92
pages
Français
Ebooks
2015
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Publié par
Date de parution
10 septembre 2015
Nombre de lectures
0
EAN13
9782359300970
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
2 Mo
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10 septembre 2015
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EAN13
9782359300970
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Collection
■ UN AUTRE REGARD ■
Du même auteur
Le rugby expliqué à mon fils,
« L’art de rester lié », Paris, l’Harmattan, 2012.
De la réparation ,
« Analyse comparative et transversale : psychologie et écologie », Paris, l’Harmattan, 2011.
La vague et la falaise,
« Éloge de la passivité », dialogue avec Marie-Jeanne Lemal, Bruxelles, coédition Mols
– Desclée de Brouwer, 2010.
La séparation à l’œuvre,
« Figures et expressions dans le domaine de la littérature », Paris, l’Harmattan, 2010.
Les Méditation s protophysiques , Paris, Librécrit , 2008.
De la séparation , Paris, l’Harmattan, 2007.
Recherches sur la séparation onto-chrono-cosmologique, Lille, ANRT, 2007.
Fecha , Paris, Saint-Germain-des-Prés, 1990.
Crédits photographiques
© Serge Surpin
ISBN : 978 - 2 - 35930 - 097- 0
©Les points sur les i
16 Boulevard Saint-Germain
75005 Paris
www.i-editions.com
Christophe Schaeffer Avec la complicité de Anne Voileau
Le gouvernement des différences
Des citoyens handicapés à l’Élysée… Utopie politique ?
Préface Jean-Christophe Parisot
Avec, par ordre d’apparition,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Ryadh Sallem (Ministre de l’Europe)
Benjamin Mauro (Ministre de la justice et de la liberté)
Marc Evarist (Ministre du travail)
Clélie (Ministre de la culture et de la communication)
Fabrice Champion (Ministre de l’écologie et du développement durable)
Félicie Gatinet-Pénau (Ministre de l’intégration et de la solidarité)
Jacques Zeitoun (Ministre du logement)
Jérôme Goust (Ministre de la jeunesse et des sports)
Maudy Piot (Ministre de l’éducation nationale)
Thierry Bravais (Ministre de la santé)
Julie Biguet (Ministre de la recherche)
Remerciements…
À commencer par Madame la Présidente, Anne Voileau, fondatrice, directrice de la radio Vivre FM et du journal « Être », grande complice et amie de la folle sagesse qui émane de ce gouvernement…
Consacrant la plus grande partie de son temps et de sa vie à ce monde « à part » avec beaucoup d’amour, de ténacité et d’efficacité, sa collaboration pour la constitution de cet État d’un nouveau genre fut extrêmement précieuse. Grâce à elle, j’ai pu en effet rencontrer la plupart de nos ministres et m’entretenir avec eux. Dans les moments de joie ou de grande incertitude, elle a toujours été présente. Une fidélité rare en politique…
Au fil des entretiens, de la retranscription et de l’écriture, j’ai passé un vrai temps avec chacun des ministres. J’ai appris à les connaître, à les aimer au cœur de leurs mots et de leur vie… Ces rencontres resteront pour moi aussi uniques qu’inattendues. Je remercie infiniment chaque participant pour sa confiance et son enthousiasme à l’égard d’un philosophe un peu étrange, embarqué sur un drôle de navire. Ma pensée va tout particulièrement à Fabrice Champion, disparu prématurément avant la fin du voyage…
La présence de Jean-Christophe Parisot à nos côtés est une proximité qui me touche (voir la préface et l’épilogue à cet ouvrage) car, pour qu’un capitaine de cette trempe veuille bien nous suivre, j’ose croire que notre cap n’est pas complètement imaginaire et fortuit. En retour, cette vague de mercis pour exprimer toute ma gratitude et mon respect…
Enfin, pour qu’un projet devienne livre, il faut qu’une personne s’investisse auprès de celui qui le propose. Alain Guillo, directeur des éditions « Les points sur les i », fut l’homme de la situation. Une vraie rencontre là encore… Son écoute, sa conviction et sa sensibilité m’ont permis de considérer, avec un grand « ouf » de soulagement, qu’il reste dans la profession des éditeurs engagés, davantage soucieux du propos et des intentions d’un ouvrage que de sa rentabilité commerciale. Qu’il en soit chaleureusement remercié !
« Ayant médité la douceur et la compassion, j’ai oublié la différence entre moi et les autres. » Milarepa
À la mémoire de Marie-Jeanne Lemal et Fabrice Champion…
Préface
Le handicap semble faire l’objet d’une découverte de la part de nos contemporains valides. Le film « Intouchable » n’y est pas pour rien. Constatant qu’une personne en situation de handicap a des aspects « normaux », le mur de la honte, de la stigmatisation, de la peur est en train de se lézarder. La vulnérabilité s’effacerait-elle devant l’authenticité de la personne ? On l’espère.
Un gouvernement « autrement » fait réfléchir. Le handicap n’est certes pas une assurance contre l’incompétence ou l’absence de probité. C’est néanmoins une interpellation sur l’homme dans son être, le civisme redécouvert, une autre sensibilité au « vivre ensemble ».
À une époque où l’image des élus et du politique s’assimile à une forme de duplicité et d’hypocrisie, il est intéressant de rapprocher la question du handicap et de la gouvernance de la cité. La reconnaissance de la différence est un long chemin qui dépasse les lois. C’est un défi démocratique permanent qui nous renvoie directement aux représentations que nous avons du pouvoir. Le chef d’État français a longtemps été thaumaturge, il guérissait les infirmités. Il prédit aujourd’hui la fin des conflits, les sorties de crise. Le pouvoir « sauve le pays ». Il ne peut donc être malade et son bulletin de santé reste une affaire d’État. Le ministre, à son image, ne peut qu’incarner la force, être performant.
En imaginant un gouvernement virtuel composé de citoyens handicapés, Christophe Schaeffer ose la transgression symbolique. Au-delà de l’utopie, il s’agit de répondre à la question : quels messages ont à nous dire ces êtres étranges qu’on regroupe sous le terme « d’handicapés » ? Sans déflorer les réponses de chacun, le lecteur comprendra vite que les personnes handicapées ont acquis des certitudes troublantes :
- La nature, l’Europe, les prisons, la famille, le sport les concernent directement. Plus encore, l’interaction entre chaque domaine est pour elles vitale.
- Tout projet commun suppose des règles et un idéalisme minimum. Les témoignages collationnés parlent de responsabilités, d’engagement, d’intérêt général, de prise de conscience dans un monde de compétition, de maîtrise de la vitesse et d’hyper-individualisme.
- Le mot société les pousse à sortir d’un compassionnel dégoulinant et dégradant, d’un spectacle organisant le malheur et la marginalité.
- On entend les mots pédagogie, savoir-vivre, valeur de la vie.
Emergera de cette lecture une société idéale, solidaire, presque fraternelle. Le lecteur sceptique pourra opposer un décalage entre ce flot d’aspirations généreuses et le réalisme politico-administratif français, les contraintes budgétaires hexagonales et la structuration jacobine de nos ministères.
L’essentiel est ailleurs. L’auteur ose parler du handicap dans le sanctuaire du pouvoir et de la politique. Serait-il inconvenant d’avoir un ministre aveugle ou IMC ? Pourquoi ? Cet ouvrage interrogera donc ceux qui le voudront bien. Pour certains lecteurs, la galerie de portraits proposée n’ira pas plus loin qu’un hommage au courage et au volontarisme. Pour d’autres, ce sera une invitation à refonder une pensée citoyenne ambitieuse, moins frileuse, moins discriminante. Le handicap sera-t-il un jour une banalité politique ? Au final, une certitude : changer les comportements est plus important que d’additionner des textes de lois sur l’exclusion.
Pourtant, et c’est là le paradoxe de cet ouvrage, les personnalités rencontrées ne sont, pour la plupart, pas membres de partis politiques. Comment interpréter le refus de ces ultras-citoyens d’adhérer à ces réseaux démocratiques ?
Ce livre atteste que l’image de la personne handicapée, accablée par le destin et préoccupée de son seul avenir, s’efface. Le « ministre imaginaire » milite déjà pour un monde meilleur, sans amertume. La personne handicapée de 2013 joue pleinement son rôle citoyen. Qui en doutait ?
Jean-Christophe PARISOT Premier Préfet tétraplégique de la République française
Avant-propos
Ma rencontre avec des person