Le mystère du vote FN

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Le haut score du FN a ramené l'ensemble de notre pays face à des réalités que nous ne pouvons ignorer plus longtemps : en France, l'extrême-droite a réussi à consolider son assise
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Publié par

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23 avril 2012

Nombre de lectures

239

Langue

Français

Le mystère du vote FN en Seine-Saint-Denis.
Le
haut score du FN
a ramené l'ensemble de notre pays face à des réalités que nous
ne pouvons ignorer plus longtemps : en France, l'extrême-droite
a réussi à consolider
son assise
, particulièrement dans ses bastions ruraux de l'Est et du Nord, dans les
villes du Sud-Est et dans les zones périurbaines des grandes villes. Cette répétition
du vote FN ne peut plus nous leurrer, et il faut admettre qu'un cinquième des
habitants de notre pays adhèrent aux idées du parti d'extrême-droite. Certes, il y a
aussi sans doute un rejet de Sarkozy, mais je ne crois pas que cela suffise à
expliquer ces résultats.
De ce fait, je persiste à dire que la stratégie du Front de Gauche (FdG) était la
bonne, et qu'il fallait attaquer Marine Le Pen, en particulier sur le fond idéologique de
la plupart de ses propositions. Les médias et les autres candidats ont préféré la
banaliser, voire même s'intéresser gentiment à elle. Maintenant, nous voilà corsetés
pour les vingt prochaines années par un vote utile qu'on ne va pas cesser de nous
rabattre à la figure. Au moins, le changement est-il maintenant impossible : vous
avez le choix entre la politique de centre-droit et celle de l'extrême-droite (qui ne
gagnera jamais tant que la droite n'aura pas signé d'accord avec elle) et si vous avez
d'autres idées, attention au chien de garde !
Dans cet océan de malheur, il y a un cas qui tend à me rassurer quelque peu. On a
peu lu encore d'articles pour analyser l'évolution du vote Le Pen. Intéressons-nous à
un vieille zone électorale du FN : le 93.
Ah, le 93... A priori, c'est la terre idéale pour le discours frontiste : une pauvreté
persistante, un grand nombre d'étrangers et de Français d'origine étrangère, des tas
de cités dans tous les coins du département, une délinquance récurrente,
un chômage toujours élevé... Le département ne manque pas de contradiction (voir
le Raincy
, Coubron et les bobos
des Lilas
et du Pré) mais le FN a là un très bon
terrain pour draguer tous les peureux de la Terre. D'ailleurs, dans les années 1980-
1990, le FN y faisait des scores tout à fait importants. En 2002, le père Le Pen avait
accumulé plus de 70 000 voix, avec 17,74% des exprimés.
Que se passe-t-il cette année ?
Eh bien, Marine Le Pen chute. Malgré une baisse
nette de l'abstention par rapport à 2002, le FN tourne à 13,55 et à 72 335 voix, soit
une toute petite progression en voix. J'évacue 2007, parce que Le Pen avait baissé
partout, et je crois que le siphonnage de Sarkozy restera comme une triste exception
de l'histoire.
J'ignore totalement la cause de cette évolution et de la baisse du FN ici, mais il faut
absolument s'y intéresser. En effet, il n'y a pas de raison facilement visible, car les
facteurs traditionnellement évoqués du vote FN sont bien là. Est-il logique qu'on vote
à 21,4% Le Pen dans le Lot-et-Garonne et seulement à 13% en Seine-Saint-Denis ?
Cette évolution ne se retrouve pas dans d'autres grandes villes, comme Marseille par
exemple où, dans certains quartiers, la population est similaire.
Il y a sans doute des explications. En tout cas, elles invitent à revoir totalement notre
vision du vote FN. C'est important pour la suite de notre action et de notre
militantisme politique. C'est important car maintenant que ce vote est un vote
d'adhésion, on ne peut plus éviter de le combattre de front.
Au travail !
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