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BULLETIN D'INFORMATION SUR LA POPULATION
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Numéro 43 – Novembre 2008
«Mâles en péril…
»
Le mardi 25 novembre 2008, ARTE, la chaîne de télévision franco-allemande a diffusé un documentaire
qui a fait couler beaucoup d’encre en France. Ce documentaire qui s’intitulait
Mâles en péril
livre les
résultats d’une enquête très intéressante sur un fait maintenant avéré dans beaucoup de pays
occidentaux : depuis 50 ans, la production de spermatozoïdes dans l’espèce humaine a diminué en
moyenne de 50 %. De plus, dans les pays occidentaux, le nombre de cancers du testicule ne cesse de
croître. Au Danemark, par exemple, on constate une hausse vertigineuse de 400 % en soixante ans. Que
se passe-t-il du côté de la fertilité masculine ? L’enquête présentée par les deux réalisateurs du
documentaire (S. Gilman et Y. de Lestrade) soutient la thèse que de nombreux composants chimiques
présents dans notre environnement, dans nos cosmétiques auraient un effet de perturbations
endocriniennes mettant sérieusement en danger l’appareil producteur masculin. Ce documentaire est
d’autant plus intéressant que souvent les problèmes de fertilité sont posés pour les femmes mais
rarement pour les hommes. Dans beaucoup de sociétés, l’idée la plus courante reste que les problèmes
de procréation des couples sont le fait des femmes. Pourtant de plus en plus d’enquêtes montrent que les
responsabilités sont largement partagées : en France par exemple, une étude a montré que seules 34%
des infécondités étaient de causes exclusivement féminines, 20% exclusivement masculines et 38% sont
des causes mixtes (8% sont inconnues). Les études menées sur l’évolution récente de la fertilité
masculine portent majoritairement sur les pays occidentaux (Europe et Amérique du Nord), qu’est-il
possible de dire sur ce sujet dans les pays du Sud et plus particulièrement en ’Afrique et à Madagascar ?
La question de la stérilité en Afrique : une
préoccupation nouvelle ?
Il faut préciser en premier lieu que la question de
la stérilité en Afrique n’est pas une préoccu-
pation nouvelle. Rappelons que le Plan d'action
mondial de la population, approuvé à la Confé-
rence mondiale de Bucarest en 1974 recom-
mande que les différents services sanitaires
« s'attachent non seulement à prévenir les
grossesses non souhaitées, mais encore a
éliminer la stérilité involontaire, totale ou partielle,
de façon que tous les couples soient à même
d'avoir le nombre d'enfants qu'ils désirent ». La
question de la stérilité figure dans ce plan
d’action sous la pression de certains pays du
Sud, les pays du Nord s’inquiétant plus de la
forte fécondité que de la stérilité des femmes.
Fertilité et stérilité : que mesure-t-on dans les
pays du Sud ?
Il est très courant de lire que « les pays d'Afrique
sub-saharienne ont les taux de stérilité les plus
élevés du monde ». Plusieurs publications font
état de taux de stérilité chez les couples mariés
dans les pays africains qui se situeraient entre
15% et 30%, comparés à 10% à 15% dans les
pays développés.
En 1995, l’OMS parle même d’une « ceinture de
la stérilité en Afrique » comprenant le Cameroun,
la République
Centrafricaine, le Congo et le
Gabon
où respectivement 15, 17, 21 et 32% des
femmes seraient stériles.
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