110
pages
Français
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2019
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Ebook
2019
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Publié par
Date de parution
02 mai 2019
Nombre de lectures
0
EAN13
9782342166163
Langue
Français
« J'écris parce qu'il le faut, En hommage à mon rituel des voyages, En l'honneur de mon bonheur un instant retrouvé, En défense de l'absence de l'être aimé, Dans l'abstinence de coïts inassouvis, Dans l'espoir de revoir ma patrie occultée, Dans la confiance de chérir cette liberté rejaillie, Dans le vide du jamais, Dans la plénitude du toujours, Dans le foisonnement de pensées en fusion, Dans l'impatience de créer, encore et toujours, Dans la certitude d'aimer un jour ou un autre, Dans la conviction d'enfanter cet autre de moi, Dans l'amour de la vie, Dans la mort de la mort, Dans l'intemporalité de nos deux corps soudés. » D'une plume intimiste et libre, Régine Temam livre ses ressentis et questionnements sur les vicissitudes de la vie. Bien plus qu'une introspection et quête personnelle, cet ouvrage, abordant aussi des sujets de société, fera écho chez beaucoup de lecteurs. Ils se reconnaîtront dans la belle âme de cette artiste, aux textes déroutants, qui décrit avec authenticité et talent des émotions universelles.
Publié par
Date de parution
02 mai 2019
Nombre de lectures
0
EAN13
9782342166163
Langue
Français
Odalisque à la joie
Régine Temam
Société des écrivains
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Odalisque à la joie
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
regine-temam.societedesecrivains.com
À mon père
Elle est née un 7 décembre. Elle a commencé à rêver avant de marcher.
Elle suit l’école primaire chez les sœurs d’Émilie de Vialar.
C’est par l’amour de sa mère et par le talent pédagogique des sœurs que la poésie qu’elle contenait en elle a été révélée par le chant, l’écriture aux pleins et déliés.
La lecture étonnamment a joué un rôle moindre :paresseuse de nature, elle préfère se laisser bercer par la voix de sa mère et de ses enseignantes.
Elle lit pourtant Jane Eyre , le livre de sa vie.
Son parcours va l’amener à l’écriture au travers de la traduction.
Le tiercé dans le désordre
Ce qu’on ne peut pas faire en volant, on peut le faire en boitant.
Notre monde est un manège.
Le cheval va l’amble, au pas, au trot assis, au trot enlevé, au petit, au grand galop.
Guidé par une longe, nous entamons notre première reprise. Puis c’est le dressage, l’attelage, la course d’obstacles… et la diagonale du fou.
La monture se moque du cavalier. Elle s’emballe faisant fi de son orgueil démesuré. Elle n’a que faire de son assiette que ce cavalier croit maîtriser. Pourtant, le cavalier tient les rênes et dirige, tant bien que mal, la bête rétive.
Quittons le manège pour aller à l’hippodrome. Les paris sont faits. On joue le favori, le tocard.
Les chevaux sont sous les ordres. Les joueurs attendent, jumelles aux mains, le début de la course. À l’arrivée, c’est souvent la surprise. Ce n’est pas toujours le cheval attendu qui l’emporte. Il ne reste plus qu’à miser sur la seconde course avant le point d’orgue : le tiercé.
Tiercé dans l’ordre ou dans le désordre : ainsi va notre monde. Un pari où rien n’est acquis, où, les mains tremblantes, on rejoue.
Calligraphie
En caractères gras je te dis tout bas que je ne t’aime pas.
En vers italiques je cherche et m’applique à dire ma réplique.
En lettres minuscules j’écris l’opuscule d’idées majuscules.
En lettres cyrilliques je trouve et pratique une autre dialectique.
En chiffres arabes je mets une parade à toutes ces palabres.
En chiffres romains j’esquisse un dessin de bijoux anciens.
En idéogrammes je tisse la trame de mon mélodrame.
En vrai et vain j’en perds mon latin et mon air serein.
Théâtre
Il me faut me résoudre à jouer plusieurs rôles ;
Tantôt femme fatale, tantôt écolière drôle,
Entre la maîtresse et l’enfant, mon cœur balance.
J’aurais aimé camper le même personnage,
C’est vanité quand on renferme tous les âges
Et l’humeur de l’instant qu’on porte en fer de lance.
Je crains la solitude comme mon autre moi-même,
Combler ce vide immense sans quelqu’un que l’on aime,
Cela ressemble à la mort de mon âme abritée.
Mon Dieu n’a rien promis et n’a rien garanti,
Sinon de me lancer en me donnant la vie.
Débrouille-toi maintenant, m’a-t-il dit en sourdine.
Je m’acharne à penser qu’il y a bien maldonne,
Je décharne les pensées et images que Dieu donne,
Je rechigne dans ma guigne et me ...