Le Germe et La Semence

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FRANCKLOZAC'H LE GERME ET LA SEMENCE Infiniesmes ardeurs 1 Infinies mes ardeurs transpirent dans vos tempes, On dirait chanceler de noires loupes à vos yeux ! De sombres amertumes et d'exaltants parfums, Vous riez et pleurez, vaste peuple de rêves ! Des mots difformes s'évadent. De nébuleuses complaintes Participent passives à la jouissance de l'homme. C'est la nuit bleue plongeant aux raretés extrêmes, L'écrin des maléfices, le plus pur de vos lèvres ! Dans l'ivresse, l'insouciance de mon âme est docile, Le jeu terni s'éclaire nonchalant de lueurs. Le superbe diadème, le satin des pensées ? Parfois regard stérile sur la feuille de papier ! ... Avide ou curieuse, lassée des vieilleries, Quand avec la puissance s'éveillent les hurlements, C'est un feu de révolte qui encombre mes bras ! Consume le chant aimé par les frissons du doute. Avec cette chaleur où la tendresse dort, Des murmures et des cris hurleront tout à coup ! 2 Mais respire ou décline par cette floraison, Qu'importe ! Tes ennemies toujours spirituelles S'éloigneront bien vite du cadavre du sort ! Alors lis pour l'orgueil, ou la force de l'âme Le dernier des vivants que tu encenseras !
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25 septembre 2016

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Français

 FRANCK LOZAC'H
 LE GERME ET LA SEMENCE
 Infinies mes ardeurs
1
Infinies mes ardeurs transpirent dans vos tempes, On dirait chanceler de noires loupes à vos yeux ! De sombres amertumes et d'exaltants parfums, Vous riez et pleurez, vaste peuple de rêves ! Des mots difformes s'évadent. De nébuleuses complaintes Participent passives à la jouissance de l'homme. C'est la nuit bleue plongeant aux raretés extrêmes, L'écrin des maléfices, le plus pur de vos lèvres !
Dans l'ivresse, l'insouciance de mon âme est docile, Le jeu terni s'éclaire nonchalant de lueurs. Le superbe diadème, le satin des pensées ? Parfois regard stérile sur la feuille de papier ! ... Avide ou curieuse, lassée des vieilleries, Quand avec la puissance s'éveillent les hurlements, C'est un feu de révolte qui encombre mes bras ! Consume le chant aimé par les frissons du doute.
Avec cette chaleur où la tendresse dort, Des murmures et des cris hurleront tout à coup !
2
Mais respire ou décline par cette floraison, Qu'importe ! Tes ennemies toujours spirituelles S'éloigneront bien vite du cadavre du sort ! Alors lis pour l'orgueil, ou la force de l'âme Le dernier des vivants que tu encenseras !  De royales prophétiesDe royales prophéties que l'on distingue à peine, Qui s'entassent lugubres dans de noires floraisons, Des serpentins d'extase sur des lits étouffés,
3
Quand le doute remplit les profondeurs de l'âme. C'est un nuage superbe décrivant un combat Qui regagne les airs avec son Moi auguste, Trop d'étonnantes syllabes mâchées et décriées Que l'oracle ne peut contenir en un souffle ! Gracieux ou démis, vibrant de souvenirs Taché de fourberies, envieux des grandeurs, Tout ce joug est puissant avec ces maléfices ! Sont-ce des guerres ? Jamais. Des traces où l'orphelin Fait des jeux incompris, des soleils de la terre, D'immenses farandoles, des hymnes de jouissances ! Ah ! Vaincu, amoindri par des forces pesantes, Ivre de lassitudes, et respirant ses nuits, Jonglant sur les sentences de ce Dieu malveillant, C'est l'espoir qui décline sur des villes connues, Sur des cités sans vie, pourtant monumentales ! Subirai-je des frissons, de blanches apothéoses, Une espérance vaine pour ce feu déloyal ? L'adulte se détourne en pleurant sur son rêve,
4
Et le voilà soumis à son cristal de gloire, L'adulte se détourne pleurant sa survivance. De royales prophéties que l'on distingue à peine, Qui s'entassent lugubres dans de noires floraisons, Des serpentins d'extase sur des lits étouffés, Quand le doute rempli les profondeurs de l'âme.  Cet espace disgracieux Cet espace disgracieux voltigeant dans les airs, Amas de cendres et d'ombres, ce pleutre mercenaire Qui corrompt les méandres des hommes, et détruit La foi dans l'infini, c'est pourtant toi qui fuis D'une lueur torve dès que naissent les ténèbres, Impitoyables jougs des études funèbres. Voudras-tu dévoiler cette raison suprême
5
Qui impose sa loi, et brille, vrai diadème ? Parleras-tu enfin de ce roi dans les cieux Que tu as recouvert de ton drap merveilleux ? Semblable et différent, à moi-même, être pur Possédé et pourtant le frère de ma torture, Nous choyons l'inconnu, ou le désir stérile, Naviguant solitaires soucieux de nos périls ! Ô vous monstres sacrés dans les bras l'un de l'autre ! Ô puissants mouvements qui toujours vous déchirent ! Une amitié vaincue par des guerres éternelles Fera frémir la mort et les furies du ciel ! Vos lugubres combats toujours redéployés Jetteront leurs horreurs aux humains éclairés !
6
 Venise Et dans ce lieu fétide où dorment des gondoles, L'eau morne et transparente fut raison de soupirs, Ô sanglots répétés et si mouvantes violes, Contre un ciel de grisailles qui voulait s'obscurcir. Des barques s'étiraient sur l'étendue. Nos rêves Profonds comme l'amour s'inclinaient lentement, Et penchaient plus encore par le vent qui soulève, Tremblaient, espoirs perdus, bercés au gré du temps. Et toi ma calme sœur, tu chantais ma faiblesseLorsqu'un vol de corbeaux foudroya le vrai ciel.
7
Pour noircir les souffrances d'une odieuse paresse, Je vis dans tes yeux clairs les rayons d'un soleil, D'un soleil pâlissant, or, rouge et fatigué Qui semblait se mourir à l'orée de tes yeux. J'y trouvais un déluge de larmes délaissées Croyant à l'avenir de nos étés heureux.  Encensée dans l'alcool Encensée dans l'alcool qu'accusent nos chimères Et vomissant son feu aux blafardes lueurs, Son âme possédée supplie qu'une prière, Éclaire la mortelle et tremblante demeure. Si veule et infectée de macabres lumières Quand elle est appauvrie de pertes répétées, Ne supplierait-elle pas la funèbre misère, Repos lugubre et sceau de l'immortalité ! Un démon se souvient et exhausse ses vœux,Vomit cyniquement la tentation divine, Et arrache despote son cauchemar heureux.
8
Dans les blêmes ténèbres, au plus noir désespoir Dans la prison humide, crispée de transes sanguines L'âme violée se meurt un peu plus chaque soir !  De vaines méditationsDe vaines méditations vouées à la parure, Pour ce nuisible ouvrage, de virulentes paroles, Disposées entre deux pages grises presque impures, Et des semblants d'images lues comme des paraboles ; Ô piteux de moi-même, tentatives perdues ! Que je hais les espoirs luxuriants de tes nuits ! À peines terminées et déjà délaissées, Ces horribles fadeurs que ma chair a vomies ! Peut-être que demain, jour de lumière vécu, Par ce fouillis de lettres, moi l'esclave enchaîné, J'écrirai cette page maintes fois aperçue ?
9
Ignoble sur qui l'esprit vain se consume, Qui fait de l'être indigne l'homme désespéré, Feras-tu se mouvoir ardemment cette plume ?  Énorme sacrificeÉnorme sacrifice voué aux maléfices, Aux regards flamboyants des Dieux ! Et mémorable Faiblesse qui suait l'alcool quand les prémices Et les regards livides scrutaient le misérable !
Ô rappel éternel d'une souffrance vaine Qui, métamorphosée par le jeu des amours, Crachait et vomissait ses labeurs et ses peines, Qui était désespoir et désespoir toujours ! Candeur dans l'étroite et affreuse liaison Quand serpents et venins se pâmaient dans son âme, Quand meurtres et fureurs, lugubres tentations Se mêlaient dignement au parfum de la femme ! Et le cœur qui s'engouffre dans les chaudes ténèbres,
10
Et les lèvres tétant le sang des assassins, Bouillons d'écumes et soufre en ces veillées funèbres, Ô la chair déchirée dans ses noirs intestins !  ProlongementAvec ce pâle essai, le sourire enfantin Propose d'une plume un clair regard éteint, Mais son âme obscurcie par de sombres ténèbres Achève noires ses stances dans sa chambre funèbre. Ce jeu tel un sépulcre baigné par ses lumières, Amas de morts qui tremble d'une main cavalière, Prolonge dans mes veines le pur sang des apôtres... Sont-ce pensées déçues où le génie se vautre ? Mais j'entends supplier maint rêve bestial Déployé sous un joug ombrageux !  Qu'il dérive Ignoble frère, au jet d'écume et d'ombre Que d'un regard malsain lèche la croix des autres !
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