Ecole : le grand malentendu ?
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Paris, le 12 novembre 2003
Ecole : le grand malentendu ?
- étude TNS Sofres/Nathan/La Croix –
A l’occasion des Entretiens Nathan 2003 sur le thème « Le goût d’apprendre », Nathan, en partenariat
avec La Croix et TNS Sofres, a réalisé une enquête d’envergure auprès d’enseignants, de parents et
d’élèves. Ses principaux enseignements, présentés au cours des Entretiens Nathan le samedi 15
novembre 2003 à la Maison de l’Unesco, révèlent des visions divergentes entre ces trois populations.
Le goût d’apprendre toujours présent chez les élèves
Pour les élèves, l’école est selon eux le « lieu » qui donne le plus envie de découvrir et d’apprendre
(62%), bien avant la famille (43%), les amis (35%) ou Internet (30%).
Si l’école n’était plus obligatoire, la majorité des élèves (57%) continueraient d’y aller de leur plein gré,
18% iraient à l’école, mais pas tous les jours. Interrogés sur la même question, seulement 15% des
enseignants et 34% des parents estiment que les élèves iraient à l’école de leur plein gré.
Cette vision optimiste de l’école est pourtant peu partagée par les enseignants qui estiment à 44% que
des élèves d’aujourd’hui ont moins le goût d’apprendre qu’il y a dix ans; pour eux, les raisons de cet
essoufflement du goût d’apprendre sont externes à l’école et résident avant tout dans « l’absence
de transmission du goût d’apprendre aux enfants par leurs parents » (72%), et « l’affaiblissement de la
notion d’effort chez les jeunes ...
Paris, le 12 novembre 2003
Ecole : le grand malentendu ?
- étude TNS Sofres/Nathan/La Croix –
A l’occasion des Entretiens Nathan 2003 sur le thème «
Le goût d’apprendre
», Nathan, en partenariat
avec La Croix et TNS Sofres, a réalisé une enquête d’envergure auprès d’enseignants, de parents et
d’élèves. Ses principaux enseignements, présentés au cours des Entretiens Nathan le samedi 15
novembre 2003 à la Maison de l’Unesco, révèlent des visions divergentes entre ces trois populations.
Le goût d’apprendre toujours présent chez les élèves
Pour les élèves,
l’école est selon eux le « lieu » qui donne le plus envie de découvrir et d’apprendre
(62%), bien avant la famille (43%), les amis (35%) ou Internet (30%)
.
Si l’école n’était plus obligatoire, la majorité des élèves (57%) continueraient d’y aller de leur plein gré,
18% iraient à l’école, mais pas tous les jours. Interrogés sur la même question, seulement 15% des
enseignants et 34% des parents estiment que les élèves iraient à l’école de leur plein gré.
Cette vision optimiste de l’école est pourtant peu partagée par les
enseignants
qui estiment à 44% que
des élèves d’aujourd’hui ont moins le goût d’apprendre qu’il y a dix ans; pour eux,
les raisons de cet
essoufflement du goût d’apprendre sont externes à l’école
et résident avant tout dans « l’absence
de transmission du goût d’apprendre aux enfants par leurs parents » (72%), et « l’affaiblissement de la
notion d’effort chez les jeunes » (71%).
Les
parents
, eux, sont seulement 26% à penser que les enfants d’aujourd’hui ont moins le goût
d’apprendre qu’aujourd’hui, mais ils refusent pour autant à l’école son statut de lieu prioritaire pour
apprendre et découvrir : ils citent d’abord
la famille (59%)
, puis Internet (57%), et ensuite seulement
l’école (46%).
L’attrait des disciplines enseignées à l’école
Interrogés sur les domaines qui stimulent le goût d’apprendre, les
élèves
citent en premier le sport
(44%), la musique (36%) et les nouvelles technologies (29%) ; mais ils mettent également en très bonne
place
l’histoire
(25%),
les langues étrangères
(22%) et les
sciences
(21%) ; la littérature n’obtient
seulement que 10% de leurs suffrages.
Les
parents
ont une vision nettement différente de ce qui peut stimuler les enfants. Plus qu’eux, ils
s’imaginent que ce sont avant tout les
nouvelles technologies
(53%) qui leur donnent le goût
d’apprendre,
surestiment les questions d’environnement
(27%) et négligent le caractère stimulant de
l’histoire (15%).
Quant aux
enseignants
, ils surévaluent également la capacité d’entraînement des
nouvelles
technologies
(55% estiment que c’est le domaine qui donne le plus envie d’apprendre aujourd’hui), des
questions d’environnement
(28%) et sous-estiment nettement le caractère stimulant à la fois du sport
(24%) et de la musique (8%).
Mission de l’école : vie professionnelle ou culture générale ?
Les
élèves
attendent avant tout de l’école qu’elle les
prépare à la vie professionnelle
(31%) et qu’elle
leur apporte d
es connaissances utiles pour la suite de leurs études
(30%). Des attentes donc très
opérationnelles, mais en partie comblées par ce que l’école apporte effectivement :
20% des élèves
disent qu’elle permet de préparer à la vie professionnelle.
Là encore le ressenti des élèves diffère significativement de celui des adultes. Les
parents
attendent
avant tout de l’école qu’elle apporte
une bonne culture générale
(60%) et estim
ent majoritairement
qu’elle remplit bien actuellement cette fonction (53%)
; les
enseignants
, de leur côté estiment que
l’école n’a
pas une mission, mais des missions
: d’abord l’apport
d’une bonne culture générale
(25%) et
l’apprentissage de la vie en société
(25%),
puis la préparation à la vie professionnelle
(17%) et l’épanouissement (17%).
Le goût d’apprendre insuffisamment enseigné
Élèves, parents et enseignants se rejoignent pour dresser le même portrait du professeur qui sait donner
le goût d’apprendre : c’est avant tout un enseignant qui aime le contact avec les élèves, et aime être en
classe. Seulement 6% des élèves et 5% des parents et des enseignants pense que pour transmettre le
goût d’apprendre, le bon professeur est celui qui « est très savant dans sa discipline ».
C’est donc
l’amour du métier que l’on attend avant toute chose, et qui compte bien plus que la compétence
liée à la discipline enseignée ou la capacité à donner des méthodes de travail.
Mais face à cette attente, l’enquête confirme le malaise des enseignants. Ils se sentent mal armés pour
répondre aux exigences de leur métier et le formulent clairement en étant très critiques à l’égard de leur
formation :
62% des enseignants déclarent ainsi que la formation des instituteurs et des
professeurs, telle qu’elle est mise en oeuvre aujourd’hui, ne les prépare pas à transmettre aux
élèves le goût d’apprendre. Ce pourcentage monte de façon inquiétante à 69% chez les
enseignants de moins de 30 ans.
Le rapport détaillé de l’enquête avec d’intéressantes analyses complémentaires –distinction filles /
garçons, primaire/secondaire, …- et sa synthèse sont disponibles auprès de TNS SOFRES.
A propos de l’étude « Le goût d’apprendre » :
TNS Sofres a réalisé cette étude, du 15 au 20 octobre 2003, auprès de trois populations distinctes : les enseignants
(600 enseignants en école élémentaire, collèges et lycées), les parents d’élèves âgés de 11 à 18 ans (500 parents),
et les élèves âgés de 11 à 18 ans (500 élèves).
A propos de TNS Sofres :
Leader français des études marketing et d’opinion et N°3 mondial, TNS Sofres propose une gamme de prestations,
ad hoc ou collectives, couvrant l’ensemble des problématiques marketing et d’opinion, autour de 4 spécialités:
compréhension des opinions et des consommateurs, marque, communication, et relation client. TNS Sofres est
organisé en département dédiés à différents marchés : politique & opinion, auto, consumer, etc. Pour plus
d’informations : www.tns-sofres.com
A propos de La Croix et de son cahier hebdomadaire « Parents & Enfants » :
Chaque mercredi, le quotidien La Croix publie un cahier central « Parents & Enfants ». Quatre pages d’enquêtes, de
témoignages et d’avis de spécialistes, pour informer et accompagner les parents dans leurs responsabilités
éducatives.
A propos des Entretiens Nathan 2003 :
Les Entretiens Nathan 2003 se dérouleront le samedi 15 novembre à la Maison de l’Unesco, 125, avenue de Suffren,
75007 Paris. Informations et inscription sur www.nathan.fr/entretiens. Tél : 01 45 87 50 00 et 50 33.
Contacts presse :
TNS Sofres
Nathan
La Croix
Anne Courtois
Nicolas Watrin
Sophie Rodriguez
01 40 92 47 77
01 45 87 50 27
01 44 35 66 98
anne.courtois@tns-sofres.com
nwatrin@nathan.fr
sophie.rodriguez@bayard-presse.com
