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Alexandre Dumas ANGE PITOU Tome I (1850 – 1851) Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits » Table des matières Chapitre I Où le lecteur fera connaissance avec le héros de cette histoire et avec le pays où il a vu le jour ..........................4 Chapitre II Où il est prouvé qu’une tante n’est pas toujours une mère .................................................................................18 Chapitre III Ange Pitou chez sa tante....................................32 Chapitre IV De l’influence que peuvent avoir sur la vie d’un homme un barbarisme et sept solécismes..............................56 Chapitre V Un fermier philosophe ........................................66 Chapitre VI Bucoliques ..........................................................81 Chapitre VII Où il est démontré que si de longues jambes sont un peu disgracieuses pour danser, elles sont fort utiles pour courir ..............................................................................96 Chapitre VIII Pourquoi l’homme noir était rentré à la ferme en même temps que les deux sergents ..................................117 Chapitre IX Route de Paris .................................................. 134 Chapitre X Ce qui se passait au bout de la route que suivait Pitou, c’est-à-dire à Paris......................................................148 Chapitre XI La nuit du 12 au 13 juillet..................................161 Chapitre XII Ce qui se passait dans la nuit du 12 au 13 juillet 1789............................................................................. 176 Chapitre XIII Le roi est si bon, la reine est si bonne........... 195 Chapitre XIV Les trois pouvoirs de la France ..................... 216 Chapitre XV M. de Launay, gouverneur de la Bastille ........ 231 Chapitre XVI La Bastille et son gouverneur........................244 Chapitre XVII La Bastille.....................................................263 Chapitre XVIII Le docteur Gilbert...................................... 288 Chapitre XIX Le triangle......................................................301 Chapitre XX Sébastien Gilbert............................................. 317 Chapitre XXI Madame de Staël ...........................................335 Chapitre XXII Le roi Louis XVI364 Chapitre XXIII Comtesse de Charny .................................. 382 Chapitre XXIV Philosophie royale.......................................399 Chapitre XXV Chez la reine ................................................ 409 Chapitre XXVI Comment le roi soupa le 14 juillet 1789 .....424 Chapitre XXVII Olivier de Charny.......................................434 Chapitre XXVIII Olivier de Charny (suite)..........................445 Chapitre XXIX Scène à trois................................................458 Chapitre XXX Un roi et une reine .......................................470 Chapitre XXXI Ce à quoi la reine songeait dans la nuit du 14 au 15 juillet 1789...............................................................491 Chapitre XXXII Le médecin du roi......................................501 Chapitre XXXIII Le conseil .................................................526 Chapitre XXXIV Décision....................................................538 À propos de cette édition électronique................................. 551 – 3 – Chapitre I Où le lecteur fera connaissance avec le héros de cette histoire et avec le pays où il a vu le jour À la frontière de la Picardie et du Soissonnais, sur cette portion du territoire national qui faisait partie sous le nom d’Île- de-France du vieux patrimoine de nos rois, au milieu d’un im- mense croissant que forme en s’allongeant au nord et au midi une forêt de cinquante mille arpents, s’élève perdue dans l’om- bre d’un immense parc planté par François Ier et Henri II, la petite ville de Villers-Cotterêts célèbre pour avoir donné nais- sance à Charles-Albert Demoustier, lequel, à l’époque où com- mence cette histoire, y écrivait à la satisfaction des jolies fem- mes du temps, qui se les arrachaient au fur et à mesure qu’elles voyaient le jour, ses Lettres à Émilie sur la mythologie. Ajoutons, pour compléter la réputation poétique de cette petite ville, à laquelle ses détracteurs s’obstinent, malgré son château royal et ses deux mille quatre cents habitants, à donner le nom de bourg, ajoutons, disons-nous, pour compléter sa ré- putation poétique, qu’elle est située à deux lieues de La Ferté- Milon, où naquit Racine, et à huit lieues de Château-Thierry, où naquit La Fontaine. Consignons de plus que la mère de l’auteur de Britannicus et d’Athalie était de Villers-Cotterêts. Revenons à son château royal et à ses deux mille quatre cents habitants. – 4 – Ce château royal, commencé par François Ier, dont il garde les salamandres, et achevé par Henri II, dont il porte le chiffre enlacé à celui de Catherine de Médicis et encerclé par les trois croissants de Diane de Poitiers, après avoir abrité les amours du roi chevalier avec madame d’Étampes, et celles de Louis- Philippe d’Orléans avec la belle madame de Montesson, était à peu près inhabité depuis la mort de ce dernier prince, son fils Philippe d’Orléans, nommé depuis Égalité, l’ayant fait descen- dre du rang de résidence princière à celui de simple rendez-vous de chasse. On sait que le château et la forêt de Villers-Cotterêts fai- saient partie des apanages donnés par Louis XIV à son frère, Monsieur, lorsque le second fils d’Anne d’Autriche épousa la sœur du roi Charles II, madame Henriette d’Angleterre. Quant aux deux mille quatre cents habitants dont nous avons promis à nos lecteurs de leur dire un mot, c’étaient, comme dans toutes les localités où se trouvent réunis deux mille quatre cents individus, une réunion : 1) De quelques nobles qui passaient leur été dans les châ- teaux environnants et leur hiver à Paris, et qui pour singer le prince n’avaient qu’un pied-à-terre à la ville. 2) De bon nombre de bourgeois qu’on voyait, quelque temps qu’il fit, sortir de leur maison un parapluie à la main pour aller faire après dîner leur promenade quotidienne, promenade régulièrement bornée à un large fossé séparant le parc de la fo- rêt, situé à un quart de lieue de la ville, et qu’on appelait sans doute, à cause de l’exclamation que sa vue tirait des poitrines asthmatiques satisfaites d’avoir, sans être trop essoufflées, par- couru un si long chemin, le Haha ! 3) D’une majorité d’artisans travaillant toute la semaine et ne se permettant que le dimanche la promenade dont leurs – 5 – compatriotes, plus favorisés qu’eux par la fortune, jouissaient tous les jours. 4) Et enfin de quelques misérables prolétaires pour les- quels la semaine n’avait pas même de dimanche, et qui, après avoir travaillé six jours à la solde soit des nobles, soit des bour- geois, soit même des artisans, se répandaient le septième dans la futaie pour y glaner le bois mort ou brisé, que l’orage, ce moissonneur des forêts pour qui les chênes sont des épis, jetait épars sur le sol sombre et humide des hautes futaies, magnifi- que apanage du prince. Si Villers-Cotterêts (Villerii ad Cotiam-Retiœ) avait eu le malheur d’être une ville assez importante dans l’histoire pour que les archéologues s’en occupassent et suivissent ses passages successifs du village au bourg et du bourg à la ville, dernier pas- sage qu’on lui conteste ; comme nous l’avons dit, ils eussent bien certainement consigné ce fait que ce village avait commen- cé par être un double rang de maisons bâties aux deux côtés de la route de Paris à Soissons ; puis ils eussent ajouté que peu à peu sa situation à la lisière d’une belle forêt ayant amené un surcroît d’habitants, d’autres rues se joignirent à la première, divergentes comme les rayons d’une étoile, et tendant vers les autres petits pays avec lesquels il était important de conserver des communications, et convergentes vers un point qui devient tout naturellement le centre, c’est-à-dire ce que l’on appelle en province La Place, place autour de laquelle se bâtirent les plus belles maisons du village devenu bourg, et au centre de laquelle s’élève une fontaine décorée aujourd’hui d’un quadruple ca- dran ; enfin ils eussent fixé la date certaine où, près de la mo- deste église, premier besoin des peuples, pointèrent les premiè- res assises de ce vaste château, dernier caprice d’un roi ; château qui, après avoir été, comme nous l’avons déjà dit, tour à tour résidence royale et résidence princière, est devenu de nos jours un triste et hideux dépôt de mendicité relevant de la préfecture de la Seine. – 6 – Mais à l’époque où commence cette histoire, les choses royales, quoique déjà bien chancelantes, n’en étaient point en- core tombées, cependant, au point où elles sont tombées au- jourd’hui, le château n’était déjà plus habité par un prince, il est vrai, mais il n’était pas encore habité par des mendiants ; il était tout bonnement vide, n’ayant pour tout locataire que les com- mensaux indispensables à son entretien, parmi lesquels on re- marquait le concierge, le paumier et le chapelain ; aussi toutes les fenêtres de l’immense édifice donnant, les unes sur le parc, les autres sur une seconde place qu’on appelait aristocratique- ment la place du Château, étaient-elles fermées, ce qui ajoutait encore à la tristesse et à la solitude de cette place, à l’une des extrémités de laquelle s’élevait une petite maison dont le lecteur nous permettra, je l’espère, de lui dire quelques mots. C’était une petite maison dont on ne voyait, pour ainsi dire, que le dos. Mais, comme chez certaines personnes, ce dos avait le privilège d’être la partie la plus avantageuse de son individua- lité. En effet, la façade qui s’ouvrait sur la rue de Soissons, une des principales de la ville, par une porte gauchement cintrée, et maussadement
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