MARRAINE LAPINE et autres bébêtes nocives

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Un pamphlet aussi urgent qu'indispensable !
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26 avril 2017

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30

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Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Michel Bellin MARRAINE LAPINE ET AUTRES BÉBÊTES NUISIBLES
YouScribe
os amies les bêtes Nne sont pas bêtes du tout et la vache blondasse moins fofolle qu’on l’a cru un temps. Pourpreuve ces quelques scènes animales autant qu'hexagonales croquées sur le vif etpas tout à fait dépourvues d’âme, quoiqu’en disent les bipèdes, minus infâmes. Et puisque l’arme laplus bête du monde, laplus sauvage, inventée comme il se doitpar les dits bipèdes ingénieux – la kalalch, pour ne pas la nommer – fit chez les humains les ravagesque l’on sait, pour commencer avec fracas c’est l’histoire bouleversante d’une rencontre, celle d’une mite sérieuse abordant une autre mite en train de rire, de s’esclaffer en rafales, depouffer sur le boulevard parisien tout près de la mare aux canards. — Mais pourquoi tu te marres, mite ? — Parce que je suis une mite railleuse. Sinistre, non ? Et cruellementprémonitoire. Passons et trépassons. Pour détendre l’atmosphère, voici une autre histoire animale, bouffonne en apparence mais tout aussi tragique, j’en ai peur. Au Royaume desgrenouilles et des crapauds buffles aux émouvantes pustules, la vie est essentiellement métaphysique. Etça commence tôt, très tôt, au fond de étangsglauques, jà à l’époque lointaine où il existait de sublimes étangsglauques et non desplans d’eau artificiels près des boulevards périphériques. Bref, en ce temps-là où les vieux bipèdes franchouillards
ne consommaient pas encore de tendres cuisses batraciennes, le drame existentiel éclatait tragiquement en même temps que la vie : chaque têtard en naissant croyaitqu’il était tôt. Or, il était tard. D’où le stress postnatal et les cellules d’aidepsychologique mises enplacepar les bipèdes au fond des étangs deplus enplus assainis et dépeuplés car pollués : une seule cellule aide ; trop de cellules tuent et puent. Pour purifier l’atmosphère, s’il se peut, àprésent cette scène bucolique etpresque réconfortante. Non loin des mares castratrices de rêves et génératrices debaby blues, insouciantes en leur dernier pré carré, placides et impavides, deux vaches quipaissent(etpètent). Et surtout bavardent, en battant de leurs longs et soyeux cils blonds. Mais en fait plusgravement déprimées qu’elles n’en ont l’air, cet air mauvais qu'elles ruminent. — Dis donc, frangine, sij’en crois nos amis bipèdes, qui vraiment déconnentgrave dans leurs conclusions scientifiques, t’as pas peur de la vache folle, toi , toiqui es aujourd’huiguérie etparfaitement comestible ? — Moi ? Leur maladie de Creutzfeldt-Jacob ? Je m’en fous, j’suis une lapine ! — OK, excuse-moi. Mais pourquoi les bipèdes veulent encore nous mettre toutça sur le dos ? — Quoi “ça “ ? — Leurs âneries, leurs cochoncetés, leurs singeries, toute leur saloperie humaine,quoi ! — Parce qu’ils sont fous et nuisibles. — Depuis quand ? — Mais depuis toujours ! Depuis la nuit des temps. Tiens, tu te souviens de l’horrible borgne. — Celuiqui bouffait du bougnoule et croyaispas aux écuries à gaz ? — Exact. Et bien, son ancêtre était un cyclope. — L’ancêtre de papyJean-Marie ?! Un cyclope ? T’es vachement savante, toi. C’est un scoop! — Non, c’est un drame, surtout à Hénin-Baumont. Eh bien, unjour, un bébé cyclope, lointain ancêtre de Jean-Marie le Borgne, se posa cette
question aussi profondément fondamentale que basiquement existentielle. Et, l’ayant ruminée longtemps, longtemps, très longtemps, il pensaposer saquestion à l’ancêtre de notre ex-Président d'Honneur, un gros et vieux taureau-cyclope aupoil lustré et à l’unique œil torve. S'étant donc approché de l'ancêtre... — Arrête de me faire brouter, miss Meu-Meu ! Accouche ! Quelle question ? — Celle-ci : « Dis,ppa,pourquoiqu’on aqu’un œil ? » — Et il a réponduquoi, l’ancêtre de Jean-Marie la Fripouille ? — Ta gueule, broute, tu me casses la couille ! Logique. Tristement logique. Bref, au royaume des bêtes, les hommes sont les moins bien lotis. D’ailleurs les animaux segaussent dans notre dos : " Tous des tocards, ces bipèdes ! Ces électeurs de l'extrême droite des trouillards, des revanchards, degros vantards, bref de francs connards croyant avoir deux cerveaux – un petit et un gland – mais qui ne leur servent à rien, surtout pas à voter. À voter intelligemment s'entend. Fermez le ban. MORALITÉ : M arraine lapine,pardon, M arine le Pen, estplus hommassement enflée de sottise crasse et de haine vipérine qle croit enu’ on général dans les chaumièresprolétaires comme dans les tanières secondaires et représentati ve, esse du Peuple souve cette monstr rain, d'unepr olifique espèce – tous ces franchouillards obtus, racornis du cœur, amateurs depiquette et de boucs émissaires basanés – espècepas du tout en voie de r aréfaction voire d'extincti on comme les vieux singes de gauche l’espèrent en vain quand ils font l es autr uches
en se chamaillant midi, soir et matin, leur rose fanée à la main.Il faut donc ouvrir l’œil — et le bon. Et confiner la génisse brune en son enclos. Et aussi boycotter la seule résolution mondiale(censément intelligente !) prise à la Cop21par les bipèdes-chefspour sauver leurplanète à eux, leurs intérêts à eux, leur pré carré à eux, en sacrifiant une fois encore nos pauvres amies les bêtes : « Mangez un castor, vous sauverez un arbre ! »Fable animalière écrite rageusement le 5 décembre 2016 à Boulogne-Billancourt (entre trois et quatre heures du matin). Complétée, confirmée et illustrée le 26 avril 2017. Michel Bellin www.michel-bellin.fr
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