4
pages
Français
Documents
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
4
pages
Français
Documents
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
N°574 AVRIL 1998
PRIX : 15 F
LE COMMERCE EN 1997
Fort dynamisme du commerce de gros
Isabelle Eymard, Maryvonne Lemaire, Christiane Nivet, Sébastien Seguin,
division Commerce, Insee
dynamique, particulièrement à l’exportationn 1997, le commerce de gros a bé
mais aussi à l’importation, les grossistesnéficié d’une conjoncture agricole
étant souvent des importateurs. Tous lesEet industrielle favorable et d’un
secteurs ont contribué à cette croissance, y
commerce extérieur actif. Le commerce compris ceux qui approvisionnent le com
de gros en biens d’équipement profes- merce de détail, soutenu par la consomma
sionnel s’est montré particulièrement dy tion des ménages (hors automobile)
(graphique).namique (+ 11,8 % en volume) : les
Le commerce de biens d’équipement pro produits électroniques et le matériel infor
fessionnel a été le plus dynamique :
matique ont été très demandés, par les
+ 11,8 % en volume ( + 5,6 % en 1996). Il le
entreprises, mais aussi par les particu doit à un fort volume de ventes de matériel
liers. Au sein du commerce de détail, lesélectrique et électronique et surtout informa
hypermarchés et supermarchés maintien tique. Ces ventes ont été dopées par les
commandes des entreprises et des adminis nent une croissance élevée ( + 3,4 % en
trations. Mais elles ne sont pas toutes desti volume en 1997), en dépit d’un parc en
nées à des professionnels, en particulier
moindre expansion. Le commerce auto
pour les produits informatiques : la demande
mobile recule ( 4,0 %) après trois années croissante des ménages, stimulée par des
de progression soutenue : il subit le con baisses de prix conséquentes, a aussi con
trecoup de la fin des primes gouverne tribué au dynamisme de ce commerce. Dans
mentales pour l’achat de véhicules.
Contribution des différents secteurs à laLe commerce de détail est le seul à créer
croissance du commerce de gros*des emplois : plus de 35 000 créations
nettes cette année, soit plus de 1 % de
l’emploi total du commerce.
Plus d’un actif sur huit travaille dans le com
merce. Ce secteur, qui génère 12,5 % de la
valeur ajoutée de l’économie, se décompose
en commerce de détail (45 % de la valeur
ajoutée du commerce), de gros (42 %) et au
tomobile (13 %). En 1997, le commerce de
gros a eu, de loin, l’activité la plus dynami
que ; le commerce de détail, malgré une
croissance plus modeste, a créé des em
plois tandis que la réparation et le commerce
automobile en ont perdus, en raison de leur
baisse d’activité.
* Taux de croissance en volume des ventes de marchandises duLe commerce de gros
commerce de gros
Lecture : la croissance en volume des ventes de marchandises dutrès dynamique
commerce de gros, + 5,4 % en 1997, se décompose en + 2,3 points
dus à la croissance du commerce de gros en biens d’équipement
L’année 1997 a été favorable au commerce professionnel, + 1,1 point dû à la croissance du commerce de produits
agricoles bruts, + 0,8 point dû à la croissance du commerce de biensde gros : ses ventes ont progressé de
de consommation non alimentaires, + 0,7 point dû à la croissance du
+ 5,5 % en volume (cf. Pour comprendre ces commerce de biens intermédiaires non agricoles, et + 0,5 point dû à
la croissance du commerce de produits alimentaires.résultats), soit un à trois points de plus que
La contribution d’un secteur est l’évolution du secteur pondérée par
les années précédentes (tableau 1). Elles son importance dans l’ensemble.
N.B. : le secteur 517Z (« Autres commerces de gros ») n’est pas prisont bénéficié d’une nette reprise de l’indus
en compte dans le calcul des contributions. Il est en revanche inclus
trie manufacturière, après une année 1996 dans l’évolution du commerce de gros présentée dans le tableau 1.
Source : comptes du Commerce, Inseeplutôt atone, et d’un commerce extérieur très
INSEE
PREMIEREles autres biens d’équipement, le vo exportations. Cependant, la crois- L’effet « vache folle » s’atténue
lume des ventes a crû plus modéré sance est à nouveau ralentie par celle
ment, grâce à une légère reprise de des produits frais, dont la viande fraî Sur le marché des produits alimen
l’investissement productif dans la plu che, encore marquée, chez les gros taires (y c. tabac), la part des grandes
part des secteurs sauf l’agriculture. sistes, par la crise de la « vache surfaces avoisine 59 %, celle de l’ali
Le volume des ventes du commerce folle ». mentation spécialisée et artisanale
de gros de produits agricoles bruts 20 % et celle de l’alimentation géné
a lui aussi très fortement augmenté, rale de proximité 9 % (avec le com Troisième année de croissance
+ 8,7 %, après le très faible redresse merce de produits surgelés) ( tableau 3 ).modérée pour le commerce
ment qui avait suivi la chute des ven Le commerce alimentaire sur les mar de détail
tes en 1994. De 1992 à 1994, la chés atteint à peine 3 %.
réforme de la PAC avait entraîné une Le chiffre d’affaires du commerce de Le commerce spécialisé et artisanal
forte réduction des livraisons de cé détail, augmenté de celui des boulan de l’alimentation a maintenu son acti
réales, d’oléagineux et de protéagi geries, pâtisseries et charcuteries, a vité après plusieurs années de dé-
neux, liée essentiellement au gel de crû de + 2,2 % en volume, un peu plus croissance. En particulier, la situation
surfaces cultivables. Progressive qu’en 1996 et 1995 ( tableau 2 ). Il a peu des boucheries s’est améliorée ; tou
ment, le taux de jachère obligatoire a bénéficié de l’amélioration du pouvoir tefois, leur chiffre d’affaires en volume
été réduit et n’est plus que de 5 %. d’achat des ménages en 1997. En ef n’a pas augmenté autant que la con
L’effet de cette remise en culture a étéfet, l’augmentation des revenus a été sommation de viande, qui a repris
amplifié par des rendements excep surtout consacrée à la reconstitution après la chute de 1996 consécutive à
tionnels et les débouchés à l’exporta de l’épargne ; celle ci avait été gre- la crise de la « vache folle » (fin mars
tion ont été favorisés par une baisse vée, notamment, par l’achat de véhicu 1996). L’alimentation générale de
des prix. Dans ce contexte, le com les automobiles stimulé par les primesproximité continue de décliner mais,
merce de gros a été davantage sollici gouvernementales. depuis deux ans, à un rythme ralenti
té, à la fois collecteur, stockeur,
exportateur et distributeur sur le mar
ché intérieur. L’activité dans le commerce de gros
Le commerce de biens de consom
Évolution des ventes de marchandises HT en volume (en %)
mation non alimentaire a été nette
1993 1994 1995 1996 1997Commerce de gros de...
ment plus actif que l’année
... produits agricoles bruts 3,7 6,5 0,1 1,9 8,7précédente, affichant une progression
... produits alimentaires 1,2 4,5 1,2 1,6 2,1
de + 4,4 % après + 1,1 %. L’activité
... biens de consommation non alimentaire 0,9 0,8 3,1 1,1 4,4
des grossistes dans les secteurs tex
... biens intermédiaires non agricoles 5,1 6,9 4,1 2,3 2,8
tile, électroménager brun et blanc et
... biens d’équipement professionnel 2,0 6,0 12,3 5,6 11,8
papier carton a été notamment très Ensemble du commerce de gros 0,5 3,2 4,2 2,5 5,5
dynamique. Celle des grossistes en
produits pharmaceutiques a seule
L’activité dans le commerce de détailment crû de + 2,4 %.
Évolution du chiffre d’affaires TTC en volume (en %)Les ventes du commerce de biens in
Formes de vente 1993 1994 1995 1996 1997termédiaires ont été supérieures à
1celles de l’an dernier : + 3,4 % en vo Alimentation spécialisée et artisanat commercial 2,3 4,5 - 2,6 - 2,5 - 0,1
Boulangeries pâtisseries 2,9 - 1,3 - 1,7 - 2,4 - 0,5lume, après + 1,2 % en 1996, hors
Boucheries charcuteries 3,4 - 6,6 - 4,1 - 2,3 1,0commerce de combustibles. Cette ac
Autres magasins d’alimentation spécialisée 0,2 - 5,7 - 1,8 - 2,8 - 0,8tivité est liée au redémarrage de la
2
Petites surfaces d’alimentation générale 4,9 - 5,2 - 3,0 - 1,3 - 1,4croissance de l’industrie et à la mise
Grandes surfaces d’alimentation générale 3,7 4,1 3,3 3,1 3,4
en chantier d’un nombre croissant de 3
Grands magasins 10,5 3,6 3,1 0,7 0,5
maisons individuelles pour la
Pharmacies et commerces d’articles médicaux 5,1 0,9 5,4 0,9 3,0
deuxi