Chronique Staff Benda Bilili + 1ère partie

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Chronique du 26 septembre Pour la treizième édition du Tribu Dijon Festival, c’est Staff Benda Bilili qui nous fait l’honneur de venir illuminer la scène de la Vapeur. Mais c’est avec Joe Pilgrim accompagné de Mayd Hubb que débute cette soirée aux couleurs africaines. Mayd Hubb & Joe Pilgrim Lorsque le dijonnais, adepte de la musique électronique dubstep, croise, il y a trois ans, le reggaeman lyonnais, la rencontre est séduisante et leur lieu de rendez-vous favori s’avère être la scène. Mayd, inspiré par ses nombreux voyages, est en phase avec Joe puisque tous deux assemblent avec réussite les basses fréquences triomphantes à la voix claire et réverbée du chanteur. Les poussées vocales emportent un public initié et en transe tandis que le DJ, caché derrière son matos, s’agite frénétiquement au son de la musique qu’il crée et qu’il perçoit. On regrette cependant la passivité du bassiste, le corps culbutant d’avant en arrière, qui ne décroche pas un sourire. Pourtant ce savoureux mélange aux saveurs jamaïcaines électronisées, accompagné de bruitages rigolos et quelque peu mystiques forme une grosse bulle englobant la foule et chaque note déversée rebondit avec souplesse sur les parois de la sphère. C’est enivrant et énergique, et c’est tout ce qu’on demande.
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28 avril 2013

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Français


Chroniquedu26septembre


PourlatreizièmeéditionduTribuDijonFestival,c’estStaffBendaBililiquinousfaitl’honneurde
venirilluminerlascènedelaVapeur.Maisc’estavecJoePilgrimaccompagnédeMaydHubbquedébute
cettesoiréeauxcouleursafricaines.

MaydHubb&JoePilgrim
Lorsqueledijonnais,adeptedelamusiqueélectroniquedubstep,croise,ilyatroisans,le
reggaemanlyonnais,larencontreestséduisanteetleurlieuderendez-vousfavoris’avèreêtrelascène.
Mayd,inspiréparsesnombreuxvoyages,estenphaseavecJoepuisquetousdeuxassemblentavec
réussitelesbassesfréquencestriomphantesàlavoixclaireetréverbéeduchanteur.Lespoussées
vocalesemportentunpublicinitiéetentransetandisqueleDJ,cachéderrièresonmatos,s’agite
frénétiquementausondelamusiquequ’ilcréeetqu’ilperçoit.Onregrettecependantlapassivitédu
bassiste,lecorpsculbutantd’avantenarrière,quinedécrochepasunsourire.Pourtantcesavoureux
mélange aux saveurs jamaïcaines électronisées, accompagné de bruitages rigolos et quelque peu
mystiquesformeunegrossebulleenglobantlafouleetchaquenotedéverséerebonditavecsouplesse
surlesparoisdelasphère.C’estenivranteténergique,etc’esttoutcequ’ondemande.Etlorsqu’on
s’attardeàobserverlesspectateurs,ilestremarquabledeconstaterladiversitédupublic,tantôthabillé
d’uncuirnoiretportantlacoupemulet,tantôtbabsgénération68,(cequiétonnemoins).Pourtant
touteslestêteshochentenmêmetemps.D’autantquelechanteur,aucentredelascène,habilléd’un
bouboubleuetd’unturbanblanc,capteetrenvoieunelumièretouteparticulière.Onassisteàun
«spectacletotal»,pourréutiliserlaformuled’AntoninArtaud,quiassociedanse,mouvementsdu
corps,sons,voix,espaceettemps,puisqu’ilyarythme.SimplementencontemplantJoePilgrim,on
s’aperçoitquelamusiquequ’iloffreselitdansl’expressiondesesyeux,l’ouverturedesabouche,les
mouvementsdesesbras.C’estthéâtral,musicaletplutôtplaisant.Peut-onparlerde«transmusique»
lorsqu’on assiste à ce concert? Sans savoir si cela existe, il me plaît pourtant de l’inventer pour
l’occasion. N’hésitez pas à tenter l’expérience et à parler de cette récente entente artistique
bourguignonne,enessayanttoutefoisdenepasprêterattentionauxtextespseudoengagésmaisultra
réchauffésquepsalmodielechanteurenguised’intermède.


StaffBendaBilili
Unefoislasallechauffée,cesontleshuitmusiciensoriginairesdeKinshasaquidébarquentet
envoientplutôtpasmal,dèslepremiermorceau.Leparcoursdecegroupeestassezsimilaireàcelui
d’Israël Vibration: musique de rue pour commencer, cruauté de la poliomyélite, renommée
internationalepourfinir.Pourtantl’infirmitédeschanteurs,enfauteuilroulantoubéquilles,n’altèreni
la musique (bien évidemment), ni l’exaltation et les dandinements entraînants des musiciens. De
l’énergie,ilyena,pourlesmillepersonnesdelaVapeurcommepourtoutunvillageafricain.Carc’est
cetteatmosphèrequisedégagedecetteunion.Unparfumdepilipili,deboistropicaletdefraternité.
D’autantquelacommuniondesvoixdescinqchanteursetlaprécisiondel’ensembledesmusiciensest
jouissive.Ilssontravisd’êtrelàetlasalles’eneuphorise.Maiscommentdéfinircegroupe?Unpeude
zoukdesîles,quelquesarômesindies,delaguitareflamencoàlaRodrigoyGabriela,unpetitcôté
BuenaVistaSocialClub,desairsdeTikenJahFakoly,unlookderappeuraméricainavecgourmetteet
capuchedesweatpourl’undeschanteurs,unstyleplutôtrockeurchicquisiedàmerveilleaubassiste...
Bref un genre hétéroclite, indéfinissable, entre musique traditionnelle accompagnée de chœurs
typiquementafricainsettouchesmodernes.Notammentaveccepetitinstrumentauxsonstrèsaiguset
siparticuliers,propreàStaffBendaBilili,appelésatonge,quiapportetoutel’originalitéàl’orchestre.
Pouréviterlecollaged’uneétiquettemusicalequiseraitinappropriéeàcegroupe,parlonssimplement
d’uneharmoniemusicale,quifaitgrimperlatempératuredelaVapeur,implantéeaucœurd’unDijon
pluvieuxcesoirlà.Aengloutirsansmodération.

AliceSoko

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