Base de Données Lexicographiques Panfrancophone (BDLP)
Document de présentation http://www.tlfq.ulaval.ca/bdlp
Version du 10 mars 2003
Refonte d’un document de 1996 rédigé par Alain Auger et Claude Poirier
Claude POIRIER avec la collaboration de Nathalie BACON, Johanna-Pascale ROY et Jean-François SMITH Trésor de la langue française au Québec Université Laval
Trésor des vocabulaires français – Réseau «Étude du français en francophonie» – AUF Base de données lexicographiques panfrancophone
Table des matières Présentation.......................................................................................................................3 1- Historique de la BDLP...................................................................................................6 1.1 Acquis des premières missions scientifiques ..........................................................6 1.2 Étapes de la réalisation de la BDLP .........................................................................7 2- Le concept de la BDLP.................................................................................................11 2.1 La BDLP à la lumière d’autres bases informatisées...............................................11 2.2 La BDLP et le Trésor de la langue française informatisé (ou TLFI).......................13 2.3 La BDLP et la concertation francophone ......... ...
B ase de D onnées L exicographiques P anfrancophone (BDLP) Document de présentation http://www.tlfq.ulaval.ca/bdlp Version du 10 mars 2003 Re onte dun document de 1996 rédi é ar Alain Auger et Claude Poirier Claude P OIRIER avec la collaboration de Nathalie B ACON , Johanna-Pascale R OY et Jean-François S MITH Trésor de la langue française au Québec Université Laval
Trésor des vocabulaires français Réseau «Étude du français en francophonie» AUF
Base de données lexicographiques panfrancophone
Table des matières Présentation.......................................................................................................................3 1- Historique de la B DLP ...................................................................................................6 1.1 Acquis des premières missions scientifiques ..........................................................6 1.2 Étapes de la réalisation de la B DLP .........................................................................7 2- Le concept de la B DLP .................................................................................................11 2.1 La B DLP à la lumière dautres bases informatisées ...............................................11 2.2 La B DLP et le Trésor de la langue française informatisé (ou T LFI ).......................132.3 La B DLP et la concertation francophone ...............................................................14 2.4 La B DLP : outil de gestion, de concertation et de diffusion ...................................15 2.5 Les grandes phases du projet B DLP .......................................................................16 2.5.1 B DLP Phase I : Saisie des données.................................................................16 2.5.2 B DLP Phase II : Ouverture dune B DLP à la consultation externe .................17 2.5.3 Mise en réseau des B DLP et liens à établir avec le T LFI ................................18 2.6 Aperçu des possibilités dinterrogation de la B DLP ..............................................18 3- Aspects techniques de la réalisation de la B DLP ........................................................20 3.1 Matériel requis ......................................................................................................20 3.2 De FileMaker Pro à MySQL .................................................................................21 3.3 La construction de la B DLP ...................................................................................22
2 Trésor des vocabulaires français Réseau «Étude du français en francophonie» AUF
Présentation 1
Base de données lexicographiques panfrancophone Depuis 1994, le réseau «Étude du français en francophonie» regroupe des équipes du Sud, participant pour la plupart au projet d Inventaire des particularités du français en Afrique noire (I FA ), et des équipes du Nord, préparant le Trésor des vocabulaires francophones (aujourdhui nommé Trésor des vocabulaires français ). Cette articulation Nord-Sud a conduit les responsables du réseau à préciser les stratégies de recherche afin que les travaux menés sur les français du Sud puissent bénéficier le plus tôt possible des résultats atteints par les équipes du Nord et que les actions menées de part et dautre convergent vers un objectif commun: celui de décrire les ressources lexicales du français dans lensemble de la francophonie. Dans son état actuel, le réseau «Étude du français en francophonie» comprend quatre équipes nationales des pays du Nord (trois dEurope et une dAmérique du Nord) et une vingtaine déquipes des pays du Sud (Afrique noire, Maghreb, océan Indien et Antilles). On observe donc que, pour la première fois dans le monde francophone, on assiste à un regroupement, au sein de lA UPELF -U REF (maintenant lAgence universitaire de la Francophonie, ou A UF ), de presque toutes les équipes, du Nord et du Sud, qui travaillent à la préparation dinventaires lexicaux ou de dictionnaires des variétés de français dans le monde. Le réseau «Étude du français en francophonie» est ainsi en mesure dadopter une stratégie efficace au plan international pour le développement et la promotion de la lexicographie de langue française. Son plan daction, qui a été exposé déjà en 1995 dans le Livre blanc des langues 2 , consiste notamment à favoriser ladoption dune démarche qui permettrait la mise en commun des ressources et des données tout en respectant lautonomie des équipes, leurs engagements actuels et les particularités de chacune des situations linguistiques que vivent les diverses communautés francophones. Aumilieu des années 1970, Maurice Piron, universitaire belge dont linfluence a été marquante dans le développement dune prise de conscience de la réalité francophone internationale, proposait un audacieux programme de recherche dans le but de dresser un inventaire général des «usances» de la francophonie 3 . Reprenant le flambeau dans les 1 La préparation de ce document (recherche, conception et rédaction) a été rendue possible principalement grâce à une subvention du Secrétariat à la politique linguistique du gouvernement du Québec qui a financé en outre lélaboration de certains outils informatiques ainsi que la plus grande partie de la réalisation de la B DLP -Québec. Le projet de la B DLP , dans sa dimension internationale, est financé par lAgence universitaire de la Francophonie qui lappuie à travers son réseau «Étude du français en francophonie»; le réseau E FF a ainsi subventionné les premiers travaux de constitution de la B DLP -Belgique et de la B DLP -Suisse en plus davoir contribué au financement de la B DLP -Québec. Le Comité scientifique du réseau E FF a établi, lors de sa réunion de mars 2001, que la B DLP devenait le projet structurant du réseau. Dans ce contexte, toutes les équipes du Sud et du Nord pourront recevoir laide technique nécessaire à la réalisation de bases nationales ou régionales; dans le cas des pays du Sud, le réseau pourra financer le travail de constitution des bases elles-mêmes. 2 Livre blanc des langues. Propositions pour une politique des langues en francophonie , A UPELF -U REF , oct. 1995, p. 65-91 (rédigé par Claude Poirier et Danièle Latin). 3 M. Piron, dans Bulletin de lAcadémie royale de langue et de littérature françaises , t. LIII, n o 2, Bruxelles, Palais des Académies, p. 111-122.
3 Trésor des vocabulaires français Réseau «Étude du français en francophonie» AUF
Base de données lexicographiques panfrancophone années 1980, Bernard Quemada, alors directeur de lInstitut national de la langue française, réunit autour de lui des chercheurs de France, de Belgique, de Suisse et du Québec et lança le projet du Trésor des vocabulaires francophones (T VF ) dont lobjectif principal était de constituer un fonds lexicographique international informatisé, sorte d«inventaire des ressources lexicales du français incluant toutes les variétés de son usage dans lespace francophone» 4 . Le groupe international constitué par M. Quemada sest réuni à diverses reprises depuis 1987 (à Paris, Louvain-la-Neuve, Neuchâtel et Québec), grâce à laide financière de divers organismes nationaux et internationaux, et a recueilli peu à peu les appuis nécessaires. Cest en 1994 que le projet du T VF a été intégré au réseau «Étude du français en francophonie» de lA UF , lequel navait jusque-là pris en charge que des équipes du Sud. Cet appui a ouvert de nouveaux horizons au projet du T VF et a permis denvisager une véritable concertation internationale. La pièce maîtresse du projet du T VF , tel que conçu par Bernard Quemada, est la base informatisée dont il sera question dans ce document et qui porte le nom de Base de données lexicographiques panfrancophone (B DLP ). Depuis 1991, léquipe du Trésor de la langue française au Québec (T LFQ ) étudiait la possibilité de créer une première base de données lexicographiques dans le cadre du projet du T VF . En 1995, Claude Poirier a accepté de prendre le relais de Bernard Quemada comme animateur du T VF , en collaboration avec Michel Francard, de lUniversité de Louvain-la-Neuve. Dès ce moment, les équipes du T VF ont entrepris des discussions en vue détablir un premier modèle informatique commun (on trouvera sous le point 1 un bilan sommaire de la progression des travaux depuis les premiers échanges sur cette question entre les équipes). Au moment où est rédigé ce document, dix équipes nationales se sont engagées dans la constitution dune B DLP ou sont sur le point de le faire; elles représentent lAcadie, lAlgérie, la Belgique, le Burundi, le Cameroun, la France, le Maroc, le Québec, la Réunion et la Suisse. La B DLP -Québec peut déjà être interrogée sur Internet 5 . Dans le Livre blanc des langues de lA UPELF -U REF , plusieurs actions concrètes avaient été proposées pour lorientation dune politique des langues. Parmi les actions souhaitées, la création dune base de données lexicographiques panfrancophone avait alors été présentée comme une façon de resserrer les liens entre francophones et de bâtir une uvre commune de première importance. Il fallait toutefois faire la preuve que le projet pouvait devenir une entreprise internationale, créer un prototype de la B DLP et, surtout, constituer une première base fonctionnelle et démontrer ainsi la faisabilité du projet. Toutes ces étapes ont été franchies avec succès, de sorte que, à sa réunion de mars 2001, le Comité scientifique du réseau «Étude du français en francophonie» a convenu que lentreprise du Trésor des vocabulaires francophones était maintenant en mesure de devenir le projet structurant du réseau. Le projet de la B DLP devientainsi un projet intégrateur à léchelle de toute la 4 Bernard Quemada, «Trésor informatisé des vocabulaires francophones», dans André Clas et Benoît Ouoba, Visages du français. Variétés lexicales de lespace francophone , Paris et Londres, A UPELF et John Libbey, 1990, p. 142. 5 Adresse: http://www.tlfq.ulaval.ca/bdlp/quebec.asp.
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Base de données lexicographiques panfrancophone francophonie dans le cadre dun programme plus vaste dont le nom est devenu Trésor des vocabulaires français . Ce projet présente les caractéristiques suivantes: a. Il repose sur une grille danalyse commune à toutes les équipes, ce qui garantit la compatibilité des données et rend possible linterrogation de toutes les bases à partir du même système; b. Les équipes conservent lentière propriété de leur base qui doit cependant être déposée dans un centre qui est en mesure den garantir la protection et lentretien (pour les équipes du Sud, les bases peuvent en cas de besoin être implantées sur un serveur de lAgence universitaire de la Francophonie, dans un Centre daccès à linformation ou un Campus numérique); c. Le modèle de la fiche de saisie est mis gratuitement à la disposition des équipes dont la demande de financement est acceptée; d. Le système dinterrogation commun est mis gratuitement à la disposition des équipes dont le projet est retenu et sera installé, sous réserve dajustements nécessaires, sur les serveurs où seront implantées les bases. e. Les équipes nationales auront la possibilité, avec laccord du comité scientifique, dadapter la fiche de saisie et le système dinterrogation à leurs besoins spécifiques, à condition que ces modifications naffectent pas lintégrité de la fiche commune. Le projet du Trésor des vocabulaires français vise à assurer une meilleure diffusion des connaissances sur le lexique français des divers pays de la francophonie. La mise en rapport des données par le moyen de lInternet permettra de dégager des usages répandus que les dictionnaires actuels passent sous silence; de même, elle rendra possible le repérage des traits spécifiques à chacune des communautés francophones. Le réseau des bases du Trésor des vocabulaires français est appelé à être mis en relation avec le Trésor de la langue française informatisé , implanté au Centre Analyses et traitements informatiques du lexique français (A TILF ) de Nancy 6 . Les francophones auront ainsi à leur disposition un formidable outil de connaissance et de promotion de leur langue et de leurs identités.
6 Le Centre A TILF de Nancy, dirigé par le professeur Jean-Marie Pierrel, a pris le relais de lInstitut national de la langue française, lequel disposait déjà de larges inventaires lexicographiques et qui a joué un rôle déterminant dans la constitution du groupe international du T VF .
5 Trésor des vocabulaires français Réseau «Étude du français en francophonie» AUF
Base de données lexicographiques panfrancophone 1- Historique de la B DLP Le modèle actuel de la B DLP résulte de nombreuses rencontres et analyses qui ont débuté à lété 1995 et qui se sont poursuivies jusquà ce jour. Voici, à grands traits, les principales étapes de la réalisation du modèle de la B DLP . 1.1 Acquis des premières missions scientifiques --Mission à la Station suisse du T VF À lété 1992, Alain Auger (alors responsable des applications informatiques au Trésor de la langue française au Québec) réalise, à la demande de Pierre Knecht, un système de gestion de documentation lexicographique pour la Station suisse du T VF . Le modèle de structuration des données sinspire de celui du T LFQ . Le système de gestion du T VF suisse a été conçu avec le logiciel FileMaker Pro 7 . -- Mission à lUniversité de Liège (équipe I FA ) En décembre 1992, dans le cadre dune mission à Liège, Alain Auger (T LFQ ) a examiné avec Danièle Latin (responsable des équipes de lI FA et coordonnatrice du réseau «Étude du français en francophonie» de lA UPELF -U REF ) la possibilité de fusionner les données recueillies par plus de 24 postes de recherche, équipés tantôt dordinateurs Macintosh, tantôt dordinateurs P C -compatibles, dans une base de données unique. Le logiciel utilisé par léquipe I FA sappelle Micro C DS /I SIS . Il a été développé par lUnesco, pour PC-compatible, en 1985. Il ne permet pas de traiter directement les données recueillies sur Macintosh. La mission consistait donc à envisager un autre système qui puisse permettre aux diverses équipes de travailler dans lenvironnement de leur choix (Mac ou PC) tout en offrant la possibilité de fusionner toutes ces données en une base de données unique. Le logiciel FileMaker Pro, disponible en versions Mac et PC, permet de lire directement un même fichier soit sur un terminal Mac, soit sur un terminal PC. Les essais effectués sur les fichiers de format Micro C DS /I SIS ont été concluants. Grâce à la collaboration de MM. Karel Logist et Joseph Denooz (dir.) du C IPL -L ASLA 8 ( Laboratoire danalyse statistique des langues anciennes , Université de Liège, Belgique), on a pu établir quil était possible de gérer les données provenant des divers postes de recherche dans le but de produire la seconde édition de l Inventaire des particularités du français en Afrique noire (I PFA ). Un compte rendu de cette mission a paru dans le bulletin de liaison de lA UPELF -U REF de janvier/mars 1993 (p. 4-5). Bien que la mission de décembre 1992 ne concernait pas le projet de la B DLP (qui a été conçu par la suite), on peut retenir de ces essais que les données du Sud, en format Micro C DS /I SIS , pourraient être intégrées dans les bases africaines de la B DLP puisque les tests
7 Informations générales disponibles sur le site CLARIS à ladresse http://www.claris.com. 8 Cest au C IPL -L ASLA que les données sont traitées au moyen du logiciel Micro-CDS/ISIS pour produire l Inventaire des particularités du français en Afrique noire (I PFA ).
6 Trésor des vocabulaires français Réseau «Étude du français en francophonie» AUF
Base de données lexicographiques panfrancophone dimportation des données dans le logiciel FileMaker Pro ont déjà été effectués et se sont avérés tout à fait concluants. 1.2 Étapes de la réalisation de la B DLP Été 1995 • Identificationdes besoins (généraux et spécifiques) et des contraintes liées à la création de la B DLP . Analyse de modèles de saisie existants et des modèles de fiches lexicographiques proposés dans le Guide de recherche en lexicographie et terminologie 9 . • Évaluation des formats dencodage S GML et H TML , de leur pertinence dans ce projet, de leurs avantages et inconvénients. • Évaluation de logiciels et des coûts initiaux. Évaluation de deux approches possibles pour le traitement des • données: - formats Texte et H TML - format "base de données". • Claude Poirier propose formellement la création dun Inventaire lexicographique panfrancophone dans le Livre blanc des langues . Lidée reçoit un accueil favorable de la part des responsables des équipes partenaires et retient lattention des dirigeants de lA UPELF -U REF . • Claud e s Poirier rencontre les responsables des équipes partenaires aux III Journées scientifiques de lA UPELF -U REF , tenues à Yaoundé (Cameroun), pour discuter du modèle de la B DLP et distribue aux équipes un dossier pour étude, suggestions et commentaires.• Alain Auger (T LFQ ) rencontre les équipes belge et suisse pour discuter de ladaptation du modèle de saisie aux besoins de ces diverses équipes: ajout dun champ permettant dinscrire des informations de nature biobibliographique à propos dun auteur ou dune source cités dans la B DLP , étude de diverses listes en vue de létablissement des valeurs du champ de CLASSEMENT CONCEPTUEL de la B DLP .
Septembre 1995 Janvier 1996 Février 1996
9 CLAS André (dir.), 1985, Paris, ACCT. 7 Trésor des vocabulaires français Réseau «Étude du français en francophonie» AU F
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Mars 1996 Avril 1996
Juin 1996
• Alain Auger (T LFQ ) rencontre Pierre Knecht pour étude et analyse de trois modèles possibles dinventaires, modèles eux-mêmes préalablement discutés à Neuchâtel lors dune réunion regroupant Bernard Quemada, Pierre Knecht, Simone Quenet (T VF -Suisse) et André Thibault (T VF -Suisse et F EW / I N a LF - Nancy). • Envoi par courrier du projet de modèle à Pierre Rézeau (T LF , Nancy) pour évaluation (volet «français régionaux de France»). Mise à jour du modèle par le T LFQ à la lumière des commentaires • reçus. • Établissement dun protocole sommaire de saisie des données par Claude Poirier, Alain Auger et Nathalie Bacon (T LFQ ) en fonction des problèmes rencontrés sur le terrain lors de la saisie dune première série de fiches dans la B DLP . • Rencontre du comité scientifique du réseau «Étude du français en francophonie», à Québec: démonstration sur micro-ordinateur de la B DLP . Réception favorable de la B DLP par les membres du comité présents à la démonstration (Danièle Latin, Pierre Knecht, Jean Tabi-Manga). • Nouvelle mise à jour du modèle, notamment pour introduire la possibilité de tenir compte non seulement de ce qui est spécifique à un usage national (ou régional), mais aussi de ce qui est commun avec le français de référence 10 . • Ajout de codes permettant déventuelles insertions de caractères spéciaux (gras, italique) dans les fiches déjà saisies. • Rencontre des représentants des équipes québécoise (Nathalie Bacon et Claude Poirier), suisse (André Thibault) et belge (Geneviève Geron) à lUniversité Laval dans le but de présenter le projet de la B DLP lors des IV es Journées scientifiques du réseau «Étude du français en francophonie». Démonstration à partir dune mise en commun de données suisses, belges et québécoises à lintention des participants aux Journées. • Réunion des représentants des équipes québécoise (Nathalie Bacon, Claude Poirier et Martin Brousseau), suisse (Simone Quenet) et belge (Geneviève Geron) à lUniversité Laval. Le but de cette rencontre était duniformiser le plus possible la saisie des données et de proposer éventuellement des améliorations au 10 Concernant cette question, voir le point 2.2.
Août 1996 Avril 1998 Mai 1998
Octobre 1998
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Mars 2001
Juin 2001
modèle initial. Au terme de ces deux semaines, les représentants des trois équipes ont produit un document contenant des précisions sur la façon de saisir les données et un certain nombre de propositions pour améliorer le modèle. Février à mai 2001 • Ajustements apportés au modèle de la B DLP , tenant compte des caractéristiques du français maghrébin, à loccasion du stage au T LFQ de Fouzia Benzakour, professeure à lUniversité Mohamed V de Rabat. Une base Maroc est mise en chantier à partir des données de linventaire intitulé Le français au Maroc. Lexique et contacts de langues , de Fouzia Benzakour, Driss Gaadi et Ambroise Queffélec (Bruxelles, De Boeck, Duculot, 2000). • À sa réunion du 14 mars à Paris, le Comité scientifique du réseau « Étude du français en francophonie » convient que lentreprise du Trésor des vocabulaires francophones (TVF) est maintenant en mesure de devenir le projet structurant du réseau. Le nouveau Comité scientifique recevra les propositions des équipes désireuses de sengager dans le programme du « Trésor des vocabulaires français » . • Visite de Claude Poirier à lInstitut de dialectologie de Neuchâtel et au Centre A TILF de Nancy pour relancer le travail sur la B DLP -Suisse et planifier la base des français régionaux, laquelle sappuiera essentiellement sur les données du Dictionnaire des régionalismes de France de Pierre Rézeau (Bruxelles, De Boeck, Duculot, 2001). • Prise en compte des besoins spécifiques aux variétés de français de lAfrique noire à loccasion du stage au T LFQ dEdmond Biloa, professeur à lUniversité de Yaoundé I. Une base Cameroun est mise en chantier à partir des données recueillies par léquipe de Yaoundé I. • La fiche de saisie de la B DLP est mise à jour (notamment en ce qui a trait au classement conceptuel, qui est simplifié et restructuré pour en faciliter lutilisation). Des modèles adaptés aux nouvelles équipes sont créés. • Un premier essai dapplication du logiciel dinterrogation à la base Maroc est effectué en vue de voir sil serait possible de faire une démonstration de cette base lors du Sommet de Beyrouth. • Le professeur Andres Kristol, directeur de lInstitut de dialectologie de lUniversité de Neuchâtel (Suisse), reprend les
Été 2001
Mars 2002
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Juin 2002
travaux sur la BDLP-Suisse commencés sous la direction du professeur Pierre Knecht. Il effectue un stage dune semaine au Trésor de la langue française au Québec afin de sinitier au projet. • Chantal White et Karine Gauvin, chercheures rattachées au Centre de recherche en linguistique appliquée de lUniversité de Moncton dirigé par les professeures Annette Boudreau et Lise Dubois, participent à une première mission au Trésor de la langue française au Québec dans le but de jeter les bases de la BDLP-Acadie. Depuis, de nouvelles équipes se sont jointes au projet et divers stages de familiarisation avec la B DLP sont envisagés. La version actuelle de la B DLP est le fruit dune démarche internationale à laquelle de nombreuses personnes et équipes ont participé. Elle est susceptible dajustements ultérieurs dans le but de mieux répondre aux besoins des équipes participantes et de donner aux utilisateurs qui la consulteront limage la plus fidèle possible de la variation lexicale du français au sein de la francophonie.
10 Trésor des vocabulaires français Réseau «Étude du français en francophonie» AUF
Base de données lexicographiques panfrancophone 2- Le concept de la B DLP La B DLP est le pendant, pour la langue générale, des banques de terminologie, lesquelles rendent compte des vocabulaires spécialisés. Elle consiste en un fonds informatisé réunissant des données déjà organisées résultant dune analyse de corpus. Sans être elle-même un dictionnaire, la B DLP est une collection de dossiers concernant des mots de la langue générale dont les divers emplois sont examinés tour à tour à lintérieur dune série de rubriques quon ne trouve jamais réunies dans un seul et même dictionnaire. Elle se compose de plusieurs sous-corpus nationaux ou régionaux qui sont mis en relation grâce à un logiciel dexploitation commun. Elle est conçue pour pouvoir être interrogée à distance et répondre ainsi à des besoins généraux de consultation. Pour faciliter la lecture de ce qui suit, nous précisons que «B DLP » est le nom du projet international 11 regroupant diverses bases qui portent également le nom de «B DLP »; dans le cas dune base en particulier, on précisera en général la chose au moyen des appellations composées B DLP -Belgique, B DLP -Maroc, B DLP -Cameroun, B DLP -Québec, etc. 2.1 La B DLP à la lumière dautres bases informatisées Le concept de la B DLP necorrespond donc à rien de tout à fait comparable dans les corpus informatisés qui sont disponibles, notamment sur le réseau Internet. Il sapparente, sur le fond, à la philosophie qui anime depuis 1990 les pays membres du projet International Corpus of English (I CE ). « The International Corpus of English (ICE) is a project involving researchers in twenty countries. The primary aim of the project is to facilitate comparative studies between national varieties of English. A related aim is to provide resources for research into English as an international language. Research teams are assembling million-word computer corpora consisting of 500 samples of English used in their countries. The national components are to follow the same design and are to be assembled in the same period (1990-1994). For most countries the project is stimulating the first systematic investigation of the national variety. Each of the component corpora that make up the ICE project can stand alone as a valuable resource for the investigation of national or regional varieties of English. Their value is enhanced, however, by their compatibility with each other. Each national or regional corpus conforms to the same design, having 500 texts each of approximately 2,000 words, for a total of approximately one million words. » 12
11 On peut suivre lévolution de ce projet international en se reportant à ladresse Internet suivante: http://www.tlfq.ulaval.ca/bdlp. 12 Projet lancé dans le cadre du Survey of English Usage , fondé en 1959 à University College London par le Professeur Randolph Quirk. Source: site du I CE , http://www.ucl.ac.uk/english-usage/home.htm.
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