Tribune Julien Dive - Grand emprunt

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TRIBUNE Mettre en place un grand emprunt national pour la sauvegarde du monde agricole Julien DIVE 'pSXWp GH O¶$LVQH 0DLUH G¶,WDQFRXUW 'HV PHVXUHV FRQFUqWHV IDFH j XQH VLWXDWLRQ GpVDVWUHXVH &¶HVW FH GRQW D EHVRLQ OD ILOLqUH DJULFROH française. (Q HIIHW OD )UDQFH VXELW XQH VLWXDWLRQ KLVWRULTXH OD SLUH GHSXLV SUqV G¶XQ GHPL-siècle. La récolte de blé français sera cette année, selon tous les indicateurs, en-GHVVRXV GH PLOOLRQV GH WRQQHV $ORUV TX¶HOOH pWDLW O¶DQ GHUQLHU j PLOOLRQV GH WRQQHV &HWWH FKXWH VSHFWDFXODLUH HVW pYLGHPPHQW GXH DX[ LQWHPSpULHV FDWDVWURSKLTXHV TX¶XQH JUDQGH SDUWLH GHV UpJLRQV SURGXFWULFHV RQW DFFXVp (Q MXLQ O¶H[FHSWLRQQHOOH KXPLGLWp D IDYRULVp O¶DSSDULWLRQ GHV PDODGLHV HW OH PDQTXH GH OXPLQRVLWp Q¶D SDV permis aux épis de se remplir. Dans les régions les plus touchées, comme la Bourgogne, le Centre, le Grand-Est et les Hauts-de-)UDQFH F¶HVW MXVTX¶j GHV UpFROWHV TXH O¶RQ GRLW FRPSWHU HQ PRLQV G¶XQH DQQpH j O¶DXWUH 'DQV OH PrPH WHPSV OD SURGXFWLRQ PRQGLDOH HVW HQ DXJPHQWDWLRQ HW OHV SUL[ sont alors logiquement à la baisse. Nous retrouvons donc nos exploitants français dans une impasse économique, où les prix sont bas, les charges augmentent et la récolte est mauvaise. Mais ne nous trompons pas, les producteurs de blé ne sont pas les seuls à être touchés.
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03 août 2016

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Français

TRIBUNE Mettre en place un grand emprunt national pour la sauvegarde du monde agricole Julien DIVE Député de l’AisneMaire d’ItancourtDes mesures concrètes face à une situation désastreuse. C’est ce dont a besoin la filière agricole française. En effet, la France subit une situation historique, la pire depuis près d’un demi-siècle. La récolte de blé français sera cette année, selon tous les indicateurs, en-dessous de 28 millions de tonnes. Alors qu’elle était l’an dernier à 41 millions de tonnes. Cette chute spectaculaire est évidemment due aux intempéries catastrophiques qu’une grande partie des régions productrices ont accusé. En juin,l’exceptionnelle humidité a favorisé l’apparition des maladies, et le manque de luminosité n’a pas permis aux épis de se remplir. Dans les régions les plus touchées, comme la Bourgogne, le Centre, le Grand-Est et les Hauts-de-France, c’est jusqu’à 60% desrécoltes que l’on doit compter en moins, d’une année à l’autre. Dans le même temps, la production mondiale est en augmentation, et les prix sont alors logiquement à la baisse. Nous retrouvons donc nos exploitants français dans une impasse économique, où les prix sont bas, les charges augmentent et la récolte est mauvaise. Mais ne nous trompons pas, les producteurs de blé ne sont pas les seuls à être touchés. Toute l’agriculture est sauvagement secouée. Dans l’Aisne, particulièrement dans le Saint-Quentinois, les conditions climatiques furent calamiteuses et ont causé des dégâts matériels considérables. Les exploitants de tous les domaines ont souffert des intempéries nocives, et des conséquences que celles-ci ont eues sur les cultures à moyen-terme. C’est la raison pour laquelle nous devons réagir. Les mesures fiscales, les fonds de garantie ou les assouplissements temporaires de certaines règles environnementales, ne sont plus suffisants. Nos agriculteurs nécessitent une aide concrète. Je propose la mise en place d’un grand emprunt national pour la sauvegarde du monde agricole.Le fléau climatique nous impose de prendre des grandes mesures. Nous devons opérer avec pragmatisme, la chute des prix couplée à celle de la quantité produite va entraîner un effondrement des trésoreries. Nos agriculteurs ne peuvent pas subir un nouveau coup de semonce aussi violent sans que le gouvernement leur donne une solution forte et pérenne. 3 milliards d’euros, c’est l’impact sur la balance commerciale dû aux intempéries. C’est une somme dantesque, démesurée, et pourtant bien réelle. Seuls, les producteurs agricoles ne pourront jamais maintenir une activité saine, pourtant indispensable au fonctionnement de nos territoires. C’est une mesure d’urgence que nous devons prendre, pour libérer leur trésorerie, et leur permettre de supporter cette épreuve. C’est en ce sens que j’estime de nécessité impérieusedintervenir immédiatement afin de sauvegarder le monde agricole. A l’instar du grand emprunt lancé en 2010pour sauver notre industrie, je propose un grand emprunt pour l’agriculture comprenant deux volets :1)Apporter une trésorerie d’urgence pour maintenir l’activité du monde agricole.Face aux pertes affichées sur les résultats des cultures, certains exploitants estiment le manque à gagner entre 800 et 1000,00 € l’hectare sur la culture du blé. Il est nécessaire d’apporter immédiatement les moyens permettant d’assurer une trésorerie d’urgence et d’éviter une cessation de paiement généralisée des acteurs agricoles. En effet, la période de semence, de traitement et d’entretien risque d’être difficile et tout un pan de l’activité économique du pays est menacé.
Permanence Parlementaire 19 rue du Gouvernement02100 SAINT-QUENTIN Tel : 03.23.62.43.25Mail : jdive@assemblee-nationale.fr
Par ailleurs, ce plan doit prévoir le report d’un an des échéances de remboursement des investissements agricoles. 2) Cautionner et couvrir les cotisations sociales de 2017. Pour les exploitants amenés à clôturer leur compte au 30 juinles cotisations sociales de l’année 2017, seront basées sur les résultats de la moisson de 2015, que les exploitants ne pourront verser au regard des résultats de la moisson 2016 et l’impact se fera ressentir jusque 2018.Un volet de cautionnement devra permettre de couvrir et décaler dans le temps le recouvrement du versement de ces prestations. Je demande au Ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, de prendre rapidement les dispositions nécessaires pour le lancement de ce grand emprunt avant la rentrée 2016.
Permanence Parlementaire 19 rue du Gouvernement02100 SAINT-QUENTIN Tel : 03.23.62.43.25Mail : jdive@assemblee-nationale.fr
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