>Amour d’hiverArmand SilvestreOffrandePréludeI. C’est au temps de la chrysanthèmeII. J’ignorais tout de ToiIII. Tu l’as bien dit : je ne sais pas t’aimerÉpilogueAmour d’hiver : Offrande A vous s’en vont mes vers tremblantsS’abattre devant vos pieds blancsComme des colombes blessées ;Vous êtes ce qu’ils ont chanté,L’espoir, la grâce, la beauté,Toutes mes chimères passéesTous mes rêves me sont rendus ;L’ange des paradis perdusA leur seuil sous vos traits demeure :O doux ange au front éclatant,Ouvrez-m’en la porte un instantQue je vous aime et que j’en meure !Amour d’hiver : Prélude ÊTES-VOUS femme, êtes-vous ange ?Ou votre nom mentit deux fois,O charmeresse dont la voixTinte avec une grâce étrange ?Vos yeux dont le bleu divin changeComme celui des fleurs des boisJettent, dans les cœurs aux abois,De crainte et d’espoir un mélange.De tous je ne sais rien vraiment.Peut être êtes-vous simplement,Comme les autres, une femme.Mais je vous cherche et je vous crains,Tant vos airs doux et souverainsM’ont troublé jusqu’au fond de l’âme !Amour d’hiver : 1 C’EST au temps de la chrysanthèmeQui fleurit au seuil des hiversQue l’amour cruel dont je t’aimeEn moi poussa des rameaux verts.Il naquit, doux et solitaire,A ces fleurs d’automne pareilQui, pour parer encor la terreN’ont pas eu besoin de soleil.Sans redouter les jours morosesQui font mourir les autres fleursIl durera plus que les rosesAux douces mais frêles couleurs.Et si, quelque ...
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