Pauvreté : étude du Secours catholique sur la fracture territoriale

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LA FRACTURE TERRITORIALE ANALYSE CROISÉE DES INÉGALITÉS EN ILE-DE-FRANCE FÉVRIER 2016 www.secours-catholique.org LA FRACTURE TERRITORIALEANALYSE CROISÉE DES INÉGALITÉS EN ILE-DE-FRANCE INTRODUCTION 1. LES PLUS FORTES INÉGALITÉS DE RESSOURCES DE FRANCE 2. UN FORT DÉSÉQUILIBRE TERRITORIAL EN MATIÈRE DE LOGEMENT SOCIAL 3. UNE RÉPARTITION GEOGRAPHIQUE INÉQUITABLE DE L’HÉBERGEMENT D’URGENCE 4. LES INÉGALITÉS CROISSANTES DU SYSTÈME ÉDUCATIF 5. UN MAUVAIS ÉQUILIBRE DANS L'ACCÈS AUX SOINS 6. CONCLUSION 2 3 5 16 27 31 37 41 LA FRACTURE TERRITORIALEANALYSE CROISÉE DES INÉGALITÉS EN ILE-DE-FRANCE © STEVEN WASSENAAR / SC-CF e Secours Catholique, fort d’un réseau de plus de 9 000 bénévoles en Ile-de-France, est un observateur attentif de l’évolution des pauvretés sur le territoire francilien. Cette région, qui regroupe 8 départements, 1 281 communes et 12 millions d’habitants, est la réLla plus inégalitaire. Elle rassemble à la fois les personnes les plus riches mais aussi les plus pauvres de notre pays. Toutefois, cesgion première région économique de France avec un PIB qui représente 31 % de la richesse nationale. Mais l’Ile-de-France est aussi la populations ne se mélangent pas et vivent en des lieux nettement différenciés. Nous nous sommes efforcés de mesurer ces disparités et surtout d’étudier leur évolution au fil des années.
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11 avril 2016

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LA FRACTURE TERRITORIALE ANALYSE CROISÉE DES INÉGALITÉS EN ILEDEFRANCE
FÉVRIER 2016
www.secourscatholique.org
LA FRACTURE TERRITORIALEANALYSE CROISÉE DES INÉGALITÉS EN ILEDEFRANCE
INTRODUCTION
1. LES PLUS FORTES INÉGALITÉS DE RESSOURCES DE FRANCE
2. UN FORT DÉSÉQUILIBRE TERRITORIAL EN MATIÈRE DE LOGEMENT SOCIAL
3. UNE RÉPARTITION GEOGRAPHIQUE INÉQUITABLE DE L’HÉBERGEMENT D’URGENCE
4. LES INÉGALITÉS CROISSANTES DU SYSTÈME ÉDUCATIF
5. UN MAUVAIS ÉQUILIBRE DANS L'ACCÈS AUX SOINS
6. CONCLUSION
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LA FRACTURE TERRITORIALEANALYSE CROISÉE DES INÉGALITÉS EN ILEDEFRANCE
© STEVEN WASSENAAR / SCCF
e Secours Catholique, fort d’un réseau de plus de 9 000 bénévoles en IledeFrance, est un observateur attentif de l’évolution des pauvretés sur le territoire francilien. Cette région, qui regroupe 8 départements, 1 281 communes et 12 millions d’habitants, est la Lla plus inégalitaire. Elle rassemble à la fois les personnes les plus riches mais aussi les plus pauvres de notre pays. Toutefois, cesgion première région économique de France avec un PIB qui représente 31 % de la richesse nationale. Mais l’IledeFrance est aussi la populations ne se mélangent pas et vivent en des lieux nettement différenciés.
Nous nous sommes efforcés de mesurer ces disparités et surtout d’étudier leur évolution au fil des années. Ce fut un travail complexe compte tenu, dans certains cas, de l’absence de séries statistiques cohérentes sur les dix dernières années et de la non disponibilité de données récentes (postérieures à 2012) sur des sujets sensibles comme le taux de pauvreté ou le niveau de vie des ménages, par commune ou même par département.
La concentration des personnes en situation de pauvreté a augmenté sensiblement au cours des dernières années. Celle –ci se mesure tant par le nombre de personnes concernées que par l’accroissement de l’intensité de la pauvreté.
La disparité des revenus se constate entre les huit départements d’IledeFrance, avec un écart de plus de 50 % entre le revenu médian disponible de SeineSaintDenis et celui des HautsdeSeine, mais aussi au sein de chaque département avec une très forte concentration des pauvretés dans certaines communes ou certains arrondissements.
Le même constat touche les demandeurs d’emploi, avec un taux de chômage nettement plus élevé dans ces mêmes communes. Cette concentration est de même nature pour les allocataires du RSA ou les familles monoparentales résidant dans ces localités.
La tendance mesurée au cours des 10 voire des 5 dernières années révèle un accroissement de ces disparités. Les départements les moins favorisés d’IledeFrance deviennent encore plus pauvres. Les communes les plus pauvres de chaque département voient leur situation se dégrader un peu plus chaque année.
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LA FRACTURE TERRITORIALEANALYSE CROISÉE DES INÉGALITÉS EN ILEDEFRANCE
Plus inquiétant encore, cette situation affecte également la santé et l’éducation. En matière de santé, cette disparité se traduit aussi bien par un taux de mortalité due au cancer plus élevé, qu’une progression de l’obésité ou de l’insécurité alimentaire. Ainsi, l’ARS concluait son rapport de juin 2015 par ce constat : « Si la région est en bon état de santé au global, il existe des inégalités majeures. »
En matière d’éducation, un rapport de l’inspection générale de l’Éducation nationale publié en mai 2015 souligne que la corrélation entre le milieu socioéconomique et la performance scolaire est bien plus marquée en France que dans la plupart des autres pays de l’OCDE. Ce rapport ajoute que malgré les efforts engagés, le système d’éducation français est plus inégalitaire en 2012 qu’il ne l’était 9 ans auparavant. « Lorsque l’on appartient à un milieu défavorisé, on a nettement moins de chance de réussir qu’en 2003 ». Ce document affirme un lien direct entre la proportion de personnes en situation de pauvreté dans une commune ou un établissement et le taux d’échec scolaire enregistré dans ces mêmes lieux.
La cause première de cette fracture territoriale aux effets désastreux réside pour une part dans l’insuffisance de logements réellement accessibles aux personnes en situation de pauvreté, mais aussi et surtout dans leur seule concentration dans certaines communes ou certains quartiers d’IledeFrance.
Cette inégalité territoriale est principalement liée à l’évolution du coût du foncier dans la région, rendant très onéreuse la construction de logements sociaux dans les villes résidentielles, et renforcée par la volonté clairement exprimée de certains élus (traduisant très souvent le désir de leurs électeurs) de ne pas ouvrir les portes de leur commune aux personnes les plus fragiles, surtout si elles sont issues de l’immigration. La loi SRU laisse encore la possibilité à chaque municipalité de promouvoir du logement social haut de gamme, ou encore de payer une amende pour éviter de la mettre en application.
La cherté de certains lieux les exonère de fait de toute forme de solidarité sociale. Il semble en effet presque impossible d’imaginer loger e un demandeur d’asile dans un hôtel du 7 arrondissement de Paris ou de construire un CHU ou un CHRS à SaintNomlaBretèche ou à NeuillysurSeine. Ainsi, la pauvreté se concentre inexorablement dans les lieux de pauvreté.
Les éléments détaillés dans les pages qui suivent montrent à l’évidence la réalité de cette tendance lourde qui, sans une intervention décisive des pouvoirs publics dans la politique d’aménagement du territoire de l’IledeFrance, se poursuivra jusqu’à la rupture du tissu social de notre région.
Bien sûr, la mise en œuvre d’une telle politique aura un coût, mais avonsnous bien pris la mesure du coût humain et financier déjà engendré et à venir par notre refus de prendre au sérieux notre idéal d’égalité et de fraternité ?
LES DEMANDES DU SECOURS CATHOLIQUECARITAS FRANCE
1. Le Secours Catholique Caritas France se félicite des travaux en cours pour la création d’un Schéma régional de l’habitat et de l’hébergement (SRHH) mais demande que ce schéma intègre un plan de construction de logements réellement accessibles aux personnes les plus pauvres (PLAI et super PLAI) représentant au moins 40 % des 35 000 nouveaux logements sociaux qui devraient être ouverts chaque année en IledeFrance. 2. Afin de rééquilibrer les territoires de la région, ces nouveaux logements sociaux devraient être essentiellement réalisés dans les communes les plus favorisées au plan économique. 3. Une attention particulière devra être portée à une répartition équilibrée des constructions de logements sociaux sur l’ensemble du territoire communal afin d’éviter la création de nouveaux ilots de pauvreté par une concentration trop forte de ces constructions dans certains quartiers. Des objectifs ambitieux de préemption et de rénovation d’habitats anciens devraient être associés au SRHH pour la création diffuse de logements sociaux, en particuliers dans les communes carencées. 4. L’expérimentation de l’encadrement des loyers initiée à Paris devrait être élargie aux territoires les plus défavorisés de la région afin d’en mesurer pleinement les effets. 5. Afin d’articuler les objectifs de rééquilibrage de l’offre de logements du Grand Paris avec le SRHH et de veiller à son bon déploiement, une instance de pilotage de ce schéma dotée d’une autorité effective devrait être créée. 6. Un observatoire chargé de mesurer chaque année l’évolution de l’équilibre territorial de l’IledeFrance, composé de représentants de l’État, de la région et du secteur associatif devrait être constitué.
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LA FRACTURE TERRITORIALEANALYSE CROISÉE DES INÉGALITÉS EN ILEDEFRANCE
© ELODIE PERRIOT / SCCF
1. LES PLUS FORTES INÉGALITÉS DE RESSOURCES DE FRANCE
1.1.L’ILEDEFRANCE EST LA RÉGION LA PLUS RICHE ET LA PLUS INÉGALITAIRE DE FRANCE
1 Comme l’indique une étude Insee de juin 2015, «l’Ile de France est en 2012 la région où le niveau de vie médian est le plus élevé de métropole, mais également celle qui concentre les plus fortes disparités de niveau de vie :le niveau de vie audessus duquel se situent les 10 % de ménages les plus aisés est 5 fois supérieur à celui audessous duquel se trouvent les 10 % les plus modestes. En RhôneAlpes, deuxième région la plus inégalitaire, ce rapport n’est que de 3,5 ».
Le revenu annuel disponible médian francilien est le plus élevé de métropole.La moitié des ménages franciliens disposent de 22 200par unité de consommation (UC) contre 19 800en France métropolitaine.
1 Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d'unités de consommation (UC).1 UC est attribuée au premier adulte du ménage, 0,5 UC aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC aux enfants de moins de 14 ans. Le revenu disponible d'un ménage comprend les revenus d'activité (nets des cotisations sociales), les revenus du patrimoine et les prestations sociales (y compris pensions de retraite et indemnités de chômage), nets des impôts directs. La médiane est le salaire audessous et audessus duquel se situent 50 % des salaires. Le premier décile (D1) est le salaire audessus duquel se situent 90 % des salaires ; le neuvième décile (D9) est le salaire audessus duquel se situent 10 % des salaires.
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LA FRACTURE TERRITORIALEANALYSE CROISÉE DES INÉGALITÉS EN ILEDEFRANCE
2 Cependant,la proportion de pauvres est plus importante en IledeFrance qu’au niveau national : 15 % des ménages (soit près d’1,8 million de personnes) disposent de moins de 990par mois par UC% encontre 14,3 e e e France métropolitaine. Ce taux dépasse les 20 % en SeineSaintDenis et dans les 18 , 19 et 20 arrondissements de Paris. … et les pauvres sont plus pauvres en IledeFrance qu’en France métropolitaine,et tout particulièrement à Paris. La moitié des ménages pauvres franciliens (soit près de 900 000 personnes) vivent ainsi avec moins de 750par mois par UC, niveau inférieur de 24 % au seuil de pauvreté contre 21% pour la France métropolitaine.
Niveau de vie annuel Nombre de ménages fiscaux en 2012 er e Médiane()1 décile()9 décile() SeineSaintDenis 560 400 16 600 8 000 32 200 Val d'Oise 435 000 20 500 9 800 37 700 ValdeMarne 537 300 21 400 10 100 42 400 SeineetMarne 513 500 21 700 11 500 37 300 Essonne 477 900 22 600 11 100 40 600 Yvelines 552 100 25 100 12 400 48 600 HautsdeSeine 670 300 25 500 11 100 55 400 Paris 1 043 100 25 700 9 400 63 700 IledeFrance 4 789 600 22 200 10 100 46 100 France métropolitaine 26 562 700 19 800 10 500 37 200 (cf détail par commune de plus de 11000 habitants en annexe 1)
Rapport Taux de Intensité de interdécile pauvreté(%)pauvreté(%)4,0 26,9 24,7 3,8 16,2 23,3 4,2 15,3 23,3 3,3 11,1 20,7 3,7 12,0 22,5 3,9 8,9 21,3 5,0 11,8 23,6 6,7 16,1 27,4 4,6 15,0 24,0 3,5 14,3 21,0
Les populations les plus vulnérables sont : les plus jeunes : 18,5 % des ménages franciliens, dont le chef de famille a moins de 30 ans, sont pauvres,  les locataires : un quart des locataires franciliens sont pauvres (parc privé et social confondu),  les familles monoparentales : un quart sont pauvres et même 34 % en SeineSaintDenis,  les ménages avec au moins 2 enfants : 19 % sont pauvres ; les familles nombreuses sont encore plus concernées.
POSITION DU SECOURS CATHOLIQUE :la richesse économique de la région doit inciter à une harmonisation et à un rééquilibrage des dispositifs de solidarité.
La pauvreté est fortement concentrée en SeineSaintDenis,dans le nordest de Paris, et dans une partie du Val deMarne.
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2 Pauvreté : Un individu est considéré comme pauvre lorsqu'il vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. On utilise en général un seuil à 60 % de la médiane des niveaux de vie (996/ mois en 2012 et 1000en 2013). L’intensité de la pauvreté correspond à l'écart relatif entre le niveau de vie médian de la population pauvre et le seuil de pauvreté. Une intensité de 24 % correspond à un revenu médian des pauvres inférieur de 24 % au seuil de pauvreté de 996.
LA FRACTURE TERRITORIALEANALYSE CROISÉE DES INÉGALITÉS EN ILEDEFRANCE
Une autre étude de l’Insee (juin 2015) fait état d’une réduction des inégalités en 2013 au plan national :main er e tien du revenu médian mais hausse de 1 % du revenu du 1 décile et baisse de 2 % du revenu du 9 décile, donc, baisse de 0,1 point du rapport interdécile, taux de pauvreté de 14 % contre 14,3 %. Cette étude a été largement relayée par les médias. Cela étant, s’il y a eu clairement une augmentation de la pression fiscale pour les personnes les plus aisées, l’impact réel de la diminution de la pauvreté pour les personnes pauvres est très limité puisqu’en 2013, le revenu médian des personnes pauvres en France métropolitaine augmente de seulement 14par mois (de 788à 802).
1.2LES INÉGALITÉS EN ILEDEFRANCE PROGRESSENT PLUS VITE QUE DANS L’ENSEMBLE DU PAYS
La seconde étude de l’Insee mentionnée cidessus n’est pas encore disponible au plan régional.En l’état actuel, une exploitation des données de l’Insee sur la période 200220072012 montre que les inégalités en Ilede France ont progressé plus vite que dans l’ensemble du pays.
En 8 ans, la proportion de ménages pauvres en IledeFrance a augmenté deux fois plus vite qu’en France métropolitaine(+ 5 points contre + 2,6 points).
16 %
14 %
12 %
10 %
8 %
6 %
4 %
2 %
0 %
Ile-de-France
France métropolitaine
Taux de pauvreté 2012
Taux de pauvreté 2004
La progression la plus forte concerne les départements aux revenus les moins élevés : SeineSaintDenis, Val d’Oise et ValdeMarne.
30 %
25 %
20 %
15 %
10 %
5 %
0 % Seine Saint Denis
Val d'Oise
Val de Marne
Seine et Marne
Essonne
Yvelines
7
Hauts de Seine
Paris
Taux de pauvreté2012
Taux de pauvreté2004
Ile-de France
France métropolitaine
LA FRACTURE TERRITORIALEANALYSE CROISÉE DES INÉGALITÉS EN ILEDEFRANCE
De même pour l’intensité de la pauvreté qui a progressé de 6,8 points en IledeFrance depuis 2004 contre 3,8 points en France métropolitaine.
30 %
25 %
20 %
15 %
10 %
5 %
0 %
30 %
25 %
20 %
15 %
10 %
5 %
Ile-de-France
Intensité de la pauvreté 2012
France métropolitaine
Intensité de la pauvreté 2004
Intensité de la pauvreté 2012
Intensité de la pauvreté 2004
0 % Seine Val Val Seine Hauts Ile-de France Essonne Yvelines Paris Saint Denis d'Oise de Marne et Marne de Seine France métropolitaine Le rapport interdécile D9/D1 des revenus fiscaux des ménages s’est accru de 0,4 points en 10 ans sur la région Ile deFrance alors qu’il est resté stable en France métropolitaine.
Région IledeFrance France métropolitaine
Rapport inter décile D9/D1 des revenus fiscaux 2012 2007 2002 Ecart 2012/2007 7,4 7,2 7,0 0,2 5,5 5,4 5,5 0,1
Ecart 2012/2002 0,4 0,0
Ainsi, dans tous les départements de la région, sauf les HautsdeSeine et Paris,les revenus fiscaux des 10% des ménages les plus modestes ont moins progressé depuis 510 ans que ceux des ménages les plus aisés.De plus, cette progression a été très faible dans les départements aux revenus les moins élevés.
8
LA FRACTURE TERRITORIALEANALYSE CROISÉE DES INÉGALITÉS EN ILEDEFRANCE
SeineSaintDenis Val d'Oise ValdeMarne SeineetMarne Essonne Yvelines HautsdeSeine Paris IledeFrance France métropolitaine (cf détail en annexe 2)
PROGRESSION DES REVENUS FISCAUX (EN %) Entre 2007 et 2012 Entre 2002 et 2012 er e er e Médiane 1 décile 9 décile Médiane 1 décile 9 décile 7 3 10 17 11 23 9 4 10 21 17 23 10 7 11 21 16 26 11 7 10 26 22 25 9 5 9 21 16 23 10 7 10 25 22 28 13 13 12 29 32 34 14 15 13 29 30 36 11 8 11 24 22 28 12 10 12 30 28 29
De ce fait, l’écart de revenu entre les différents départements de la région IledeFrance s’est aggravé : le revenu fiscal médian de SeineSaintDenis qui se situait à 72 % du revenu médian de la région en 2002 n’est plus qu’à 68 % en 2012. De même,le revenu des 10 % des ménages les moins aisés de SeineSaintDenis ne représente plus que 18 % du revenu médian de la région en 2012 contre 20 % en 2002.L’évolution est la même pour les autres départe ments aux revenus les plus faibles.
SeineSaintDenis Val d'Oise ValdeMarne SeineetMarne Essonne Yvelines HautsdeSeine Paris (cf détail en annexe 2)
ÉVOLUTION DES REVENUS FISCAUX er Médiane / Médiane IledeFrance (en %) 1 décile / Médiane IledeFrance (en %) 2012 2007 2002 2012 2007 2002 68 71 7218 19 20 91 93 93 29 31 31 96 97 98 30 31 32 97 97 96 37 39 38 102 104 104 36 38 38 115 115 113 43 44 44 118 115 113 37 36 34 117 114 112 28 27 27
1.3DES DISPARITÉS IMPORTANTES ENTRE LES COMMUNES DE CHAQUE DÉPARTEMENT
La SeineSaintDenis est évidemment le département le plus touché par la pauvreté,avec 22 de ses 36 communes de plus de 11 000 habitants classées parmi les 50 communes les plus pauvres des 273 communes de plus de 11 000 habitants que comporte la région IledeFrance.
PRÉCONISATION DU SECOURS CATHOLIQUE :La SeineStDenis est le territoire le plus pauvre de la région. Les efforts de solidarité doivent être plus importants sur ce territoire et se traduire notamment par une amplification du système de péréquation des aides publiques. Cependant,à l’intérieur de chaque département, même parmi les plus riches, on constate des disparités importantes entre les revenus des communes les plus pauvres et ceux du département.Il en est de même pour les arrondissements les plus pauvres de Paris. Ainsi, dans les 10 communes aux revenus les plus faibles de er chaque département, les revenus médian et du 1 décile ont moins progressé que ceux du département depuis 510 ans.
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LA FRACTURE TERRITORIALEANALYSE CROISÉE DES INÉGALITÉS EN ILEDEFRANCE
Progression des revenus fiscaux (en %) Entre 2007 et 2012 er Communes de plus de 11 000 habitantsMédiane 1 décile SeineSaintDenis10 communes les plus pauvres71 Département 7 3 Val d'Oise10 communes les plus pauvres8 1 Département 9 4 Val de Marne10 communes les plus pauvres9 5 Département 10 7 Seine et Marne10 communes les plus pauvres9 2 Département 11 7 Essonne10 communes les plus pauvres7 4 Département 9 5 Yvelines10 communes les plus pauvres 102 Département 10 7 Haut de Seine10 communes les plus pauvres12 11 Département 13 13 (cf détail par communes de plus de 11000 habitants en annexes 3 et 4)
Entre 2002 et 2012 er Médiane 1 décile 193 17 11 19 16 21 17 18 13 21 16 22 11 26 22 17 15 21 16 2618 25 22 28 29 29 32
De ce fait, pour ces communes aux revenus les plus faibles, l’écart avec la moyenne des revenus du département s’est accru, surtout pour les ménages les moins favorisés.Ainsi en SeineSaintDenis, le revenu du 1e décile des 10 communes aux revenus les plus bas se situait à 21% du revenu médian du département en 2002 et seule ment à 18% en 2012, soit  3 points.De même, le taux de pauvreté dans les 10 communes aux revenus les plus bas est nettement plus élevé.
Évolution des revenus fiscaux (en %)
er 1 décile / Médiane du département Communes de plus de 11 000 habitants2012 2007 2002 21 28 23 33 25 33 24 40 23 37 26 39 23 30 24
SeineSaintDenis18 2010 communes les plus pauvres Département 26 27 Val d'Oise10 communes les plus pauvres 22 24 Département 32 33 Val de Marne24 2510 communes les plus pauvres Département 31 32 Seine et Marne22 2310 communes les plus pauvres Département 38 40 Essonne10 communes les plus pauvres 21 22 Département 35 36 Yvelines24 2610 communes les plus pauvres Département 38 39 Haut de Seine10 communes les plus pauvres 23 23 Département 31 31 e e e Paris1818 , 19 , 20 Département 24 24 (cf détail par communes de plus de 11 000 habitants en annexes 3 et 4)
Taux de pauvreté (%) 2012 36,2 26,9 27,3 16,2 21,9 15,3 21,8 11,1 24,5 12,0 19,2 8,9 19,1 11,8 23,6 16,1
1.4UNE FORTE AUGMENTATION DES PERSONNES EN SITUATION DE PRÉ CARITÉ DANS LES COMMUNES ET DÉPARTEMENTS LES PLUS DÉFAVORI SÉS, ALORS QU’ELLES Y ÉTAIENT DÉJÀ LES PLUS NOMBREUSES (cf détail par communes de plus de 11 000 habitants en annexe 9)
LES DEMANDEURS D’EMPLOI Le nombre de demandeurs d’emploiest particulièrement élevé et a fortement progressé en SeineSaintDenis, et la situation est analogue dans les communes les moins aisées de chaque département.
10
LA FRACTURE TERRITORIALEANALYSE CROISÉE DES INÉGALITÉS EN ILEDEFRANCE
Demandeurs d'emploi fin de mois catégorie A / population active (en %) Communes de plus de 11 000 habitants2011 2007 SeineSaintDenis10 communes les plus pauvres 14,8 11,1 Département 12,3 9,3 Val d'Oise13,9 10,710 communes les plus pauvres Département 9,8 7,2 Val de Marne10,7 8,210 communes les plus pauvres Département 8,7 6,5 Seine et Marne10 communes les plus pauvres 11,5 8,3 Département 7,6 5,4 Essonne11,1 7,810 communes les plus pauvres Département 7,2 5,0 Yvelines11,9 8,910 communes les plus pauvres Département 7,1 5,2 Haut de Seine10,9 7,710 communes les plus pauvres Département 7,9 5,9 Paris 9,2 7,6 (cf détail par communes de plus de 11 000 habitants en annexe 5)
Écart 3,7 3,0 3,2 2,6 2,5 2,2 3,2 2,2 3,3 2,2 3,0 1,9 3,2 2,0 1,6
LES ALLOCATAIRES RSA Le taux d’allocataires RSA par rapport aux allocataires CAF atteint 30% en SeineSaintDenis et même 34% dans les communes les plus pauvrescontre 20% pour la région. Cette proportion dépasse fréquemment 25% dans les communes et arrondissements les plus pauvres.Dans ces territoires, ces taux ont progressé de 5 à 6 points en 5 ans contre 3 points pour la région.
Allocataires RSA / Allocataires CAF (en %) Communes de plus de 11 000 habitants2014 SeineSaintDenis10 communes les plus pauvres 34 Département 30 Val d'Oise10 communes les plus pauvres 25 Département 19 Val de Marne2510 communes les plus pauvres Département 21 Seine et Marne10 communes les plus pauvres 27 Département 17 Essonne10 communes les plus pauvres 23 Département 16 Yvelines2210 communes les plus pauvres Département 14 Haut de Seine10 communes les plus pauvres 21 Département 16 e e e Paris2618 , 19 , 20 Tous arrondissements 20 Ile de France 20 France métropolitaine19 (cf détail par communes de plus de 11 000 habitants en annexe 6)
2009 29 25 19 15 21 17 20 12 18 12 18 10 19 14 23 18 16 16
Le taux d’allocataires en SeineStDenis est de 60% supérieur à celui des HautsdeSeine
Écart 5 5 6 5 4 3 6 5 5 4 5 3 2 1 3 2 3 4
LES FAMILLES MONOPARENTALES Le taux de pauvreté des familles monoparentales est supérieur de 10,8 points en 2010 au taux de pauvreté global en région IledeFrance. Cet écart a plus que doublé en 6 ans(il était de 4,9 points en 2004).
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