Corrigé Bac 2015 :Philo série ES sujet 1

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Corrigé Bac 2015 :Philo série ES sujet 1
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17 juin 2015

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Français

Sujets corrigés Bac 2015 Philosophie Série ES Sujet 1
Il ne s'agit pas d'un corrigé type mais de pistes de réflexion possibles.
Sujet 1
La conscience de l'individu n'est elle que le reflet de la société à laquelle il appartient ? L'usage ancien du mot conscience désigne l'intériorité morale comme dans l'expression « avoir bonne ou mauvaise conscience ». En ce sens, on peut tout à fait concevoir qu'elle ne définit pas tant l'individu que son rapport aux autres membres d'une société dont il fait partie. Bien plus, la conscience d'un seul serait influencée, serait le reflet dont la conscience collective serait l'archétype. En effet, quand on pense aux règles de morale, aux pratiques et aux fins que l'homme se propose, on ne peut guère nier le fait que c'est en tant que membre d'une communauté qu'il est un sujet, qu'il soit d'ailleurs agent ou assujetti aux règles de la moralité de son temps et de sa culture. Mais la conscience est définie, depuis Descartes, comme la saisie immédiate de la pensée, c'est-à-dire la connaissance de tout ce qui se passe en notre esprit. Ainsi est-elle ce qui est propre à chacun, ce qui relève de l'intimité, du moi et il suffirait de rentrer en soi même pour savoir ce qui se passe en notre esprit. Concernant la conscience au sens psychologique, le problème est donc de savoir si elle définit entièrement l'individu, ou s’il y a d'autres caractéristiques qui déterminent son identité. Qu'en est-il par exemple de notre rapport aux choses et aux êtres qui constituent le monde dans lequel je suis ? Ai-je vraiment conscience de cette détermination et suis-je vraiment maître de mes pensées et de mes actions si quelque chose influence ma propre intimité au point de faire de la conscience le reflet d'une société particulière ? On comprend qu'il en va de la liberté de chaque individu qui, n'étant qu'un reflet de la société à laquelle il appartient, perdrait cette souveraineté, celle de penser et avoir conscience de penser. N'est-ce pas ce qui, d'après les cartésiens comme Pascal, « fait la grandeur de l'homme » ? Avant de répondre à la question de savoir si la conscience de l'individu n'est que le reflet de la société à laquelle il appartient, il faut se demander ce que signifie une conscience isolée telle que Descartes la définit par son célèbrecogito ergo sum(je pense donc je suis) et qui tend à un solipsisme (une solitude du sujet pensant). D'autre part, nous devrons montrer que le problème de la société est toujours d'égaliser l'unité d'une multiplicité car elle désigne un groupe d'individus ayant des particularités que l'on ne peut nier. Enfin, il faudra de demander si loin d'être le reflet de la société, la conscience de l'individu n'est pas la part active qui la constitue.
1. La conscience peut elle être définie comme conscience isolée ?
2. L'individu peut il être préservé dans la société ?
3. La conscience de l'individu constitutive de la société.
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