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Publié par
Publié le
01 janvier 1986
Nombre de lectures
51
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
2 Mo
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Jacques Horaist
Les sociétés françaises de services et d'ingénierie en
informatique, historique et perspectives
In: Économie & prévision. Numéro 72, 1986-1. pp. 3-27.
Citer ce document / Cite this document :
Horaist Jacques. Les sociétés françaises de services et d'ingénierie en informatique, historique et perspectives. In: Économie &
prévision. Numéro 72, 1986-1. pp. 3-27.
doi : 10.3406/ecop.1986.4908
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ecop_0249-4744_1986_num_72_1_4908Résumé
Les sociétés françaises de services et d'ingénierie en informatique, historique et perspectives,
par Jacques Horaist.
L'intérêt présenté par les sociétés françaises de services et d ingénierie en informatique (Ssn) tient
moins à leur part en chiffre d'affaires —modeste— dans l'activité nationale, qu'au dynamisme qu'elles
manifestent et aux enjeux de leurs activités. Elles constituent, à cet égard, un exemple significatif du
«tertiaire évolué» dont on attend une importance croissante, notamment pour les créations d'emploi.
Les progrès techniques, soutenus depuis 30 ans, permettent un abaissement continuel des coûts des
matériels, un extension considérable des équipements installés et, en conséquence, de la demande de
services. Jusqu'à maintenant, comme le montre la première partie de l'article, les Ssn françaises ont
construit leur développement sur les logiciels à façon et l'ingénierie, en s'appuyant sur leur créativité, les
résultats de leurs recherches, la qualité de leurs personnels et la maîtrise de leur financement. La
deuxième place mondiale qu elles ont acquise témoigne de leurs capacités et de la validité de leur
choix. Dans les années récentes, l'apparition d'une demande d'équipements et de logiciels de grandes
séries induit un processus d'industrialisation du logiciel les logiciels- produits, ou progiciels, connaissent
un succès grandissant en France, sous l'impulsion des sociétés américaines - constructeurs d
équipements principalement.
Plutôt que de s'engager entièrement dans cette production —un «nouveau métier»—, les Ssn
françaises préfèrent consolider leurs positions. Les perspectives de la demande, conditionnée par la
poursuite prévisible du progrès technique, laissent attendre un fort développement des applications à
façon, à fort contenu intellectuel, notamment dans le domaine de l'informatique en réseaux. Mais ce
développement sera inégal, du fait du poids des habitudes et des investissements passés, chez un
certain nombre d'usagers.
Pour en tirer bénéfice et conserver leurs avantages, les Ssn françaises devront contribuer à résoudre
les problèmes posés par la constitution d'un marché de dimension européenne, du financement de leur
recherche et de la formation des hommes, grâce à une coopération avec des publics et privés.
Abstract
French computer service and software engineering companies, background and outlook,
by Jacques Horaist.
The importance of the French computer service and software engineering companies lies not in their
percentage of the national turnover, which is modest, but rather in their dynamic outlook and in the
impact of their activities. In this respect they are a fine example of the "developed tertiary sector" in
which much hope is stored, particularly with regard to generating employment.
The technological progress which has been maintained over the last thirty years has meant that costs of
equipments have been kept down, with the result that companies can afford to install more and more
hardware and consequently increase their need for services. To date, as is demontrasted in the first part
of the article, the French computer service companies owe their development mainly to software
engineering and userdesigned software based on their creativity, the fruits of their research, the quality
of their staff and sound financial management. The fact that they have come to occupy the number two
place on the world market is proof of their ability and of the soundness of their approach In recent years,
the increasing demand for mass produced hardware and software has led to the industrialization of
software production. The new software products are faring very well in France under the driving force of
Amercan companies-mainly the hardware producers themselves. The text goes on to point ou that,
rather than jumping headlong into this type of production, which involves new business methods, the
French computer service companies prefer to consolidate their position. The outlook for demand, taking
into consideration foreseeable technological advances, seems to point to a strong trend towards
customdesigned applications, with a high intellectual content, particularly in the realm of the dataprocessing networks. But such development will be irregular because of force of habit and the desire
among certain users to get the most out of their past investments.
If they are to make the most of the situation and maintain their lead, the French computer service and
software engineering companies will have, in conjunction with their public or private partners, to find a
way round the problems of setting up a market on the European scale, financing their research and
training their staff.sociétés françaises de services Les
et d'ingénierie en informatique,
historique et perspectives
Jacques Horaist
chargé de mission
au bureau des services et du commerce de la Direction de la prévision
Les services prennent une place de plus en plus importante dans l'économie moderne. Cepen
dant, leur étude est très en retard par rapport à celle de l'industrie, si bien que ce phénomène
complexe mais essentiel dans l'évolution de nos sociétés paraît insuffisamment analysé et
compris. Il est vrai que des concepts comme «production en volume», «productivité» qui
s'adaptent correctement à la fabrication des biens matériels sont d'application moins claire
-voire dans certains cas impossible- dans ce nouveau domaine. Déplus, les services sont mult
iples et se prêtent mal à des travaux globaux : ceci explique en partie le retard que leur ana
lyse a pris par rapport à bien d'autres secteurs ; un travail important et détaillé est nécessaire
pour avancer de manière significative.
L'article qui suit, consacré aux sociétés de services et d'ingénierie en informatique, présente
trois avantages :
le niveau où il se situe est assez fin pour permettre leur étude et celle de leur évolution,
l'imbrication étroite entre leurs activités et celles de l'industrie peut être bien mise en évi
dence,
le domaine touché est actuellement d'importance stratégique et soumis à de profondes mutat
ions tant à l'amont qu'à l'intérieur des services rendus.
C'est ainsi que les sociétés françaises, qui ont acquis la seconde place dans le monde grâce à la
qualité de leurs personnels, vont se trouver devant des problèmes nouveaux. Jusqu'à ces tou
tes dernières années, il s'agissait pour chacune d'elles, comme pour leurs homologues étrangèr
es, de travailler au cas par cas. A présent on assiste, sous l'égide des constructeurs d'ordina
teurs essentiellement, à une standardisation des problèmes posés dont la solution avec diffu
sion en série exige d'importants investissements à la rentabilité incertaine et une concentrat
ion d'informations de haut niveau qu'elles n'avaient pas réalisé. Pourtant, elles semblent ré
solues à poursuivre le travail «à façon» qui leur a réussi dans le passé, domaine où des places
resteront toujours à prendre. Si leur service et leur développement exigent une telle politique,
il semble nécessaire que des alliances au moins tactiques puissent s'effectuer dans le cadre de
projets gouvernementaux ou privés européens.
Aussi, une certaine homogénéisation sans doute volontaire (ex. : projets Esprit, Eurêka, Systè
mes de télécommunication ou de techniques informatiques avancées) du marché européen est-
elle indispensable pour faire contrepoids à l'immense marché américain et permettre au vieux
continent de fonder une technologie propre, indispensable à son développement futur et à une
indépendance certaine.
La rédaction présenté par les Sociétés françaises de services et d'ingénierie L'intérêt
en informatique (Ssii) ne tient pas à leur part en chiffre d'affaires