Spécial Alternance | 2017

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TROUVEZ laFORMATION qui vous convient CV, LETTRE, ENTRETIEN : ciblez vos candidatures selon votre cursus Charlène, 24 ans, en école de commerce en alternance, travaille dans plusieurs entreprises (ici une imprimerie de Nîmes). 2017 I Spécial alternance Une publication de l’Etudiant, 23, rue de Châteaudun, 75308 Paris cedex 9, tél. 01.75.55.40.40, www.letudiant.fr Société éditrice :l’Etudiant SAS. SA de • 20 809 298 €Siège social :29, rue de • Châteaudun, 75009 Paris, tél. 01.75.55.10.00.
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20 février 2017

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441

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Français

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8 Mo

TROUVEZ laFORMATION qui vous convient
CV, LETTRE, ENTRETIEN : ciblez vos candidatures selon votre cursus
Charlène, 24 ans, en école de commerce en alternance, travaille dans plusieurs entreprises (ici une imprimerie de Nîmes).
2017 I
Spécial alternance
Une publication de l’Etudiant, 23, rue de Châteaudun, 75308 Paris cedex 9, tél. 01.75.55.40.40, www.letudiant.fr Société éditrice :l’Etudiant SAS. SA de 20 809 298 €Siège social :29, rue de Châteaudun, 75009 Paris, tél. 01.75.55.10.00. RCS 814 839 783 ParisPrésidentdirecteur général :Groupe l’ExpressDirecteur de la publication :François DieulesaintDirectrice générale de l’Etudiant :Chrystèle Mercier
Directrice de la rédaction : Marie-Caroline MissirDirectrice adjointe de la rédaction :Yaël DidiRédactrice en chef : Séverine TavennecRédaction :Émilie WeynantsSecrétaire général de la rédaction :Thierry GibratSecrétaires de rédaction :Valérie Canale, Martine Favier, Mireille FenwickDirectrice artistique : Isabelle GlomaudRédacteurs graphistes : Elsa Daillencourt, Éliane Degoul, Nicolas Lounda, Clémentine SimonetRédactrices iconographes :Amandine Bollard, Marie-Anne MehayRédactrice en chef documentation : Delphine PiettonRédactrices documentalistes :Laure Antoine, Manon Codis,
Véronique Curély, Fanny Guillerme,
Jeanne Levavasseur, Dominique Mongie,
Sophie Taravella
Secrétaire générale :Flore de Soultrait Directeurs commerciaux :Sébastien Mercier, Marie ValadeResponsable produit :Karine Van Campenhout, avec l’équipe commerciale Exécution :Sylvie Joly, Régine Nguyen, Pascal VinetteFabrication :Pascale SupernantPhotogravure :Maury Impressionbrochage :Roularta Printing (Belgique)Commission paritaire : 0919 T 85315ISSN :0766-6330Dépôt • • légal :© l’Etudiant 2017janvier 2017 En couverture : ©David Richard/Transit pour l’Etudiant
Endurance et maturité : pour un apprentissage réussi e former tout en étant rémunéré, développer une expertise S technique et opérationnelle appréciée des entreprises, se projeter dans un emploi en prenant le temps d’apprendre : tels sont les atouts de l’alternance. Ce mode d’enseignement mêlant pratique et théorie reste la clé de la compétitivité de nos voisins allemands et un puissant antidote au chômage de la jeunesse. Chez les jeunes Français, ce type de formation est également lar-
gement plébiscité. Selon une étude Opinionway publiée en 2016,
9 jeunes sur 10 en ont une image favorable, notamment parce
que l’alternance leur offre un contact direct avec l’entreprise. Mais la difficulté et l’exigence de ces parcours ne doivent pas être sous-estimées : ils demandent rigueur, autonomie et maturité, pour parvenir à jongler entre les codes de l’univers académique et ceux de la vie professionnelle. À ce titre, l’alternance est un véritableparcoursdexcellence,quinécessitedelenduranceet beaucoup de travail. Si vous êtes prêt(e) à cet investissement, cette voie constitue une très belle rampe de lancement vers votre vie professionnelle.
Sommaire
Apprentissage et professionnalisation
Test : êtes-vous prêt(e) à alterner une formation et un emploi ? Halte aux clichés : tout le monde peut être apprenti Décrocher un diplôme ou une qualification Comment choisir sa formation
Trouver son entreprise
CV, lettre, entretien : démarquez-vous ! Une candidature pour chaque cursus
Des spécialités régionales
Des formations sur mesure Aix-Marseille et Nice Besançon Bordeaux Grenoble Lyon Nantes Paris, Créteil et Versailles Rennes Rouen Toulouse
© Florence Levillain pour l’Etudiant
MARIECAROLINEMISSIR Directrice de la rédaction mcmissir@letudiant.fr @McMissir
p. 4 p. 6 p. 8 p. 12
p. 14 p. 22
p. 37 p. 38 p. 40 p. 42 p. 44 p. 46 p. 52 p. 54 p. 56 p. 57 p. 58
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édito
Apprentissage et professionnalisation
Êtesvous prêt e ( ) à alternerune formationet
Si les taux d’insertion des jeunes formés en alternance ont de quoi donner le sourire aux plus pessimistes, il ne faut pas oublier pour autant que ce mode de formation est particulièrement exigeant. Et vous, êtesvous susceptible d’y trouver votre compte ?
1. L’alternance, pour vous, c’est d’abord… Préparer un diplôme et acquérir une première expérience professionnelle en même temps. L’idéal pour ne pas avoir à payer ses études. À réserver aux moins bons.
2. Votre futur métier. Depuis tout(e) petit(e), vous savez précisément ce que vous voulez faire. Aucune idée précise. Vous avez encore besoin de réfléchir. Difficile d’arrêter son choix sur un métier précis, mais vous avez déjà une idée du secteur dans lequel vous aimeriez travailler.
3. Les trajets, pour vous, c’est avant tout… Du temps perdu. Du temps pour rêver ou surfer sur votre smartphone. Peu de temps. Vous vous êtes toujours débrouillé(e) pour habiter près de votre lieu d’études.
4. Votre argent de poche. Ce sont vos parents qui vous le donnent chaque mois. Baby-sitting, McDo et compagnie : vos parents n’ont pas à financer vos petits plaisirs. Papa-maman tous les mois, papi-mamie à Noël, les petits boulots l’été.
5. Votre dénition de l’entreprise. La vraie vie qui commence. Une machine à broyer l’esprit libre qui sommeille en vous. Un monde totalement étranger au vôtre.
6. Vos amis disent que vous êtes… Superdynamique. Pas très organisé(e). Quelqu’un sur qui on peut compter.
7. Quelle différence faites-vous entre un stagiaire et un apprenti ? Aucune. Ils sont tous les deux exploités par les entreprises. L’apprenti est mieux rémunéré que le stagiaire. Aucune idée.
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8. Votre premier stage, c’était… Une perte de temps. Vous n’avez rien appris. Un premier contact avec l’entreprise. Intéressant. Vous n’avez jamais fait de stage.
9. On peut préparer tous les diplômes en alternance, du CAP (certicat d’aptitude professionnelle) au bac + 5. Pour vous, cette afrmation est… Vraie. Fausse. Aucune idée.
10. Si vous deviez choisir entre ces trois métiers. Chef d’entreprise. Professeur. DJ : sur la plage l’été, dans les clubs l’hiver.
11. Bien gagner votre vie, plus tard… Ça serait bien. Vous espérez surtout faire un métier qui vous plaît et dans lequel vous pourrez vous épanouir. C’est un critère pour choisir votre futur métier.
12. Votre regard sur les études. Un mal nécessaire. Trop de théorie, pas assez de pratique. Si seulement vous pouviez vous en passer ! Une occasion unique de se cultiver, de s’ouvrir au monde, de s’intéresser à des sujets variés.
13. Participer à l’organisation d’une fête programmée par le BDE (bureau des élèves), c’est pour vous… Un plaisir, et ça permet de s’intégrer plus vite à sa promotion. Moins bien que participer aux fêtes du CE (comité d’entreprise) de vos parents. Normal : le président du bureau des élèves, c’est vous !
14. À la n de la journée, à quoi aspirez-vous le plus ? À une soirée entre potes. À un bon bain, une pizza et deux-trois heures de boulot pour boucler votre dissert’. À un bon lm ou à un bouquin captivant.
tun emploi
?
15. En général, quels sont vos loisirs ? Deux heures de natation par semaine, trois heures de taï-chi et quatre heures de bénévolat dans une association de soutien scolaire… Vos semaines sont bien remplies ! Un cinéma de temps en temps, un bouquin, des virées entre potes… Vous n’avez pas trop de temps pour les loisirs pendant la semaine. En revanche, pendant les vacances, vous savez vous lâcher !
Quel est votre profil
Vous avez une majorité de Pas de doute, vous êtes fait(e) pour l’alternance Énergique, motivé(e), vous avez compris que l’alternance est la solution idéale pour cumuler préparation d’un diplôme et expérience professionnelle. Vous avez déjà une bonne connaissance de l’entreprise et vous saurez vous adapter très vite à votre nouvel environnement. Jongler entre les deux structures ne vous fait pas peur, mais attention, ayez conscience qu’une formation en alternance vous engage dans la durée auprès d’un employeur. Comptez au minimum un an pour la préparation d’un diplôme national, le plus sou-vent deux ans (BTS, DUT, master, etc.). À noter : certaines écoles d’ingénieurs ou de commerce pro-posent d’entamer leur cursus sous statut scolaire et de l’ache-ver en alternance. Cumuler le statut d’étudiant et de salarié n’est pas facile, et il vous faudra apprendre à doser vos efforts, pour ne pas vous écrouler au bout de quelques mois.
Vous avez une majorité de Pourquoi pas, mais soyez averti(e) ! Difficile de dire si vous avez ou non le profil pour réussir en alternance. Si ce mode de formation vous tente, prenez le temps de bien vous renseigner, en vous rendant, par exem-Illustraptlioen,:sMuarnudBeosistfeoaruupomursl’Eotuudidanets salons dédiés à l’alternance. Vous
?
pourrez y rencontrer des jeunes qui ont fait ce choix, des profs et des recruteurs qui répondront à vos questions. Cette voie implique une certaine force de travail et de la maturité, mais elle peut aussi être la solution idéale pour préparer un diplôme tout en cumulant une expérience et, surtout, un salaire ! Petit conseil : multipliez les petits bou-lots dans différentes entreprises pour tester vos capacités d’intégration et d’adaptabilité.
Vous avez une majorité deUn choix peutêtre risqué dans l’immédiat Il semble bien que vous n’ayez pas tout à fait le prol de l’étudiant susceptible de s’épanouir en alternance. Le monde de l’entreprise ne vous attire pas plus que ça, et vous êtes plu-tôt du genre à vous intéresser à des tas de sujets différents. Si vous choisissez de vous former de cette façon, vous devrez abandonner une partie de vos nombreuses activités, car, quand vous rentrerez le soir de votre travail, il vous faudra bien souvent vous asseoir devant votre bureau… La vie d’un jeune en alternance n’a rien à voir avec celle d’un stagiaire : vous devrez poursuivre votre effort sur toute l’an-née, sans jamais mettre de côté ni votre travail dans l’entre-prise, ni la préparation de vos cours et de vos examens. Êtes-vous prêt(e) à tenir le rythme ?
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Apprentissage et professionnalisation
Halte aux clichés :tout le monde peut être apprenti L’alternance séduit les jeunes avides de concret, mais un certain nombre d’idées reçues sur les secteurs qui recrutent, le salaire ou l’image ont la vie dure.
Les Éditions de l’Etudiant 12,90 € boutique.letudiant.fr
L’alternance est une voie de garage pour les mauvais élèves. FAUX Lés cursus én altérnancé ont longtémps éu uné imagé é formations « au rabais » pour mauvais Èlèvés. dans lés faits, l’alternance s’adresse à des jeunes motivés, attirés par le monde de l’entrepriseét prêts à s’invéstir à 100 %. en contrat ’appréntissagé commé én contrat é proféssionnalisation, ils oivént s’atténré à travaillér béaucoup. La contrépartié non nÈgligéablé é léurs éfforts sé trouvé ans lé fait qu’ils né paiént pas léurs Ètués ét pér-çoivént un salairé.
Ce n’est pas pour les filles. FAUX Cértés, lés Dllés sont tou-jours largémént minoritairés ans l’appréntissagé : 32 % és éfféctifs én 2014-2015. Mais plus on monté ans lé nivéau és iplômés prÈparÈs, plus la paritÈ sé rÈtablit, jusqu’à attéinré 47 % és altérnants au nivéau II, c’ést-à-iré bac + 3 ét bac + 4(source : RERS 2016 sur effectifs 20142015).
C’est surtout pour les métiers manuels. FAUX Lé contrat ’appréntis-sagéest ouvert aux diplômes de l’enseignement supérieur :il ést aujour’hui possiblé é événir commércial, chargÈ é récruté-mént, journalisté ou informati-cién én passant par uné forma-tion én altérnancé.
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On ne peut préparer que des bacs pro et des CAP. FAUX dépuis lés iplômés nationaux, commé lé CAP (cér-tiDcat ’aptitué proféssion-néllé) ou lé BTS (brévét é téchnicién supÈriéur), jusqu’aux iplômés és Ècolés ’ingÈ-niéurs ét é managémént, én passant par lés iplômés ’État ÈlivrÈs par lés ministèrés é lAgriculturé,ésSports,éla SantÈ, par és chambrés consu-lairés, és Ècolés proféssion-néllés ou lés titrés énrégistrÈs au RNCP (RÈpértoiré national és cértiDcations proféssionnéllés), la majoritÈ és iplômés ést accéssiblé én altérnancé. Lés jéunés altérnants obtién-rontdes diplômes identiques à ceux qui sont délivrés en forma tion classique à temps plein. Séulé la façon é lés prÈparér iffèré, avéc és sÈjours én éntréprisé ét és pÈrioés én céntré é formation. en 2014-2015, l’appréntissagé stagné ans lés Dlièrés u supÈriéur par rapport à 2013 : près é 139 000 jéunés én 2014 contré 138 000 én 2013(source : RERS 2016 sur effectifs 20142015).
Seules l’hôtellerie et l’industrie recrutent en alternance. FAUX Lés séctéurs qui intègrént lé plus gran nombré é jéunés én contrat ’altérnancé sont aussi, bién souvént, céux qui récrutént lé plus é jéunés iplômÈs. Assurancé, banqué, informatiqué, Ènérgié, istribu-
tion, logistiqué émbauchént sur-tout és altérnants u supÈ-riéur. Lé bâtimént, l’artisanat, l’agroaliméntairé ét l’hôtéllérié-réstauration sont lés séctéurs lés plus émanéurs pour lés iplômés é nivéau CAP, bac pro ét BTS.
La formation ne coûte rien à l’apprenti. VRAI & FAUX Atout incontésta-blé é l’altérnancé : lés frais é scolaritÈ sont éntièrémént pris én chargé par lés éntréprisés, lés rÈgions, lés fÈÈrations profés-sionnéllés ét l’État. Contrairé-mént au systèmé é boursés, tous lés jéunés péuvént y accÈ-ér, quéls qué soiént lés révénus és parénts. dé plus, tous lés altérnants sont cénsÈs récévoir uné « carté ’Ètuiant és mÈtiérs » offrant lés mêmés avantagés qué céllé é léurs camaraés é la Dlièré classiqué. Cépénant,le matériel néces saire à certaines formations est à la charge des jeunes.et la fac-turé péut vité augméntér ans cértainés proféssions (commé la réstauration ou la coiffuré).
Le rythme est difficile à tenir. VRAI Uné formation én altér-nancé né laissé pas béaucoup é témps pour soufEér. Aux pÈrioés passÈés én céntré é formation succèént céllés én éntréprisé : é trénté à trénté-cinq héurés é cours par sémainé én CFA (céntré é f-ormation ’appréntis) ét pas
moins de trente-cinq heures hebdomadaires chez l’em-ployeur. Quand l’organisme de formation ferme ses portes durant les vacances scolaires, le travail en entreprise prend le relais. Tenir le rythme sur la durée n’est pas évident : en période d’examens, se remettre à ses devoirs quand on rentre d’une journée de travail est difficile, mais nécessaire. Mieux vaut en avoir conscience avant de s’engager.
On est mal payé. VRAI & FAUX Le contrat en alter-nance donne droit, comme tout contrat, à une rémunération. Calculée en pourcentage du SMIC, celleci est progressive selon l’âge de l’apprenti et la durée du contrat, et peut être majorée en cas d’accord d’entre prise plus favorable.Titres-restaurant, primes, mutuelle, treizième mois, indemnité de transport peuvent également être versés, si c’est l’usage dans l’entreprise. Certains conseils régionaux prévoient aussi des compensa-tions monétaires pour les frais de transport ou de logement. Si le salaire perçu ne permet pas
Émeline,en master 1 management QSE (qualité sécuritéenvironnement) en 2016, effectuait son apprentissage au service production de Siemens, sur le site de Haguenau (67).
de subvenir seul à tous ses besoins, notamment dans les grandes villes, où les loyers sont très élevés, beaucoup d’appren-tis apprécient toutefois ce début d’indépendance financière.
On n’a pas de vacances. FAUX Il faut avoir accumulé un an d’ancienneté dans l’en-treprise avant de pouvoir béné-ficier de toutes ses vacances. Les règles sont les mêmes pour tout salarié qui débute dans un nouvel emploi.En alternance, c’est une autre vie qui va commencerpourvous.Une vie d’adulte. Dès le premier jour de votre contrat, vous serez salarié(e) d’un établissement ; salarié(e) en formation, certes, mais sala-rié(e) à part entière, avec des droits… et des devoirs. Pas question de sécher le travail ou les cours !
Si l’entreprise ferme ses portes, on perd tout. FAUX L’alternance n’est pas tou-jours un long fleuve tranquille… Depuis août 2015,le contrat d’apprentissage peut être rompu par l’employeur ou l’apprenti dans les 45 premiers jours de for mation en entreprise,sans for-
malité particulière. Passé ce délai, la rupture ne peut être réa-lisée que par accord écrit, signé, entre l’apprenti et l’employé. Toutefois, en cas d’obtention du diplôme ou du titre, l’apprenti peut mettre fin au contrat d’ap-prentissage avant le terme fixé initialement, s’il en a informé l’employeur par écrit au moins deux mois auparavant. Si l’entreprise ferme définitive-ment ses portes, l’apprenti a droit à une indemnisation au moins égale aux rémunérations qu’il aurait dû percevoir jusqu’à la fin de son contrat.
Après la formation, © FréonrictMoauigrcoth/ReEAlepoucr lh’Eôtudmianatge. VRAI À la fin de son contrat, si le jeune n’est pas embauché ou ne trouve pas immédiatement un travail,il est considéré comme un salarié sans emploiet peut bénéficier d’une allocation de chômage, qui sera proportion-nelle au salaire perçu.
Après la formation, l’employeur n’est pas obligé de proposer un poste à l’apprenti. VRAI À la fin de votre contrat en alternance, votre patron n’a aucune obligation envers vous. C’est pour cette raison que cer-tains employeurs peuvent être tentés d’abuser des contrats d’apprentissage et de profes-sionnalisation. L’alternance n’est donc pas la solution miracle pour lutter contre le chômage des jeunes. Toutefois, les taux d’insertion des apprentis permettent de rester optimiste : selon la DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la perfor-mance) du ministère de l’Édu-cation nationale, en 2015, sept mois après la fin de leur formation, 62 % des apprentis ayant suivi des études du niveau CAP à BTS ont trouvé un emploi.Jeanne Levavasseur
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Apprentissage et professionnalisation
Décrocher un diplôme ou une qualification
Pour être recruté en alternance, deux possibilités : l’apprentissage, une « valeur sûre » depuis longtemps, ou la professionnalisation, une formule plus récente. Si la première est diplômante, la seconde a un objectif qualifiant.
Retrouvez toutes les formations en alternance dans votre région sur
infOpluS ALLÔ SERVICE PUBLIC Ce service permet de poser des questions et d’obtenir des renseignements juridiques relatifs à l’application de votre contrat. Le numéro est le 39.39 (,15 € la minute, en moyenne).
i les deux dispositifs, S apprentissage et profes-sionnalisation, af:chent des points communs (enseigne-ments gratuits, salaire…), ils ont aussi des différences.Dans les faits, et selon les priorités déga-gées par chaque secteur d’acti-vité, vous pourrez pourtant sui-vre le même type de formation dans les mêmes organismes. De quoi brouiller un peu les règles du jeu et vous inciter à bien vous renseigner avant de rechercher un employeur. Passez au crible le temps de for mation, sa validation, les condi tions d’enseignement, les garan
ties d’emploi…Objectif  opter pour une orientation en cohé-rence avec votre projet person-nel (travailler tout de suite ou poursuivre des études, par exemple). Pour vous aider à choisir, nous avons passé en revue les grandes caractéris-tiques des deux formules.
Le contrat d’apprentissage C’est le plus ancien, le plus utilisé et le plus encadré des contrats en alternance. Ce dispositif, pris en charge par les régions, est en plein développement, notam-ment dans le supérieur.
Le salaire mensuelen alternanceIl dépend de votre âge et de votre année d’études. Il est calculé en pourcentage er du SMIC (1 48,27 €, brut, pour 35 heures au 1 janvier 217). Les montants ci-dessous sont indiqués en brut et arrondis à l’euro inférieur.
En contrat d’apprentissage Moins de 18 ans re 1 année 370 € e 2 année 547 € e 3 année 784 €
En contrat de professionnalisation Moins de 21 ans Sans qualification 814 €
Avec un diplôme ou un titre reconnu à finalité professionnelle*
962 €
18-20 ans 606 € 725 € 962 €
21-25 ans 1 036 €
1 184 €
21 ans et plus 784 € 902 € 1 154 €
26 ans et plus
SMIC ou 85 % du salaire minimum conventionnel
* Les diplômes ou titres sont reconnus officiellement à finalité professionnelle quand ils sont inscrits au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles). C’est le cas, par exemple, des bacs technologiques et professionnels (mais pas des bacs généraux), des CQP (certificats de qualification professionnelle), des licences et des masters.
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Pour qui ?Sont concernés les jeunes de 15 à 25 ans. La limite d’âge peut être repoussée dans deux cas de gure si vous pré parez un diplôme ou un titre supérieur à celui que vous avez déjà obtenu (jusqu’à 30 ans), ou si votre contrat d’apprentissage a été rompu pour des raisons indépendantes de votre volonté. Il n’y a pas de limite d’âge si vous êtes reconnu travailleur handicapé ou si vous envisagez de créer ou de reprendre une entreprise supposant l’obtention d’un diplôme. À 15 ans, il est possible de bénécier du DIMA (dispositif d’initiation aux métiers en alternance). Vous pouvez ainsi commencer une activité profes-sionnelle tout en demeurant sous statut scolaire. Pour quoi faire ?Le contrat d’apprentissage est un contrat de travail particulier.Il peut être conclu en CDD (contrat à durée déterminée) ou en CDI (contrat à durée indéterminée). Dans ce dernier cas, si l’em-bauche est effective, il n’y a pas de période d’essai à l’issue de la phase d’apprentissage. Quelle formation ?Il est possi-ble de préparer, dans ce cadre, un diplôme à finalité pro-fessionnelle, que ce soit dans le secondaire (CAP – certifi-cat d’aptitude profession-nelle –, bac pro…) ou dans le supérieur (BTS – brevet de technicien supérieur –, DUT – diplôme universitaire de
© Évelyne Garat pour l’Etudiant
technologie –, màster…), ou un titre enregistré àu RNCP (Répertoire nàtionàl des certi-ficàtions professionnelles). Où se former ?Vous suivrez une formàtion pràtique dàns une entreprise et des enseigne-ments théoriques dàns un CFa (centre de formàtion d’àppren-tis) ou une section d’àpprentis-sàge, en lycée professionnel ou À l’université. Quelle durée ?Le contràt de tràvàil est signé pour une période àllànt de un À trois àns (quàtre pour les tràvàilleurs hàndicàpés). Sà durée peut être prolongée, notàmment en càs d’échec À l’exàmen ou de hàndicàp. Elle peut égàle-ment être écourtée pour tenir compte de votre niveàu initiàl de compétences. La durée minimale des cours est xée à quatre cents heures par an.Dàns le càs des formàtions de niveàu bàc et plus, le temps de présence en CFa est de l’or-dre de huit cents heures pàr àn, soit l’équivàlent d’un mi-temps.
Pàr àilleurs,il est possible de signer plusieurs contrats d’af-lée.Cette càràctéristique vous permet de bâtir un pàrcours de formàtion diplômànt, tout en àcquérànt une véritàble expé-rience professionnelle. Quand ?Pour une rentrée àu er 1 septembre, le contrat doit er être signé entre le 1 juin et le er 1 décembre.Renseignez-vous À l’àvànce sur le càlendrier. Beàucoup de centres de formà-tion orgànisent des tests de sélection àu printemps et refu-sent d’inscrire un càndidàt s’il ne les à pàs pàssés. Qui peut vous recruter ?Tous les employeurs, y compris les entreprises publiques peuvent vous embàucher. Quel suivi ?Là formàtion, qui se déroule le plus souvent dàns un CFa, est soumiseau contrôle de l’Éducation natio-nale et de la Région. Du côté de l’entreprise, un màî-tre d’àpprentissàge doit vous encàdrer. En liàison àvec le CFa, ce tuteur vous permettrà
d’àcquérir certàines connàis-sànces indispensàbles À l’exer-cice de votre métier. Quel salaire ?Versée pàr l’em-ployeur, là rémunéràtion est càlculée en pourcentàge du SMIC. Elle vàrie de 25 À 78 %, selon l’âge de l’àpprenti et l’àn-née d’exécution du contràt. Certàines brànches profession-nelles àppliquent un sàlàire minimum conventionnel plus fàvoràble. Le secteur du bâti-ment, pàr exemple, rémunère À 40 % du SMIC les élèves de première ànnée àyànt moins de 18 àns. Là scolàrité est gràtuite. Elle est finàncée pàr l’employeur et là Région. Une pàrticipàtion finàncière pour l’àchàt d’équi-pements individuels peut néàn-moins être exigée.
Le contrat de professionnalisation Ce dispositif doit permettre À chàque secteur d’àctivité d’às-surer des formàtions en fonc-tion de ses besoins.
Bastien,son BTS hôtellerie restauration en poche en 2016, avait été embauché en CDD au Marriott Champs Élysées, à Paris, où il avait effectué son apprentissage.
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Apprentissage et professionnalisation
C’est par conséquent un cadre assez souple, oùchaque branche professionnelle détermine ses propres modalités d’application. En l’absence de signature d’un accord spécifique, seules les dis-positions dictées par la loi s’appliquent. Pour qui ?En théorie, ce dispo-sitif concerne les jeunes, entre 16 et 25 ans, qui ont aban-donné l’école, ainsi que les demandeurs d’emploi d’au moins 26 ans et les salariés en CDI dont la qualification n’est pas adaptée. Dans les faits, il peut aussi être proposé à des jeunes déjà diplô-més du supérieur, qui poursui-vent leurs études. Pour quoi faire ?Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail particulier. Son premier objectif est l’em-ploi.Il est signé soit pour une durée précise sous forme de CDD (renouvelable une fois), soit en CDI avec une période de professionnalisation de six à douze mois.
Quelle formation ?Il s’agit sou-vent de formations decourte durée, qui sont adaptées aux besoins de recrutement des entreprises.Certaines peuvent déboucher sur un certificat reconnu par la profession, de type CQP (certificat de qualifi-cation professionnelle) ou sur un titre répertorié. Attention, dans ces cas-là, les qualifications et compétences sont difficilement transféra-bles dans d’autres domaines si vous voulez changer de voie. Cependant, lorsqu’une bran-che d’activité prévoit un pro-longement possible de la durée du contrat (à vingt-quatre mois, par exemple), d’autres types de formation, y compris des diplômes d’État, peuvent être envisagés. Où se former ?Les branches professionnelles (comme l’hô-tellerie, l’informatique, la presse…) deviennent maîtres d’œuvre pour développer des enseignements, en partenariat avec des centres de formation.
Un Pactepour intégrer la fonction publique
Nom de code : Pacte, ou parcours d’accès aux carrières de la fonction publique territoriale, de la fonction publique hospitalière et de la fonction de l’État. Le Pacte permet de se former en alternance aux métiers de la fonction publique de catégorie C (postes d’exécution). Originalité de ce programme : il ne privilégie pas les parcours exemplaires, mais plutôt les profils de jeunes, de 16 à 25 ans révolus, sans qualification, ou n’ayant pas atteint le niveau bac. Pendant un ou deux ans, ils alternent cours et stages sur le terrain. La formation, qui est choisie en fonction du poste à occuper, permet d’acquérir un niveau bac au plus. Elle doit obligatoirement être inscrite au RMFPT (Répertoire des métiers de la fonction publique territoriale). La partie théorique est assurée par différents types d’établissement : CFA (centres de formation des apprentis), lycées professionnels, GRETA (organismes de formation continue de l’Éducation nationale), centres de la fonction publique… La rémunération mensuelle brute s’élève à 791 € pour les moins de 21 ans et à 1 007 € pour les plus de 21 ans. Au terme du contrat, et après qu’une commission a rendu un avis favorable, l’apprenti devient fonctionnaire titulaire à l’issue d’une vérification d’aptitude. Pour en savoir plus et consulter les avis de recrutement (bourse interministérielle de l’emploi public) des différents ministères : www.fonctionpublique.gouv.fr.
10Spécial alternance2017
Quelle durée ?La période du contrat de professionnalisation est comprise entre six et douze mois, avec, au minimum, cent cinquante heures de cours. Ces actions de formation comptent pour 15 à 25 % de la durée totale du contrat à durée déterminée. Si la branche professionnelle a signé un accord qui l’envisage, la durée du contrat peut être portée à vingt-quatre mois, avec 25 % du temps consacré à l’en-seignementpour préparer, par exemple, un BTS. Sur le papier, la formule doit permettre une personnalisation des parcours, en fonction du niveau du jeune salarié. Elle peut donc se révé-ler payante en cas d’embauche à l’issue du contrat. Quand ?Ce type de contrat peut être conclu à tout moment de l’année. Qui peut vous recruter ?Toutes les entreprises (à l’exception des entreprises publiques), y compris les sociétés d’intérim, peuvent vous embaucher. Quel suivi ?Du côté de l’entre-prise, un tuteur, salarié de l’en-treprise, est chargé de guider le jeune pendant toute la durée du contrat. Du côté du centre de forma-tion,il revient aux branches professionnelles de valider les organismes avec lesquels elles travaillent. Quel salaire ?La fourchette des rémunérations versées oscille entre 55 % du SMIC, au moins, pour les moins de 21 ans et 85 % au-delà. Elles varient éga-lement en fonction du type de diplôme déjà obtenu. Certaines branches profession-nelles prévoient d’ores et déjà une rémunération légèrement supérieure au minimum légal. Le bâtiment et les travaux publics, la poissonnerie et l’au-tomobile proposent ainsi des salaires plus intéressants à leurs apprentis. La scolarité est gratuite.JL
infOpluS UN AN DE PLUS EN COURS DE CONTRAT Si vous soufflez vos bougies en cours de contrat, la rémunération est réévaluée de façon automatique à compter er du 1 du mois qui suit la date anniversaire du contrat.
Pouvezvous toucher le chômage après un contrat en alternance ? Oui, mais sous certaines conditions. Explications sur
COMPTABILITÉ GESTIONFINANCE AUDITEXPERTISE COMPTABLE
L’alternance, le bon plan pour suivre ses études ! Choisir les diplômes du cursus de l’Expertise Comptable à l’ENGDE, c’est faire le choix de se former à mieux appréhender les réalités des métiers de la gestion, de l’audit et du contrôle de gestion.
Classement des formations ENGDEDCG BAC+3 er CLASSÉ1EN FRANCE CATÉGORIE DESMEILLEURS BAC+3/LICENCES DE COMPTABILITÉ DSCG BAC+5 er CLASSÉ1EN FRANCE CATÉGORIE DESMEILLEURS MASTERS D’EXPERTISE COMPTABLE
6 CLASSES DSCG DELOITTE
8 CLASSES DCG DONT 4 EN ALTERNANCE
DIPLÔMES D’ÉTAT
DCGBAC+3 LICENCE Diplôme de Comptabilité & de Gestion Optez pour la voie royale avec le DCG pour accéder aux postes de collaborateurs en cabinet d’expertise ou comptables, contrôleurs de gestion en entreprises... L’entrée se fait après un Bac (S/ES/STMG) et/ou le BTS CG ou le DUT GEA FC. e Il est proposé en alternance à partir de la 2 année.
DSCG BAC+5 MASTER M2 Diplôme Supérieur de Comptabilité & de Gestion Le DSCG en alternance permet d’intégrer les grandes entreprises et les cabinets comptables.
DSCG AUDIT L’ENGDE dédie une classe à l’AUDIT en alternance, en partenariat avec le Cabinet DELOITTE
JOURNÉE PORTES OUVERTES SAMEDI 28 JANVIER 2017
SALON DE L’ALTERNANCE Paris/ Porte de Versailles STAND F13 2017 13/15 janvier
QUE FAIRE APRÈS UN BAC +2/+3 Paris / Porte de Champerret 2017 25 février
814 passage de la Main d’Or  75011 PARIS Tél. 01 42 74 54 84 • info@engde.fr facebook.com/engde.paris
É TABLISSEMENT D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR TECHNIQUE PRIVÉ
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