Amant en Intérim

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Amant en intérim – Écoutez, je vais lui laisser un message, est-ce que Mme Gauthier peut vous rappeler demain ? Mélanie tapait d'un ongle nacré sur le clavier de l'ordinateur tout en téléphonant, me tournant le dos. Consciente de mon regard, elle se pencha légèrement, la cuisse en appui sur le bord du bureau. Ses fesses tendaient le tissu noir de sa jupe en deux beaux globes arrondis, séparés par un léger creux (un string ?). Il y avait deux centimètres de bas sombre dévoilés, puis le haut de ses bottes en daim noir guidait mon regard de ses mollets sculptés jusqu'à ses larges talons hauts carrés. J'essayais de me convaincre que c'était un hasard si nous avions parlé de ce type de tenue la veille sur messagerie. *** GABY dit : – Si je dis les yeux, tu me crois ? MÉLANE dit : – Huuummm oui, mais si tu me dis ce que tu regardes ensuite alors ! GABY dit : – Et bien... Soyons original alors : les fesses. MÉLANE dit : – Nous y voilà... GABY dit : – Tu aurais été triste que je ne dise pas ça, avoue. MÉLANE dit : – J'avoue ! GABY dit : – Les filles en jupe surtout. Avec des bottes. C'est le genre de chose qui me fait craquer. MÉLANE dit : – Comme tout les mecs ! GABY dit : – Oui sûrement ! Mais pas pour le côté pétasse comme t'as l'air de croire. – Les mini-jupes avec bottes en vinyle, ça me refroidit plus qu'autre chose. – Ce que j'aime dans cette tenue au contraire, c'est... – L'aspect altier que ça lui donne. MÉLANE dit : – Working girl complex ?
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07 décembre 2012

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Amant en intérim
– Écoutez, je vais lui laisser un message, est-ce que Mme Gauthier peut vous rappeler demain ?Mélanie tapait d'un ongle nacré sur le clavier de l'ordinateur tout en téléphonant, me tournant le dos. Consciente de mon regard, elle se pencha légèrement, la cuisse en appui sur le bord du bureau. Ses fesses tendaient le tissu noir de sa jupe en deux beaux globes arrondis, séparés par un léger creux (un string ?). Il y avait deux centimètres de bas sombre dévoilés, puis le haut de ses bottes en daim noir guidait mon regard de ses mollets sculptés jusqu'à ses larges talons hauts carrés. J'essayais de me convaincre que c'était un hasard si nous avions parlé de ce type de tenue la veille sur messagerie.***GABY dit : – Si je dis les yeux, tu me crois ?MÉLANE dit : – Huuummm oui, mais si tu me dis ce que tu regardes ensuite alors !GABY dit : – Et bien... Soyons original alors : les fesses. MÉLANE dit : – Nous y voilà...GABY dit : – Tu aurais été triste que je ne dise pas ça, avoue.MÉLANE dit : – J'avoue !GABY dit : – Les filles en jupe surtout. Avec des bottes. C'est le genre de chose qui me fait craquer.MÉLANE dit : – Comme tout les mecs !GABY dit : – Oui sûrement ! Mais pas pour le côté pétasse comme t'as l'air de croire.– Les mini-jupes avec bottes en vinyle, ça me refroidit plus qu'autre chose.– Ce que j'aime dans cette tenue au contraire, c'est...– L'aspect altier que ça lui donne. MÉLANE dit : – Working girl complex ?GABY dit : – Héhé, oui, dans ce goût là.
– Et toi ? Qu'est ce que tu regardes chez un mec ?– "Les fesses".MÉLANE dit : – Ha ha ! Non. Le sourire.Son avatar était un gros plan sur ses yeux verts. Le mien était le bas de mon visage. La première fois que nous nous étions parlé sur la messagerie, nous avions ri de ça. On pouvait dire qu'on tenait sérieusement à notre anonymat. Elle savait que j'adorais ses yeux. Je n'étais pas le seul à lui dire. Mais elle disait que venant de moi, ça lui faisait vraiment plaisir. MÉLANE dit : – J'adore tes lèvres, tes fossettes. Les deux parenthèses qui cernent ta bouche.Ses compliments me picotaient la nuque. C'était bien la première fois que l'on me disait des choses pareilles. Mais de là à me dire qu'elle avait mis bottes et jupe exprès pour moi, il y avait un pas que je n'osais pas franchir. C'était rêver trop fort selon moi. J'avais vingt ans. J'étais ce qu'on s'amusait à appeler un cas social. À l'exception des cours à la fac, je ne quittais pas mon appartement. J'avais assez peu d'amis, ne participais à aucune soirée. Le monde extérieur ne m'intéressais absolument pas. Sortir m'étais parfois même vraiment difficile, l'occasion de sueurs froides. Mélanie disait que j'étais tout simplement casanier, comme son mari. Elle s'était mariée à vingt-trois ans, et cela faisait deux ans qu'elle ne sortait plus non plus. Elle, en revanche, ne supportait pas cette situation. Ses week-ends se résumaient à aller sur des forums, à parler avec d'autres joueurs sur internet, pendant que lui était sur sa console de jeu. Niveau libido, ils étaient en décalage. MÉLANE dit : – Une femme à besoin de tendresse ! Que son mari s'occupe d'elle !– Le matin je suis pratiquement obligée de le violer pour avoir mon câlin.GABY dit : – À ce point-là ? C'est lui qui t'a demandé ta main pourtant.MÉLANE dit : – Oui ! Mais il dit que ça ne l'intéresse pas. Qu'il ne m'a pas épousée que pour ça.GABY dit : – Comment on peut vivre avec toi et ne pas s'y intéresser ? MÉLANE dit : – Haha ! Tu me fais un compliment ?GABY dit : – Maladroitement, oui.
C'est sur un forum de jeu de rôle que nous nous étions rencontré. Elle a prit contact, aimant le personnage que j'incarnais. Elle me trouvait touchant. Je lui disais que ce n'était qu'un rôle. Elle me répondait qu'elle n'en était pas si sûre, mais... MÉLANE dit : – Dans la vie, tu es un vrai Macho je suis certaine. T'es un faux timide !GABY dit : – Ma pauvre, si tu savais. MÉLANE dit : – Alors tu oserais même pas prendre un café avec moi ? GABY dit : – Sincèrement, je crois que non. MÉLANE dit : – Ha ! Tu vois que tu ressemble plus ton avatar que tu veux bien le dire !GABY dit : – Merde… Touché.MÉLANE dit : – Je suis trop forte pour toi. Quand je veux quelque chose, j'y arrive !– Je vais te sortir en boite pour danser la Salsa !GABY dit : – HAHAHAHA ! Bon courage !Nous avons parlé plusieurs semaines, apprenant à nous connaître en même temps que nous développions la relation entre nos personnages, pour finir par les délaisser et nous concentrer sur nous deux. C'est la première révolution qu'elle produisit chez moi.Elle eu l'idée de mettre la conversation audio un soir, comme ça, pour essayer. Nous avons parlé jusqu'à entendre la voiture de son mari arriver. MÉLANE dit : Je suis folle de ta voix <3.MÉLANE EST HORS-LIGNE.Elle me demanda mon numéro de portable et prit l'habitude de me téléphoner du travail. J'attendais avec impatience ses appels. J'attendais avec impatience sa voix. Mon cœur battait à tout rompre quand je voyais son numéro s'afficher.Elle réussit à me convaincre de prendre un café avec elle. Elle sortait du travail quand je finissais les cours, je n'avais aucune excuse. Un jean délavé, un pull, un blouson, pas de sac. Je l'ai soupçonné d'être en fait en congé. Nous avons parlé de nos personnage, des autres joueurs. D'elle, de son mari.
– Tu me pose beaucoup de questions, mais tu ne dis rien de toi.– C'est mon système de défense, je dévie l'attention.– Tu n'y arriveras pas comme ça ! Je t'ai dis que j'obtenais toujours ce que je voulais !Elle plongea ses yeux vert dans les miens, et prit mes mains qui devinrent moites instantanément. Elle ne sembla pas s'en offusquer. J'ai parlé de mes études. De ma famille. De mes amis.– C'est de toi que je veux savoir des choses.J'ai parlé de mes loisirs. De mes journées. – Tes amours ?– Je n'en ai pas.– Jamais ?– Une fois. Ça s'est très mal terminé. Amour à sens unique. C'était la première fois que j'étais amoureux. Elle a entretenu cet amour pour faire de moi son confident. J'étais naïf. Je pensais qu'on ne pourrait jamais m'aimer. J'ai cru que sa façon de m'utiliser, c'était ça, l'amour. – On s'utilise toujours d'une manière ou d'une autre. Regarde, moi. Cédric a toujours été gentil avec moi. Quand on a quitté le BTS, il était trop habitué à moi. Alors il m'a épousé.– Et toi, tu as acceptée. Mais tu ne l'aimais pas.– Si. Comme un ami. C'est un garçon adorable. Je me suis dis que j'aurais pas la chance d'être demandée par un autre garçon aussi gentil.– Même si vous n'aviez pas les mêmes idées penchants pour les sorties ou... ?– Oui. Je pensais que je pourrais le changer.Moi, elle me changeait.MÉLANE dit :– Tu as eu envie de m'embrasser toi. Je l'ai senti !GABY dit : …MÉLANE dit :– Je me trompe ?GABY dit : – Non... Mais je n'aurais jamais osé de toute manière.
MÉLANE dit :– Je suis contente !La fois suivante, c'est elle qui m'a embrassé. J'ai dû attendre vingt ans pour qu'une fille m'embrasse dans un coin de la Gare d'Austerlitz, comme le font tant d'autres couples. Couple. Pouvais-je me considérer en couple avec une femme mariée ? – Mon petit amant timide... m'avait– elle murmuré ensuite à l'oreille avant d'y déposer un baiser et de monter dans le wagon. Ses paroles m'avaient rassurées. C'est elle qui risquait le plus avec son mariage. Si elle choisissait de me donner le statut d' « amant », je l'accepterai sans hésitation. Elle m'avait choisi d'elle– même, pour me donner cette place si importante. C'était gratifiant, inattendu, excitant. Je ressentais de la fierté sans trop encore me rendre compte de tout ce que ça impliquait. J'étais heureux. Tu es l'amant d'une femme mariée. Cette pensée me rendit perplexe pendant un mois. Et me réjouit.***La pensée qui me traversait maintenant m'était autrement plus intimidante.Tu es l'amant d'une femme mariée qui t'a amené dans son bureau en plein centre ville pour lui faire l'amour. Un scénario de film érotique, un fantasme cliché, et pourtant en passe de devenir réalité. Non. Ça arrive aux autres, pas à moi.Le dernier client était parti. Mélanie me sourit et alla fermer la porte à clé. – Voilà, on est enfin tranquille ! Elle avait ce sourire insaisissable. Un sourire qui ne semblait réservé qu'à moi. Elle s'approcha tranquillement, jeta les clés sur le comptoir d'accueil et vint se coller à moi, ses mains à plat sur mon ventre. Sa manière de me demander un baiser.
J'avais appris au cours de nos derniers "cafés" beaucoup de choses sur le rôle d'amant. Qu'elle aimait plus que tout que je passe tienne sa taille pendant qu'on s'embrassait. Que si elle passait ses bras autour de ma nuque, j'étais prévenu d'un long baiser passionnée dont elle ne se retirerait qu'avec des mèches ébouriffées devant les yeux. Qu'un baiser était terminé pour elle lorsqu'elle me mordillait la lèvre inférieur en se retirant. Que la peau de son cou, juste sous son oreille, était tellement sensible qu'elle en avait des frissons dans tout le corps. J'aimais la voir frissonner ainsi, ma timidité naturelle dans la rue disparaissait quand je l'embrassais à cet endroit. Je la regardais tressaillir et venir caresser son mollet du pied.– Tu es cruel de me faire ça.– Tu n'aimes pas ?– Si, justement.Nos étreintes étaient douces, pleines de tendresses. Elle prenait d'autorité ma main dans la rue et la gardait serrée dans la sienne, passait mon bras autour de sa taille. Elle caressait sa joue contre mon épaule, me montrait une vitrine, et pendant que je la regardais, me déposait un baiser au coin de la mâchoire. Quand je me retournais, elle roulait des yeux d'un air innocent et m’entraînait devant une autre boutique. C'était des jeux d'enfants, d'amoureux de comédies hollywoodiennes. Elle avait su me prendre avec mon manque de confiance, m'attirer sans m'effaroucher. Je ne me doutais pas un instant de la tension qui pouvait régner en elle. Je ne pouvais pas croire qu'elle pouvait désirer plus de moi. Qu'elle avait envie de moi.C'est pourtant ce qui se manifestait ici, tandis qu'elle fermait la porte vitrée de son bureau personnel. Elle avait éteint toute les lumières, ne laissant que l'écran bleuté de l'ordinateur qui nous baignait dans une ambiance toute intimiste. J'étais assis sur sa chaise de bureau. J'écoutais ses histoires de collègues de cette agence d'intérim. – J'ai surprise Nathalie sortir de la salle de réunion avec un livreur une fois, dit-il en me pointant
la porte au fond de la pièce à travers la vitre de son bureau. Elle avait les genoux rouge vif !– Et tu es certaine qu'ils avaient... ?– Oui, il y a de la moquette la-bas. À genou sur la moquette je te garantie qu'au bout de deux minutes, tu brûles déjà !Elle s'était appuyée au bord du bureau, juste face à ma chaise. Son sourire insaisissable aux lèvres.– Même avec des collants ? lui dis-je amusé en montrant ses genoux.– Ça, c'est des bas.Elle retroussa sa jupe jusqu'à la hanche, laissant apparaître le haut nue de sa cuisse pâle et la ligne dentelée de sa culotte. Je déglutis, bredouillant un "ha, en effet" peu convainquant. – Tu aimes ?Je hochais de la tête, essayant d'accorder mon regard qui alternait entre sa cuisse et son visage. Elle rit. Puis elle se décolla du bureau et se pencha au dessus de moi. Je cru qu'elle voulais un baiser et tendis le cou, mais elle remonta encore sa jupe et vint s’asseoir à califourchon sur moi, les mains sur mes épaules, toujours souriante. Le liseré de dentelle de son soutien-gorge dépassait de sa veste, maintenue par un bouton tout ce qu'il y a de plus fragile.– Tu es bien installée ? lui demandai-je en riant, constatant avec satisfaction que ma voix ne s'enrouait pas sous l'émotion qui me submergeait.– Ça va ! Dit-elle. C'est un peu haut, mais ça va !J'actionnais le levier à tâtons sous le siège, et nous tombâmes de plusieurs centimètres. Ses pieds touchant terre, elle se réinstalla, son bassin calé tout contre le mien. – C'est mieux...Sa cuisse émergeait de la fente de sa jupe. – C'est pour toi que j'ai mis ça.– C'est très jolie... Tu es superbe, dis-je en me sentant le plus idiot des garçons.
Je me mis à caresser doucement ses cuisses du bout des doigts, comme pour en apprécier le tissu. Elle rit. Je relevais la tête. – Tu es pas si timide, c'est pas vrai.– Je... je ne sais pas...Elle passa ses bras autour de mon cou. Ma nuque me picota. – Je suis sûre que tu es un faux timide...Les dernières syllabes se perdirent contre mes lèvres. Mélanie m'embrassa d'une manière que je ne lui connaissais pas. Elle caressait ma langue d'une pointe agile, la harcelant de petites touches ondulées, me faisant signe de venir. Je m'exécutai, et elle emprisonna ma langue entre ses lèvres avant de la suçoter longuement. Son bassin s'affermit contre moi, son contact chaud s'accentua contre ma braguette. Elle remuait doucement, au rythme de ses baisers. Mon cerveau s'emmêla dans les sensations, me donnant l'impression que sa bouche qui suçait ma langue s'activait en fait sur mon sexe. Je commençais à durcir. J'étais gêné. Parce que j'étais toujours gêné qu'on me sache ému. Parce que je ne voulais pas qu'elle en profite, je ne voulais pas entendre de remarques aussi douces soient-elles sur l'effet qu'elle me faisait, qui m'auraient encore plus gêné et ému. Je ne voulais pas m'abandonner. Je n'osais pas. Alors, je mordillai sa lèvre inférieur et abandonnai sa bouche. Je glissai sur sa joue, déposant des baisers chaud jusqu'à son oreille, que je mordillai, avant de descendre le long de son cou, sur cette fameuse ligne si sensible. Immédiatement, son souffle se troubla, et sa jambe frissonna contre ma cuisse. Mes bras autour de sa taille, je la serrai contre moi et continuai. Je voulais rétablir l'équilibre, qu'elle aussi soit perdue. – Coquin, me susurra-t-elle d'une voix au contraire plus assurée...Ses mains vinrent masser ma nuque, ses doigts se perdre dans mes cheveux. J'enfouis mon visage dans son cou, juste sous le menton, et y dessinai un chemin sinueux de la pointe de ma langue qui m'amena à la naissance de ses seins. C'était de mon point de vu une nouvelle sorte de baiser, rien de
plus. La caresse de mes lèvres sur sa peau, c'était de la tendresse, ce n'était pas sexuel. C'était mon domaine, tout ce que je savais faire.D'un doigt désinvolte, elle défit le bouton barrant sa poitrine, m'ouvrant l'accès à la suite du parcours. Je loupai deux battements de cœur et crus sentir mon sang quitter chaque partie de mon corps, y compris mon sexe, pour venir se réfugier dans mon visage brûlant. Je remerciai le ciel d'être plongé dans la pénombre pour que Mélanie ne puisse me voir rougir et hésiter. Je gardai le visage baissé contre elle. Terrorisé. C'est ridicule, mais ce bouton s'ouvrait sur un territoire totalement inconnu, que je n'avais jamais observé que de loin. Et voici qu'elle me prenait la main et m'y entraînait avec insistanceLa toile était fine, douce sous mes lèvres, et imprégnée de son parfum, de l'odeur de sa peau chaude et enivrante. Ses doigts frais saisirent la dentelle délicate et dévoilèrent une auréole sombre que je câlinai sans attendre de mon nez, puis de ma langue. Quelque chose se consumait en moi. Passée la première caresse, les autres s’enchaînaient avec un naturel troublant. Je me remémorais cette phrase (où l'avais– je lu déjà ?) disant que les hommes timides perdaient toujours leur timidité au lit. Elle se répétait en boucle dans mon crâne tandis que je suçais ces pointes tendres qui gagnaient en volume dans ma bouche, durcissaient sous ma langue. Mélanie me tenait contre elle, embrassant mon front, mes cheveux. Je ne sais combien de temps je passais ainsi à savourer la douceur de sa peau, le sel de sa sueur qui se formait entre ses seins, et que je recueillais assidûment. – J'ai envie de te sentir en moi, me susurra– t– elle à l'oreille. Je pris alors conscience de sa respiration saccadée. De ses gémissements et des mouvements de son bassin contre moi. Elle se masturbait voluptueusement contre ma braguette, sans pudeur.– Tu veux ?... Han... Hein, tu as envie ?....Je continuais d'embrasser ses seins, terrifié par la vitesse à laquelle le Territoire Inconnu défilait sous mes pas.
– Hum... Moi en tout cas j'ai envie... Elle sortit un préservatif de sa poche arrière, le tint entre ses dents, se recula sur mes genoux et commença à défaire ma ceinture sans hésitation. Je restais immobile, plein d'appréhension devant son visage barré de mèches folles, devant ses lèvres douces retroussées et ses dents entrouvertes sur un sachet rose qui me sembla obscène dans le tableau. Ses épaules se soulevaient rapidement au rythme de sa respiration. Je regardais pétrifié la transformation de Mélanie, arrivée au cœur du Territoire et dévoilant une nouvelle nature. Pourtant, sous ses doigts qui faisaient sauter ma boucle de ceinture et les boutons de mon jean, je ne cessais de durcir. Elle ne me regardait plus, ne me parlait plus, respirant entre ses dents, tout à la verge qu'elle extirpa d'une main experte avant de la caresser, soudain radoucie. Elle déchira l'enveloppe, la cracha au sol, et déroula le préservatif en me maintenant fermement le sexe comme si elle avait peur qu'il ne s'enfuit. Puis, toujours sans un mot, elle se percha sur la pointe des pieds et écarta le bord de son string, dévoilant dans la pénombre une fleur humide. Un parfum puissant, intense, emplit mes narines. Elle se plaça juste au dessus de mon gland, une main sur mon épaule, et fit passer l'autre derrière elle. Elle m'attrapa à deux doigts et me guida entre ses lèvres, rejetée impétueusement en arrière, comme une walkyrie sur sa monture. Elle pesa... et s'empala jusqu'à la garde.Ce puits bouillonnant irradia sa chaleur dans mon corps tout entier. Je rejetai la tête en arrière, fermant violemment les yeux sous le joug du plaisir presque douloureux qui m'inondait. Un râle s'échappa simultanément de nos gorges. Le mien montait ; surprise, détresse, découverte. Le sien était un râle de soulagement, tombant de sa gorge pour atterrir dans son ventre. Elle commença à aller et venir sur moi. Quand elle se soulevait, je sentais ma chaire et mon sang être aspirés en elle. Puis elle se rasseyait, et tout revenait merveilleusement à sa place. – Han Gabriel... Tu aimes ?...
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