la ferme du Roux 1

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16 octobre 2011

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104

Langue

Français

La bise venait de tourner, le sud allait prendre. Les
corbeaux qui s,étaient rassemblés dans les terres
fraîchement labourées
annonçaient la neige. Au loin sur le chemin qui méne au
village, longeant le petit bois de chênes, un homme marche
à pas lents,
ou plutôt, il traine les pieds. Sa pélerine de draps noir, se
souléve un peu à chaque souffle du vent
le long cahe-nez de laine plusieurs fois enroulé autour de
son cou, accompagne les mouvements de celle-ci
De temps à autre, il réajuste son chapeau que le vent
dérange, puis il remet les mains dans ses poches prondes,
et continue sa route
Sur le petit pont qui enjambe la **Joyeuse**, tout à coup il
s,arréte, pose ses mains sur les pierres grises du muret,
qu,il caresse avec douceur, il ferme un instant les yeux, et
écoute, une fois encore les gémissements de l,eau, se
faufillant, sous les branches, et les broussailles, bondissant
de pierres en pierres et s,achevant dans un soupir au loin,
Péniblement, l,homme en noir se redresse, accompagné par
le crissement de ses lourdes chaussures sur les pierres du
chemin,
il reprend sa route
D,un ciel noir plus noir que le voile d,une veuve, les
premiers flocons se sont échappés, ils virvoltent dans la
nuit, tels des papillons
accomplissant leur dernier vol. Quelque uns viennent se
poser sur la pélerine sombre du voyageur, d,autres sur le
bord de son chapeau
Sa longue marche s,achéve, quand il arrive devant la **
ferme du Roux** il là toise du regard, la défie, il ôte son
chapeau, une étrange lueur
passe dans ses yeux, son visage dont on en devine la
pâleur se crispe, ses lévres bougent, ses longs bras
s,agitent
**Soit maudit Gustave ! Ton âme puisse t-elle brûler en
enfer pour l,éternité**
Deux larmes descendent lentement le long se ses joues
creuses et terminent leur course sur le col de sa pélerine
L,air a fraichi le cri strident d,une chouette, déchire la nuit
et le fait tressallir . L,homme ressere sa pélerine contre lui
l;oiseau de mauvaise augure a chanté
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