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ACTUALITE STRATEGIQUE enASIE
LaCRISE AFGHANE, depuis sa périphérie(1/2)
N°40 18 nov. 08
Organisée à l’initiative del’OTANet del’OSCEuvre dans la capitale tadjik, mise en œ grâce aux bons de l’International Institute of Strategic Studies(IISS; Londres) et du Centre of Strategic Studies(Douchanbé), une conférence internationale sur le thème «Asie Centrale et Afghanistan : défis, opportunités et perspectives» a réuni les11-12 novembre une quarantaine de spécialistes venus confronter leurs analyses, esquis-ser les possibles contours à venir de cet insondable théâtre de crise afghan. L’occa-sion pour l’auteur, participant à ces deux journées de présentations et d’échanges, de revenir succinctement sur les principaux thèmes abordés. AFGHANISTAN Reconstruction ou construction ?Avant d’être « reconstruit », l’Afghanistan, meur-tri par des décennies de crise ininterrompues, doit préalablement « se construire ». Parmi une pléiade de chantiers prioritaires où concentrer moyens et volonté politique, celui de la lutte contre la pauvreté ; le second, très corrélé au précédent, est bien en-tendu la sécurité.Concentration et ciblage. Afin de garantir une nécessaire adhésion Républiqueislamiquepopulaire locale, les forces militaires étrangères doivent concentrer leur action sur les d’AFGHANISTANcibles terroristes ; non sur les populations civiles ou les villages. De même, la relative ignorance des coutumes locales par ces mêmes troupes nuit à leur réputation, cesCapitale: Kaboul dernière se coupant ainsi d’un indispensable soutien populaire. Territoire500 km²: 647 Assistance ou assistanat ?Les innombrables ONG présentes en Afghanistan ont Populationmillions: 33 transformé la scène locale en un foyer sans pareil de l’assistanat international, dont la Ventilation ethnique: population aura désormais le plus grand mal à se passer. L’Afghanistan a toujours été Pachtounes 38% ; Tadjiks 25% ; un pays pauvre ; aussi, l’assistance extérieure doit prioritairement se polariser sur des Hazaras 19% ; Ouzbeks 6% projets modestes. Dans cette optique, il convient de rechercher un équilibre entre ni-Religion: islam (sunnite 80 %) veau de sécurité et niveau de développement. La menace taliban. Peu de spécialistes remettent en cause l’existence de rapports Espérance de vieans: 44 étroits entre les talibans et Al Qaeda. Cettejoint-ventureà l’agenda obscurantiste au-PIB: 9milliards $ rait en novembre 2008 une présence/activité sur 54% du territoire afghan, active PIB per capita: 350$ notamment sur les 3/4 des axes routiers. L’insurrection ne contrôle pas en soi une ou plusieurs provinces : elle domine certains districts, effectue des avancées, des per-Croissance(2007) : + 11,4% cées suivies de retraits, selon un mode opératoire classique emprunté à la guérilla. 55 % pop. sous seuil depauvretéSauf exception encore marginale, elle n’a pas (ré)établie d’administration locale Alphabétisation: 28%pop. Les talibans version 2008: il s’agirait (en majorité) des mêmes « troupes » que celles dont disposait à son zénith le régime du Mollah Omar (1996-2001). Les talibans Chômagepop. active: 40% exploitent les failles traditionnelles de la matrice afghane (cf. fragmentation et rivalités Partenaires à l’export: ethniques, pouvoir central faible, sentiment national moindre, corruption). En 2001, les Inde (24%) ; Pakistan (23%), talibans présentaient une trame monolithique ; aujourd’hui, ils sont ventilés en une cen-USA (21%), Russie(4%) taine de groupes distincts (afghans ; pakistanais). Ils composeraient une force dispara-te de 20/25 000 hommes, aux compétences, motivations et origines variables et bé-néficieraient du soutien croissant de la population (cf. inflation de victimes collatérales). Pourparlers en coursentre l’insurrection talibane, le gouvernement afghan et sesCampsderéfugiésafghans« sponsors » étrangers : certains acteurs extérieurs se montrent intéressés (cf. A. auPakistanSaoudite ; gouvernement pakistanais) ; d’autres moins, à l’image de Téhéran, sceptique sur l’opportunité de tels échanges, inquiète à l’idée de (re)trouver à terme un possible gouvernement « semi-taliban » à Kaboul. Ce dialogue ne pourra accoucher de résultats tangibles si sa trame se fige en Afghanistan, moins encore si l’implication d’acteurs extérieurs majeurs (Etats-Unis ; UK.) ne vient pas « encadrer » cette démarche ténue. La « matrice afghane » et ses carences.Prévaut à ce jour une méfiance considéra-ble entre acteurs afghans d’une part (clan présidentiel de H. Karzai et l’opposition du Front National ; entre le Président et les talibans) ; entre acteurs afghans et interve-nants étrangers d’autre part (Kaboul et Washington ; Kaboul et l’OTAN ; Kaboul et Isla-mabad). Le gouvernement demeure faible ; tout comme l’est en définitive l’opposition. Sans trop s’ouvrir sur le sujet, cette dernière « dialogue » également avec les talibans (cf. l’ancien Président Rabbani). L’ancienne Alliance du nord de feu Shah Massoud (Front National aujourd’hui) ne voit pas d’un bonœil la création de milices tribales et pourrait être tentée d’en concevoir de similaires. Enfin, le manque de coordination en-tre Kaboul et ses soutiens étrangers, décrié depuis des années, reste patent. 1
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