Les Conciles Généraux (tome 2

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LES CONCILES GÉNÉRAUX PAR VINCENT TIZZANI, ARCHEVÊQUE DE NISIBE C H A N O I N E DE Ï . A T R A N , P R O F E S S E U R A L ' U N I V E R S I T E ROMAINE, M E M B R E l)TI COLMÎfiE TllÉOÏ.nfiïQlT, D E L ' A C A D E M I E P O N T I F I C A L E » ' A R H I E O L O G I E , DE L ' A C A D É M I E I M P E R I A
  • ixe de la série des conciles œcuméniques
  • in­ tercession de ste thérèse
  • ier concile général de latran
  • foule d'erreurs populaires
  • concile œcuménique
  • cile général de latran
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LES
CONCILES GÉNÉRAUX
PAR
VINCENT TIZZANI, ARCHEVÊQUE DE NISIBE
CHANOIN E DE Ï.ATRAN, PROFESSEUR A L'UNIVERSITE ROMAINE,
MEMBR E l)TI COLMÎfiE TllÉOÏ.nfiïQlT, DE L'ACADEMIE PONTIFICALE »'ARHIEOLOGIE,
DE L'ACADÉMIE IMPERIALE HKS SCIENCES , LETTRÏÎS ETC. PIÎ MARSEILLE ,
T.TC,. ETC., IÎTR. t
TRADUCTIO N
D E L'ORIGINAL ITALIEN ET INÉDIT
PAR
LE R. P. FR. JOSEP H ANTON I N DOUSSOT,
LECTEUR W S. TïIKOLOfilE
HE L'ORDRE HSR fRÈRES-PRÈinEURS.
Vol . II.
LE S GONCTLES D'OCCIDENT
ROME
TYPOGRAPHI E SALVIUCCI
Place des SS . Apôtres, n.° ftG.
1868 LES CONCILES GÉNÉRAUX. PRÉFACE DE L'AUTEUR
En méditant sur ïélal moral et religieux de
e
tOccident vers la fin du XII siècle de l'Eglise,
erafin de me rendre compte de l'importance du I Con­
cile général de Latran, mon esprit s'arrêta sur le
fameux Pierre de Brwjs, originaire du Dauphiné,
qui disséminait à celte époque ses funestes doctrines.
Entre autres, il soutenait l'inutilité de la Sainte Messe,
de la prière et des suffrages pour les défunts. Je
me sentais le cœur brisé, en considérant non-seule­
ment l'erreur dogmatique enseignée par ce laïque,
mais encore les efforts tentés par ce malheureux
pour extirper du cœur humain un instinct naturel
que Dieu lui-même y a mis. Je veux parler de cet
instinct en vertu duquel nous accompagnons par nos
prières au delà du trépas, les âmes de ceux que
nous avons le plus chéris. Car la prière pour les
morts, en outre des suffrages qu'elle leur procure,
établit une communication directe entre les trépassés
et nous, puisqu'en Dieu nous demeurons toujours — 6 —
unis à quiconque s'est endormi dans le baiser du Sei­
gneur. Sous l'influence de pareilles réflexions^ je reçus
foui à coup une bien triste nouvelle... Ma mère venait
de mourir! La plume m'échappa de la main, la nature
ressentit cette douleur que nul ne saurait décrire, et
me fit recouvrer, du moins pour pleurer, l'usage de
mes yeux. Je ne trouvai alors de consolation que
dans une seule chose, la Religion. La prière et les
suffrages que je pouvais procurer à l'âme de ma mère
hien-aimée furent seuls capables d'adoucir l'amertume
de mon affliction. J'eus particulièrement recours à l'in­
tetercession de S Thérèse (dont ma mère portait le
nom) afin que, dans le séjour de la gloire, celte grande
Sainte présentât à Dieu celle qu'elle avait toujours
protégée en ce monde. 0 femme vraiment vertueuse,
dont la vie, riche d'ans et de mérites, était ma plus
grande consolation sur cette terre, reçois le faible tri­
but de ma reconnaissance et de mon amour filial, dans
ces lignes que je dicte en les arrosant denies larmes!
La doctrine de Pierre de Bruys était assuré­
ment une désolante; elle s'accordait pourtant
avec les mœurs de Vépoque. L'Orient, en proie au
schisme Grec, marchait à grands pas vers l'abrutis­
sement. UOccident i travaillé par des vices dont la
monstruosité rappelait ceux des Gentils, s'enfonçait
dans les ténèbres répandues par une foule d'erreurs
populaires et philosophiques. En proie à la tyran­
nie féodale, ci une mollesse plus qu'asiatique, aux — 7 —
jalousies des princes, à la subversion des idées fon­
damentales du juste et de l'injuste, l'Europe, se voyait
sur le point d'être totalement envahie par une igno­
rance dont le règne semblait vouloir s'imposer au
moyen de la force brutale substituée à la raison et
au droit.
Un phare lumineux et unique resplendissait à tra­
vers la profonde obscurité de celle époque : ce phare
était le Vatican. Mais les peuples, entraînés par le
luxe, par les passions de toute espèce et surtout par
l'ambition de ceux qui gouvernaient , ne tournaient
point leurs regards vers Rome, ou ne les dirigeaient
de ce côté qu'avec crainte. Le Clergé, dont l'influence
aurait dâ contribuer puissamment au bien des peu-
pies, n était point tout entier à la hauteur de son
importante mission. De leur câté, les Moines, qui au­
raient dâ soutenir et aider le Clergé séculier, cher­
chaient la plupart du temps à égaler les Evêques et
rivalisaient avec eux de luxe cl d'autorité. Alors plu­
sieurs Synodes furent célébrés, plusieurs Ordres re­
ligieux fondés dans le but de réformer les mœurs;
mais les luttes continuelles qu'occasionnait la ques­
tion des investitures rendirent le plus souvent inefficaces
tant de nobles efforts. Enfin, pour remédier à tous
les maux de la société civile et religieuse, un der­
nier moyen fut tenté, et une réunion générale des
Evêques et des Abbés fut résolue par Callixte IL Ce
fut ce grand Pape qui convoqua pour la première — 8 —
fois en Occident an Concile œcuménique ; ce Concile
mit fin à bien des désordres, en prévint beaucoup
d'autres et fut pour toute la Chrétienté une source de
biens incalculables.
erC'est par le I Concile général de Latran (le
eIX de la série des Conciles œcuméniques) que com­
mencera ce second volume, ou Von suivra la même
méthode que dans le premier. L'indulgence du lecteur
m'accompagnera, je l'espère, pendant tout le cours
de cet ouvrage, en voulant bien observer que mon
état de complète cécité doit me servir d'excuse en plus
d'un cas.

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