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2015
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Les questions d’actualité du
Baromètre de l’économie
Octobre 2015
Sondage réalisé par
pour
et,
Publié le 22 octobre 2015
Levée d’embargo le jeudi 22 octobre – 06H45Méthodologie
Recueil Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français
interrogés par Internet les 15 et 16 octobre 2015.
Echantillon de 1 001 personnes représentatif de la
population française âgée de 18 ans et plus.Echantillon
La représentativité de l’échantillon est assurée par la
méthode des quotas appliqués aux variables suivantes :
sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification
par région et catégorie d’agglomération.Précisions sur les marges d’erreur
Chaque sondage présente une incertitude statistique que l’on appelle marge d’erreur.
Cette marge d’erreur signifie que le résultat d’un sondage se situe, avec un niveau de confiance de 95%, de part
et d’autre de la valeur observée.
La marge d’erreur dépend de la taille de l’échantillon ainsi que du pourcentage observé.
Si le pourcentage observé est de …
5% ou 10% ou 20% ou 30% ou 40% ou 50%Taille de
l’Echantillon 95% 90% 80% 70% 60%
800 1,5 2,5 2,8 3,2 3,5 3,5
900 1,4 2,0 2,6 3,0 3,2 3,3
1 000 1,4 1,8 2,5 2,8 3,0 3,1
2 000 1,0 1,3 1,8 2,1 2,2 2,2
Lecture du tableau : Dans un échantillon de 1000 personnes, si le pourcentage observé est de 20%, la marge d’erreur est égale à 2,5%.
Le pourcentage réel est donc compris dans l’intervalle [17,5 ; 22,5].Enseignements clés
Il y a quinze jours sur notre baromètre Odoxa-Aviva-BFM-Challenges, nous avons pu vous proposer une exceptionnelle
étude à 360°sur l’économie en mixant les publications de notre baromètre mensuel sur le moral des Français, avec
notre baromètre annuel sur le moral économique des « pros ».
Cela nous avait permis de mesurer à la fois les perceptions des Français, des européens (pour le benchmark), des
« pros » et des chefs d’entreprises que Challenges sonde régulièrement avec un autre Institut.
C’est donc exceptionnellement avec deux semaines de décalage par rapport à notre baromètre mensuel sur le moral
des Français que nous avons posé nos habituelles questions d’actualité sur l’économie.
Elles portent sur celui qui est à la fois la « tête de turc » de ses petits camarades politiques, à gauche (depuis longtemps)
comme à droite (depuis peu) et qui est la « star » des sondages d’opinion depuis la rentrée : Emmanuel Macron.
En effet, jusqu’à présent, les coups que reçoit le Ministre de l’Economie (quand ce ne sont pas des pots de yaourts)
semblent participer tout autant à sa croissance dans l’opinion que l’engrais et l’eau permettent celle des plantes dans la
nature.
Les résultats de cette prise de pouls de l’opinion à son sujet sont une fois de plus tout à fait édifiants.
Voici les trois principaux enseignements de notre sondage :
1 – Les Français adhèrent sans réserve aux « Macronades », notamment sur le statut des fonctionnaires
ou les 35 heures
2 - Mais le Ministre de l’Economie a une fragilité dans l’opinion : les Français doutent de la mise en
application finale de ses idées
3 – Next (big) step …Pourquoi pas l’Elysée ? 43% des Français pensent que le même pas quadra ferait un
bon Président de la RépubliqueSynthèse de Gaël Sliman (1/2)
1 – Les Français adhèrent sans réserve aux « Macronades », notamment sur le statut des fonctionnaires ou les 35 heures
Les propos et les idées d’Emmanuel Macron qui ont le plus fait polémique et qui ont même souvent suscité une véritable levée de bouclier
dans son propre camp font tous l’unanimité auprès des Français. Tout se passe comme si c qui choquait une bonne partie de la sphère
politique et de la médiasphère enchantait presque toujours l’opinion.
Même si cette « Macronade » est celle qui fait le moins l’unanimité, les Français sont ainsi majoritairement d’accord avec l’idée selon
laquelle « il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires » (52% contre 46%) ; ils sont encore plus en accord avec les trois
autres « Macronades » testées dans notre enquête puisque près de 7 Français sur 10 donnent raison au Ministre sur les ruptures avec les
tabous suivants :
68% sont d’accord avec l’idée de « faire évoluer le statut des fonctionnaires car il n’est plus adapté pour certaines missions »
70% sont favorables à ce que l’on permette aux entreprises de déroger aux 35 heures si les salariés sont d’accord (première polémique
Macron sortie au moment de son entrée au gouvernement).
71% sont d’accord avec le cœur de ce qui fit débat sur la loi Macron à savoir la possibilité de travailler le dimanche
Si le Ministre de gauche réalise un véritable « strike » auprès des sympathisants de droite sur tous ces points (65% à 81% de soutien), il
recueille aussi l’adhésion d’une nette majorité de sympathisants de gauche sur les trois derniers (56% à 64%) alors même qu’ils constituent
les plus grandes ruptures idéologiques avec la doxa socialiste.
La seule « Macronade » qui ne suscite finalement pas l’adhésion des sympathisants de gauche est en fait plus anecdotique et concerne
l’idée qu’il faudrait des jeunes Français qui aient envie d’être milliardaires. Et encore le rejet n’est pas massif : 44% des sympathisants de
gauche sont d’accord et 55% pas d’accord.
Bref, Macron a clairement remporté la bataille idéologique de l’opinion face à ses détracteurs.
2 - Mais le Ministre de l’Economie a une fragilité dans l’opinion : les Français doutent de la mise en application finale de ses idées
Tout le problème de Macron dans l’opinion n’est pas tant que ce qu’il dit choquerait les Français, mais plutôt que ceux-ci trouvent très peu
de traduction pratique de cette posture idéologique.
Les deux-tiers des Français (66%) pensent ainsi qu’Emmanuel Macron est quelqu’un « qui lance de nouvelles idées mais qui finalement ne
les met pas beaucoup en application ». Seuls 31% des Français à l’inverse pensent qu’il est aussi un acteur et pas uniquement un (beau)
parleur, estimant qu’il « lance de nouvelles idées et fait en sorte de les mettre en œuvre ».Synthèse de Gaël Sliman (2/2)
Sur ce point on observe un assez rare consensus gauche-droite : 60% des sympathisants de gauche et 70% des sympathisants de droite se
rejoignent pour estimer que le Ministre parle bien davantage qu’il n’agit.
A sa décharge, et vu sa popularité élevée, il n’est pas sûr que ce soit à lui que les Français fassent prioritairement porter le reproche en
inertie ou en inaction… Il est assez probable qu’ils estiment que le Ministre de l’Economie ne dispose pas de toute la latitude nécessaire
pour mettre en pratique ses idées.
3 – Next step …Pourquoi pas ? 43% des Français pensent que le même pas quadra ferait un bon Président de la République
Macron n’est « que » Ministre de l’Economie, et encore depuis un an. Il n’avait (presque) pas d’expérience politique et n’a même pas 40 ans.
Pourtant à peine un peu moins d’un Français sur deux voit déjà en lui un potentiel « bon Président de la République », ce qui est énorme,
tant en niveau qu’en « benchmark » avec d’autres personnalités politiques. Avec des formulations différentes, qui ne permettent pas des
comparaisons strictes, il est important de relever qu’à part parfois pour Alain Juppé, aucun sondage ne situe une personnalité politique
audelà de 50% sur ce type d’indicateur.
Ainsi sur le baromètre Viavoice-Libération, testant tous les deux à trois mois auprès des Français diverses personnalités politiques pour
savoir s’ils feraient à leurs yeux un bon Président, Juppé a un score oscillant sur un an entre 47% et 48%, Valls ne recueille qu’entre 32% et
40% de réponses positives et Sarkozy entre 29% et 37%...
Bref, le niveau recueilli par Macron dans notre sondage, même si la comparaison doit être effectuée avec prudence (pas le même sondage ni
exactement la même question), est tout à fait élevé.
Plus étonnant encore que ce haut niveau, le Ministre de l’Economie réalise un score tout aussi bon (et même symboliquement un peu
meilleur) auprès des sympathisants de droite qu’auprès de ceux de gauche : 46% auprès des premiers contre 43% auprès des seconds.
Encore une singularité du jeune Ministre de l’Economie.
Gaël Sliman,
Président d’OdoxaRegard porté sur les idées défendues par
Emmanuel Macron
Voici un certain nombre d’idées défendues par le Ministre de l’Economie,