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2017
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2017
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MIEUX COMPRENDRE POUR INVENTER DEMAIN
Le baromètre politique
Viavoice - Libération
Mars 2017
Viavoice Paris. Études conseil stratégie
9 rue Huysmans, 75 006 Paris. + 33 (0)1 40 54 13 90
www.institut-viavoice.com
François Miquet-Marty, Aurélien Preud’homme
1Sommaire et modalités de réalisation
3. Synthèse des enseignements
6. La popularité de l’exécutif
8. L’élection présidentielle
9. L’intérêt pour la campagne
10. Les candidats jugés les plus convaincants
11. Le palmarès des présidentiables
13. Souhaits et pronostics de victoire
14. Les souhaits de victoire
15. Les pronostics de victoire
16. Les « duels »
17. Le meilleur Président perçu entre François Fillon et Marine Le Pen
18. Le m Président perçu entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen
19. Le meilleur Président perçu entre Benoît Hamon et Marine Le Pen
20. Espoirs et craintes d’une victoire de Marine Le Pen
21. Une victoire de Marine Le Pen : un drame pour la France ?
22. Les peurs associées à une victoire de Marine Le Pen
23. Les espoirs associés à une victoire de Marine Le Pen
24. Les motivations du souhait de victoire en faveur de Marine Le Pen
25. Un « système » ?
26. L’existence d'un « système »
27. La nature du système
28. Les bénéficiaires perçus du système
29. Les déterminants du « changement »
Sondage réalisé par Viavoice pour Libération.
erInterviews effectuées en ligne du 1 au 2 mars 2017.
Échantillon de 1010 personnes, représentatif de la population française de 18 ans et plus.
Représentativité par la méthode des quotas appliquée aux critères suivants : sexe, âge, profession
de l’interviewé, région et catégorie d’agglomération.
Les résultats détaillés selon la proximité partisane des personnes interrogées sont issus de la question suivante :
« Indépendamment des élections, de quel parti politique vous sentez-vous le plus proche ou disons le moins éloigné ? LO ou le
NPA, le Parti communiste, le Parti de gauche ou « Les insoumis », le Parti socialiste, Europe Écologie Les Verts, le
mouvement « En marche », le MoDem (Mouvement Démocrate), l’UDI, Les Républicains (LR), Debout la France, le Front
national, un autre parti, aucun parti, non réponse ».
Les sympathisants de gauche correspondent à toutes les personnes ayant répondu LO, le NPA, le Parti
communiste, le Parti de gauche, Les insoumis, le Parti socialiste ou EELV à cette question.
Les sympathisants du centre correspondent à toutes les personnes ayant répondu le MoDem ou le mouvement
« En marche ». Les sympathisants de droite correspondent à toutes les personnes ayant répondu l’UDI, Les
Républicains ou Debout la France.
Les évolutions mentionnées dans ce rapport se réfèrent à la dernière vague du baromètre, réalisée
les 2 et 3 février 2017.
La notice technique détaillée de cette enquête est consultable sur le site Internet de Viavoice ainsi que sur le site
Internet de la Commission des sondages : www.commission-des-sondages.fr
2Synthèse des enseignements
3Synthèse des enseignements (1/2)
La « dédiabolisation » du Front national atteint son paroxysme :
seul un Français sur deux pense qu’une victoire de Marine Le Pen
serait « un drame » pour l’avenir de la France
Six Français sur dix. C’est, aujourd’hui, la part de l’opinion publique qui pense que Marine Le Pen a
toutes les chances de remporter l’élection présidentielle. Trois Français sur dix : ce sont ceux qui
souhaitent sa victoire. Enfin, pour quatre Français sur dix une victoire de Marine Le Pen le 7 mai
prochain ne serait après tout « pas un drame ».
À l’heure où la campagne présidentielle n’en finit plus de se perdre dans les méandres des affaires,
mettant de côté le débat de fond, cette équation résume bien l’enjeu des semaines à venir : si
« l’hypothèse Le Pen » n’est toujours pas la plus probable, elle devient progressivement de plus en plus
crédible, à mesure que le « plafond de verre » se fissure de toute part. Jusqu’à quand ?
Une victoire de Marine Le Pen à l’élection présidentielle : une hypothèse qui fait son chemin
L’ « alignement des planètes » atteint en effet son paroxysme pour porter Marine Le Pen à ses plus hauts
niveaux électoraux. Si en termes d’intentions de vote de second tour elle reste distancée, de nombreux
éléments montrent que la candidate frontiste progresse sur plusieurs points à la faveur d’un contexte
exceptionnel :
- Une dédiabolisation réussie, avec seulement un Français sur deux (49 %) pour qui une victoire de
Marine Le Pen serait un « drame » pour l’avenir de la France. Un chiffre qui montre qu’une moitié de
la société française est toujours prête à se mobiliser en masse contre le Front national… Mais aussi
que, pour l’autre moitié, une hypothétique victoire de Marine Le Pen serait au mieux un espoir, au
pire une situation acceptable. Le rejet massif, il y a à peine 15 ans, de Jean-Marie Le Pen au second
tour de l’élection présidentielle de 2002 est donc bien loin, et la dédiabolisation entreprise par sa fille
depuis maintenant une dizaine d’années semble avoir « réussi sa mue ».
- Des candidats de droite et de gauche isolés dans leurs cœurs d’électorats, incapables de parler au
reste des Français : François Fillon n’a été jugé convaincant ces 15 derniers jours que par 54 % des
sympathisants de droite, 12 % des sympathisants du centre et 11 % des sympathisants FN, en dépit
de sa récente tournure sécuritaire. Benoît Hamon est de son côté jugé convaincant par 55 % des
sympathisants de gauche, 20 % des sympathisants du centre ou 7 % des sympathisants de droite.
Une situation délétère, donc, pour les deux partis de gouvernement, inaudibles et incapables de
rassembler pour l’heure dans une perspective de second tour.
- Un contexte permettant à Marine Le Pen de progresser auprès de la « droite républicaine »
(sympathisants de droite hors FN : UDI, Les Républicains, Debout la France) : 36 % d’entre eux
souhaitent sa victoire à l’élection présidentielle, soit presque autant qu’Emmanuel Macron (40 %),
laissant présager une division forte de cet électorat en cas de second tour Macron-Le Pen.
Pour autant, seul Emmanuel Macron apparaît à ce stade de la campagne en position de concurrencer
l’extrême-droite :
- En termes de souhaits de victoire, il devance de 9 points la candidate du Front national (39 % contre
30 %) à l’heure où Benoît Hamon (26 %) ou François Fillon (23 %) sont distancés ;
- En termes de « présidentialité » perçue également, 42 % des Français voient dans l’ancien Ministre
de l’économie un « bon président pour la France », même s’il enregistre une baisse de trois points ce
mois-ci quand Marine Le Pen progresse de 4 points à 32 %.
4Synthèse des enseignements (2/2)
Un Français sur deux pense qu’une victoire de Marine Le Pen serait une « bonne chose » pour la
sécurité et la lutte contre le terrorisme
Dire pour autant que l’élection est jouée serait une erreur : car si aujourd’hui la candidate frontiste est
rejetée sur le plan économique, elle réussit à convaincre une part toujours plus importante des Français
sur les questions régaliennes.
En effet, si la victoire de Marine Le Pen n’est souhaitée que par 30 % des Français, elle représenterait
cependant pour une (courte) majorité d’entre eux des aspects positifs :
- En matière de sécurité, 52 % de l’opinion publique, mais surtout 73 % des sympathisants de droite
(hors FN) pensent que son élection serait « une bonne chose » ;
- Même constat en matière de lutte anti-terroriste : 52 % des Français et 71 % des sympathisants de
droite pensent que son élection aurait un impact positif.
À tel point qu’aujourd’hui ce sont principalement les questions économiques (avec au premier plan la
sortie de l’euro ou de l’UE) qui empêchent une majorité – notamment parmi l’électorat de droite – de
basculer réellement vers le Front national :
- Seuls 33 % des personnes interrogées pensent qu’une victoire de Marine Le Pen serait positive