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UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL DÉPARTEMENT DE SOCIOLOGIE SOL 2015 SOCIOLOGIE DU TRAVAIL Hiver 2009 Prof.: Mona-Josée Gagnon Tél. : 343-5820 Bureau : C-5078 Courriel : mona-josee.gagnon@umontreal.ca Salle : B- 3260 Heures de disponibilité : jeudi de 13 à 16 heures. Préférablement sur rendez-vous. 1. Conception générale du cours La sociologie est l’étude du changement social. C’est à elle que l’on s’adresse pour définir les changements sociaux, les comprendre, les analyser et les mettre en perspective. Il s’ensuit que la sociologie ne peut s’intéresser seulement au temps présent, il lui incombe également de situer le présent en regard du passé. Comment en effet peut-on comprendre la société dans laquelle nous vivons si nous ignorons ce qu’elle fut, du temps de nos parents et grands-parents ? Comment peut-on appréhender les différences dans les représentations sociales selon les générations sans connaître les réalités objectives qui ont influencé ces représentations ? De même, comment peut-on comprendre l’éternel débat sur la place du travail dans nos vies ...
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Français

UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL
DÉPARTEMENT
DE
SOCIOLOGIE
SOL 2015
SOCIOLOGIE DU TRAVAIL
Hiver 2009
Prof.: Mona-Josée Gagnon
Tél. : 343-5820
Bureau : C-5078
Courriel : mona-josee.gagnon@umontreal.ca
Salle : B- 3260
Heures de disponibilité : jeudi de 13 à 16 heures. Préférablement sur rendez-vous.
1.
Conception générale du cours
La sociologie est l’étude du changement social. C’est à elle que l’on s’adresse
pour définir les changements sociaux, les comprendre, les analyser et les mettre en
perspective. Il s’ensuit que la sociologie ne peut s’intéresser seulement au temps présent,
il lui incombe également de situer le présent en regard du passé. Comment en effet peut-
on comprendre la société dans laquelle nous vivons si nous ignorons ce qu’elle fut, du
temps de nos parents et grands-parents ? Comment peut-on appréhender les différences
dans les représentations sociales selon les générations sans connaître les réalités
objectives qui ont influencé ces représentations ?
De même, comment peut-on
comprendre l’éternel débat sur la place du travail dans nos vies sans le resituer dans un
« état du monde » sociohistorique?
Mais il ne suffit pas de comprendre le passé. La sociologie du travail suppose de
saisir le changement tant dans une perspective macrosociale que microsociale. S’agissant
de
perspective macrosociale, il faut comprendre que les champs de l’action sociale ne
sont pas étanches les uns par rapport aux autres. Par exemple, l’évolution des rapports de
genre au sein des familles a une incidence sur les milieux de travail, tout comme sur les
formes de l’action syndicale. Ainsi, l’augmentation de l’activité professionnelle des
femmes, jointe aux revendications féministes et syndicales de même qu’aux lois anti-
discrimination, ont
modifié la composition de la main-d’oeuvre ; des lois visant l’équité
ont modifié les structures salariales ; les gouvernements ont mis en place des politiques
plus efficaces en matière de garderies et de congé parental ; la question de la conciliation
travail/famille est devenue d’actualité ; les organisations syndicales ont mis sur pied des
comités de condition féminine ; les statistiques relatives au partage des tâches ménagères
entre conjoints montrent une certaine évolution. L’exemple des rapports hommes/femmes
à l’échelle sociétale nous permet de mieux comprendre les évolutions sur le marché du
travail, mais aussi sur les marchés du travail locaux et au niveau des milieux de travail :
les femmes occupant des postes traditionnellement masculins ne sont pas toujours bien
reçues, les hommes se sentent dévalorisés lorsque des femmes peuvent exercer leur
métier…Cela n’est qu’un exemple. On pourrait en invoquer d’autres, renvoyant à
l’identité ethnique, à l’âge, au type de scolarisation…Les rapports sociaux dans le marché
du travail et dans les milieux de travail répercutent par nécessité des évolutions plus
1
profondes, qui se vivent à l’échelle des sociétés. C’est donc en partant du général (le
macrosocial) qu’on peut mieux comprendre
le microsocial (par exemple à l’échelle d’un
milieu de travail).
La perspective microsociale (milieu de travail) répercute les phénomènes
macrosociaux mais en même temps exige une attention sur les caractéristiques du milieu
de travail. Sommes-nous dans le secteur privé ou dans le secteur public? Quelles sont les
variables lourdes : histoire des relations du travail, conjoncture économique,
caractéristiques de la main-d’oeuvre, évolution des technologies? La microsociologie du
travail suppose une connaissance minimale des relations du travail (contexte législatif)
car dans notre environnement juridique, la présence des syndicats pèse lourdement. Un
sociologue du travail ne peut pas, au Québec, être ignorant de cet environnement et, plus
généralement, des règles du jeu dont les acteurs patronaux et syndicaux sont familiers.
Sauf anecdotes, ce cours ne touchera pas la dimension mésosociale (secteur
d’activité), faute de temps. Par exemple : le secteur de l’aéronautique ou celui des
agences de location de main-d’oeuvre. De même il ne sera pas question des conjonctures
particulières de régions du Québec, tant en matière de sociologie de l’emploi que de
sociologie du travail. Les régions-ressources, les régions-manufacturières, les villes-
centres se distinguent.
Le phénomène du travail est l’objet de ce cours, et la perspective dans laquelle il
sera donné sera donc
socio-historique
et fera des allers-retours entre les niveaux
d’analyse
macro
et
micro
. Les changements dans le monde du travail ont fait l’objet de
nombre d’analyses. On a parlé de changements dans les r
eprésentations
collectives le
concernant,
de changements dans la
gestion
managériale, de changements dans
l’
organisation
du travail, de changements dans les
types d’emploi
offerts aux individus,
de changements dans le
rapport
que l’individu entretient
avec son travail, de
changements dans les
modes d’action collective
des salariés…
Cette liste n’est pas exhaustive, tant s’en faut. Mais si le travail comme
représentation et réalité fut et est bel et bien en mutation, il ne faut pas perdre de vue que
nombre de paramètres demeurent inchangés. Les fondements structurels de l’économie et
du marché du travail n’ont pas changé, le mode de production capitaliste en est toujours
la clé de voûte. Ce qui entraîne que le fait de travailler est, pour la plupart, vécu selon un
mode de
subordination
, la subordination salariale classique se complétant maintenant
d’un nouveau mode de subordination vécu par nombre de travailleurs indépendants
(autonomes). De même il demeure que les rapports en milieu de travail sont en partie des
rapports de force
, bien qu’inégaux.
Il sera bien sûr question de la division du travail, héritière de la révolution
industrielle.
Division technique du travail, mais aussi division sociale du travail. Dans les
deux cas, ces divisions renvoient à des fractures de classe, à des hiérarchies sociales.
Enfin, il existe, maintenant comme avant, une
division internationale du travail
,
qui
prend de nouvelles formes certes, du fait de la mondialisation des échanges économiques,
mais qui n’est pas en rupture avec le modèle économies dominantes/économies
dominées.
Une autre dimension de ce cours nous amène à aller
derrière les discours
des
différents acteurs et derrière les descriptions simplificatrices pour mieux appréhender les
réalités sociales. Par exemple, un débat courant concerne la démocratisation des milieux
de travail . S’agit-il de boîtes à suggestion, de travail en équipes, de gestion
2
participative ? Pour apporter une réponse éclairée, il faut aller sur le terrain, munis d’une
conceptualisation rigoureuse et des outils de recherche appropriés, le tout nous permettant
d’aller au-delà des discours des acteurs (employeurs, syndicats, salariés).
2. Articulation du cours
Le cours s’articule autour de trois blocs.
Le premier bloc
porte sur les mutations des réalités du travail et de ses
représentations. Ce bloc sera l’occasion de réflexions sur le chômage, puisqu’à la
sociologie du travail correspond nécessairement une sociologie du chômage, qui a pris
beaucoup d’importance
ces dernières décennies. Le débat sur la “fin du travail” fera
également partie de ce bloc, lequel traitera enfin de la place du travail dans l’histoire de la
pensée sociologique.
4 séances
Le deuxième bloc
porte
sur la fabrication de la condition salariée. Cette
fabrication est largement à l’initiative des chefs d’entreprise, mais aussi des
gouvernements, par l’intermédiaire des législations. La condition salariée est aussi la
cristallisation
de luttes ouvrières. Pour les besoins de la démonstration, nous y verrons
essentiellement l’histoire et l’évolution des modes de gestion de la main-d’oeuvre dans
les économies développées. Ce sera aussi l’occasion de distinguer les différentes
approches sociologiques et disciplinaires du monde de l’entreprise. Enfin, une demi
séance interactive permettra un début de familiarisation avec l’univers à la fois simple et
complexe des statistiques sur le marché du travail.
4 séances
Le troisième bloc
porte
sur la condition salariée, vue au singulier comme au
pluriel. Comment se vit le rapport au travail, selon les différents types d’emploi,
comment se fait l’acclimatement et comment s’exerce la résistance? Ce rapport est-il
différent lorsqu’il s’agit d’un emploi temporaire (comme dans le cas de nombreux
étudiants) ou permanent (du moins en principe) ? Comment analyser sociologiquement la
satisfaction au travail de même que la souffrance au travail? Le niveau d’analyse proposé
sera tant individuel que collectif (milieu de travail).
C’est ainsi que nous serons aussi
amenés à discuter du syndicalisme et de la façon dont il s’incarne dans des sociétés
différenciées (le Québec et la France). À un niveau plus macro-sociologique, nous nous
interrogerons sur la notion de classes sociales, plus spécifiquement sur celle de classe
ouvrière. Enfin, ce bloc sera l’occasion d’une demi-séance interactive sur les relations du
travail et le syndicalisme au Québec.
4 séances
La première séance sera une séance de présentation du cours et de son objet. Nous
nous entendrons sur les modes d’évaluation. L’examen final se tiendra dans la semaine
suivant la treizième séance.
3. Fonctionnement des séances
3
-Les séances seront composées d’exposés magistraux (entrecoupés de discussions
ad hoc et structurées) et des deux demi-séances interactives. La dernière séance sera
consacrée au visionnement d’un film qui permet de revoir les thématiques discutées.
-Au début de chaque séance, un plan de séance sera distribué, additionné de
lectures suggérées pour la semaine suivante, de définitions, de citations.
-Les étudiants sont instamment priés d’être à l’heure, car la matière est chargée, et
de signaler leur absence éventuelle (aucun motif nécessaire) à la professeure la veille du
cours.
4. Planification des séances
-
1re séance:
8 janvier: Séance d’introduction. Présentation du plan de cours. Discussion
des modalités de fonctionnement et d’évaluation.
BLOC 1: MUTATIONS DES RÉALITÉS DU TRAVAIL ET DE SES
REPRÉSENTATIONS
-2ème séance: 15 janvier
Thème général : Les déterminants sociohistoriques des conceptions du travail.
Les conceptions du travail ont beaucoup évolué au cours des siècles. Cette séance
permettra de définir et de situer les grandes lignes de démarcation en matière de
conceptions du travail. Il sera mis en lumière que les conceptions du travail ont varié en
fonction du type d’organisation politique et économique, de l’évolution des technologies,
et ont été en outre influencées par de nombreux facteurs culturels et religieux. La
Révolution industrielle apparaît comme une ligne de fracture majeure, alors que le travail
devient le mécanisme essentiel de création de richesse et que le salariat devient le mode
dominant de mise au travail. Cette entrée dans la Modernité pave la voie à la consécration
du travail comme norme de « bon fonctionnement » en société.
-3ème séance: 22 janvier
Thème général : La sociologie face au travail
Le développement de la pensée sociologique a été étroitement tributaire de la révolution
industrielle. Les trois pères de la sociologie que sont Marx, Durkheim et Weber ont
consacré au travail une grande partie de leur oeuvre et, si bien des points de vue les
séparaient, tous ils voyaient
dans le travail un phénomène central dans l’évolution des
sociétés. Il n’est donc pas surprenant que le champ de la sociologie du travail a pris
beaucoup d’importance dans le développement et l’institutionnalisation de la discipline
sociologique. La sociologie du travail a longtemps été marquée par le caractère très
politisé des débats et recherches. La sociologie du travail des années présentes a
beaucoup changé en termes de repères paradigmatiques et a perdu sa centralité au sein de
la discipline.
-4
e
séance : 29 janvier
Thème général : La place du travail dans nos sociétés
La place du travail en tant que norme sociale est régulièrement remise en cause par des
penseurs. Ces débats à caractère cyclique évoluent notamment au gré des conjonctures
4
politiques et
économiques. Les questionnements se succèdent. Ainsi le thème de la
réduction du temps de travail auparavant omniprésent a laissé la place aujourd’hui à la
conciliation travail-famille. Comment peut-on analyser l’évolution de ces débats pour
mieux comprendre la société dans laquelle nous vivons ? Dans quelle mesure le fait de
vivre dans une société de classes influe-t-il sur les conceptions du travail et sur les
politiques reliées à la « mise au travail » ? Dans quelle mesure le travail influe-t-il en
retour sur de nombreux aspects de la vie en société ?
-5
e
séance : 5 février
Thème général : La sociologie de l’emploi et les statistiques qui l’illustrent
Cette séance porte sur le développement d’une sociologie du marché du travail ou de
l’emploi. Travail et emploi : deux notions à distinguer. On abordera aussi la sociologie du
chômage, dans le sillage lointain d’une des plus célèbres
enquêtes sociologiques, celle
sur les chômeurs de Marienthal. Mais à l’heure actuelle, c’est
vers la précarité que les
chercheurs tendent à se tourner et
l’identifient comme le principal facteur de dégradation
du marché du travail.
Pour nous en parler : Annie Landry, étudiante de maîtrise en
rédaction.
L’emploi, notion macro-économique, s’incarne aussi dans une série de
catégories statistiques qui font régulièrement les manchettes des journaux et sont pain
bénit en campagne électorale. Que représentent ces catégories statistiques et quelles sont
les grandes tendances qui doivent être familières au sociologue du travail ?
La deuxième
partie de la séance sera interactive, les étudiants étant appelés à participer par
l’intermédiaire d’un questionnaire discuté collectivement.
.
BLOC 2: LA FABRICATION DE LA CONDITION SALARIÉE
-6ème séance: 12 février
Thème général : Le taylorisme et l’école des relations humaines
La mise au travail des humains s’est historiquement appuyée sur les deux grands
paramètres que sont la division du travail et le contrôle de la main-d’oeuvre, paramètres
complémentaires et non mutuellement exclusifs. C’est sur cette toile de fond que s’est
construite l’oeuvre de F.W.Taylor, cet ingénieur états-unien qui a mis au point ce qu’il a
appelé l’organisation scientifique de la main-d’oeuvre. Henry Ford, fondateur de la
marque automobile du même nom, a aussi joué un rôle considérable dans l’élaboration
des politiques patronales de gestion de la main-d’oeuvre. Par la suite, l’école des relations
humaines, qui fit une meilleure place à la recherche et à la pensée sociologiques, a
bouleversé (ou plutôt complété, on verra pourquoi) la donne en introduisant des
considérations sur le fonctionnement des groupes.
-7
e
séance : 19 février
Thème général : La gestion moderniste des « ressources humaines »
La main-d’oeuvre est maintenant une « ressource », au même titre que les ressources
naturelles. La gestion devient une discipline universitaire. De nombreux courants se
succèdent des années cinquante
aux années soixante-dix, lesquels accordent une place
plus ou moins grande à la psychologie, voire à une sociologie qui ne dit pas son nom. Les
années quatre-vingt permettent d’entamer l’ère des « gourous » du management, qui
capitalisent sur les courants précédents et proposent une panoplie de méthodes pour
5
améliorer la production et motiver les salariés. Parallèlement, les entreprises se
préoccupent maintenant de développer une « culture » propre et de faire participer leurs
employés, selon des méthodes qui ne sont pas sans comporter des préoccupations de
contrôle social et de disciplinarisation. En complément, les entreprises développent
une
image corporative destinée à la « société civile ».
Alexandre Skerlj, étudiant de maîtrise
en rédaction de mémoire, interviendra pour évoquer ses expériences de travail dans des
ateliers de dessin technique au Québec et en Inde.
-8e séance: 26 février
Thème général : De la qualification à la compétence
Les discussions en matière de gestion de la main-d’oeuvre se poursuivent. La notion de
qualification, qui renvoie au collectif et aux catégories socioprofessionnelles, cède la
place à la notion de compétence et aux nouveaux mantras de la formation professionnelle
et de la formation « tout au long de la vie ». Parallèlement, des débats sociologiques
remettent en cause les usages établis en matière de catégories socioprofessionnelles.
Comment décoder ces changements lexicaux et politiques ? Comment les mettre en
parallèle avec les évolutions économiques et avec les « besoins » du marché du travail ?
Et qu’aurait pensé H. Braverman de tout cela, cet
auteur états-unien qui a relancé, au
milieu des années soixante-dix, une sociologie du travail critique en tentant d’actualiser
la pensée de Karl Marx sur le travail ?
Semaine de lecture : PAS DE SÉANCE
BLOC
3 :
LA CONDITION SALARIÉE AU SINGULIER ET AU PLURIEL
-9
e
séance : 12 mars
Thème général : La gestion de la main-d’oeuvre : différentes lectures de son
évolution
La sociologie peine à analyser les mutations récentes intervenues sur la marché du travail
et sur la condition salariée. Cette séance sera l’occasion de présenter un bref panorama
des débats les plus vifs. On se demandera ainsi si l’internationalisation du marché du
travail est en train de balayer les caractéristiques nationales, régionales, sectorielles des
modes de régulation. Un deuxième débat concerne la fin ou la survie du taylorisme, ce
qui nous amènera à réfléchir aux nouveaux modes de mise au travail dans une économie
de plus en plus tertiarisée et technologisée, la «macdonaldisation » du travail étant passée
par là (G. Ritzer). Nous nous interrogerons aussi sur les lectures segmentalistes et
régulationnistes, qui semblent avoir mal vieilli à la faveur de l’ébranlement des grandes
économies capitalistes.
La deuxième partie de la séance sera interactive et fera appel à
une participation des étudiants sur le thème des relations du travail (droits collectifs et
individuels).
-10e séance:
19 mars
Thème général : Les réactions individuelles et collectives au travail
Etre au travail est synonyme de bonheur, d’accommodement, de satisfaction, de
résignation, de souffrance…dans des mesures différentes selon nos catégories
6
socioprofessionnelles d’appartenance, selon nos conditions de travail. La sociologie des
années soixante et soixante-dix qui insistait sur les différences entre catégories
socioprofessionnelles comme facteur déterminant est-elle encore valide aujourd’hui ?
Pourquoi certains comportements semblent-ils
transcender les époques, tels
l’appropriation spatiale, le désir de transgression ?
Cette séance sera aussi l’occasion de
nous demander s’il est possible de distinguer entre les réactions individuelles et
collectives au travail, ce qui nous renvoie à la définition même de la discipline
sociologique.
-11e séance: 26 mars
Thème général : Les identités en milieu de travail
Entrer dans un milieu de travail, c’est entrer dans un univers aux identités multiples qui
cohabitent et qui s’offrent en quelque sorte à nous/ou contre nous. Cette séance sera
l’occasion de réfléchir à la notion sociologique d’identité et à ses incarnations
individuelles et collectives. Identités socioprofessionnelles et
identités qualificationnelles
sont aux prises avec les identités corporatives de même qu’avec les identités syndicales
que l’on voudrait nous voir endosser. Et moi et moi dans tout cela, qu’advient-il de mon
individualité ? Voilà un thème très riche dans la réflexion sociologique récente.
-12e séance: 2 avril
Thème général : Travail et classes sociales
Depuis la Révolution industrielle, le monde du travail et les modes de mise au travail ont
été au fondement de la définition des classes sociales en société capitaliste. Cette séance
sera l’occasion de réfléchir aux conséquences de tous les changements intervenus dans le
monde du travail
sur les frontières et identités de classe. La classe ouvrière existe-t-elle
encore et quels sont ses liens avec le mouvement syndical ? Quel rôle l’encadrement
juridique des relations du travail joue-t-il dans la structure de classes ? Pourquoi les
analyses en termes de classes sociales ont-elles généralement cédé la place aux analyses
en termes de stratification sociale et comment les différencie-t-on ?
Le cas échéant, si le
temps et l’actualité politique le favorisent,, invité syndical pour discuter avec nous de ces
questions.
-13
e
séance : 9 avril
Séance conclusive
-Projection du film “Ressources humaines” (France 2001)
-Discussion “encadrée” sur le film avec la participation d’un militant syndical.
-Préparation à l’examen
4. Lectures
4.1. Préalables
Entendre, voire écouter un cours, est une activité importante, mais non suffisante
pour vraiment assimiler une matière et y réfléchir. La lecture individuelle, (avec prise de
notes, voire confection de fiches, au minimum surlignage) est essentielle.
7
4.2. Livres obligatoires
Les trois livres suivants constituent des lectures de base qui doivent être assimilées au
moment des examens. Il s’agit de livres de nature différente.
Ils sont tous disponibles à la librairie du Pavillon.
GAGNON, M.J., 1996,
Le travail. Une mutation en forme de paradoxes,
Québec, Presses
de l’Université Laval et Institut québécois de recherche sur la culture. La structure du
livre se rapproche de celle du cours. Livre plus polémique que le suivant.
À lire pour
examen-maison (semaine de lecture).
STROOBANTS, M., 2004 (1993),
Sociologie du travail
, Paris, Nathan. Excellente
référence de base.
À lire au fil des séances et
pour examens de fin de trimestre..
LINHART, D., (1re édition 1993),
La modernisation des entreprises
, Paris, La
Découverte. Livre représentatif des débats sur la gestion des ressources humaines et
l’organisation du travail. Bonne synthèse, polémique.
À lire pour examens de fin de
trimestrel.
4.3. RECUEILS DE TEXTES
Il y aura deux codex, recueils de textes à lire aux moments indiqués. Le premier
codex sera disponible lors de la première séance. Le deuxième codex sera disponible au
début de la semaine de lecture. La charge de lecture variera d’une semaine à l’autre.
5. ÉVALUATION (5 modes d’évaluation)
-
15% pour fiches
de lecture hebdomadaires, portant par nécessité sur les textes du
codex. Contenu: un paragraphe sur “ce que j’ai retenu du dernier cours”; un paragraphe
sur “quelle est l’idée directrice de ce texte ? » ; un paragraphe sur « quelle est mon
opinion sur ce texte ? ». Interlignes et demi. Une page. Nota : vous avez le droit de
trouver que cette lecture était inappropriée mais svp dites-moi pouquoi.
À remettre en
papier
le mercredi au plus tard 18 heures dans mon casier personnel, le cours ayant
lieu le jeudi après-midi.
-20% pour un devoir maison à remettre le 12 mars.
Sujet : Analyse comparée de
deux sites internet d’entreprises.
Des consignes spécifiques seront données. Ce travail
devra mettre à profit vos connaissances sociologiques. Travail en équipes de deux permis.
Longueur : dix
pages ou seize pages si équipe. Interligne et demi.
-
30% pour un examen tenu le 16 avril. Sujets : ensemble de la matière et des
lectures.
Questions à choix multiples et questions à court développement.
-10% pour commentaire sur film “Ressources humaines”.
Des consignes seront
déposées lors de la dernière séance, avant la présentation du film, indiquant quels sont les
angles d’analyse indiqués.
-25% pour devoir maison sur sujet imposé. À remettre à date indiquée par le
département en fin de trimestre.
Sujet et documentation imposés. Longueur: 15 pages
à double interligne hors page-titre, table des matières, bibliographie. Faire un bon usage
des citations (bien les référencer, ne pas en abuser, bien les présenter. Une citation appuie
vos idées et ne les remplace pas.).
8
-
6. CRITÈRES DE CORRECTION
J’utilise toujours les mêmes critères de correction, dans des mesures impossibles à
quantifier.
1.
Traitement de l’information : les auteurs sont bien compris, les opinions sont
distinguées des faits, la description est distincte de l’analyse.
2.
Qualité du français
3.
Structure et articulation des idées : paragraphes découpés par idées,
ordonnancement logique des informations et opinions, bons sous-titres
4.
Présentation : table des matières, références bien présentées, pagination, page titre
5.
Originalité : si
travail répond aux autres critères, garantit un A+
Premier recueil de textes et bibliographie font l’objet d’un document séparé. Il y
aura un second recueil de textes.
9
Voir icon more
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