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DIA LINN
4 : LE LIVRE DE NEVE
Une Bealach
Marie-Pierre BARDOU
© Éditions Hélène Jacob, 2014. Collection Littérature . Tous droits réservés.
ISBN : 978-2-37011-251-4
Résumé des tomes précédents
Tome 1 :
Irlande, 1848.
La Grande Famine pousse Eileen et Wyatt O’Callaghan à fuir leur pays après la mort de leur famille. Ils laissent derrière eux leur frère aîné Aïdan, exilé en Australie pour s’être révolté contre la domination anglaise, et Liam O’Brien, leur frère de lait, qui a rejoint pour les mêmes raisons le parti des Jeunes Irlandais. Eileen est enceinte de Liam, et elle a également hérité des dons des femmes de sa famille : prémonitions, capacités à lire dans le cœur des hommes…
Tome 2 :
1848-1857
En Louisiane, Désirée de Rocheclaire prend les jeunes Irlandais sous son aile. Héritière d’une puissante famille créole et incapable d’avoir des enfants, elle adopte les jumeaux d’Eileen, Neal et Neve, qui seront ses héritiers. Tandis que Wyatt, pilote de steamer, écume le Mississippi, Eileen devient la maîtresse et la complice d’un joueur de poker professionnel. Elle retrouve Liam, parti en quête des Irlandais exilés pour créer la fraternité Feniane. Lors d’une partie de poker, Eileen gagne la propriété d’une mine d’or : Liam la tue pour la lui voler.
Tome 3 :
1857-1862
Wyatt doit retrouver le meurtrier de sa sœur, pour honorer la díoltas celte et reprendre la mine d’or à Liam.
Avec sa femme, Kinta, il rejoint une caravane de pionniers en route vers le Colorado. Il sauve ainsi la jeune Rachel, seule rescapée d’un convoi, qui devient sa maîtresse. Tandis que Kinta donne naissance à ses jumeaux, Aindreas et Siobhán, Wyatt retrouve Liam, sa femme et leur fille Aisling, entourés d’hommes de main. Liam provoque une attaque des Cheyennes pour se débarrasser de son frère si encombrant et Kinta y laisse la vie. Wyatt confie ses enfants à ses amis, Ugo et Jolene, qui ont décidé de suivre les Indiens dans les plaines du Nord. Il revendique également la mine au nom de Neal et de Neve.
Il est temps d’achever sa mission… Mais lors de leur affrontement final, c’est Aïdan, revenu de son exil, qui commet l’irréparable : il tue Aisling, la petite fille de Liam.
Wyatt s’enfonce à son tour dans le Nord sauvage, à la recherche de ses enfants, laissant derrière lui son livre et son testament. À charge pour les descendants des O’Callaghan de veiller à ce que Liam n’ait jamais de descendance, et ne puisse jamais récupérer la mine de Dearfield. Tandis qu’il disparaît, la guerre civile éclate. Neve et Neal doivent reprendre le flambeau en pleine guerre de Sécession, et écrire leur propre livre.
Préface
« Come all you gallant heroes,
And along with me combined
I'll sing a song, it won't take long,
Of the Fighting Sixty Ninth
They're a band of men brave, stout and bold,
From Ireland they came
And they have a leader to the fold,
And Cocoran was his name.
Venez tous, vaillants héros
Et vous joignant à moi
Je vais chanter une chanson
Qui ne durera pas longtemps,
À propos du 69e régiment de combat.
Ils sont un groupe d’hommes braves, vaillants et téméraires,
Venus d’Irlande,
Et ils ont un chef du nom de Corcoran.
It was in the month of April,
When the boys they sailed away
And they made a sight so glorious,
As they marched along Broadway
They marched right down Broadway, me boys,
Until they reached the shore
And from there they went to Washington,
And straight unto the war.
On était au mois d’avril
Quand les gars s’embarquèrent,
Et ils défilèrent auréolés de gloire
En descendant Broadway, mes amis,
Jusqu’à ce qu’ils atteignent la rive
Et de là ils se rendirent à Washington,
Puis partirent directement à la guerre.
So we gave them a hearty cheer, me boys,
It was greeted with a smile
Singing here's to the boys who feared no noise,
We're the Fighting Sixty Ninth.
Alors nous les acclamâmes, mes amis.
Cela fut accueilli avec le sourire.
Chantant à la santé des gars qui ne craignaient pas le bruit,
Nous sommes le 69e bataillon.
And when the war is said and done,
May heaven spare our lives
For its only then we can return,
To our loved ones and our wives
We'll take them in our arms, me boys,
For a long night and a day
And we'll hope that war will come no more,
To sweet America.
Une fois la guerre achevée,
Que les cieux épargnent nos vies
Car ce ne sera qu’à ce moment-là que nous pourrons retourner
Auprès de ceux que nous chérissons et auprès de nos femmes
Que nous prendrons dans nos bras, mes amis,
Pendant une longue nuit et un jour.
Et nous vivrons dans l’espoir
Que la guerre n’arrivera plus
Dans notre douce Amérique.
So farewell unto you dear New York,
Will I e'er see you once more
For it fills my heart with sorrow,
To leave your sylvan shore
But the country now it is calling us,
And we must hasten fore
So here's to the stars and stripes, me boys,
And to Ireland's lovely shore.
Alors adieu à toi, cher New York,
Te reverrai-je jamais
Car cela remplit mon cœur de chagrin,
De quitter ta côte boisée
Mais le pays maintenant nous appelle,
Et nous devons nous hâter de partir
Alors à la santé de la bannière étoilée, mes amis,
Et à la santé de la jolie côte irlandaise.
And here's to Murphy and Devine,
Of honour and renown
Who did escort our heroes,
Unto the battle ground
And said unto our Colonel,
We must fight hand to hand
Until we plant the stars and stripes,
Way down in Dixieland.
Et à la santé de Murphy et Devine,
Hommes d’honneur et de renom
Qui escortèrent effectivement nos héros,
Jusqu’au champ de bataille
Et dirent à notre Colonel,
Nous devons nous battre main à main
Jusqu’à ce que nous plantions la bannière étoilée
Tout en bas de Dixieland. » I
Personnages
Prologue
Je ne suis pas sûre que tu aies bien compris les enjeux, Cyan.
J’ai parfaitement compris, merci. Tu me les as suffisamment détaillés.
Dans son appartement londonien, le soleil jouait à cache-cache entre les rideaux qu’une brise légère gonflait doucement, faisant valser avec grâce leurs ombres sur le parquet ciré. Cyan venait de terminer sa conférence en téléport avec toute son équipe : trois heures durant lesquelles ils avaient disséqué, analysé et critiqué chacun de ses coups pendant le dernier tournoi.
Le téléport leur permettait de simuler une réunion physique, tout en étant chacun à l’autre bout du monde : les corps étaient recréés visuellement en 3D autour d’une table virtuelle, chaque participant portant un équipement – casque et lunettes – pour s’approcher autant que possible de la fameuse téléportation, une technologie qui n’était pas encore vraiment au point.
Elle était épuisée. Elle rêvait de se glisser dans un bain chaud, et peut-être même de se commander un amant ; mais Carol, son coach principal, avait insisté pour discuter en privé avec elle après la conférence.
Comme leur championne comptait partir plusieurs semaines en voyage et se déconnecter complètement, Carol devait donc saisir cette dernière occasion de lui faire entendre raison.
Les deux femmes avaient maintenant ôté leur équipement et étaient passées en visio classique.
Cyan s’étira sur son divan, dénouant un à un chacun de ses muscles. Elle sursauta quand une griffe vicieuse s’enfonça dans son épaule : Ness se dressait derrière elle, hissée sur ses pattes arrière. L’hermine la dévisageait tranquillement de l’accoudoir où elle était perchée, ses petits yeux noirs plantés dans les yeux verts de sa maîtresse, la mettant au défi de la déloger. Elle lui tira la langue. Ness remua une oreille.
Cyan se redressa en se massant la nuque. Les derniers jours avaient été éprouvants. Après le tournoi, pendant une partie de poker, elle avait eu un flash l’avertissant de la fuite de Connor. La jeune femme avait ensuite passé les jours suivants à alerter l’Autorité, à lancer les agents dans les rues de Dublin pour retrouver son jumeau. Ils l’avaient enfin repéré, deux jours plus tôt, et ne quittaient plus son frère d’une semelle : leur surveillance discrète lui était rapportée en détail chaque jour. Cyan était à moitié rassurée, mais elle s’était laissé convaincre de ne pas chercher à e