Niveau: Supérieur
VOTE PAR ASSENTIMENT PENDANT LA PRESIDENTIELLE DE 2002 : ANALYSE D'UNE EXPERIENCE Jean-François LASLIER et Karine VAN DER STRAETEN 1 Introduction Le 21 avril 2002, lors du premier tour de l'élection présidentielle française, a été organisée une expérience de grande échelle à propos du vote par assentiment, dit aussi vote par approbation, de l'anglais Approval Voting. Le principe de ce mode de scrutin est très simple : au lieu de voter pour un seul candidat, chaque électeur peut voter pour (« donner son assentiment à» ou « approuver ») autant de candidats qu'il le souhaite : un, deux, trois, …, ou tous. On compte le nombre d'assentiments reçus par chaque candidat ; celui en ayant reçu le plus est élu. Le vote par assentiment donne lieu à un seul tour et constitue une alternative (parmi d'autres) au système uninominal à deux tours à la française.1 Cette expérience a été organisée par une équipe de chercheurs du Laboratoire d'Econométrie de l'Ecole Polytechnique qui, outre les deux auteurs du présent article, comprend Michel Balinski et Rida Laraki. L'idée d'expérimenter le vote par assentiment à grande échelle à l'occasion d'un scrutin présidentiel est due à l'origine à Michel Balinski, et remonte à 1995, quand un projet – qui n'avait pu être mené à terme - avait été lancé avec Laurent Mann.
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