Baccalauréat Philosophie 2016 - Série ES - Sujet 3

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Corrigé : Baccalauréat 2016 Philosophie série ES sujet 3 Quelques mots qu’il fallait définir du texte : L’erreur L’erreur est subjective. Elle est ici définie comme prémisse et non axiome. Elle est dépendante. L’erreur est soi n’est pas fautive, c’est la volonté du sujet qui en est responsable. L’erreur est aussi définie comme une mauvaise trajectoire subjective quant à une réalité objective. Elle émane d’une idée claire qui s’est manifestée dans une intuition. Le contraire de l’idée claire est l’idée distincte où le sujet peut distinguer dans son contenu, ce qui lui appartient et ce qui ne lui appartient pas. La volonté est donc la conséquence d’une idée claire. L’erreur est la distorsion, la perte d’équilibre entre le réel et la raison. L’erreur de Descartes peut être ici rapprochée aux obstacles épistémologiques définis par Bachelard. Les sources de l’erreur chez Descartes sont : ‐ La prévention. C’est l’ensemble des préjugés du sujet. ‐ La précipitation. C’est l’action qui amène à juger sans avoir d’idées claires et distinctes. Volonté La volonté chez Descartes peut être apparentée à l’ambition de réaliser et de se réaliser. C’est par la volonté que la conscience réfléchie de soi peut être. Attention, il ne faut en aucun cas parler de l’inconscient pour la contemporanéité de Descartes, celle‐ci n’existant pas encore. Chez Descartes la volonté est la faculté de donner ou non son consentement.
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15 juin 2016

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Français

Corrigé : Baccalauréat 2016 Philosophie série ES sujet 3 Quelques mots qu’il fallait définir du texte : L’erreur L’erreur est subjective. Elle est ici définie comme prémisse et non axiome. Elle est dépendante. L’erreur est soi n’est pas fautive, c’est la volonté du sujet qui en est responsable. L’erreur est aussi définie comme une mauvaise trajectoire subjective quant à une réalité objective. Elle émane d’une idée claire qui s’est manifestée dans une intuition. Le contraire de l’idée claire est l’idée distincte où le sujet peut distinguer dans son contenu, ce qui lui appartient et ce qui ne lui appartient pas. La volonté est donc la conséquence d’une idée claire. L’erreur est la distorsion, la perte d’équilibre entre le réel et la raison. L’erreur de Descartes peut être ici rapprochée aux obstacles épistémologiques définis par Bachelard. Les sources de l’erreur chez Descartes sont : ‐ La prévention. C’est l’ensemble des préjugés du sujet. ‐ La précipitation. C’est l’action qui amène à juger sans avoir d’idées claires et distinctes. Volonté La volonté chez Descartes peut être apparentée à l’ambition de réaliser et de se réaliser. C’est par la volonté que la conscience réfléchie de soi peut être. Attention, il ne faut en aucun cas parler de l’inconscient pour la contemporanéité de Descartes, celle‐ci n’existant pas encore. Chez Descartes la volonté est la faculté de donner ou non son consentement. Se tromper Tromper signifie qu’un élément extérieur au sujet rend erronée et fausse la raison du sujet. Le verbe réflexif « se tromper » implique de cet élément d’erreur se situe au niveau du sujet même. En se trompant, c’est le sujet qui trompe sa raison. Il faut distinguer ici la raison, qui est propre au sujet, et le réel, c’est‐à‐ dire l’extérieur du sujet. Jugement
Le jugement est le résultat de la conjugaison entre la volonté et l’entendement. L’entendement est la faculté de percevoir les idées claires et les idées distinctes. Consentement C’est approuver de façon réfléchie grâce à la raison et le jugement. Choses Chez Descartes, on distinguera les choses des idées. Les choses sont les phénomènes que les idées permettront d’expliquer par des liens de causalité. Désir Descartes préconise de modifier les désirs plutôt que la réalité. La conception du désir chez Descartes inclut une toute‐puissance de la raison et de la volonté. Vérité Chez Descartes, la vérité est issue de prémisses et non d’axiome. La vérité est démontrée par la raison du sujet qui a accès là la conscience réfléchie de soi. Ordre Classement hiérarchique. Cause Comme définit plus tard par Auguste Comte, l’état métaphysique est celui qui cherche des causes à des phénomènes. La cause chez Descartes est l’explication rationnelle et raisonnable de toute chose. Connaissance La connaissance chez Descartes est le bagage que le savoir donne à la conscience. La connaissance est, en fait, transmissible. Thèse du texte : Une des sources de l’erreur de la raison : le désir. Dans ce texte, l’auteur voulait appuyer et confirmer sa théorie. Il ne cherchait pas à en critiquer d’autres ouvertement. Il s’agit de l’affirmation du désir comme source des idées claires, et donc de l’erreur commise par le sujet.
Dans ce texte, Descartes a posé une évolution rationaliste de l’origine de l’erreur : le désir. Pour reprendre la terminologie d’Auguste Comte, par l’état métaphysique, Descartes remonte aux causes de l’erreur de la raison humaine. Structure du texte : L’erreur existe en interdépendance avec la volonté du sujet. La possible non‐compétence du sujet à ne pas distinguer les idées claires des idées distinctes, l’amenant à des erreurs de jugements. L’existence des idées claires (« vouloir être trompé ») et des idées distinctes (« donner son consentement à des opinions.) L’affirmation de la nature humaine à vouloir utiliser sa raison pour identifier les idées distinctes. Attention, ici Descartes ne fait pas de cette théorie une universalité ou une généralité (« il ne s’en trouve presque pas un »). Les sources de l’erreur de la raison : le désir = réservoir et créateur d’idées claires. Le désir crée l’illusion du réel. Philosophes à rapprocher Bachelard : les obstacles épistémologiques Auguste Comte : les 3 états oL’état théologique : La raison se fonde sur les dogmes religieux oL’état métaphysique : On cherche à expliquer les causes pour comprendre des phénomènes oL’état positif ou scientifique : On cherche à démontrer comment un phénomène peut se produire et non plus pourquoi. Spinoza : le conatus Freud : le désir source d’actions inconscientes, donc d’idées claires selon la terminologie de Descartes. Proposition de plan I. L’existence des idées claires et distinctes.
1. Les idées claires et l’instinct direct. a. Il s’agissait ici de donner les définitions des idées claires et de l’instinct b. Exemples à utiliser : « vouloir être trompé », « vouloir donner consentement à des opinions », « consentement à des choses que [le sujet] ne connaît pas distinctement ». 2. Les idées distinctes et la raison. a. Il fallait donner les définitions des idées distinctes et de la raison chez Descartes. Notamment, différencier le sujet de la conscience et de la raison à douter de l’extérieur pour pouvoir douter de soi et accéder à la conscience réfléchie de soi. b. Les exemples cités précédemment peuvent être réutilisés ici aussi. II. L’erreur comme résultat de la prévention et de la précipitation. 1. La dépendance de l’erreur au sujet. a. Il s’agissait de démontrer que dans la volonté du sujet, la prévention et la précipitation peuvent occulter la volonté et la capacité de raisonnement du sujet. b. Au‐delà des définitions de la prévention et de la précipitation, l’erreur en est le résultat. On pourrait schématiser cette logique comme suivant : Instinct direct à Idées clairesPrévention et PrécipitationDistorsion de la Raison à Erreur. 2. L’impossibilité de la conscience réfléchie de soi en raison de l’erreur. a. Ne pas oublier de redonner les définitions de la conscience et de la conscience de soi chez DescartesCogito ergo sum. b. La conscience réfléchie de soi nécessite un doute du réel pour douter de soi. Or, ce processus ne peut se faire si et seulement si le sujet réagit et pense en fonction des idées distinctes. On peut résumer cette logique non actée comme suivant : Idées distinctesConscience doute du réelCapacité de douter de soiAccès à la conscience réfléchie de soi. Idées clairesPrévention et PrécipitationVision erronée du RéelIncapacité à douter du réelIncapacité à accéder à la conscience réfléchie de soi. III. Le désir comme source de l’erreur. 1. Le désir crée et devient source et réservoir d’idées claires, il illusionne le réel.
Il s’agissait de remonter le fil de pensée de Descartes. Sa logique de causalité permettait de dater l’erreur au désir. Le désir est source d’erreur et crée des leurres du réel. On pourrait résumer ce processus comme suivant : Désir (la notion d’inconscient n’existe pas encore)Instinct directIdées clairesPrévention et PrécipitationVision erronée du RéelIncapacité à douter du réelIncapacité à accéder à la conscience réfléchie de soi. 2. La solution au désir : la véracité divine. a. Descartes n’aborde pas ici directement la véracité divine et Dieu. En revanche, il explique sa nécessité par la capacité quasi générale de l’homme à vouloir tendre au consentement donc aux idées distinctes. b. Descartes démontre ici que l’Homme est pourvu de deux unités : les idées claires et les idées distinctes. Or, la véracité divine est unité, donc elle ne peut tromper. Il ne peut y avoir erreur.
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