Le passion né de BD est devenu champion de Rugby Passer de l'édition au rugby, une évidence pour Mourad Boudjellal. «J'ai connu le RCT en 1971, j'avais onze ans, lors de la f finale contre Béziers, que l'on a perdu d'ailleurs...
Passer de l'édition au rugby, une évidence pour Mourad Boudjellal. «J'ai connu le RCT en 1971, j'avais onze ans, lors de la f finale contre Béziers, que l'on a perdu d'ailleurs... À l'époque, chaque fois que l'on parlait de Toulon, c'était du RCT. Lorsque l'on est né à Toulon, on ne peut ignorer le RCT!». Ce P-DG et fondateur des éditions Soleil a toujours entrepris en suivant ses passions. Fondu de bandes dessinées, il débute sa carrière en ouvrant à vingt ans une librairie, à Toulon bien sûr. Les éditions Soleil affichent aujourd'hui un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros, mais appartiennent depuis le 22 juin 2011 aux éditions Delcourt. Mourad Boudjellal reste actionnaire (20%) de ce rapprochement piloté par Guy Delcourt (80%). Il s'implique toujours dans plusieurs projets et reste le lien avec les grands auteurs historiques de la maison, notamment Christophe Arleston, Didier Tarquin et Jean-Louis Mourier. Cette prise de distance du fondateur des éditions du Soleil tient sans conteste à son autre passion, le rugby, de plus en plus prenante depuis ces six dernières années qui marquent la prise de direction du RC Toulon par Mourad Boudjellal. Après avoir investi plus de 7 millions de sa fortune acquise dans le secteur de la bande dessinée, sans langue de bois, il avoue avoir investi pour connaître des émotions fortes : «Le RCT n'est pas un motif pour gagner de l'argent. Je suis venu pour chercher des sensations nouvelles que je ne pouvais connaître dans l'édition». Et en matière de sensations nouvelles, Mourad Boudjellal fait le plein ! En guerre contre la Fédération, suite à la suspension de son pilier droit, Carl Hayman, dont l'absence a cruellement pesé dans la défaite de Toulon contre Toulouse ny en finale, | v l'homme n'a pas mâché ses mots : «Ils sont vieux, se liquéfient presque pour certains... Il faut laisser s'élever les nouvelles générations». Le bouillonnant président n'exclut d'ailleurs de poursuivre l'affaire en justice, réfléchissant à «une action en dommages et intérêts contre la FFR», jugeant que, dans ce dossier, Marcel Martin (membre de la commission mixte et administrateur du Biarritz Olympique, alors que la faute a été commise sur le Biarrot Takudza ^7 Ngwenya) «est juge et partie, ce qui est interdit en droit français». Pour cet homme pour qui les émotions restent les vraies valeurs, «cela prendra le temps qu'il faudra». Les dés sont jetés