Cherbourg, fier de ses yachts de luxe CMN >> Grâce à l'implication de son actionnaire, le milliardaire Iskandar Safa, CMN a réussi sa diversification sur le marché des yachts de luxe. Aujourd'hui, sa rade artificielle est toujours la plus grande du monde et Cherbourg reste un port militaire, de pêche, de plaisance et de transport de passagers important, même si sa position excentrée ne lui a pas permis de s'imposer comme un grand port marchand. On ne peut parler de Cherbourg sans évoquer les cent cinquante années d'épopée transatlantique. Construit en près d'un siècle de travaux titanesques, le port de Cherbourg était un mouillage sûr qui a permis le développement de paquebots toujours plus grands à destination de l'Amérique. Le port accueille toujours entre 10 et 30 paquebots par an, grâce à un terminal croisière aménagé en 2006 dans la gare maritime transatlantique qui héberge également la Cité de la Mer. Cherbourg est également un point de départ de ferries pour le Royaume-Uni et l'Irlande. En 2010, le port de commerce de Cherbourg a subi une baisse généralisée que ce soit sur le trafic passagers (- 14,5%) ou le fret (-13,8%). Le trafic vers l'Angleterre est en déclin alors que dans le même temps une augmentation du trafic est observée pour l'Irlande.
>> Grâce à l'implication de son actionnaire, le milliardaire Iskandar Safa, CMN a réussi
sa diversification sur le marché des yachts de luxe.
Aujourd'hui, sa rade artificielle est toujours la plus grande du monde et Cherbourg reste un port militaire, de pêche, de plaisance et de transport de passagers important, même si sa position excentrée ne lui a pas permis de s'imposer comme un grand port marchand. On ne peut parler de Cherbourg sans évoquer les cent cinquante années d'épopée transatlantique. Construit en près d'un siècle de travaux titanesques, le port de Cherbourg était un mouillage sûr qui a permis le développement de paquebots toujours plus grands à destination de l'Amérique. Le port accueille toujours entre 10 et 30 paquebots par an, grâce à un terminal croisière aménagé en 2006 dans la gare maritime transatlantique qui héberge également la Cité de la Mer. Cherbourg est également un point de départ de ferries pour le Royaume-Uni et l'Irlande.
En 2010, le port de commerce de Cherbourg a subi une baisse généralisée que ce soit sur le trafic passagers (-14,5%) ou le fret (-13,8%). Le trafic vers l'Angleterre est en déclin alors que dans le même temps une augmentation du trafic est observée pour l'Irlande. La baisse importante du trafic transmanche, constatée notamment depuis le départ fin 2004 de la compagnie P&O, a des répercussions négatives sur plusieurs secteurs, que ce soit pour les activités portuaires, le commerce ou le tourisme. Même si cette baisse est visible sur d'autres ports de la Manche, c'est sur Cherbourg que l'impact est le plus important. Une démarche structurée de reconquête du trafic a été mise en place, avec pour ambition 1 million de passagers sur l'ensemble des lignes au départ de Cherbourg (Angleterre, Irlande, autres) d'ici 2015. En 2010, le nombre de croisiéristes en escale à Cherbourg-Octeville a chuté de 30% par rapport à 2009. Cependant, le port de Cherbourg s'affiche désormais comme une escale prisée par les grandes compagnies de croisières, notamment le groupe MSC.
Quand la construction navale va...
Activité maritime historique pour la ville, la construction navale reste toujours importante. DCNS, anciennement Direction des constructions navales (DCN), rebaptisée DCNS en avril 2007 dans le cadre de son rapprochement avec Thalès, est une entreprise de droit privé, détenue à 74% par l'état, spécialisée dans l'armement naval et réalisant un chiffre d'affaires de 2,6 milliards d'euros. À Cherbourg, DCNS, implantée à l'arsenal, est dirigée depuis 2009 par le dynamique Bruno Richebé. Le site est dédié à la construction de sous-marins à propulsion nucléaire et conventionnels. La production est actuellement à 70% destinée à la Marine nationale, et à 30% à l'export (sous-marins à propulsion diesel-électrique de type Scorpène). DCNS est le 2ème employeur du département avec 3.000 salariés en 2010.
L'autre chantier naval historique de la ville est les Constructions mécaniques de Normandie, fondés en 1956 par Félix Amiot initialement spécialisée dans les bâtiments militaires et plus particulièrement des «chasseurs de mer», bâtiments légers et rapides, puissamment armés. Ces chantiers ont basé leur réputation sur les navires rapides de combat Combattante et les navires de surveillance Vigilante, avant de défrayer la chronique dans les années 60 (l'imbroglio diplomatique des «Vedettes de Cherbourg»). En 1986, l'entreprise connaît une crise importante, qui durera jusqu'en 1992, date du rachat par Iskandar Safa, homme d'affaires français d'origine libanaise, qui a procédé
à une recapitalisation de 25 millions d'euros en 2002 (plus 10 millions de concours publics). Parallèlement à son activité militaire traditionnelle, CMN s'est diversifié sur le marché des yachts de luxe, secteur sur lequel la société est devenue leader mondial suite au rachat du chantier allemand Nobis Krug implanté en mer Baltique. Le site cherbourgeois construit des yachts de 50 à 70 m, des modèles plus grands étant fabriqués en Allemagne et à Abu Dhabi. Aujourd'hui, l'entreprise, présidée par Pierre Balmer, emploie 420 personnes, pour un chiffre d'affaires de 45 millions d'euros et un résultat net de 7,8 millions d'euros.