Théorie de la grande guerre

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Théorie de la grande guerreCarl von ClausewitzTraduction du Lt-Colonel DE VATRY1886Sommaire1 Lettre du Général Pierron2 Préface3 Sommaire3.1 Tome 13.2 Tome 23.3 Tome 3Lettre du Général PierronMon cher de Vatry,En donnant une traduction du grand ouvrage de Clausewitz sur la guerre, vousrendez un service signalé aux officiers studieux de notre armée, qui veulent saisirl’esprit de la stratégie allemande.En effet, sans la connaissance de Clausewitz, de Willisen et de Blume, on ne peuts’en faire une idée exacte.Clausewitz le premier a su mettre en lumière les principes simples et fécondserauxquels Napoléon I a dû ses succès jusqu’en 1812, et les coalisés de 1812 à1815. Le premier il a fait voir qu’un plan d’opérations doit prendre avant tout pourobjectif l’armée ennemie, viser à frapper à coups redoublés les forces organiséesde l’adversaire jusqu’à leur destruction, car alors tout tombe : positions, placesfortes,… etc ; tandis que si le plan cherche un autre but, il reste faux et compliqué,attendu que les plus savantes manœuvres ne sont qu’une promesse, tandis que lavictoire sur la principale armée ennemie est un résultat qui prime tout, qui réparetout.Le premier, Clausewitz a montré combien était fausse la théorie, encore en honneuraujourd’hui, des fortes positions défensives. Il n’y a pas, en effet, de position, siforte qu’on l’imagine, qui ne soit condamnée à succomber sous une attaqueconcentrique. Les positions ne sont rien ; ce sont les ...
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Théorie de la grande guerre Carl von Clausewitz Traduction du Lt-ColonelDEVATRY 1886
Sommaire 1 Lettre du Général Pierron 2 Préface 3 Sommaire 3.1 Tome 1 3.2 Tome 2 3.3 Tome 3
Lettre du Général Pierron
Mon cher de Vatry,
En donnant une traduction du grand ouvrage de Clausewitz surla guerre, vous rendez un service signalé aux officiers studieux de notre armée, qui veulent saisir l’esprit de la stratégie allemande.
En effet, sans la connaissance de Clausewitz, de Willisen et de Blume, on ne peut s’en faire une idée exacte.
Clausewitz le premier a su mettre en lumière les principes simples et féconds er auxquels Napoléon Ia dû ses succès jusqu’en 1812, et les coalisés de 1812 à 1815. Le premier il a fait voir qu’un plan d’opérations doit prendre avant tout pour objectif l’armée ennemie, viser à frapper à coups redoublés les forces organisées de l’adversaire jusqu’à leur destruction, car alors tout tombe : positions, places fortes,… etc ; tandis que si le plan cherche un autre but, il reste faux et compliqué, attendu que les plus savantes manœuvres ne sont qu’une promesse, tandis que la victoire sur la principale armée ennemie est un résultat qui prime tout, qui répare tout.
Le premier, Clausewitz a montré combien était fausse la théorie, encore en honneur aujourd’hui, des fortes positions défensives. Il n’y a pas, en effet, de position, si forte qu’on l’imagine, qui ne soit condamnée à succomber sous une attaque concentrique. Les positions ne sont rien ; ce sont les directions qui sont tout. Si nous faisons agir nos forces dans des directions convergentes, si nous agissons par masses, nous nous donnons tous les éléments du succès.
Le premier, Clausewitz a fait voir combien les détachements sont dangereux, parce que précisément ils enlèvent le moyen d’agir par masses ; aussi n’en faut-il faire que lorsque la nécessité en est dix fois démontrée et qu’on peut les rappeler à soi pour la bataille décisive.
Sa critique de la campagne de 1814 est un chef-d’œuvre ; et si nos chefs l’eussent méditée avant 1870, ils n’auraient pas commis dans cette guerre des fautes stratégiques irréparables.
Ainsi l’étude de Clausewitz s’impose à nous pour comprendre le passé et nous ré arerà l’avenir.
Bien à vous, mon cher de Vatry,
Saint Omer, le 28 février 1886.
Général Pierron.
Préface Le général prussien Charles de Clausewitz est mort en 1831. Il avait fait les campagnes de 1812, 1813, 1814 et 1815, et dirigé de 1818 à 1830 l’école générale de guerre. L’ouvrage qu’il a consacré à l’étude de la grande guerre, et qui ne fut édité que comme œuvre posthume par les soins de sa veuve, comprend huit livres. Dans notre traduction nous avons laissé de côté les deux premiers livres trop essentiellement philosophiques, et les deux derniers parce qu’ils sont beaucoup plus à l’état d’ébauche que les précédents. Les quatre livres intermédiaires que nous publions nous ont paru former un ensemble où se montrent suffisamment mis en lumière les grands principes stratégiques de l’auteur. Ce fut en 1816 que le général commença son œuvre, et quand une courte maladie l’emporta en 1831 il n’avait pu encore y mettre la dernière main ; aussi lisons-nous dans une note par lui écrite vers la fin de sa vie :« Le manuscrit sur la conduite de la guerre que l’on trouvera après ma mort ne doit être considéré que comme l’ensemble des pierres d’assises sur lesquelles il y aurait à édifier la théorie de la grande guerre…, les six premiers livres, seuls déjà mis au net, ne constituent qu’une masse passablement informe qu’il faudrait entièrement remanier…, quant aux livres 7 et 8, les différents chapitres n’en sont encore qu’esquissés. » Tel qu’il l’a laissé cependant, ce manuscrit a suffi pour immortaliser son nom en Allemagne où l’esprit militaire est si profondément imbu de ses préceptes, que maintes traces de leur application apparaissent dans la méthode qui a présidé à la dernière invasion de la France. Ce sont les douloureux souvenirs de nos désastres et la recherche des causes qui les ont amenés qui nous ont inspiré l’idée de vulgariser une œuvre où le vainqueur de 1870 a puisé plus d’un enseignement. Il nous a fallu, à vrai dire, des années d’efforts pour accomplir la tâche ardue d’un traducteur, souvent obligé de paraphraser plutôt que de traduire afin d’être mieux compris du lecteur. Si pourtant ce travail peut attirer l’attention bienveillante de nos camarades de l’armée, s’il doit épargner à quelques-uns la peine de se heurter contre les difficultés du texteallemand et l’ennui de reculer peut-être devant elles, s’il parvient enfin, comme l’œuvre du général de Clausewitz chez nos voisins, à développer en France la saine intelligence des choses de la guerre si nécessaire aux hommes d’État, aux diplomates, aux élus de la nation, à tous ceux en un mot dont l’action personnelle, les conseils ou les votes peuvent exercer de l’influence sur les décisions du Gouvernement et la direction des grands intérêts politiques internationaux, nous nous réjouirons d’y avoir consacré les longues heures de solitude et de repos forcé que la maladie et la retraite nous ont faites.
er Paris, le 1mars 1886.
Sommaire Tome 1 DE LA STRATÉGIE EN GÉNÉRAL.
Lt-Colonel de Vatry
I. De la stratégie II. Éléments de la stratégie III. Les grandeurs morales er IV. Les puissances morales de 1ordre V. Vertu guerrière de l’armée VI. La hardiesse VII. La persévérance VIII. Supériorité numérique IX. La surprise X. La ruse XI. Réunion des forces dans l’espace XII. Union des forces dans le temps XIII. Réserve stratégique XIV. Économie des forces XV. Élément géométrique XVI. Du temps d’arrêt dans l’action à la guerre XVII. Du caractère des guerres modernes XVIII. Tension et repos (loi dynamique de la guerre)
LE COMBAT.I. Aperçu II. Caractère de la bataille moderne III. Du combat en général IV. Du combat en général (suite) V. Des significations diverses du combat VI. Durée du combat VII. Du moment décisif dans le combat VIII. Entente des deux adversaires pour le combat IX. La bataille générale. — Du moment décisif X. La bataille générale. — Effets de la victoire XI. La bataille générale. — Emploi de la bataille XII. Moyens stratégiques d’utiliser la victoire XIII. Retraite après une bataille perdue XIV. Le combat de nuit
LES FORCES ARMÉES.
I. Aperçu général II. Théâtre de guerre. — Armée. — Campagne III. Rapport des forces IV. Proportion des armes V. Ordre de bataille de l’armée VI. Disposition stratégique générale de l’armée VII. Avant-gardes et avant-postes VIII. Mode d'action des corps avancés IX. Des camps X. Des marches XI. Des marches (suite) XII. Des marches (suite) XIII. Des cantonnements XIV. De l’alimentation des troupes XV. Base d’opérations XVI. Des lignes de communications XVII. Du terrain XVIII. Du commandement du terrain
Tome 2 LA DÉFENSIVEI. De l’attaque et de la défense II. Comparaison des moyens dont disposent l’attaque et la défense dans la tactique III. Comparaison des moyens dont disposent l’attaque et la défense dans la stratégie IV. De la convergence de l’action dans l’attaque et de la divergence de l’action dans la défense
V. Caractère de la défense stratégique VI. Développement des moyens spéciaux de la défense VII. Action réciproque entre l’attaque et la défense VIII. Des divers procédés de résistance IX. De la bataille défensive X. Des places fortes XI. Des places fortes (suite) XII. Positions défensives XIII. Positions fortes et camps retranchés XIV. Positions de flanc XV. Défense des montagnes XVI. Défense des montagnes {suite) XVII. Défense des montagnes (suite) XVIII. Défense des rivières et des fleuves XIX. Défense des rivières et des fleuves (suite) XX. Défense des marais. — Inondations XXI. Défense des forêts XXII. Le cordon XXIII. Clef de pays XXIV. Action sur les flancs XXV. Retraite dans l’intérieur du pays XXVI. La nation en armes XXVII. Défense d’un théâtre de guerre XXVIII. Défense d’un théâtre de guerre (suite) XXIX. Défense d’un théâtre de guerre. — Résistance successive XXX. Défense d’un théâtre de guerre sur lequel on ne recherche de solution Tome 3 L’OFFENSIVEpour les autresles 8 premiers chapitres, pour I. L’attaque dans ses rapports avec la défense II. Nature de l’offensive stratégique III. Objet de l’offensive stratégique IV. Force décroissante de l’offensive V. Point limite de l’offensive — Point limite de la victoire VI. Destruction des forces armées de l’ennemi VII. La bataille offensive VIII. Passage des rivières IX. Attaque des positions défensives X. Attaque des camps retranchés XI. Attaque des montagnes XII. Attaque des lignes en cordon XIII. Des manœuvres stratégiques XIV. Attaque des marais, des inondations, des forêts XV. Attaque d’un théâtre de guerre avec recherche de solution XVI. Attaque d’un théâtre de guerre sans recherche de solution XVII. Attaque des places fortes XVIII. Attaque des convois XIX. Attaque d’une armée dans ses cantonnements XX. Diversions XXI. Invasion
LE PLAN DE GUERREI. Introduction II. Guerre absolue et guerre réelle IIIA. Liaison intrinsèque de la guerre IIIB. De la grandeur du but et des efforts IV. Détermination plus précise du but à atteindre. — Renversement de l’ennemi V. Détermination plus précise du but à atteindre. — But restreint VIA. Influence du but politique sur le but militaire VIB. La guerre est un instrument de la politique VII. But restreint. — Guerre offensive VIII. But restreint. — Défensive IX. Plan de guerre quand le but est de renverser l’ennemi
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