lettre de Balzac à Mme Hanska (julie)

page

Français

Documents

2015

Lire

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe Tout savoir sur nos offres

page

Français

Documents

2015

Lire

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe Tout savoir sur nos offres

Publié par

PierredeRonsard

Publié le

13 avril 2015

Nombre de lectures

Licence :

Libre de droits

Langue

Français

Julie Debay Chère Eve, 4 E Passy, le 11 Mars 1840 Je vous écris, pour vous décrire la maison que je loue en ce moment.

Voir

Publié par

PierredeRonsard

Publié le

13 avril 2015

Nombre de lectures

Licence :

Libre de droits

Langue

Français

Julie Debay

Chère Eve,

Passy, le 11 Mars 1840

Je vous écris, pour vous décrire la maison que je loue en ce moment. Vous devrez d'ailleurs maintenant envoyer vos lettres à Passy, Rue Raynouard.

Cette nouvelle demeure se situe assez proche de Paris pour que je puisse m'y rendre, quand j'en ai le temps. La famille qui loge en-dessous de chez moi est très bruyante, tellement que je suis contraint de travailler la nuit pour pouvoir travailler au calme. La journée, j'apprécie me reposer dans le petit jardin, qui est près de la cuisine. Le chant des oiseaux me détend mais ne suffit pas à chasser de mes pensées tout l'argent que je dois à mon éditeur. Lorsque les créanciers viennent me réclamer leurs dus, je m'enfuis par la porte de sortie qui est en bas de la maison. Je peux alors me mêler aux personnes qui se baladent le long des champs qui bordent la Seine. L'intérieur de la maison était bien simple et j'avoue avoir eu la faiblesse de l'égayer de quelques breloques. J'ai notamment acheté pour mon espace de travail, un bureau. Bien qu'il m'ait coûté un mois de travail, je me défendrais en disant que j'ai réussi grâce à mes négociations à diviser le prix par quatre ! Il est au milieu de la pièce et est donc parfaitement éclairé par la lumière provenant des deux grandes fenêtres. Sur ce bureau trône une de mes plus fidèles alliées, ma cafetière. Mon fauteuil en velours et ma robe de chambre en soie contribuent aussi grandement à mon confort.

Je vous prie de m'excuser si mes lettres se font rare mais acheter des timbres pour l'Ukraine revient de plus en plus coûteux et mes revenus sont trop maigres pour me le permettre. Sachez que malgré tous les malheurs qui m'accablent, je porterai toujours un amour infini et inébranlable pour votre personne. Avec tout mon amour,

Votre Honoré.

Honoré de Balzac par l’essayiste Gérard Gengembre ( ledevoir.com )Photo: Source Agence France-Presse

Voir