se trouve Joseph. Ce trentenaire solitaire aux cheveux noirs et aux yeux bruns avait le don de soigner les animaux. Au fil des ann es, il avait acquis d incroyables connaissances sur les vertus m dicinales des v g taux, des cristaux et des l ments. De descendance am rindienne, il a gard des liens troits avec des membres d une tribu huronne de Wendake, pr s de Qu bec, tout en ayant choisi de vivre avec sa m re, une femme blanche originaire d Alma. La Confr rie requiert ses services plus souvent qu il ne le souhaite. Mais il sait qu il doit expier cette faute commise il y a bien des ann es et sa r demption est li e son travail.
Entour de ses deux amis, John se trouve chanceux. Combattre le mal repr sente un norme d fi, mais c est la vie qu il a choisie. Il ferme les yeux et prend de grandes respirations. Ses pens es s apaisent, son souffle se calme et, peu peu, les muscles endoloris de son corps se d tendent. Le ronronnement des moteurs devrait avoir raison de son veil sous peu. Un dernier coup d il sa montre lui indique qu il est 18h18. Il repose sa t te sur le dossier du si ge et se laisse aller. Ses sens per oivent l odeur corporelle d un passager. Est-ce du romarin qui sent aussi fort? Il n a jamais aim cette herbe. Mais peut- tre est-ce plut t du lichen ou de la moisissure? Il n en sait rien, en fait. Autour de lui, la plupart des gens discutent en anglais et attendent le d part: des hommes d affaires surtout.
John entend la voix du pilote qui annonce le d collage imminent. a y est, les roues quittent le sol. Il va enfin pouvoir dormir un peu. Sa respiration devient plus profonde. Sa t te s incline, bien malgr lui, sur sa gauche. Le confort des si ges de ce tout nouveau DC-8 l entra ne vers un tat de grande relaxation.
Mais un murmure se fait entendre et l emp che de se laisser aller. Est-ce Robert qui lui parle? Ah non, c est un passager qui fredonne ou qui marmonne. Entre deux mondes, l esprit de John ne distingue plus grand-chose. Il ne sent d j plus son corps. Seul subsiste c