Et si notre vie commençait à - 9 mois

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Et si notre vie commençait à – 9 mois ? « Après neuf mois de voyage, de pensées et de mirage, Je me suis posé lentement sur le ventre de maman. » Serions nous des êtres psychiques dès nos premiers moments dans le cocon chaud de maman ? Il est clair qu’il est commun d’entendre que notre vie, en tout cas psychologique, débute à la naissance. Pourtant, de plus en plus de professionnels se tournent vers l’étude d’une première vie pour le bébé, en tant qu’il est fœtus, au sein du ventre de sa mère. Le développement psychologique et les premières relations et communications d’un èmeindividu apparaitraient dès le 3 mois de gestation. Le fœtus se trouve en réalité très rapidement en relation avec le monde extérieur, par les voies sensorielles, mais aussi avec « son monde extérieur », à l’intérieur du corps maternel qu’il partage. Il existerait un lien entre la mère et son bébé qui permettrait à ce dernier de ressentir, par le biais des hormones délivrées, les émotions de sa génitrice. Certains affirment même que les pensées de la mère, s’adressant directement au bébé, sont enregistrées par le fœtus, non par l’intelligibilité des mots, mais avec la charge émotionnelle qu’elles portent. « Tu sens ma main ? » L’haptonomie, une méthode relativement neuve, pourrait être amenée à se développer puisqu’elle permet aux mamans d’appréhender différemment leur grossesse et d’anticiper sur la venue au monde de l’enfant en amorçant sa relation avec lui.
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28 avril 2013

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Français

Et si notre vie commençait à – 9 mois ?
 Après neuf mois de voyage, de pensées et de mirage,Je me suis posé lentement sur le ventre de maman. » Serions nous des êtres psychiques dès nos premiers moments dans le cocon chaud de maman? Il est clair quil est commun dentendre que notre vie, en tout cas psychologique, débute à la naissance. Pourtant, de plus en plus de professionnels se tournent vers létude dune première vie pour le bébé, en tant quil est fœtus, au sein du ventre de sa mère. Le développement psychologique et les premières relations et communications dun ème individu apparaitraient dès le 3mois de gestation. Le fœtus se trouve en réalité très rapidement en relation avec le monde extérieur, par les voies sensorielles, mais aussi avec  sonmonde extérieur», à lintérieur du corps maternel quil partage. Il existerait un lien entre la mère et son bébé qui permettrait à ce dernier de ressentir, par le biais des hormones délivrées, les émotions de sa génitrice. Certains affirment même que les pensées de la mère, sadressant directement au bébé, sont enregistrées par le fœtus, non par lintelligibilité des mots, mais avec la charge émotionnelle quelles portent.
 Tu sens ma main ? »
Lhaptonomie, une méthode relativement neuve, pourrait être amenée à se développer puisquelle permet aux mamans dappréhender différemment leur grossesse et danticiper sur la venue au monde de lenfant en amorçant sa relation avec lui. A notre époque, le rapport à autrui et les relations entretenues avec lui sont au centre de nos intérêts. Ainsi, selon Christine Decorbez, psychologue spécialisée dans la périnatalité, cette première forme de dialogue entre mère et fœtus pourrait intéresser de plus en plus de femmes qui souhaitent faire partie de la vie prénatale de leur enfant, cest-à-dire des premiers mois de lexpérience sensorielle, émotionnelle et psychique du bébé. Une jeune maman, Sybille, témoigne de cette expérience :  jai commencé  à 3 mois de grossesse, à raison dune séance par mois Au départ, il faut exercer une pression de la main sur son ventre, pour appeler le bébé. Au bout de quelques temps, poser la main sur le ventre et y visualiser un  nid douillet » suffit à faire venir le bébé. »Selon Sybille, cette mise en contact entre elle et son enfant leur a permis de leur donner confiance pour laccouchement et a aider la mère à accueillir les contractions.  Je nai pas eu limpression daccueillir une nouveau-né étranger.» confit-elle. Cette méthode pourrait donc avoir un apport bénéfique sur le syndrome courant du babyblues.
Les plantes vertes aiment Mozart, mais quant est-il des bébés ? Le fœtus aurait pour idole Thomas Martin et sa contrebasse. Très réactif aux basses fréquences, le bébé percevrait particulièrement bien les sons graves de la contrebasse qui traversent la paroi abdominale. La réponse de lenfant à un son émis se mesure par les variations de son rythme cardiaque. Le son résonne grâce aux os du crâne et au pouvoir réverbérant du bassin de sa maman. Lorsque ce quil sintensifie avec la caisse de résonnance utérine, lémotion pour le foetus est si forte que son coeur saccélère, il sétire, suce son pouce ou gambade. Dans son ouvrage Si les bébés pouvaient parler, Myriam Szejet, ancienne élève de Françoise Dolto et pédopsychiatre en maternité, affirme que le pouls de lenfant tend à ralentir lorsque le son quil perçoit lui est familier. Ainsi après la naissance, une musique que le bébé a été habitué à entendre in uteros provoquerait un effet apaisant et rassurant sur ce dernier. Antoine, 23 ans, étudiant en médecine à Marseille, reconnaît jai appris que ma mère écoutait sans cesse les albums de Bob Marley lorsquelle mattendait et il est clair que mon goût prononcé pour le reggae, apparut bien avant cette nouvelle, vient en partie dune familiarité inconsciente avec ce type de sons.» Les travaux de Colwyn Trevathen nous ont
appris que la perception répétitive intra-utérine des variations de la voix du père et de la mère permet à lenfant, une fois né, de synchroniser ses bruits et son rythme cardiaque au rythme de la parole connue reçue. On comprend alors pourquoi une berçeuse chantée par maman facilie souvent lendormissement du nourrison.
Et bébé, où est-il pendant les ébats amoureux ? Faire lamour pendant la grossesse a demeuré longtemps sujet tabou au sein des couples, lacte sexuel étant pensé comme pervertissant pour lenfant se trouvant au milieu de lunion charnelle. Pourtant Bernard Auriol, bio-psychologue, explique dans son article Scène primitive, que  dans la crypte matricielle, on mesure, un ralentissement du pouls fœtal et une augmentation de la circulation placentaire doù une meilleure oxygénation cérébrale » lors des ébats. Les recherches du psychologue lont mené à penser que la sexualité des parents apportait un milieu  confortable - peut-être même béatifique » pour le fœtus. Il serait même possible que les câlins et petits tapotements qui rassurent lenfant après sa naissance feraient en réalité échos aux mouvements ressentis et aux contractions utérines quil sentait in utero quand ses parents sunissaient. La période fœtale nest donc pas seulement une étape permettant la mise en place des outils nécessaires à la survie dun être, elle serait comme une première vie pour chaque individu. Lefœtus, déjà sujet, est un être relationnel et communiquer avec ce dernier influe positivement sur sa vie post-natale.
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