Mon premier jour de jeûne

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Ce texte est un pastiche de l'incipit de "La boite à merveilles", roman autobiographique d'Ahmed Sefrioui
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15 avril 2015

Nombre de lectures

15

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Langue

Français

F-Z EL KHIYYAR
Mon premier jour de jeûne
2015
Titre de l’œuvre : Mon premier jour de jeûne Auteur : F-Z EL KHIYYAR Éditeur : Educartice Collection : Les bons élèves Année scolaire : 2014-2015
Texte corrigé et validé par Mme Naouale Bounouasse, professeure de français au lycée 11 Janvier
Mon premier jour de jeûne
Le jour, quand tous sortent vers des destinations différentes pour gagner leur vie, moi, je ne sors pas, je songe à mon enfance et j’en sens toute la nostalgie, la nostalgie d’une petite fille de cinq ans qui habitait la ville de Sefrou. Cette fille était dotée d’une habileté extraordinaire à graver dans sa mémoire les moindres détails de la vie qui s’exposaient à son regard innocent. Elle était belle dans sa robe multicolore, cadeau de sa maman à l’occasion de son premier jour de jeûne. J’avais peut-être cinq ans. Ma mémoire était une cire fraîche et les moindres événements s’y gravaient en images ineffaçables. Mon premier jour de jeûne était un jour pas comme les autres. Tout le quartier célébrait ma patience et fêtait mon abstinence. Et pour m’encourager et me féliciter, chaque ménage m’envoya un met délicieux. A l’heure de l’Ftour, la table fut spécialement garnie de toutes sortes de délices. C’était pour moi, moi seule. Ce jour-là, je m’étais sentie une princesse et mes frères et sœurs me jalousaient. Le jeûne rompu, je fus parcimonieuse envers tous les membres de la famille qui n’obtenaient le droit de goûter à mes richesses qu’ un bon moment après l Ftour quand je m’étais assurée que j’étais rassasiée. Je redevenais alors cette fillette généreuse qui avait un bon cœur. Je distribuai des œufs, des dattes, chbbakia, sellou… Mais jamais de figues sèches, gourmandise dont j’étais particulièrement friande et qui me servaient pour corrompre les plus grands des enfants du quartier, pour m’autoriser à jouer avec eux à cache-cache. J’aimais follement ce jeu car c’était pour moi un moment de détente et de succès surtout, quand, pour me cacher, je grimpais sur le figuier qui se trouvait à côté de notre maison. Ce figuier représentait pour moi une source de force car on
croyait que cet arbre, abri des jnouns, possédait des pouvoirs magiques . C’était pourquoi personne n’osait s’en approcher surtout la nuit. Moi seule je le considérais comme un refuge quand on se livrait à une partie de cache-cache car m’offrant toujours la victoire.  C’était des souvenirs inoubliables que je n’oublierai jamais.
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