L'IDEE DE NATURE DANS L'ART

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L'IDEE DE NATURE DANS L'ART 1. AVANT LE XXème SIECLE : LA NATURE DANS L'ART De la Renaissance au 19eme siècle, la peinture de paysage. Pour Aristote « L'art imite la nature ». Cette formule a donné naissance à la « Mimesis » qui a gouverné le système pictural occidental de la Renaissance au XIXème siècle. Ingres disait que « toute chose imitée de la nature est une œuvre ».
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L’IDEE DE NATURE DANS L’ART1.AV ANT LE XXème SIECLE: LA NATURE DANS L’ARTDe la Renaissance au 19eme siècle, la peinture de paysage. Pour Aristote «L’art imite la nature». Cette formule a donné naissance à la « Mimesis » qui a gouverné le système pictural occidental de la Renaissance au XIXème siècle. Ingres disait que « toute chose imitée de la nature est une œuvre». Pendant la majeure partie du Moyen âge, la fonction et la finalité de lart étant presque exclusivement religieuses, le paysage napparaît dans la peinture que rarement et de façon e accessoire. Csiècle que la représentation de la nature commence à acquérirest aux alentours du XIV ses lettres de noblesse. Il devient de plus en plus fréquent de situer les scènes religieuses dans un environnement à la fois bucolique et pittoresque. Cette évolution est le signe, dune part, dune redécouverte spirituelle de la nature (introduite dans la religion chrétienne par saint François dAssise) et, dautre part, de lesprit dobservation scientifique qui marque la Renaissance. La mimesis A la Renaissance, le paysage devient un véritable genre artistique. L’architecte Alberti va mettre au point un procédé optique appelé «l’intersecteur» pour aider les artistes à représenter les formes naturelles le plus fidèlement possible selon les principes de la « mimesis ». Avec la découverte des principes de la perspective, l’art du paysage va devenir un mode de reproduction scientifique du monde. LE PAYSAGE IDEALUne conception du paysage « idéal » se développe en Italie. Les plus célèbres représentants de ce style sont le Lorrain et Nicolas Poussin. Français d’origine,ils vécurentpresquetoute leur vie à Rome,cœur de la civilisation { cette époque. Mais leurs mécènes étaient différents : Poussin peignait pour le Roi et le cardinal Richelieu alors que Gelée peignait pour l’église.S’inspirant de l’art de la Rome antique, leurs œuvres transmettent les principes classiques d’ordre, de clarté et de sérénité.Avant tout passionné par la lumière, Claude s’efforce d’en rendre les aspects changeant dans ses œuvres. Ses peintures témoignent d’une maîtrise experte du traitement de la lumière.Claude Gelée dit Le Lorrain(1600-1682) « Matin sur le port » -1630 La lumière : C’est { travers la maîtrise des effets de lumière dont il fut expert que Claude fut un innovateur. Les variations de lumière expriment le temps qui passe. Ici la luminosité du matin anime l’œuvre d’une apaisante quiétude.L’architecture:
A Rome, Claude a longuement peint, dessiné, relevé les ruines de la Rome Antique. C’est un admirateur de cette civilisation. Il peint des édifices antiques intacts car l’architecture a le rôle d’exalter et d’ennoblir un sujet. L’architecture classique célèbre un monde de grandeur, de puissance, d’harmonie.La Perspective : Le soleil, métaphore de Dieu dans le christianisme, est posé sur l’horizon comme un phare accueillant, rassurant, protecteur. Le soleil est au centre de la perspective frontale : point de convergence de toutes les lignes de fuite. Claude se sert du thème du voyage, pour donner au paysage une dimension philosophique sur le sort et la destinée humaine. Les personnages sont en train de charger un navire prêt à prendre le large. Ils se préparent au départ tranquillement, calmement. Le sentiment de départ imminent symbolise « le parcours initiatique de la vie ». L’atmosphère sereine traduit un sentiment de félicité { l’approche du voyage.Les voyageurs s’apprêtent { quitter leur port hospitalier pour faire voile vers la haute mer. Lelarge représentel’avenir, l’inconnu.Le Paysage idéal : Les hommes et les animaux coexistent sans travailler dans des sites pastoraux sous un ciel toujours clément. Claude dépeint un monde harmonieux où règne ordre et paix. La représentation d’une Nature magnifiée,paisible, dans laquelle les personnages humains sont heureux est une métaphore de la puissance et de la bienveillance Divine sur le monde qui nous entoure. L’idée que la présence de l’homme sur Terre est due { la volonté et au pouvoir céleste est sous jacente à ces scènes mythologiques ou religieuses mise en scène dans un cadre naturel grandiose. Ces peintures de paysages apparemment anodines, sont des glorifications de Dieu. LA PEINTURE DE PAYSAGE HOLLANDAISE C’est au siècle suivant, en Hollande (dans une nation récemment libérée du joug espagnol), qu’il connaît sa première grande période.Jacob Van Ruysdael(1628-1662), est considéré comme le plus grand paysagiste hollandais. Dans ses vues de Haarlem (vers 1670)un effet d’immensité et d’infini est produit par une perspective particulière qui abaisse l’horizon et accorde une place prépondérante { l’espace aérien. Il se dégage de ces étendues paisibles de champs labourés, de pâturages et de canaux scandées des verticales de quelques silhouettes humaines, ou de quelques clochers et moulins, une impression de sérénité, d’équilibre. La nature La force céleste incarnée par la Nature est en harmonie avec la réalité terrestre. Sonœuvre n'est pas le reflet fidèle de la réalité. Les paysages, composés avec minutie, sont plus poétiques, plus imposants et dramatiques qu'au réel, ce qui contraste avec la plupart de ses contemporains, qui s’évertuaient à réaliser des œuvres le plus réaliste possible.e Ce style demeure florissant jusquau XIX siècle. LE PAYSAGE ROMANTIQUE : Joseph Mallord William Turner (1775-1851) A l’époque romantique,à traduire le côté mystique qui seen Grande-Bretagne, Turner cherche dégage de la nature en décrivant son caractère instable et variable. La forte tension émotionnelle qui
se dégage de ces tableaux illustre les épreuves de l’expérience humaine.Comme chez Claude que Turner admirait on retrouve ; le thème du voyage et la symbolique de la lumière divine. LE PAYSAGE PATRIOTIQUE : Aux Etats-Unis,lécole de lHudson River(1820-1900) relève du même esprit, associé toutefois à une glorification patriotique de la beauté des paysages. La Beauté unique et la grandeur de la nature américaine y sont célébrées ainsi que l’avancée technologique du pays. LES PRECURSEURS DE L’IMPRESSIONNISMEEn France,Camille Corot 1796-1875par son travail de la lumière dans ses paysages. Camille Corot est l’inventeur des paysages baignés de lumière détachés de toute anecdote ou perturbationinutile. En Angleterre,1776- 1837John Constable par la maîtrise de ses ciels.Constable est le spécialiste des ciels. Il tente de saisir le plus insaisissable des phénomènes. Leurs œuvres, surtout par leur tentative de rendre la fugacité des effets lumineux, influencent les Impressionnistes français, dont le style amènera le triomphe du paysage. Les peintres rejettent les conventions qui constituaient le paysage depuis la Renaissance pour une utilisation plus libre de la couleur. ème Le 19siècle, le début de l’Art moderne.A la période de la révolution Industrielle (19eme Siècle), l’évolution technologique va bouleverser et révolutionner le monde de l’Art.L’inventionde la photographie en 1826 a fait considérablement évolué la réflexion sur la peinture. La ressemblance qui jusque là primait sur le sens pictural est abandonnée à la photographie. En peinture on assiste à un retour du sens au-del{ des moyens. L’artiste n’est plusle simple exécutant d’une technique parfaitement maitrisée mais entre enfin dans une démarche de création. L’apparition des tubes d'étain en 1840 ont permis aux peintres impressionnistes de sortir de leur atelier pour aller peindre le paysage surle motif, c'est-à-dire dans la nature. Soumis à une contrainte de temps, ils créèrent une technique pour saisir le motif dans sa fugitive cohérence. Ils inventèrent « la touche », seul moyen de rendre et la couleur et la lumière possible en une seule fois. La touche est légère, laissant parfois le support visible, le geste est rapide, nerveux … Impressionnisme, pointillisme, postimpressionnisme, fauvisme, expressionnisme, tous ces courants n'ont cessé d'explorer les limites de la peinture à l'huile ditealla prima- autrement dit première couche. LES IMPRESSIONISTES 1874-1886 Ce mouvement marquera la rupture de l’Art moderne avec l’académisme.Désormais les peintres cherchent à capter les impressions fugitives. La couleur devient le vrai sujet du tableau. CLAUDE MONET 1840-1926 « Impression soleil levant »1873 Des premiers paysages peints au bord de la Seine à Argenteuil aux Nymphéas de la fin de sa vie, Monet se passionne pour les métamorphoses du ciel, les moires de l’eau, tout ce qui n’a pas de
forme arrêtée.Sa vie durant, il tente de rendre le dialogue incessant de l’eau et de la lumière. Avec "Impression, Soleil levant", Monet va plus loin encore et on pourrait y voir des réminiscences des Turner qu’il a vus { Londres en 1871.La toile présentée lors d’une exposition déclencha les réactions hostiles du public bourgeois et de la critique. Un journaliste désirant faire un jeu de mot malveillant titra son article : «l’exposition des impressionnistes » nom qui resta au mouvement. Monet peint des toiles monochromes « Impression soleil levant » « Nymphéas ». Des fenêtress’ouvrent sur la mer chez Matisse, sur des jardins chez Bonnard LE PRIMITIVISME PAUL GAUGUIN : 1848-1903 Dans sa quête de lui-même il fuit la civilisation qu’il hait pour un retour aux sources de la vie dans la nature vierge polynésienne. Il oppose la civilisation pourrie au naturel de la vie sauvage. Il peint la lumière, la douceur de vivre dans les iles avec une palette colorée chatoyante. Les couleurs pures sont posées en aplats cernées de trait foncé (cloisonnisme). Il est très influencé par l’art des estampes japonaises Hozukaï et par l’Art primitif.VINCENT VANGOGH:1853-1890
Après la brouille avec Gauguin et l’épisode de l’oreille coupée, hanté par l’idée du suicide mais pleinement conscient du mal qui le ronge, il quitte Arles en 1889, ayant décidé de lui-même d'entrer dans un asile près de Saint-Rémy-de-Provence (l'hôpital psychiatrique du monastère Saint-Paul-de-Mausole) où il va rester pendant une année. Son état varie de la dépression profonde aux phases de rémission et d’activité intense, qui entraînent de nouvelles modifications de son style : le graphisme et la touche dont les traits discontinus et sinueux donnent aux champs de blé, aux oliviers et à la voûte céleste des Alpilles et des Baux-de-Provence les mouvements mêmes de sa pathologie. Les peintures de la période où il a vécu à Saint-Rémy-de-Provence sont souvent caractérisées par des remous et des spirales. À diverses périodes de sa vie, Van Gogh a également peint ce qu'il voyait de sa fenêtre, notamment à la fin de sa vie avec une grande série de peintures de champs de blé qu'il pouvait admirer de la chambre qu'il occupait à l'asile de Saint-Rémy.
 LE DIVISIONNISME Seurat théorise une technique de peinture basée sur les récentes expériences scientifiques dans le domaine optique. Le but de cette démarche rigoureuse est de faire de la peinture une science exacte. Il s’efforce de retranscrire la vibration de la lumière par la juxtaposition d’unités de couleurs primaire et complémentaires { la façon d’une mosaïque.Les futurs fauves s’exerceront tous { cette approche.LE FAUVISME Derain et Matisse séjournent l’été 1905 { Collioure. Dans la continuité de leur expérience néo-impressionniste, ils produisent les premiers paysages fauves. Le fauvisme est caractérisé par l'audace et la nouveauté de ses recherches chromatiques. Les peintres avaient recours à de larges aplats de couleurs violentes, pures et vives, et revendiquaient un art basé sur l'instinct. Ils séparaient la couleur de sa référence à l'objet afin d'accentuer l'expression et réagissaient de manière provocatrice contre les sensations visuelles et la douceur de l'impressionnisme.
Matisse a dit : «Quand je mets un vert, ça ne veut pas dire de l'herbe; quand je mets un bleu, ça ne veut pas dire le ciel.»PAUL CEZANNE, précurseur du cubisme Cézanne scrute avec des yeux nouveaux la nature méditerranéenne.Trouver les volumes était la véritable obsession de Cézanne. C’est avec unetechnique qui lui est personnelle que Cézanne veut y parvenir. Cette technique, veut résoudre le problème de la peinture sans recourir au moyen du dessin-ligne, ni à celui du clair obscur. Il cherche à conjuguer les problèmes du dessin et du modelé. Dans une œuvre de peinture tout doit être exprimé, dessin et valeurs, par la seule modulation de la couleur. À travers cette spéculationplastique, perce une tendance à l'abstraction et au cubisme que l'on voit culminer avec le sévère traitement géométrique des maisons dans les paysages de Gardanne.LE CUBISMELeCubismeest sans doute le mouvement le plus décisif de l’histoire de l’art moderne. C’est un langage pictural absolument original, une façon d’aborder le monde totalement neuve.Héritant des recherches deCézannesur la création d’un espace pictural qui ne soit plus une simple imitation du réel, et desarts primitifsqui remettent en cause la tradition occidentale, le Cubismebouleverse la notion de représentation dans l’art.Ce n'est pas un art d'imitation mais un art de conception. L'œil du spectateur de l'œuvre est sollicité pour compléter ce qui est représenté.Les formes sont symboliques et le graphisme cherche à faire comprendre l'objet, non par son enveloppe externe mais par ce qu'il est, dans une économie de couleurs plutôt sombres. L'objet est fragmenté en facettes emboîtées et offre plusieurs angles de vision en même temps. Le cubisme est jalonné de plusieurs périodes : 1 La phase Cézanienne (1907-1909) 2 Le cubisme analytique (1919-1912) C'est une phase de destruction du motif, proche de l'abstraction. 3 Le cubisme synthétique (1912 à la guerre) c'est une phase de reconstruction, avec les papiers-collés. Les fondateurs du mouvement éprouvent le besoin de revenir à une peinture plus réaliste, et plus colorée
Les deux premières phases sont menées parGeorges BraqueetPablo Picassoqui travaillent en étroite collaboration.
2.A PARTIR DU XXème SIECLE,L’ARTDANS LA NATURE Les années 60 : LES EARTHWORKS Aux Etats-Unis, dans les années soixante, la jeune génération se révolte et remet en cause radicalement le manque de scrupule du système marchand et les circuits traditionnels atelier-musée-galerie.Un sentiment de lassitude, de déj{ vu, d’appauvrissement, d’intoxication de l’Art poussent les jeunes artistes à se libérer, àrechercher de l’oxygène.Ils quittent leurs ateliers pour le terrain, le sol, le paysage : leLand.Ce retour vers la nature va se faire selon des modalités radicalement nouvelles : laNature n’est plus« sujet » mais devient support et médium.
Ces artistes du Land Art ou « Earth-Workers » quittent les espaces clos pour travailler dans la Nature même,in situaméricains. Ils ont une prédilection pour les espaces nus et désertiques { l’écart de la civilisation. Ils conçoivent de grands projets paysagers nécessitant des moyens techniques considérables comme l’intervention d’énormes engins. Ces œuvres ne sont pas { vendre. Ces œuvres éphémères, soumises { l’action du vent, de la pluie, du soleil et du temps sont vouées { s’effacer et disparaître. Elles figurent l’infinité spatiale et temporelle et situent l’Homme dans un autre temps au centre d’une Nature sacrée. Elles sont appelées «Earthworks ».Les œuvres fondatrices du mouvement auront toutes surgi dans les déserts de l’ouest américain, dans des espaces naturels inviolés. C’est une erreur de penser que la nature joue un rôle déterminant dans la conception de ces œuvres. Elle procède d’une autre logique celle de la sculpture: le travail sur les volumes, les masses, l’Elle montre laespace, les pleins et les vides. volonté radicale de soustraire l’œuvre du centre urbain où se trouve le marché de l’art, de libérer l’art des marchands. Cette volonté de s’évader des circuits du marché de l’art va se heurter { une évidente contradiction : Ces œuvres monumentalessont rares du fait du coût énorme de leur réalisation, de leur difficulté d’accès.Elles nécessitent une forme de mécénat très traditionnel. Finalement en voulant se libérer d’une forme de fonctionnement économique du monde de l’art elles se retrouventdépendantes d’une autre forme tout aussi complexe et non moins innocente.Il existe un autreparadoxe, { l’échelle du siècle, dans le soudain retour au réel que représentent les interventionsin situ,alors que ce fut justement, l’une des principales préoccupations de la modernité que de s’en affranchir. Il est vrai que le rapport entre Art et Nature n’est plus de l’ordre de la représentation. Les artistes font œuvre dans la Nature avec les matériaux qu’elle leur fournit. Pour que leur travail demeure visible, ces œuvres doivent impérativement, par leur rigueur géométrique et leur intentionnalité décorative, s’affirmer au sein de la Nature commeartifice. Le recours au médium de la photographie pour immortaliser la trace des œuvres éphémère constitue aussi un paradoxe car les clichés se retrouvent exposés dans les galeries d’art, publiés dans des catalogues et se retrouvent donc captifs de ces réseaux mercantiles dont les artistes avaient cherché { libérer leurs œuvres. LA NATURE RECONSTRUITE Michael Heizer est un artiste américain représentant du mouvement des Earth-workers. Son père était un ethnologue et un archéologue spécialiste dans l’architecture précolombienne. Ceci fut une source d’inspiration pour lui. Heizer travaille plus sur la taille dans ses œuvres que sur l’échelle. Son travail monumental est centré sur la perte des repères. Heizer travaille les propriétés physiques du site comme une sculpture : il sculpte la masse, le volume et l’espacedu paysage. Michael HEIZER« Double négative » 1969-1970 - Désert du NevadaEtats UnisChaque tranchée mesure 10m de large sur 15m de profondeur. L’ensemble des deux tranchées et du ravin s’étend sur 500m. 240000 tonnes de terre ont été enlevées. « Double negative» est l’aboutissement d’une série d’œuvres procédant par creusement et déplacement. Michael HEIZERDisplaced-Replaced Mass » 1969 « Michael HEIZER « Effigy Tumuli » IllinoisEtats Unis, 1983
Effigy Tumulise compose de cinq abstractions géométriques de forme animale, créées sur un terrain minier qui longe la rivière Illinois. Ces monticules de terregigantesques s’inspirent des tumuli indiens que lon retrouve dans tout le Midwest. Les formes d’sont fortementanimaux géométriques inspirées del’arendémique à la région: unreprésentée est t précolombien. Chacune des espèces poisson-chat, un strider eau (insecte), une grenouille, une tortue et un serpent. Maintenant dans un parc National,les œuvres sonten mutation, soumises à lérosion{ l’envahissement de la végétation. Elle est l’une des plus grandes œuvres d’art dans le pays. Robert SMITHSON (1938-1976)« Jetée en spirale » Grand lac salé- Utah- Etats Unis. 1970. Spiral Jettyà la forme d'une spirale de 450 m de long et de 4,50 m de large, s'enroulant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Bâtie à l'aide de boue, de cristaux de sel, de rochers de basalte et d'eau, elle est située au nord -est du Grand Lac Salé dansl’Utah.Elle est le résultat du déversement de 7.000 tonnes de pierres basaltiques (noires) et de terre sableuse dans le Grand Lac Salé del’Utah.L'œuvre fut financée en partie par un don de 9 000 $ de laVirginia Dawn Galleryde New York. Le site se vit accorder un bail de 20 ans. Au moment de sa construction, le niveau de l'eau du lac était anormalement bas à cause d'une sécheresse. Au bout de quelques années, le niveau est remonté et a submergé l'œuvre pendant une trentaine d'année. À la suite d'une autre sécheresse, la jetée a émergé à nouveau en 2004 et est restée complètement exposée à l'air libre pendant presque un an. Le niveau de l'eau est monté { nouveau au printemps 2005 et a partiellement submergé l'œuvre une nouvelle fois.Originellement composée de roche basaltique noire sur une eau rougeâtre,Spiral Jettyapparait maintenant largement blanche sur fond rose à cause des incrustations de sel et du niveau inférieur du lac. Smithson aurait choisi le site à cause de la couleur rouge de ses eaux qui provient de la présence d'une bactérie résistante au sel et d'une algue. L’œuvre est sculpturale. Le spectateur doit se rendre sur les lieux et la parcourir. Il expérimente alors l’espace et il s’enfonce de plus en plus dans le paysage. Le site fait donc partie de l’œuvre. La notion d’éphémère, de processus ou rythme naturel fait partie de l’œuvre.La Spiral Jetty est devenue l’œuvre emblématique du Land art. La forme de la spirale symbolise { la fois les cycles naturels et leur victoire sur l’homme.LA NATURE INCISEE Michael HEIZER« Dissipate, Nine Nevada depressions #81968 »Black Rock désert NevadaEtats Unis. Entailles sur le fond d’un lac asséché consolidées par du bois. Œuvres in situ. Photographies témoignant de la dégradation naturelle. Michael HEIZER« Isolated Mass Circumflex, Nine Nevada depression s#91968”Massacre Dry LakeNevadaEtats Unis. Déplacement de plus de 6 tonnes de matériaux sur le fond d’un lac asséché.NATURE DESSINEE Denis Oppenheim«Annual rings » 1968 Frontière entre le Canada et les Etats Unis.
De part et d’autre de la rivière qui délimite la frontière entre les deux pays. Le dessin agrandi des des anneaux de croissance d’un arbre dont les deux moitié se trouvent appartenir { 2 territoires ainsi qu’{ 2 fuseaux horaires, en quelque sorte { cheval sur le temps.Denis Oppenheim« Cancelled Crop»1969 Ensemencement et récolte d’un champ de blé.Un Champ de blé se trouve ensemencé par un motif onduleux. La récolte est ensuite annulée par la forme de croix tracée par la moissonneuse batteuse. Dans tous les cas Oppenheim ne travaille pas dans la masse il dessine. NATURE ENSEVELIE Alberto BURRI« Cretto » 1985-1989 Dans la ville de Gibellina en Sicile, il réalise entre 1985 et 1989 leGrande Crettoen recouvrant de ciment blanc tout un quartier détruit par un tremblement de terre et abandonné par les habitants. Il sagit dun exemple monumental deland art. Il se présente comme une immense chape de ciment blanc qui sétale sur le flanc sud sud-est de la montagne selon la forme dun quadrilatère irrégulier de quelques 300 mètres sur 400. Dans le ciment ont été tracées de grandes tranchées, de 1,60 mètre de profondeur et de 2 à 3 mètres de largeur, permettant aux visiteurs de circuler. Elles suivent le tracé des rues de lancienne ville, et permettent de restituer lidée de la cité avant le tremblement de terre. NATURE EMPAQUETEE CHRISTO et JEANNE CLAUDE Ils utilisent le tissu pour créer des œuvres éphémères en «emballant » des paysages, des monuments, des lieux. Ils pratiquent ensemble le land art. Ils interviennent sur des lieux naturels, dans le « Révéler en cachant » Les Christo réalisent un travail de Titan grandiose, monumental et éphémère. C’est cela quimarque leur originalité, dépenser autant de tempsdans l’élaborationpour un résultat qui ne durera quun court laps de temps. Par exemple Les Christo poursuivirent leurs efforts pendant 32 ans pour obtenir enfin les autorisations nécessaires de réaliser leurs « wrapped Trees » qui ne restèrent empaquetés que 3 semaines. Contrairement aux Earth-workers les Christo refusent toute dépendance financière. Pour s’affranchir des mécénats ou autres « sponsor » ils financent aux mêmes leurs réalisations en vendant croquis, dessins, plans de leur projet puis photos des œuvres réalisées.«…La temporalité d’une œuvre d’art crée un sentiment de fragilité, de vulnérabilité et l’urgence d’être vu. La qualité de l’amour et de tendresse que les êtres humains ont envers ce qui ne durera pas- par exemple l’amour et la tendresse que nous avons pour l’enfance de notre vie- est une qualité que nous voulons donner à notre travail comme une qualité esthétique supplémentaire…» CHRISTO et JEANNE CLAUDE « Wrapped Coast » 1969 - Little Bay AustralieCôte empaquetée sur 2km de long 250m de large 25m de haut Durée 10 semaines Matériel : 90000 m² de toile synthétique destinée { l’agriculture, 56 km de cordeEquipe de 15 alpinistes professionnels + 110 ouvriers et étudiants en art et architecture de Sydney travaillèrent 17000 heures.
Les dépenses furent couvertes par les Christo grâce à la vente de dessins et collages préparatoires. Après 10 semaines, les matériaux furent recyclés et la côte retrouva son état d’origine.Les interventions des Christo aussi gigantesques et imposantes soient elles, respectent scrupuleusement l’environnement qu’elles célèbrent et disparaissent sans laisser de traces. Seuls les clichés photographiques témoignent de leur existence. CHRISTO et JEANNE CLAUDE« Wrapped Trees » 1998Riehen, Suisse Depuis le milieu des années 60 les « arbres empaquetés» font partie des œuvres en projet des Christo mais aucun n’ont pu être réalisés.Enfin en 1997 ils obtiennent l’autorisation de réaliser «Wrapped Trees » dans le parc de Riehen en Suisse. 178 arbres sont enveloppés. Des patrons industriels sont créés pour chaque arbre. 55 ha de tissu polyester tissé + 23 km de corde Huit équipes ont travaillé simultanément: dix grimpeurs, trois élagueurs et vingt travailleurs. Christo et Jeanne-Claude ont payé les frais du projet eux-mêmes grâce à la vente d’œuvres originales dans les musées, les collectionneurs privés et des galeries. Les matériaux ont été entièrement recyclés. Les mouvements des branchesdans le vent s’impriment surle tissu translucide arrimé par une corde et créent des volumes dynamiqueset des jeux d’ombre et de lumière, d’opacité et de translucidité. Les arbres sont restés empaquetés 3 semaines. CHRISTO et JEANNE CLAUDESurrounded Islands de Biscayne Bay» 1980-1983 « Miami Floride Gigantesque projet: 11 îlots artificiels servant de décharges { ordures pour les millions d’habitantsdu Grand Miami, ont été entourés de tissu flottant rose. 60 ha de tissu de polypropylène rose furent nécessaires. 79 patrons différents ont été découpés pour épouser le contour des îles. La couture des patrons et des bandes gonflables qui furent insérées nécessita la location d’une usine et d’un hangar { dirigeable.Une équipe d’avocats, un ingénieur maritime,4 ingénieurs consultants, un entrepreneur en construction, Un spécialiste de Biologie marine, un ornithologue, un spécialiste en mammifères… travaillèrent { la réalisation de l’œuvre.Des équipes terrestres nettoyèrent les 11 îles de 40 tonnes de déchets. Une infinité d’autorisations furent demandées aux autorités civiles et militaires. Le résultat fut une des créations artistiques les plus poétiques et les plus marquantes de notre temps. Vu du ciel, le paysage tout entier était métamorphosé. Le contraste de ces cernes de tissu rose éclatant avec le centre vert tendre de végétation tropicale et le turquoise des eaux peu profondes de la baie qui les entouraient évoquent l « Les Nymphéas » de Monet. Le Choix de la couleur rose à Miami peut évoquer la fleur du frangipanier, les flamants roses mais elle représente aussi l’artifice et l’euphorie. L’installationest restée en place 2 semaines. Ce projet fut une aubaine touristique: 5000 billets d’hélicoptère { 35$.NATURE ET COSMOS Robert MORRIS « Observatory » 1977 Pays-Bas er Morris réalise son 1 observatoire en 1971. Détruit il fut reconstruit en 1977.
2 anneaux concentriques de 91m et 24m de diamètre s’appuyant sur un talus recouvert de gazon. C’est une architecture sans fonction utilitaire, faite pour être pénétrée et parcourue.L’accès se fait à l’Ouest par un passage triangulaire comme dans les tombeaux mycéniens. Parvenu { l’intérieur, le spectateur trouve 3 ouvertures dans la palissade de bois qui ciblent 3 points de vision. Ces points de vue sont marqués { l’extérieur par des plaques d’acier et des Blocs de granitplacés en V. Les premiers rayons du soleil levant éclairent les plaques du point central{ l’équinoxe,celles du point Nord Est au solstice d’été etcelles du point SudEst au solstice d’Hiver.Par la sobriété de ces formes géométriques et son aspect délibérément archaïque, avec une Morris fait référence au site préhistorique de Stonehenge. (Ou à Oaxaca un des présumés observatoires astronomiques précolombien) C’est un espace ouvert sur le vaste ciel. C’est une machine { voir. C’est aussi une horloge géante qui symbolise l’immensité du cosmos et l’intemporalité de l’homme. La question du tempsa toujours été primordiale pour l’artiste.Nancy HOLT « Sun Tunnels »1973-1976 Désert de l’Utah Etats UnisC’est encore une sorte d’observatoire mais beaucoupplus rudimentaire. Quatre tubes de béton sont disposés { l’extrémité des branches d’un X ouvert dont la partie centrale est vide. Les tubes placés en enfilade sont orientés de façon à cadrer le soleil levant et couchant pendant 20 jours autour de la date des solstices d’hiver et d’été.Les tubes de béton offre un abri à la chaleur et à la lumière du désert. Ils sont percés de trous figurant les constellations d’étoiles. A l’intérieur des tubes les jours se transforment en nuit. La lumière pénètre dans la pénombre de l’intérieur et projette les étoiles au sol.Le lien avec le travail de Morris et l’observation des rythme solaire mais Holt et de plus fascinée par la façon dont les changements de lumière altèrent la perception des formes. Dans cette œuvre et dans les suivantes Holt s’intéresse { la question de la perception du paysage, du cadrage et découpage des espaces. NATURE DOMPTEE Walter DE MARIA «Champ d’éclairs» 1977, Nouveau MexiqueUSA 400 mâts d’acier inoxydable disposés aux intersections d’une maille de 16 lignes et 25 colonnes.1mile X 1km Le site a été choisi en fonction de la fréquence des orages. La hauteur de chaque mât est calculée en fonction du dénivelé du terrain de manière à ce que toutes les pointes acérées délimitent une surface plane. L’œuvre apparait comme une gigantesque structure d’attente tournée vers les manifestations capricieuses du ciel. Les visiteurs doivent demander une autorisation d’accès par écrit et ne peuvent se rendre sur le lieu qu’en petit nombre et en signant une décharge de responsabilité { l’artiste.Le spectateur passe 24 heures sur place,s’imprègne dulieu désertique, en attendant que se produise le phénomène météorologique.De Maria ruse avec l’indomptable et crée une œuvre qui capte et canalise les forces naturelles.Les années 70 : LAND ART ENVIRONNEMENTAL
Avec une prise de conscience écologique croissante, apparait en Europe un Art tourné vers la Nature. Les artistes fabriquent leurs œuvres { mains nues, avec des matériaux qu’ils trouvent dans la nature et laissent celles-art va { contrecourant des grandci { l’endroit où ils les ont réalisées. Cet es Earthworks américaines. Ce Land Art « environnemental » crée de nouveaux espaces de perception et d’observation de la Nature. La délicatesse, l’équilibre instable, la précarité des ces œuvres mettent en exergue la fragilité de notre existence et de notre environnement. NATURE ET CORPS HUMAIN Richard LONG“Aline made by walking » England 1967 « Cetteœuvre est une des plus singulière et révolutionnaire du XXème siècle » Le corps de l’artiste devient l’instrument de son art et le support est la nature.C’est avec son corps seul qu’il prend les mesures du monde, de cette surface de la terre qu’il considère comme la matrice de son œuvre.Pour cette première de jeunesse il s’agit d’une marche courte dans la campagne anglaise. Par la suite Long n’a plus cessé de marcher, il parcourt le monde entier à pieds. Son principe est d’utiliser le matériel offert par la nature elle-même { l’endroit où il intervient. De même il n’utilise aucun autre instrument que son corps et travaille { l’échelle humaine.Tout cela relève d’un principe d’intervention douce évitant toute rivalité avec le site.Andy GOLDSWORTHY 1988«allongé jusqu’à ce qu’il pleuve ou neige»NATURE EPHEMERE Nils-Udo «En Allemagne j’ai vu la nature mourir… ça m’a énormément touché –existentiellement touché » Ses premiers travaux sur les arbres morts portaient cette violence. Puis comme une sorte d’apaisement il développe la pratique d’intervention minimale éphémère dont seule la photographie garde la trace. Il parcourt le paysage sans idée préconçue, il observe rassemble, essaie divers arrangements avec les produits de sa cueillette. Il consigne ses travaux dans un journal. Ces assemblages chromatiques paradoxaux, simples par les matériaux mais sophistiqués, issus de la nature environnante mais devenu artifice décoratif sont destinés { durer l’espace d’un matin. C’est leur fragilité, leur petitesse qui traduit désormais l’inquiétude de l’artiste.Il apparait alors que le thème central de cette œuvre en apparence innocente et ludique et au fond celui de la disparition possible des choses frêles fragiles et précieuses qu’il nous montre.Andy GOLDSWORTHY 1987 -Stalactites de glace plongées dans la neige maintenues jusqu’{ ce qu’elles tiennent ensemble. Angleterre 1987Feuilles d’iris agrafées entre elles par des épinesbaies de sorbier - Angleterre 1988Ligne de craquelure en ardoise. Angleterre L’œuvre de Goldsworthy a beaucoup de similitudes avec celle de Nils Udo.Il travaille in situ, avec des matériaux trouvés sur place. Il utilise quasi-exclusivement des matériaux ou objets naturels (neige, glace, feuilles d'arbres, tiges, galets, fleurs, etc.)
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