TITE LIVE Histoire romaine XXXVIII

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Niveau: Secondaire, Lycée, Première
TITE-LIVE, Histoire romaine, XXXVIII, 17 Les Gallo-Grecs vus par un général romain, à l'époque de la Guerre d'Antiochus (1er siècle avant notre ère) [17] Cum hoc hoste, tam terribili omnibus regionis eius, quia bellum gerendum erat, pro contione milites in hunc maxime modum adlocutus est consul: 'non me praeterit, milites, omnium quae Asiam colunt gentium Gallos fama belli praestare. Inter mitissimum genus hominum ferox natio peruagata bello prope orbem terrarum sedem cepit. Procera corpora, promissae et rutilatae comae, uasta scuta, praelongi gladii; ad hoc cantus ineuntium proelium et ululatus et tripudia, et quatientium scuta in patrium quendam modum horrendus armorum crepitus, omnia de industria composita ad terrorem. Sed haec, quibus insolita atque insueta sunt, Graeci et Phryges et Cares timeant; Romanis Gallici tumultus adsueti, etiam uanitates notae sunt. Semel primo congressu ad Aliam eos olim fugerunt maiores nostri; ex eo tempore per ducentos iam annos pecorum in modum consternatos caedunt fugantque, et plures prope de Gallis triumphi quam de toto orbe terrarum acti sunt. Iam usu hoc cognitum est: si primum impetum, quem feruido ingenio et caeca ira effundunt, sustinueris, fluunt sudore et lassitudine membra, labant arma; mollia corpora, molles, ubi ira consedit, animos sol puluis sitis, ut ferrum non admoueas, prosternunt. Non legionibus legiones eorum solum experti sumus, sed uir unus cum uiro congrediendo T.

  • gaulois de la vieille trempe

  • inter gallos

  • duratos eos tot

  • hoc tamen

  • gaulois

  • larges boucliers

  • cum hoc

  • reste du monde


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TITE-LIVE,
Histoire romaine
, XXXVIII, 17
Les Gallo-Grecs vus par un général romain,
à l’époque de la Guerre d’Antiochus (1
er
siècle avant notre ère)
[17] Cum hoc hoste, tam terribili omnibus
regionis eius, quia bellum gerendum erat, pro
contione milites in hunc maxime modum
adlocutus est consul: 'non me praeterit,
milites, omnium quae Asiam colunt gentium
Gallos fama belli praestare. Inter mitissimum
genus hominum ferox natio peruagata bello
prope orbem terrarum sedem cepit. Procera
corpora, promissae et rutilatae comae, uasta
scuta,
praelongi
gladii;
ad
hoc
cantus
ineuntium proelium et ululatus et tripudia, et
quatientium
scuta
in
patrium
quendam
modum horrendus armorum crepitus, omnia
de industria composita ad terrorem. Sed haec,
quibus insolita atque insueta sunt, Graeci et
Phryges et Cares timeant; Romanis Gallici
tumultus adsueti, etiam uanitates notae sunt.
Semel primo congressu ad Aliam eos olim
fugerunt maiores nostri; ex eo tempore per
ducentos iam annos pecorum in modum
consternatos caedunt fugantque, et plures
prope de Gallis triumphi quam de toto orbe
terrarum acti sunt. Iam usu hoc cognitum est:
si primum impetum, quem feruido ingenio et
caeca ira effundunt, sustinueris, fluunt sudore
et lassitudine membra, labant arma; mollia
corpora, molles, ubi ira consedit, animos sol
puluis
sitis,
ut
ferrum
non
admoueas,
prosternunt. Non legionibus legiones eorum
solum experti sumus, sed uir unus cum uiro
congrediendo
T.
Manlius,
M.
Valerius,
quantum Gallicam rabiem uinceret Romana
uirtus, docuerunt. Iam M. Manlius unus
agmine scandentis in Capitolium detrusit
[1] Ayant en tête un ennemi si redouté de
toute la contrée, le consul convoqua ses
troupes et leur parla en ces termes: [2]
«
Je n'ignore point, soldats, que de tous les
peuples d'Asie, les Gaulois sont réputés les
plus belliqueux. [3] C'est au milieu des
peuples les plus pacifiques qu'est venue
s'établir cette nation farouche, après avoir
couru
le
monde
entier.
Stature
gigantesque, longs cheveux roux, larges
boucliers, épées démesurées, [4] chants
guerriers au moment de charger l'ennemi,
hurlements, trépignements terribles, [5]
cliquetis d'armes et de boucliers heurtés
d'après un usage national, tout semble
combiné chez eux pour inspirer la terreur.
Mais laissons ceux qui ne sont pas
familiarisés avec ces allures barbares, les
Grecs, les Cariens, les Phrygiens, s'en
effrayer: les Romains, faits à tout ce bruit,
n'y voient plus qu'un vain épouvantail. [6]
Une seule fois jadis, et à une première
rencontre, au bord de l'Allia, ils défirent
nos ancêtres; depuis, voilà près de deux
cents ans que, comme de vrais troupeaux,
ils sont égorgés et chassés par nos pères, et
que les Gaulois nous fournissent plus de
triomphes que le reste du monde. [7] Notre
propre expérience nous le prouve, cette
première
charge,
si
fougueuse
et
si
bouillante, une fois soutenue, haletants,
tout en sueur, leurs armes leur échappent
des mains: mous de corps, l'âme sans
vigueur, dès que leur emportement se
refroidit, le soleil, la poussière, la soif, au
défaut du fer, les abattent. [8] Ce ne sont
pas seulement nos légions aux prises avec
les leurs, qui nous ont appris à les
connaître; des Romains se sont mesurés
corps à corps avec eux, et T. Manlius, M.
Valérius, ont fait voir la supériorité de la
valeur romaine sur la fougue gauloise. [9]
Depuis M. Manlius, seul contre une armée
de Gaulois, les a précipités du Capitole
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