Courbet Texte

icon

17

pages

icon

Français

icon

Documents

Écrit par

Publié par

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
icon

17

pages

icon

Français

icon

Ebook

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Courbet Texte
Voir icon arrow

Publié par

Nombre de lectures

152

Langue

Français

 
     Une conférence de Emmanuelle KOH-ROGUET Diplômée de l’Ecole du Louvre
  Jules Breton, Le rappel des glaneuses, musée d’Orsay Qu’est-ce que le réalisme ? Chaque fois que la peinture européenne s’est éloignée de la reproduction du réel pour favoriser une représentation plus intellectuelle, très stylisée, on observe ensuite un retour systématique à l’observation et à l’expression de la réalité, à la simple poésie du quotidien, que l’on qualifie de réaliste. Ainsi, on a connu plusieurs cycles réalistes, certains artistes parmi les plus engagés prônant la représentation de la « simple nature » sans aucun artifice et dépouillée de tout ajout parasite, préférant une chronique attentive du temps présent sans la censure de la bienséance, sans faire la moindre concession au goût du public, c’est-à-dire, en visant l’expression d’une réalité qui refuse toute abstraction, tout embellissement. Le terme pittoresque nous vient aux lèvres pour décrire ces scènes de genre.
 Jean-François Millet, La bergère, musée d’Orsay  Le Réalisme du XIX e siècle, cette fois-ci avec une majuscule, désigne ce mouvement artistique qui s’est instauré à partir de 1848, de cette révolution qui lui donnera sa couleur sociale, son esprit de fraternité, comme je le conçois de manière stricte, et que nous allons approfondir ce soir en plaçant nos pas dans ceux de Courbet. Le Réalisme s’inscrit aussi en réaction à une peinture que l’on juge, à la longue, trop intellectualisée, trop vibrante de sentiments, je veux parler du Romantisme de Delacroix, de Chassériau, par exemple. Ce terme, il semblerait que ce soit Courbet lui-même qui l’ait lancé. Mais, après l’avoir employé maintes fois pour se qualifier lui-même, il semble vouloir y renoncer, considérant qu’il lui est imposé, son écho sans doute ne lui rappelant que les sarcasmes de la critique, les flèches des nombreux caricaturistes qui se sont ingéniés à le poursuivre. Ce courant, tout d’abord français, va rapidement s’étendre à l’Europe. Mais revenons au mouvement artistique français, mené par Daumier,  1
Voir icon more
Alternate Text