Lettre ouverte à un tu(t)eur professionnel , livre ebook

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Bien qu'il ait mis en extinction son "Collectif contre les abus tutélaires" (CCAT) l'auteur persiste à dénoncer la maltraitance du grand âge, éclaire la dimension sociétale d'un enfer tutélaire et pluridimensionnel, à stigmatiser un "collaborationnisme" scientifique et institutionnel qui valorise les tutelles, à contrer les insultes et les menaces que lui vaut la radicalité de ses propos et de ses "actions"...
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Publié par

Date de parution

01 septembre 2010

Nombre de lectures

308

EAN13

9782296703957

Langue

Français

Lettre ouverte
à un tu(t)eur professionnel
Franck H AGENBUCHER -S ACRIPANTI


Lettre ouverte à
un tu(t)eur professionnel
Du même auteur


Nos Aînés entre tutelle et canicule. Une exception française (Texte d’humeur sur une production sociale) , L’Harmattan, 2006
Le Prophète et le Militant (Congo-Brazzaville). Histoires de vies, discours des génies , L’Harmattan, 2002


© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-12471-4
EAN : 9782296124714

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Ce texte répond à un cortège de faits et de situations tutélaires, à leurs conséquences en chaîne, à leur signification humaine et sociétale.

Il est inspiré par un individualisme philosophique , qui décide de ses croyances, de ses valeurs et de sa différence, indépendamment des influences et des impératifs de la société du temps, à l’inverse du souci de soi et de la quête de la réussite ou du bonheur.

Il est dicté par une éducation, une expérience de vie, une déambulation dans les coulisses du « système », ainsi qu’une affaire d’honneur à régler.

Il est dédié :

À ma mère, Camille, une femme honorable, victime de sa tutelle, dépouillée jusque dans la mort, en milieu hospitalier.

À Constantin (06 83 46 77 28), victime d’un vaccin anti-hépatite B (sclérose en plaques + myofasciite à macrophages + myélite), d’une curatelle indigne, d’une maltraitance institutionnelle, et d’une indifférence quasi générale…

À tant d’autres victimes du système judiciaire et tutélaire, dont les drames et les accents de vérité et de souffrance sont inoubliables…

À Christianne, une résistante antitutélaire, solidaire au plus beau sens du terme, qui se bat pour la vie humaine et animale.

À Liliane, une guerrière associative lancée contre l’injustice, autre figure d’une France altière et minoritaire.

À Chantal, artiste et « associative » qui milite explosivement pour une vraie Justice.

Je remercie Pascale, dont l’amitié et le soutien sont au-delà des mots, comme l’oxygène.
« On peut discuter sans fin sur la légalité, le droit, la justice même, car la distinction n’est pas toujours facile à faire, hélas ! entre la Lettre et l’Esprit. Mais l’honneur est une évidence. Il s’impose au vieillard comme à l’enfant, au pauvre homme comme au riche, au savant comme à l’ignorant, et même il semble que les bêtes nobles n’en soient pas dépourvues. L’honneur est le sel de la terre. »
(G. Bernanos)


« Je vois Satan tomber comme l’éclair »
(R. Girard)
LA VIE EN MARGE…
Il n’y a de vie que dans les marges.
(Honoré de Balzac)

Monsieur,

Répondant à une violence institutionnelle, qui a fait le malheur de ma mère {1} dite « protégée » – et aussi le mien propre –, et que la justice n’a pris en compte que pour le taire, le nier ou me l’imputer à tort, j’ai l’honneur de vous adresser par la présente un défi en duel, suite à la conclusion d’un livre que je publiai en 2006 {2} .

Par ce texte, je vous avais prévenu :
– de mon incapacité de me plier devant le pouvoir « judiciarotutélaire » que vous incarnez ;
– de mon espoir, ténu mais tenace, de voir un jour ledit système faire un geste pour restaurer, même tardivement, la sécurité et la dignité de ma mère, victime de votre « protection », traduite en justice et condamnée devant le TGI de Paris à payer les « dysfonctionnements » de sa tutelle, et de plus estropiée, accidentée à de multiples reprises – notamment éborgnée – sur son lieu de vie institutionnel ;
– des risques inhérents à votre silence face à mes demandes minimales pour que soient reconnus et affichés tant la valeur humaine de ma mère, que les mesures et les droits au regard de la protection sociale et de la sécurité des biens et des personnes.
Le geste extrême et légitime, sinon légal, dont vous êtes informé par ces lignes, ainsi que cette rétrospective argumentée sur les causalités de ce cartel, je les adresse aussi à vos maîtres, m’abstenant de vous faire le « coup du mépris », et d’affirmer que vous ne seriez qu’un instrument de ma démarche vers le sommet de la pyramide des pouvoirs et des influences.
Si cet écrit vous est destiné parce que vous fûtes le tuteur de ma mère pendant huit années, longues et difficiles {3} , je m’adresse à « vous » au pluriel, plutôt que par politesse, monologuant par-dessus votre tête, à l’intention de vos supérieurs.
Je pose un symbole fort à l’intention des structures officielles et des options idéologiques ou spirituelles qui sont les vôtres, sachant d’ailleurs que vous et vos sphères d’appartenance n’êtes guère hostiles, loin de là, à quelque expression rituelle et cérémonielle.
La différence entre moi et vous tous ne pouvait que virer à l’aigre et au conflit (plus qu’inégal) dès lors que je combattais la maltraitance et l’exploitation des « Vieux ». À l’hostilité des institutions concernées par ces horreurs, s’ajouta celle – efficace et feutrée – d’un humanisme et d’une intellectualité inféodés à Dame Raison, férus d’une spiritualité de géomètre et de symboles anciens.
D’où les menaces qui s’exercèrent sur moi à plusieurs reprises, assorties de chantage pour me rappeler la vulnérabilité de ma mère. Elles me firent savoir que l’on ne me pardonnait ni mes dénonciations médiatiques des dérives judiciaires et tutélaires, ni mon soutien radical à nombre de « majeurs protégés », ni – encore moins – mon insistance à éclairer la signification sociétale de cette maltraitance.

Comme beaucoup d’autres Français broyés par l’injustice et l’inhumain, je sus définitive la perte de notre respect des pouvoirs publics et aussi de celui qu’ils nous doivent ; impossible tout échange autre qu’économique et financier ; inimaginable ou même interdite toute vitalité ou fluidité affective, spirituelle, familiale, sociale et nourrissante dans notre France historique et matricielle ; celle dont l’état actuel n’est que celui du monde… ou ce que j’en perçois, d’un œil plus pragmatique que politique.

Les discours et les ouvrages de vulgarisation des griots et autres thuriféraires de la construction européenne idéalisent et mythifient les épisodes et les acteurs de cette farce ultralibérale et mondialiste, tandis que ces derniers s’attachent toujours plus à exténuer les politiques budgétaires des gouvernements, et à s’abstenir de quelque initiative pour contrebalancer les graves effets du marché… L’Europe sociale est en panne avant d’avoir démarré, ou seulement feint de s’aligner sur quelque « modèle social »…

Si le Nouvel ordre mondial est prôné ouvertement et autoritairement par des chefs d’État qui le justifient par une « crise » venue enrichir leur argumentaire, c’est en s’appuyant sur celle-ci que nombre de chrétiens, intellectuels et politiques expriment – implicitement, mais de plus en plus clairement – leur approbation mondialiste, réclamant à cette fin « un progrès éthique universel et une prise de conscience des responsabilités qui s’attachent à notre citoyenneté universelle {4} ».
Pour proférer de telles âneries, encore fallait-il oser {5} … pendant que la bulle spéculative tente encore d’avaler le monde… alors que des bruits de bottes annoncent un nouveau conflit majeur – dont les concepteurs, une fois de plus, y voient la meilleure sortie de la crise économique mondiale –… et tandis que le chaos ou la « stratégie du choc » semble devenir la médication pour une conscience universelle.

La France vieillit malgré le taux de natalité qu’elle doit à l’immigration ; délocalise activités, emplois et capitaux à tour de bras ; s’endette impunément jusqu’à la faillite. Bien qu’elle soit désireuse, comme toujours, de démontrer humanisme, esprit de solidarité et vitalité sociale, son trop fameux « dispositif de protection juridique des majeurs » n’en illustre pas moins (et plus que jamais) la violence institutionnelle. Si le surendettement – lié au chômage, à la maladie ou à la panne de l’ascenseur social – nécessite une « protection », c’est le grand âge, fréquemment isolé et atteint de troubles neuro-dégénératifs, qui est la première cause de prise en charge… surtout lo

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