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LA MORT PAR LES MATHÉMATIQUES
par Miles Mathis
par Mike Egan
L’état de la connaissance est maintenant semblable à Scylla de l’ancienne fable,
qui avait la tête et le visage d’une vierge mais un ventre fait de monstres hurlants,
desquels elle ne pouvait être délivrée. — Francis Bacon
Les scientifiques actuels ont substitué les mathématiques aux expériences, ils
errent d’équation en équation et finissent par bâtir une structure qui n’a aucune
relation avec la réalité. — Nikola TeslaLA MORT PAR LES MATHÉMATIQUES M. Mathis
Au vingtième siècle, la physique a subi une transformation. Personne n’irait nier
cela. Mais habituellement, la transformation est créditée à la Relativité et à la
Mécanique Quantique. Et habituellement, la transformation est vue comme une
grande avancée. Dans cet article, je soutiens le contraire. La transformation fut
plutôt dûe à une transformation dans les mathématiques, et cette
s’est révélée presque totalement nocive.
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Cette transformation dûe aux mathématiques commença au 19 siècle, mais elle
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n’engloutit pas la physique avant le 20 . Au 19 siècle, la scène était plantée : nous
avions plusieurs domaines abstraits qui atteignirent la « maturité »,
y compris une math basée sur des variables et des principes d’action, une math
basée sur de l’espace courbe, une math basée sur des matrices, une math basée
sur des tenseurs, une math basée sur i et une math basée sur des infinis.
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Comme je l’ai montré, les mathématiques du 19 siècle héritèrent de nombreux
problèmes irrésolus venant du passé, y compris des problèmes provenant d’Euclide
et de Newton. Elles ne firent aucun progrès dans la résolution de ces problèmes
parce qu’elles ne les voyaient pas comme des problèmes. Les maths avaient déjà
abandonné les questions fondamentales, qui étaient perçues comme de la « méta-
physique » et, à la place, elles préférèrent créer encore plus de systèmes abstraits.
Plus le système mathématique devenait abstrait et plus il était à même d’éviter les
questions fondamentales.
L’exemple le plus clair de ceci est le domaine des mathématiques appliquées ba-
sées sur les variables d’action. Depuis cent ans, nous avons eu droit à un chœur de
plus en plus bruyant de louanges concernant les variables d’action et qui culmina
avec la propagande de Feynman. Mais les variables d’action sont juste une abstrac-
tion des variables newtoniennes. Par abstraction, je veux dire qu’elles n’ajoutent
pas de clarté ; elles dissimulent le manque de clarté. Les variables newtoniennes
ne furent jamais définies très rigoureusement, mais les d’action sont très
efficaces pour masquer les variables newtoniennes. Les variables ne rem-
placent pas les variables newtoniennes, comme semblent le penser certains. Les
variables d’action contiennent les variables newtoniennes. Les variables d’action
reformulent les variables newtoniennes en ce qui est considéré comme étant une
forme plus efficace. Mais les variables d’action sont totalement dépendantes des
variables newtoniennes. Si l’on découvrait que les variables newtoniennes sont
fausses, les variables d’actions le seraient aussi, par définition. Le concept d’ac-
tion fut développé directement à partir de la mécanique newtonienne, et l’action
suppose la validité absolue de la mécanique newtonienne. L’action ne transcende
Newton d’aucune manière concevable, elle comprime juste sa méthode. Exacte-
ment comme la vitesse est une compression de la distance et du temps, le Lagran-
gien est une compression d’énergie cinétique et potentielle. Chaque compression
est une abstraction mathématique, parce que les variables individuelles ne sont
plus exprimées séparément. Souvent, elles n’apparaissent pas du tout dans les
équations. Elles sont incluses uniquement en tant que parties de variables plus
2LA MORT PAR LES MATHÉMATIQUES
importantes.
Du point de vue de l’ingénierie, c’est une réelle avancée. Aussi longtemps que les
variables plus importantes expriment les changements des variables individuelles
de la bonne manière, des systèmes abstraits comme celui-ci peuvent sauver beau-
coup de temps. Mais d’un point de vue théorique, les mathématiques abstraites
peuvent présenter un grand danger. Du fait que les variables individuelles ne
se trouvent plus dans les équations, il devient bien plus difficile de s’apercevoir
de quoi que ce soit lorsqu’elles sont mal utilisées. Les mathématiques abstraites
doivent assumer que toutes ses suppositions originelles s’appliquent dans chaque
nouvelle application, et dans de nombreuses applications cela n’est pas le cas. Si
le temps et la distance ne se comportent pas de manière normale, alors les équa-
tions ne permettent pas la moindre correction pour tenir compte de ce fait, car
elles n’ont aucun moyen de l’exprimer. Les équations reposent sur les définitions
et les assignations originelles, et les mathématiciens et physiciens modernes ne
prennent généralement pas la peine de vérifier que toutes ces définitions et as-
signations sont toujours valides pour chaque nouvelle application. Ils ne le font
pas pour deux raisons. D’une part, souvent ils ne savent pas ce qu’étaient les dé-
finitions et assignations originelles. Les systèmes mathématiques sont enseignés
en tant que systèmes abstraits où les fondations sont considérées comme mou-
vantes. Dans le cas du Lagrangien, par exemple, on nous dit que les variables
sont des coordonnées générales que nous pouvons appliquer à pratiquement n’im-
porte quoi. Eh bien, c’est vrai dans certaines limites uniquement, et les limites
ont été ignorées. D’autre part, les assignations de variables et les définitions sont
considérées comme métaphysiques, et dès lors indignes des mathématiciens et des
scientifiques. Les scientifiques modernes ne veulent pas être importunés par des
demandes sur des questions fondamentales car les maths, ce sont uniquement les
équations elles-mêmes. Si vous avez maîtrisé les manipulations, vous avez maîtrisé
les maths, selon eux.
Pour être tout-à-fait clair, je ne m’oppose pas aux variables d’action. Ce à quoi
je m’oppose, c’est à leur mauvais usage. Elles sont mal utilisées quand elles sont
appliquées à des systèmes qui ne correspondent pas aux assignations de temps et
de distance pour lesquelles ces systèmes furent créés. Je m’oppose également à la
prétendue supériorité des variables d’action. Elles sont très efficaces dans certains
usages, mais du fait qu’elles sont abstraites, elles sont sujettes à une mauvaise
utilisation. En ce sens elles sont en réalité inférieures. Elles sont inférieures parce
qu’elles sont moins transparentes que les variables newtoniennes. Les variables
newtoniennes ne sont pas non plus toujours transparentes, mais les variables d’ac-
tions sont toujours moins transparentes. Les variables d’action constituent la prin-
cipale dissimulation en physique. Et dans certains cas, cette dissimulation n’est
pas accidentelle. Les variables d’action et les maths entourant l’action ne sont pas
toujours utilisées afin de générer des solutions efficaces dans les situations fami-
lières. Elles sont aujourd’hui souvent utilisées dans le but de cacher des trous dans
la théorie ou dans les maths. Comme beaucoup d’autres systèmes mathématiques,
3LA MORT PAR LES MATHÉMATIQUES M. Mathis
cette dissimulation est de nos jours utilisée afin de masquer des manipulations
voulues.
Ajoutéenfévrier2011:
J’ai finalement éclairci l’idée tout entière de l’action, via le Lagrangien, mon-
trant pourquoi celui-ci échoue en tant que mécanisme. Cliquez ici pour ap-
prendre comment Lagrange a forcé ses maths afin de les faire coïncider avec
la mécanique céleste mais sans inclure le champ de charge.
Le système mathématique suivant à avoir envahi la physique est celui de Gauss
et de Riemann, s’infiltrant par la porte ouverte de la Relativité Générale. Ce fut
réellement la première invasion majeure, e